Diabète: 125 recettes simples et savoureuses pour toujours bien manger

Par Pratico Édition Pratico Édition

Au Québec seulement, environ 880 000 personnes vivent avec le diabète, cette maladie qui bouscule inévitablement les habitudes de vie. Parmi les personnes diagnostiquées, 90 % sont touchées par le diabète de type 2, qualifié de « maladie du siècle ». Comment gérer cette affection ? Quels aliments faut-il privilégier ? Comment adapter son rythme de vie ? C’est pour répondre à toutes ces questions (et bien plus encore) que nous proposons le livre Diabète – 125 recettes simples et savoureuses pour toujours bien manger, mis au point en collaboration avec les experts de Diabète Québec.


Cet ouvrage, qui s’adresse non seulement aux personnes vivant avec le diabète de type 2, mais également aux personnes prédiabétiques ou vivant avec le diabète de type 1, se veut un guide pratique, simple et accessible. Bien plus qu’un livre de recettes, il regorge d’informations médicales et nutritionnelles pour les accompagner dans la gestion de cette maladie au quotidien.

Que trouveront les personnes qui ont le diabète dans ce livre ? Des réponses claires à leurs questions ; des recettes savoureuses, faciles à réaliser et conçues de manière à respecter la limite quotidienne de glucides nets, de sodium et de gras ; des suggestions d’accompagnements permettant de composer des repas équilibrés ; des conseils pour manger sainement, et bien plus !

Bref, découvrez un « livre-outil » pour intégrer le diabète dans la routine quotidienne de façon sereine !

• Langue: Français
• Éditeur: Pratico Santé
• Date de sortie: 11 oct. 2023
• ISBN: 9782898560484

Aperçu du livre

QU’EST-CE QUE LE DIABÈTE ?

Le diabète est une maladie chronique qui ne se guérit pas, mais que l’on peut traiter et contrôler. Elle est causée par un manque ou un défaut d’utilisation d’une hormone appelée « insuline ».

Produite par le pancréas, l’insuline permet au glucose, un sucre simple essentiel, de pénétrer dans les cellules du corps afin que l’organisme l’utilise comme source d’énergie. Chez une personne qui ne vit pas avec le diabète, l’insuline remplit bien son rôle et les cellules disposent du carburant dont elles ont besoin pour fonctionner.

Lorsque l’organisme manque d’insuline ou qu’elle n’accomplit pas sa fonction de façon efficace, comme c’est le cas chez une personne vivant avec le diabète, le glucose ne peut servir de carburant aux cellules. Il s’accumule alors dans le sang et entraîne une augmentation du taux de sucre, appelée « hyperglycémie ». À la longue, un taux de sucre élevé dans le sang entraîne certaines complications qui peuvent avoir des effets dommageables sur les yeux, les reins, les nerfs, le coeur et les vaisseaux sanguins.

Photos et illustrations : Shutterstock.

Diabète de type 1, de type 2, gestationnel… Quelles sont les différences ?

Le diabète de type 1 se manifeste, la plupart du temps, au moment de l’enfance, de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. La maladie apparaît lorsque le système immunitaire de la personne détruit les cellules du pancréas qui produisent l’insuline. Les individus vivant avec le diabète de type 1 sont donc incapables de produire de l’insuline. Ils dépendent d’injections quotidiennes d’insuline ou d’une pompe à insuline pour assurer leur survie.

Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente de diabète (90% des cas). Il se manifeste généralement à l’âge adulte, chez des personnes de 40 ans et plus. Pour un grand nombre d’entre elles, l’insuline produite par les cellules du pancréas n’accomplit pas bien son travail ; on parle alors de résistance à l’insuline. Celle-ci s’accompagne bien souvent d’une production insuffisante d’insuline.

Le diabète gestationnel, aussi appelé « diabète de grossesse », est caractérisé par une augmentation de la glycémie dans les 2e et 3e trimestres de la grossesse. Généralement, le diabète disparaît après l’accouchement, mais la mère est alors à risque de développer le diabète de type 2 dans le futur. Ce type de diabète se développe en raison d’une résistance des cellules à l’action de l’insuline, phénomène causé naturellement durant la grossesse à cause de l’interaction avec les hormones du placenta. Chez certaines femmes, le pancréas ne parvient pas à sécréter assez d’insuline pour contrebalancer l’effet de ces hormones, ce qui entraîne une hyperglycémie, puis le diabète.

