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Le Chat
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Livre électronique95 pages3 heures

Le Chat

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À propos de ce livre électronique

Dans un futur lointain, un homme télécharge un ancien roman, et plutôt que de le transférer directement dans son esprit, l’homme fait quelque chose de profond, il le lit. Alors qu’il lit le roman qui a lieu à Townsville dans les années 1940, il s’associe à l’histoire des désirs immoraux de M. Wilbur pour Sam. Le Chat est le roman le plus audacieux d’Aaron J Clarke : là où l’innocence est trahie, la réalité mise à l’épreuve et où il y a une possibilité de rédemption morale.

LangueFrançais
Date de sortie3 août 2019
ISBN9780463048627
Le Chat
Auteur

Aaron J Clarke

Aaron Clarke was born in Queensland on 24th January 1973, the middle child of two sisters. Like many other children, he watch a lot of television. Then one day he changed the channel to the ABC and saw "A Midsummer Night's Dream". Immediately taken aback by the lyrical beauty, he wanted to emulate Shakespeare.Aaron enrolled at James Cook University to study chemistry and biochemistry. In his second year he experienced his first psychotic episode and was hospitalised for several months. A year later he returned to JCU as an English student and started writing short stories and poems, which have been published in student publications and on the Internet.Please contact me at < aaron.clarke@my.jcu.edu.au > to discuss your opinions regarding my work, as I would greatly appreciate your point of view. Please address your questions as 'Reader Feedback' in the subject line of your email. Thanks, Aaron.

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    Aperçu du livre

    Le Chat - Aaron J Clarke

    La machine bourdonne. Il entame le long processus de téléchargement de données de l’Ancienne Terre, une culture qui le fascine. Depuis que la Terre du passé était à portée de téléchargement, il décide de faire quelque chose de profond, plutôt que de d’implanter l’expérience du monde disparu dans son esprit, il allait lire un roman. Il se souvenait avoir téléchargé les connaissances d’un romancier mort depuis longtemps, dont l’esprit avait été transféré numériquement dans un ordinateur central. Ces ordinateurs étaient, ou je devrais plutôt dire sont, capable d’enregistré toute la vie d’individus. Tous les détails intimes sont enregistrés avec précision. Il se demandait ce que ce serait de lire plutôt que de télécharger.

    – Comment lit-on un livre, pensa-t-il alors qu’il regardait à l’extérieur de sa chambre de l’étage 352.

    Il marche vers une grande fenêtre et appuie sur un bouton. La vue extérieure change pour cette d’une forêt tropicale. Il avait entendu parlé des forêts tropicales, mais ces choses sont devenues obsolètes, il y a maintenant de grandes usines de purification de l’air qui fournissent une vie similaire à ce que les plantes nous donnaient, car les forêts avaient été rasées due à l’accroissement de la population dépassant les 16 milliard. Toutes ces bouches à nourrir, toutes ces personnes à loger, nécessitaient une optimisation de chaque mètre carré de terre et la mer était exploitée, les plantes génétiquement modifiée pour fournir la plus grande quantité de matériel brut.

    La vue le calmait. Aujourd’hui, il serait quelqu’un d’autre au lieu d’être un rouage dans la machine. Le roman se matérialise par un processus de synthèse numérique en pages de papier imprimées. Il n’en croyait pas ses yeux. Un roman est une construction de symboles, des symboles qu’il connaissait par le bais d’un téléchargement. Il tend la main et le prend. Ça a un poids. Il fait courir ses doigts sur la tranche du livre, et il le soulève près de son nez pour en humer l’odeur du papier. Ce n’est pas une odeur qu’il avait l’habitude de sentir. Il ouvre le livre… Il n’y a pas de titre.

    – Étrange, pensa-t-il et il se concentre pour commencer à lire.

    Ses yeux vont de gauche à droite. C’est une expérience nouvelle…

    Une Reconstruction Numérique

    D’Un Ancien Texte

    Publié en 2012.

    Veuillez noter que le texte a été archivé sur des ordinateurs au début du XXIe siècle, et dû à son ancienneté, il peut contenir des propos inacceptables. Le manuscrit original a été détruit lors de la Guerre de Nettoyage de 2065.

    Amgreziyat

    Sam était assis sur mes genoux. Je sentais ses cheveux et je respirais son arôme comme s’il s’agissait d’un vin raffiné. Je touchai son torse et il ronronnait d’un plaisir ardent. Son cou demandait à être embrassé. Il était le feu qui attisait mon désir. Je scrutais son reflet dans le petit miroir rond devant nous. Ses yeux étaient d’exquis lacs bleus, ses lèvres, épaisses et pulpeuses, telles des pétales de roses. Une note tomba de sa poche. Il tendit le bras et la récupéra. Il commença à la lire, puis il devint pâle et le rose de sa jeunesse disparut. Il me demanda :

    – Est-ce que tu retournes à Brisbane ?

