Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

L’ours Royal: POLAIRE, #6
L’ours Royal: POLAIRE, #6
L’ours Royal: POLAIRE, #6
Livre électronique166 pages2 heures

L’ours Royal: POLAIRE, #6

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Alors qu'elle recherche son frère porté disparu, Grace la libre d'esprit trouve des choses qu'elle n'avait jamais eues auparavant : des amis, une famille, un foyer et un métamorphe sexy dont elle tombe amoureuse.

 

Pour que Grace devienne sa conjointe, Konstantin ne doit pas seulement renoncer à son titre et à accomplir ses devoirs. Il doit aussi trahir ses amis.

 

Être un Ours Royal, c'est royalement embêtant.

 

POLAIRE est un détachement spécial spécialisé dans les opérations privées, une unité maritime de métamorphes ours polaires. POLAIRE fait partie d'une armée clandestine mondiale composée des meilleurs métamorphes. Sa base principale est en Sibérie, mais, un jour, l'équipe a contrarié quelqu'un, a été mutée à Sunkissed Key, en Floride, et ces métamorphes arctiques se sont soudain retrouvés entourés de soleil, de sable, de tongs et de palmiers.

 

Une histoire sexy et rapide d'un ours polaire métamorphe.

LangueFrançais
Date de sortie18 août 2022
ISBN9798201524210
L’ours Royal: POLAIRE, #6

En savoir plus sur Candace Ayers

Auteurs associés

Lié à L’ours Royal

Titres dans cette série (6)

Voir plus

Livres électroniques liés

Romance paranormale pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur L’ours Royal

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    L’ours Royal - Candace Ayers

    1

    GRACE

    Dans le Dakota du Sud, pendant les matinées de la mi-novembre, on se serait cru au Pôle Nord. Cette année, les saisons m’avaient pris de court. Normalement, Freebird, Damocles et moi, nous aurions déjà dû partir vers le sud à ce moment de l’année.

    Freebird était ma maison mobile, un fourgon Sprinter aménagé. Même si je couvrais ses fenêtres à simple vitrage de rideaux d’obscurcissement épais et rembourrés la nuit, mon fourgon n’était pas assez bien isolé pour résister à ces températures glaciales.

    D’habitude, dans mon arsenal, les seuls outils que j’avais pour combattre le froid étaient une bouillotte pour mes orteils, une épaisse couette de duvet et mon chat tigré plutôt antipathique, Damocles. Ce matin, j’avais un outil de plus. Il était encore endormi.

    Ted ronflait fort sur l’oreiller qui se trouvait à côté du mien. Ou alors, est-ce qu’il s’appelait Ed ? Peut-être Fred. En tout cas, ça rimait avec raide, vu l’intensité de nos ébats sous les draps la nuit dernière.

    Je roulai et me levai du matelas en mousse de dix centimètres d’épaisseur et me rendis nue dans le petit cagibi où je stockais mes vêtements. Frissonnant, je me mis un pantalon de yoga et un sweat avec #surlaroute imprimé devant puis je lançai le réchaud au propane qui se trouvait sous mon mini-percolateur.

    Je menais une existence nomade. J’allais d’État en État en suivant mes caprices et le temps et Freebird me permettait de rester hors des clous.

    Mon style de vie ambulant me donnait l’occasion d’apprécier toute la beauté que ce pays avait à offrir, des villages de pêcheurs pittoresques de la côte du Maine aux prairies plates et ondulantes de blé du Kansas, sans oublier les vieilles villes fantômes qui parsemaient le désert du Nevada.

    En conséquence, je ne m’enracinais nulle part, je ne formais jamais d’amitiés et je n’étais qu’une marginale, une nomade, une inconnue permanente. C’était la vie que j’avais toujours connue, la vie j’avais toujours vécue aussi loin que je me souvienne.

    Mon adresse actuelle, si l’on pouvait l’appeler ainsi, était les Black Hills des Badlands du Dakota du Sud. Cela faisait quatre mois que j’étais garée dans le paysage formé par des buttes et un terrain rude d’argile blanche lavé par des siècles d’inondations éclair jusqu’à en devenir stérile. La plupart des matins, les mesas herbeuses étaient constellées de chiens de prairie, de bisons sauvages en train de paître et, parfois, de mouflons.

    Pendant que je retirais les panneaux d’obscurcissement des fenêtres en espérant que cela aiderait à réveiller Fred, Damocles resta froidement allongé en me contemplant d’un œil méchant. Je ne savais pas si c’était parce que j’avais fait la grasse matinée et par conséquent retardé son petit-déjeuner ou parce qu’il était en colère d’avoir dû partager notre minuscule espace vital avec Fred. Ou était-ce Ed ? Dire que mon chat n’aimait pas les inconnus était un euphémisme.