Qu’en est-il du prédiabète ?

Cette condition se caractérise par une glycémie plus élevée que la normale, mais pas suffisamment pour établir un diagnostic de diabète. Il s’agit d’un signal d’alarme. Les personnes prédiabétiques sont à risque de développer le diabète de type 2 à court terme, surtout si elles présentent certains facteurs de risque tels qu’un tour de taille élevé ou de l’hypertension artérielle.

On estime que l’excès de poids est présent dans 8 cas sur 10 de diabète de type 2.

LE DIABÈTE : LA MALADIE DU SIÈCLE !

Depuis le début de l’urbanisation, le nombre de personnes déclarées diabétiques de type 2 a explosé. En effet, on compte à ce jour 880 000 personnes diabétiques au Québec¹, dont 250 000 qui ne le savent pas². Le nombre de personnes diagnostiquées est d’ailleurs en augmentation. Selon un rapport de Statistique Canada publié en 2017, en 10 ans, le nombre de diagnostics de diabète a bondi de près de 40%³.

Au Canada, le diabète est :

• la principale cause de neuropathie (atteinte des nerfs);

• la principale cause de maladie rénale ;

• la première cause de cécité chez les personnes en âge de travailler⁴.

De 65 à 80% des personnes vivant avec le diabète décèderont d’une maladie cardiovasculaire.

Comment renverser ces statistiques ? En adoptant un mode de vie sain et actif ! Les habitudes de vie représentent un facteur de risque majeur dans le développement du diabète de type 2 et de ses complications. La bonne nouvelle est que l’on peut agir sur celles-ci afin de prévenir, ou du moins de retarder l’apparition de la maladie et les complications associées !

10 ans après le diagnostic, une personne sur deux qui vit avec le diabète sera atteinte de neuropathie

⁵.

Pourquoi devient-on diabétique ?

Certaines personnes sont plus à risque de développer le diabète de type 2 que d’autres. L’hérédité ou le simple fait d’être un homme âgé de plus de 40 ans augmente notamment les risques, au même titre qu’un surplus de poids contribue énormément au développement de la maladie. On estime d’ailleurs que 8 personnes diabétiques de type 2 sur 10 ont une masse corporelle trop élevée. Une alimentation pauvre en légumes et en fruits ainsi qu’un manque d’activité physique sont d’autres facteurs de risque importants. L’adoption de saines habitudes de vie est donc la clé pour diminuer le risque de développer le diabète.

Quels sont les symptômes du diabète ?

Les symptômes associés au diabète peuvent survenir lorsque la maladie n’est pas bien gérée. Toutefois, l’absence de symptômes n’est pas nécessairement synonyme d’une bonne gestion de sa condition. Bien souvent, les symptômes du diabète de type 2 sont tellement mineurs qu’ils peuvent passer inaperçus pendant plusieurs années. On estime qu’il faut en moyenne sept ans pour qu’un diagnostic soit posé par un médecin. Pendant ce temps, la maladie se développe à notre insu.

Les symptômes suivants méritent une consultation auprès d’un médecin et peuvent être le signe qu’un diabète est à suspecter :

•fatigue, somnolence ;

•augmentation du volume et de la fréquence des urines ;

•soif intense ;

•faim exagérée ;

•perte de poids inexpliquée ;

•vision embrouillée ;

•cicatrisation lente ;

•Infection des organes génitaux et de la vessie ;

•picotements aux doigts ou aux pieds ;

•irritabilité.

Valeurs cibles de la glycémie pour la majorité des personnes vivant avec le diabète

(1) Données extraites du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), octobre 2017. (2) Diabetes Canada, « Rapport sur le diabète 2015 – Agir pour le changement ». (3) Agence de la santé publique du Canada, « Le diabète au Canada : faits saillants du Système canadien de surveillance des maladies chroniques », canada.ca. (4 et 5) Diabetes Canada, « Lignes directrices de pratique clinique 2018 de Diabète Canada pour la prévention et le traitement du diabète au Canada », guidelines.diabetes.ca.

