Jonathan Coe BILLY WILDER ET MOI
En voyage aux États-Unis dans les années 1970, une jeune Grecque se retrouve à dîner par hasard avec un célèbre réalisateur de cinéma. Billy… comment, déjà? Ce n’est qu’à son retour en Europe qu’elle découvre que Wilder est un génie, mieux: une légende. Il se trouve qu’elle lui a laissé ses coordonnées. Miracle, il la rappelle : Fedora, son nouveau film, doit être en partie tourné dans les îles grecques. Voudrait-elle assister au tournage ? Cinéphile devant l’éternel, Coe a souvent fait dans ses romans des clins d’oeil à l’univers du cinéma. Il rend ici hommage à l’auteur de La Vie privée de Sherlock Holmes, le film par lequel il l’a découvert adolescent, sous la forme d’un portrait du cinéaste vieillissant, parvenu à l’âge des bilans. Wilder a 70 ans, il se sent dépassé par les « jeunes barbus » qui triomphent à Hollywood, genre Steven Spielberg et Martin Scorsese. Fedora sera son avant-dernier long-métrage; suivant son état d’esprit désabusé du moment, il compte en faire une tragédie sur le déclin et l’effacement d’une star déchue, d’après le scénario imaginé avec son compère de toujours, Iz Diamond. Recourant à une documentation solide (livres sur Wilder, articles, biographies…) mais utilisée avec tact, ce roman se présente comme un mixte savamment dosé de fiction pure, de portrait nostalgique et de biographie, où la mélancolie de Wilder vieillissant se confronte au charme pétillant de la jeune narratrice, comme pour un passage de témoin générationnel.
LE LIVRE
BILLY WILDER ET MOI (MR WILDER & ME)
JONATHAN COE
TRADUIT DE L’ANGLAIS (ROYAUME-UNI) PAR MARGUERITE CAPELLE, 296 P., 22 €. COPYRIGHT GALLIMARD.EN LIBRAIRIES LE 8 AVRIL.
LONDRES
Ce sont sûrement ces petits pas sautillants, plus que tout le reste,
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