    Comme gage de réconciliation, j’ouvris une boîte de sa nourriture préférée, aux crustacés, et je la posai par terre devant lui. Alors, je jetai un coup d’œil à Ned, qui dormait encore. Il fallait qu’il s’en aille. J’étais impatiente d’aller en ville pour vérifier mes courriels. Cela faisait deux semaines que j’attendais impatiemment un courriel de mon frère Gray. De cinq ans mon aîné, Gray était aussi nomade et difficile à retrouver que moi. Comme nous étions tous les deux en déplacement constant, et fréquemment dans des fuseaux horaires différents, nous avions renoncé depuis plusieurs années à nous contacter par téléphone. Un simple courriel le premier et le quinze de chaque mois était la méthode de correspondance par laquelle nous nous assurions mutuellement que nous étions encore en vie et en bonne santé.

    Ainsi, cela faisait maintenant sept ans que, précis comme des horloges suisses, nous envoyions un courriel le jour prévu. Sept ans sans faute. Nous n’avions jamais oublié … jusqu’à deux semaines de cela. Quand je n’avais rien reçu de Gray le premier novembre, j’avais pensé qu’il ne fallait pas que je panique. J’avais attendu deux semaines complètes sans paniquer. Hier, le quinze, j’avais envoyé un autre courriel. Rien. Si je n’avais pas de nouvelles de lui aujourd’hui, je ne savais pas ce que je ferais. Mon estomac se nouait à cette idée.

    « Debbie … »

    « Debbie … ? »

    Soudain, je me rendis compte que Jed était réveillé. Bon sang, il fallait que j’apprenne à retenir le nom que je donnais à mes invités d’une nuit. Je ne veux pas dire que nous accueillions beaucoup d’invités d’une nuit, Damocles, Freebird et moi. Ce n’était pas une habitude fréquente mais une femme a ses besoins. Je souris à Ned, qui en fut apparemment encouragé.

    « Dis donc, Debbie, je me disais qu’il devait y avoir un front de tempête ce soir. Toi et moi, on pourrait peut-être aller en ville cet après-midi pour aller voir un film ou faire autre chose ? Qu’en dis-tu ? »

    « Euh … pas aujourd’hui. J’ai du boulot toute la journée. »

    Ted eut l’air découragé. « OK. Et si on allait dîner tôt ? »

    Bon sang, Ed, faut-il te faire un dessin ?

    Je lui adressai un sourire pincé puis je me raclai la gorge. « Écoute, la nuit dernière, ça a été génial et tout … »

    Alors que je m’arrêtais pour choisir mes mots avec soin, une vieille chanson de Janis Joplin me passa en tête : « Ne sais-tu pas que tu n’es qu’une aventure d’une nuit ? Demain, je repartirai … »

    Heureusement, Ed avait assez d’intuition pour comprendre où je voulais en venir. « … mais tu es en train de me jeter dehors, n’est-ce pas ? »

    Je haussai les épaules. « Eh bien, je ne l’aurais pas exactement formulé comme ça … »

    « Non, pas de problème, je comprends. » Je dois reconnaître que Ned n’essaya pas de me persuader qu’il serait le nouveau grand amour de ma vie si seulement je voulais bien lui laisser sa chance. Il se contenta de hocher la tête, dit au revoir et essaya même de tapoter la tête de Damocles avant de partir. Damocles siffla et ses poils se hérissèrent le long de sa colonne vertébrale. Typique. Si Ned n’avait pas retiré sa main très vite, l’animal lui aurait bouffé un morceau de chair. Quel chat acariâtre.

    Soulagée que mon invité d’une nuit ne soit pas un pot de colle, je pliai ma couette, rangeai mes draps et transformai mon lit en canapé. Alors, sirotant ma première tasse d’énergie liquide, je pris une barre de céréales et me glissai sur le siège du conducteur pour entamer le trajet quotidien d’une demi-heure jusqu’à Wall. Comme si je l’y avais invité, Damocles bondit sur le siège du passager, s’y roula en boule et commença sa toilette matinale.

    Le ciel était gris et couvert quand j’arrivai sur la route qui menait en ville. La météo paraissait vraiment exacte. Un orage devait arriver ce soir et il devait amener un temps encore plus froid, sinon même de la neige.

    Je me dis que cela indiquait clairement qu’il fallait que je quitte le Dakota du Sud et me dirige vers des lieux plus chauds.