LES BASES DE L’ALIMENTATION DE LA PERSONNE DIABÉTIQUE

Les recommandations nutritionnelles s’adressant aux personnes vivant avec le diabète sont très semblables à celles s’adressant à la population générale. Elles se basent sur une alimentation saine et équilibrée, tout en accordant une attention particulière aux glucides.

Les glucides désignent la grande famille des sucres. Lorsque nous mangeons des glucides, ceux-ci sont transformés en plus petites composantes appelées « glucose ». Une fois le glucose métabolisé dans le sang, il sera utilisé par le corps comme source d’énergie. Les glucides sont divisés en trois catégories : les sucres , l’ amidon et les fibres .

Sucres

Ce type de glucide procure un goût sucré aux aliments. Les sucres peuvent être présents naturellement, comme dans le lait ou les fruits, ou être ajoutés aux aliments comme dans les desserts, les boissons sucrées ou d’autres produits transformés. On trouve le sucre dans les produits à base de sucre blanc, de cassonade, de miel, de sirop d’érable, etc. Les sucres font généralement augmenter la glycémie rapidement.

Amidon

Ce type de glucide ne procure pas de goût sucré aux aliments. L’amidon se trouve dans la farine, les pâtes, le riz, les légumineuses et quelques légumes féculents comme les pommes de terre et les courges. L’amidon fait augmenter la glycémie.

Fibres

Ces glucides sont présents dans les produits à grains entiers, les légumineuses, les fruits, les légumes, les noix et les graines. Les fibres ne sont pas digérées par le corps, c’est pourquoi elles ne font pas augmenter la glycémie. Elles ralentissent d’ailleurs la digestion et aident à la gestion de la glycémie après les repas. Les fibres contribuent au sentiment de satiété, c’est-à-dire qu’elles permettent de se sentir « plein » jusqu’au prochain repas.

Les besoins en glucides

Ils varient d’une personne à l’autre, entre autres selon :

• l’âge ;

• le sexe ;

• la taille ;

• le poids ;

• le niveau d’activité physique.

Photo de la dame assise : Shutterstock

En général, la plupart des adultes ont besoin de :

• 45 à 75 g de glucides par repas ;

• 15 à 30 g de glucides par collation, si nécessaire.

Une nutritionniste pourra vous aider à déterminer la quantité de glucides dont vous avez besoin.

Une personne vivant avec le diabète ne doit donc pas éliminer tous les glucides de son alimentation. Cependant, considérant que ceux-ci ont un impact majeur sur la glycémie, il est important de bien gérer la quantité consommée et de les répartir tout au long de la journée, en au moins trois repas et quelques collations si nécessaire.

UNE ASSIETTE ÉQUILIBRÉE, C’EST QUOI ?

Comment s’assurer d’avoir un repas contenant un apport modéré en glucides et tous les éléments nutritifs nécessaires ? En suivant le modèle de l’assiette équilibrée ! Il s’agit d’un outil simple, conçu pour vous aider à préparer vos repas.

1Les protéines

Le quart de l’assiette devrait comporter des aliments protéinés, tels que de la viande, de la volaille, du poisson, du yogourt, des légumineuses, du tofu ou des noix. Les protéines contribuent au sentiment de satiété. Certaines protéines végétales, comme les légumineuses, contiennent aussi des glucides et sont riches en fibres. Ainsi, elles peuvent avoir un impact sur la glycémie. Ne les oubliez pas si vous devez estimer votre quantité de glucides à chaque repas !

2Les féculents

Le quart de l’assiette devrait être réservée aux féculents. Privilégiez ceux faits de grains entiers riches en fibres, tels que le riz brun, le quinoa, l’avoine, l’orge mondé, les pâtes et le pain de blé entier. Certains légumes sont aussi considérés comme des féculents vu leur teneur élevée en glucides. Ainsi, les légumes tels que les