Érable: Naturellement bon, matin, midi et soir !

Par Pratico Édition Pratico Édition

L’ingrédient sucré chouchou des Québécois ? L’érable, sans hésitation ! Ce produit bien de chez nous s’invite à notre table en toutes occasions, que ce soit pour rehausser les potages, pour caraméliser le poisson, pour parfumer les sautés, pour concocter une sauce irrésistible ou pour cuisiner un dessert hautement satisfaisant qui en mettra plein la vue.

Cet ingrédient au pouvoir sucrant supérieur met la barre haute en cuisine côté polyvalence ! C’est pourquoi on lui consacre un ouvrage entier regroupant nos 100 meilleures recettes à l’érable, des desserts classiques aux délicieux repas sucrés-salés, en passant par de petites douceurs à s’offrir au déjeuner. Et avis aux amateurs de repas traditionnels : nous présentons aussi un menu alléchant pour profi ter des délices de la cabane, et ce, dans le confort de votre foyer !

Pourquoi se limiter au temps des sucres quand on peut se sucrer le bec à l’année ?

• Langue: Français
• Éditeur: Les plaisirs gourmands de Caty
• Date de sortie: 12 mars 2024
• ISBN: 9782898561313

Aperçu du livre

Mes plaisirs gourmands

Encore plus d’idées pour savourer l’érable !

Ah, l’érable ! Cet ingrédient chouchou des Québécois fait littéralement partie de notre quotidien : on l’aime autant pour concocter une vinaigrette qu’un potage ou un dessert gourmand ! Pour ma part, je dois avouer que je craque pour le parfum caramélisé que le sirop d’érable confère aux protéines salées (saumon, poulet, porc…), créant un accord sucré-salé parfaitement dosé. C’est tellement bon, mes papilles en redemandent chaque fois !

L’une des raisons pour lesquelles j’aime autant cuisiner avec l’érable, c’est qu’il s’agit d’un sucre naturel au pouvoir sucrant supérieur, c’est-à-dire qu’il procure un goût sucré plus prononcé, et donc que je peux en ajouter une plus petite quantité à mes recettes pour obtenir le même bon goût sucré qu’avec du sucre blanc. C’est aussi le sucre ajouté qui procure le plus de minéraux et d’antioxydants. Mais le sirop d’érable demeure un produit sucré, et comme pour toute autre forme de sucre, il faut éviter d’en abuser. C’est pourquoi mon équipe et moi avons tenu à ce que les recettes présentées dans cet ouvrage s’inscrivent dans un équilibre : pour éviter de faire exploser votre apport en calories et en sucre ajouté, nous avons pris soin de créer des mets qui procurent du plaisir tout en demeurant raisonnables.

Curieux de découvrir une panoplie de nouvelles idées pour mettre à l’honneur cette richesse de notre patrimoine ?

À vos marques, prêts… sucrez-vous le bec !

L’érable :

un sucre naturel aux multiples vertus

Avec l’incroyable parfum sucré dont il fait bénéficier nos papilles, pas étonnant que l’érable figure parmi les ingrédients chouchous des Québécois ! Parties de sucre en famille ou entre amis, préparations onctueuses à tartiner sur nos rôties, tarte gourmande de grand-maman, filet de sirop à napper sur nos yogourts, nos crêpes ou notre pain doré (un régal pour les yeux !)… Peu importe la recette dans laquelle on les utilise, les produits de l’érable ont le don de nous procurer de la joie !

La consommation des produits d’érable ne se limite pas aux occasions spéciales : ils font partie intégrante de notre quotidien, aromatisant délicatement autant les mets sucrés que les salés ! On dit même de la saveur de l’érable qu’elle s’associe à l’umami (mot d’origine japonaise signifiant « goût savoureux »), soit la cinquième saveur récemment découverte dans l’univers culinaire. Bien que le Québec soit le principal producteur de produits d’érable au monde et que sa population rassemble de grands amateurs de ces produits, il n’en demeure pas moins qu’ils attirent l’attention à grande échelle : de grands chefs issus des quatre coins de la planète les mettent en vedette dans l’assiette, et la communauté scientifique s’intéresse de plus en plus à leurs effets sur la santé (plusieurs études prometteuses sont d’ailleurs en cours).

Nos érables québécois auraient aussi un impact positif sur l’environnement : la production des érablières permettrait de capter une partie du carbone produit par l’activité humaine, soit l’équivalent de 290 000 voitures par année ¹ ! Bref, les raisons d’apprécier ce petit joyau bien ancré dans nos traditions culinaires sont nombreuses.

Découvrez ici une mine d’informations sur l’érable, ce sucre naturel qui ravit les papilles comme nul autre !

La petite histoire

L’érable à sucre, ce majestueux arbre renfermant de la sève d’érable, a été connu par les Européens après la découverte du Canada par Jacques Cartier : un Amérindien lui a alors appris que l’érable à sucre se nommait, dans sa langue, « Couton ». Par la suite, un chaudron en fer apporté de France a permis à nos ancêtres et aux Amérindiens de concocter ensemble du sucre d’érable pour la toute première fois. C’est seulement autour de 1868 que l’on a vu apparaître les premières cabanes à sucre en planches et les premières parties de sucre ! À partir de 1889, on a troqué progressivement le chaudron de fer pour un évaporateur spécialement conçu pour la production de sirop d’érable. En 1951, le Québec connaît ses premières conserves de sirop de 591 ml affichant le dessin traditionnel que l’on connaît aujourd’hui, car auparavant, le sirop d’érable était acheté au gallon.