    2

    KONSTANTIN

    « Attention ! »

    J’avais déjà vu le ballon de volley fendre l’air et se diriger vers moi et je m’étais tourné sans difficulté pour le renvoyer. J’adressai un hochement de tête aux joueuses souriantes en bikini avant de me retourner pour continuer de fixer l’océan du regard. Quand j’inspirai à pleins poumons l’air chaud et salé, je gravai autant que possible la scène dans ma mémoire.

    La mer était d’un bleu foncé sublime et le soleil couchant se transformait rapidement en palette d’oranges et de rouges incandescents. Ici, dans les Keys, les soirées étaient délicieuses. Quant aux journées, elles n’étaient pas mal non plus, avec le sable blanc, les palmiers verts et les bougainvilliers rose vif et violets qui semblaient fleurir partout sur cette petite île.

    Sunkissed Key était très différente de la vaste toundra gelée et des montagnes couvertes de neige que l’on trouvait en Sibérie. Certes, ici, certains jours, la chaleur était une torture, mais le côté extrême de cette chaleur trouvait sa compensation dans le fait que j’étais à des milliers de kilomètres de ma famille guindée et de mes obligations familiales. Je savais que c’était impossible, mais j’aurais été très heureux de rester sur cette petite île, loin de la Sibérie, pour toujours.

    « Le dîner est prêt ! » appela Serge par la porte de derrière de la maison tout en me faisant signe de venir. « Ne me fais pas attendre. »

    Je pris longuement et mentalement une autre photo de l’océan avant de me relever, de m’épousseter le sable et de rentrer. Je savais que mes jours en tant que membre de l’équipe de POLAIRE étaient comptés et je voulais graver toute cette aventure étonnante que je vivais dans ma mémoire. Il était certain que j’aurais besoin de me ressourcer avec ces souvenirs agréables et insouciants pour supporter les journées difficiles et les longues nuits froides qui m’attendaient, froides aussi bien au sens premier que métaphorique du terme. Quand je reviendrais en Sibérie et que j’y assumerais mon titre, qui m’était dû depuis ma naissance, ainsi que les devoirs qui l’accompagnaient, cette vie que j’aimais et la camaraderie dont je profitais en étant juste un membre de l’équipe prendraient brusquement fin.

    Hannah, la conjointe de Serge, me fit un grand sourire quand j’entrai dans la cuisine. Elle avait été des nôtres avant Sunkissed Key et c’était, pas si indirectement que ça, à cause d’elle que nous avions atterri sur l’île. « J’ai fait des tacos. »

    Mon estomac gargouilla et je lui tapotai le sommet du crâne parce que je savais que ça la faisait rire. Au cours des mois précédents, elle était rapidement devenue une amie et ses sourires chaleureux allaient me manquer. En fait, tout le monde allait me manquer. « Ça doit être délicieux. »

    « Pas touche à ma femme. » Serge pointa les pinces qu’il tenait dans ma direction et grogna.

    Hannah s’appuya contre lui et passa les bras autour de sa taille. « Écoute mon gros ours polaire fort, qui devient tout jaloux. »

    « Ne le dis pas comme ça, femme. À t’entendre, les ours polaires seraient des ours en peluche mignons et câlins. »

    Kerrigan, la conjointe de Dmitry, sourit à Hannah avant de provoquer son propre conjoint. « Honnêtement, les gars, vous êtes assez mignons et câlins, de manière exubérante, forte et musclée. »

    Roman et sa conjointe Megan entrèrent dans la salle à manger et s’assirent à côté d’Alexei et de Heidi à la grande table. En face d’eux, Maxim et sa conjointe métamorphe Parker étaient déjà assis. Même si la plupart des hommes et de leurs conjointes logeaient maintenant ailleurs, l’équipe se retrouvait fréquemment à la maison de POLAIRE pour dîner et il régnait une énergie joyeuse et animée dans la pièce. Je n’avais jamais vu les copains aussi insouciants et contents, même pas Alexei.

    Serge vit que tous les convives étaient serrés comme des sardines, alors que la plupart des femmes étaient assises sur les genoux de leur homme. « Il nous faut une table plus grande. Ça devient ridicule. Quand Kon remmènera une conjointe, nous ne rentrerons plus tous. »

    Je m’arrêtai avec un taco à mi-chemin de ma bouche. Comme je me tenais dos au groupe, je me permis de grimacer. Il n’y aurait pas de conjointe pour moi, pas dans le sens traditionnel du terme, mais aucun des copains ne le savait encore.

    « Cela signifierait que Kon devrait être ne serait-ce qu’un peu désireux de trouver une femme. Ça n’arrivera jamais », dit Alexei pour rire. « Tout ce qui l’intéresse, c’est

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1