    – Il n’y a rien qui me retient ici, répondis-je.

    –  Resterais-tu pour moi ? demanda-t-il.

    – Peut-être, fut ma réponse.

    – Il est préférable d’avoir goûté au fruit amer du désespoir que de ne pas l’avoir fait, continua-t-il.

    Je voyais de l’intensité dans la manière dont il se donnait et c’était très profond.

    – Tu es le soleil autour duquel je tourne, mais si je m’approche trop je vais me brûler.

    Il rit de mon choix de métaphore maladroit. Je réalisais que c’était prétentieux et que ma vanité me perdrait...

    … La lune était derrière un voile de mariée de nuage qui étale légèrement sa beauté. Le ciel était rose avec des traces d’or sur les vagues de nuages qui se rassemblent autour de Mount Stuart qui obscurcit les antennes satellites. Elles dépassaient du haut de la montagne telles des antennes géantes. J’aimais l’aurore et les fins d’après-midi à Townsville. Le jour avant que je quitte la ville tropicale, je m’étais souvenu de Sam qui jouait avec son chat, Matt. Les griffes du chat grattaient un morceau de fil qu’il tenait d’une main et avec l’autre il caressait la fourrure sur son ventre. Matt aimait qu’on joue avec lui. Le chat savait que je partais, c’était sans surprises, il voulait que je parte. Il crachait sur moi, me mordait, me griffait chaque fois qu’il en avait l’occasion. J’avais le sentiment que Matt était jaloux et voulait tout l’amour de Sam. C’était étrange que Matt me connût si bien…

    … Remontant dans ce lointain passé, c’était comme surfer sur la vague du temps, pourtant le temps est tellement abstrait, si seulement je pouvais revenir en arrière et changer ce que j’avais fait. Le chant des oiseaux est toujours plus doux quand on est libre que dans une cage. J’imagine cet oiseau… Froid, murs gris, seulement de la lumière artificielle qui se reflète sur les sols lourdement polis. Si seulement je pouvais m’échapper. Les regrets sont ma faiblesse… ces derniers projettent une ombre sur les collines avoisinantes comme un filet attrape les poissons. Sur une colline, Jésus a nourri la foule avec un panier de poisson et du pain. J’ai trop faim.

    Beau Sam, si beau qu’il brille plus que la lune et il est beaucoup plus brillant qu’elle. Je pense à lui de temps en temps, et pourtant les souvenirs s’estompent dans l’obscurité. Cela fait deux ans, non, plus de quatre ans, je devrais le savoir. Je me sens comme un prédateur enfermé, attendant de frapper à nouveau. Feront-ils grâce à un prédateur tel que moi ? J’ai dit à Dr Marsh, mon médecin, que je ne le referais plus. Il m’a regardé avec un air incrédule.

    – Oui, bien sûr.

    Il griffonne sur son calepin. Je me demande ce qu’il écrit à mon propos. Devrais-je lui arracher son calepin des mains et le lire ? Je ne pourrais pas comprendre la nature énigmatique des mots. « Récidiviste » et « Danger ». Ses lunettes reflètent mon visage brisé et fragmenté. Est-ce que j’ai vraiment l’air aussi vieux ? Mon anniversaire est dans un mois… Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. À partir de mes économies, je me suis commandé un ordinateur portable, qui est arrivé seulement hier. C’est un de ces ordinateurs Apple avec la coque orange fluorescente. Je l’allume et je commence à écrire mon histoire dessus. Je vais naturellement faire allusion à ma vie, une vie gâchée, si seulement je n’aimais pas les doux visages des jeunes comme Sam. Serais-je le héros de mes mémoires, ou serait-ce quelqu’un d’autre, seul le temps nous le dira.

    … Je me souviens que ma mère voulait un fils, un fils fort, qui pourrait faire du sport et avec les centres d’intérêt d’un garçon australien typique, pourtant, je me suis rebellé, je ne ferais pas ce qu’elle voulait. À la place, je lisais et écoutais Flash Gordon à la radio, c’était bien sûr avant l’époque de la télévision. Je rêvais de voyager sur d’autres planètes ou à travers le temps, pourtant c’était de simples voyages fantaisistes. La réalité était douloureuse, c’est le moins qu’on puisse dire, toutefois, j’étais déterminé à ne pas faire ce que l’on attendait de moi, je pensais à des subterfuges, des manières de sortir du marasme de la classe moyenne dans laquelle j’étais, reconnaissant, jusqu’à un certain point, d’être né dans des conditions économiques qui prévalent dans la seconde moitié des années trente… La guerre avait soudain fleuri et lorsque j’ai été en âge de servir, c’était fini. « Je suis chanceux » que je me suis dit quand j’ai su que la guerre en Europe, puis

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