Aujourd’hui, le Québec peut se targuer d’être responsable de 92 % de la production de sirop d’érable au Canada – l’équivalent de 11 493 millions de gallons ² – et d’être exporté dans plus de 50 pays ³ !

L’érable, un allié pour la santé ?

L’un des avantages de consommer du sirop d’érable pur, c’est qu’il s’agit d’un ingrédient 100 % naturel, exempt de colorants et de saveurs artificiels ainsi que d’agents de conservation. En prime, le sirop d’érable renferme des minéraux, et ce, en plus grande proportion que le miel, le sirop d’agave et le sucre blanc. Une portion de 60 ml (1/4 de tasse) de sirop d’érable comble notamment 72 % des besoins nutritionnels quotidiens en manganèse, 27 % des besoins en riboflavine, 17 % des besoins en cuivre ainsi que 6 % des besoins en calcium. L’or liquide est d’ailleurs au cœur de nombreuses recherches menées tant au Québec qu’à l’international en vue de démontrer son pouvoir sur la santé.

On sait déjà que le sirop d’érable pur d’ici renferme 67 polyphénols différents, dont neuf qui lui sont propres. Parmi ces derniers, on compte le québécol, un polyphénol découvert en 2011 par le Dr Seeram et son équipe, et nommé ainsi en l’honneur du Québec qui est, rappelons-le, le plus grand producteur de sirop d’érable au monde. Ce composé se forme naturellement lorsque la sève est bouillie pour être transformée en sirop d’érable. Bien que présent en infime quantité dans le sirop d’érable, le québécol est une découverte prometteuse en ce qui concerne ses vertus anti-inflammatoires. Une autre étude a révélé la présence d’inuline dans le sirop d’érable, un glucide complexe qui agit en tant que probiotique et qui favorise la croissance de bonnes bactéries dans l’intestin.

Par ailleurs, plusieurs études vantent la teneur du sirop d’érable en minéraux et en composés antioxydants reconnus pour contrer les effets des radicaux libres et prévenir l’apparition de diverses maladies (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires…). Une étude dévoilée lors du congrès annuel de l’American Chemical Society (ACS) suggère également qu’un extrait de sirop d’érable pur pourrait empêcher les protéines cellulaires du cerveau de s’agglutiner et ainsi empêcher leur accumulation et la formation de plaque qui prédispose à la maladie d’Alzheimer et à d’autres maladies cérébrales.

Le sirop d’érable serait également une option intéressante pour les diabétiques : si l’on en croit certaines recherches préliminaires, il permettrait de diminuer l’inflammation des vaisseaux sanguins grâce aux minéraux et aux antioxydants qu’il contient. De même, le sirop d’érable révèle un indice glycémique (indice qui mesure la rapidité avec laquelle les glucides sont absorbés et transformés en glucose dans le sang) plus faible que celui du sucre blanc, du sirop de maïs et du sirop de riz brun. Cet ingrédient représente donc une belle option de remplacement aux autres sucres ajoutés dans l’alimentation d’une personne diabétique, dans la mesure où celle-ci respecte son plan alimentaire.

Retenez cependant que, même si le sirop d’érable renferme des composés au potentiel de santé prometteur, on devrait le consommer avec modération, puisqu’il s’agit avant tout d’une source de sucre concentrée. De plus, ces composés sont présents en petite quantité, de sorte qu’il faudrait consommer une portion importante de sirop d’érable pour obtenir les effets escomptés : il vaut mieux privilégier des aliments sains tels les fruits et les légumes pour profiter de leurs effets bénéfiques sur la santé. Rappelons que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande un apport quotidien égal ou inférieur à 10 % pour une personne de poids normal consommant autour de 2 000 calories par jour. Cela équivaut à 50 g de sucre ajouté par jour ou à environ 30 ml (2 c. à soupe) de sirop d’érable par jour.

VRAI OU FAUX ?

La qualité d’un sirop d’érable pâle est supérieure.

Faux. La qualité du sirop d’érable n’est pas proportionnelle à son degré de clarté. La couleur du sirop d’érable varie au cours de la saison et, par conséquent, sa saveur aussi, mais la qualité, elle, demeure la même. Le moment de la récolte influence la couleur : plus on récolte tôt, plus la couleur sera claire et la saveur légèrement sucrée. À l’inverse, plus la saison avance, plus le sirop sera foncé et son goût caramélisé. Voyez les différents types de sirops ainsi que quelques suggestions pour les mettre en valeur en cuisine.

Sirop d’érable doré : sa couleur est légèrement dorée et sa saveur est douce et délicate. On l’aime pour agrémenter les coupes de yogourt ou de crème glacée, les salades de fruits et les cocktails.

Sirop d’érable ambré : on craque pour sa nuance ambrée et son parfum riche qui sublime les vinaigrettes et qui nappe magnifiquement les desserts, les gaufres, les crêpes et le pain doré.

Sirop d’érable foncé : son goût robuste et sa saveur caramélisée en font l’allié de choix pour la cuisson et les pâtisseries ainsi que pour donner de la saveur à un gruau, par exemple.

Sirop d’érable très foncé : ses notes distinctives de chocolat, de café, de noix et de mélasse parfument à la perfection les marinades, les sauces qui accompagnent certains plats à base de viande ou de poisson ainsi que les laques, tandis que sa nuance foncée leur confère une belle coloration. Ce type de sirop fait ressortir les saveurs naturelles des ingrédients.

Plus la couleur du sirop d’érable