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La terrasse des égarés
La terrasse des égarés
La terrasse des égarés
Livre électronique224 pages3 heures

La terrasse des égarés

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À propos de ce livre électronique

Pourquoi une ancienne réfugiée d’Éthiopie, Izraïla, arrivée enfant dans un camp de Khartoum, assiste-t-elle au procès de l’âme damnée d’Al Mokhtar, l’insaisissable tyran du Soudan ?
Nous sommes dans une Afrique de l’Est imaginaire, au milieu du XXIe siècle, alors qu’une guerre de l’eau oppose les pays qui se disputent le Nil et renforce les pouvoirs militaro-religieux. Sur les toits des immeubles s’entassent les plus pauvres de Khartoum, dans des villages de toile et de tôle, tel celui où Izraïla a vécu : La terrasses des égarés. Elle raconte son histoire comme un conteur une fable, le destin de tout un peuple et le nôtre, nous qui vivons dans un monde où tout semble un éternel recommencement.

Ce roman est aussi un hymne à l’amour, dans les folies d’une dictature où sont entraînés les personnages. La poésie y tient une place essentielle comme une voix qui rappelle que, tant qu’il y aura des artistes, la vie ne sera pas perdue.
Quelle parole est légitime quand la guerre ravage tout et justifie tout, surtout le pire ? Aucune. Sauf pour témoigner. Et je veux témoigner.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Joël Mansa vit à Bordeaux, il est poète, auteur de théâtre et romancier. Après Entre les morts et les vivants, plus autobiographique, ce roman est une pure fiction. Il y dénonce le pouvoir et la religion lorsqu’ils se font tyrannie. Le monde n’est-il pas depuis toujours gangréné par cette réalité ?

LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie13 juil. 2023
ISBN9791038807235
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    Aperçu du livre

    La terrasse des égarés - Joël Mansa

    cover.jpg

    Joël MANSA

    La terrasse des égarés

    Roman

    ISBN : 979-10-388-0723-5

    Collection : Blanche

    ISSN : 2416-4259

    Dépôt légal : juillet 2023

    © couverture Ex Æquo

    © 2023 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de

    traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.

    Toute modification interdite.

    Éditions Ex Æquo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières Les Bains

    www.editions-exaequo.com

    À Frédéric et Pierre-Emmanuel Faux,

    avec toute mon affection.

    Préface

    La guerre de l’eau viendra un jour, qui gronde déjà sourdement. Dans ce roman, à peine d’anticipation, nous y sommes. Nous sommes dans un Soudan imaginaire, mais à peine, au cœur d’une Afrique de l’Est imaginaire… mais à peine, sous l’étau d’une dictature religieuse absurde, comme il en existe aujourd’hui.

    Une tyrannie qui se nourrit de « discours si savants, dits avec tant de douceur, ces discours qui pillaient dans les ouvrages les plus beaux, les plus profonds, dans les textes sacrés, dans les pensées des philosophes cautionnées par des siècles de culture… Ces discours qui s’emparaient des mots les plus envoûtants pour justifier le pire, pour servir tous les mensonges et toutes les folies de ce régime. » Voilà bien une manipulation de tous les instants à laquelle personne ne peut résister, ou presque.

    Mais il y a Izraïla, une petite réfugiée d’Éthiopie placée sous la « protection » de cette épouvantable dictature, narratrice prisonnière de sa mémoire recomposée dans le récit douloureux qu’elle nous livre et où se superposent passé et présent. Izraïla qui, dans cette tourmente où rien n’est plus permis, s’autorise à aimer… à aimer une femme, Achoura, une musicienne.

    Alors, pour s’opposer à ces discours délétères, ces théologies idéologisées par les fanatiques qui font perdre toute raison à qui les subit, il reste la poésie, celle de la maman d’Izraïla, la musique, celle d’Achoura, l’amour, en liberté, le courage d’être soi, les seules vraies réponses à cette folie d’un monde qui n’est pas si éloigné du nôtre.

    C’est le propos de ce roman... Un texte nécessaire, indispensable, à la portée universelle, que je vous invite à découvrir, maintenant…

    Dominique Faure

    Avant-propos

    La terrasse des égarés est une fable, un conte. Les femmes et les hommes qui en sont les personnages vivent dans un monde absurde, une Afrique de l’Est imaginaire où, dans la seconde partie de notre siècle, la Guerre de l’eau ravage tout.

    La religion dominante dans cette région du monde est devenue plus syncrétique et plus confuse qu’auparavant, amalgamant davantage d’éléments d’autres cultures, le régime politique, une grande organisation pseudo-humanitaire, une tyrannie militaro-sanitaire qui se nourrit de shows médiatiques et de discours journaliers de son mystérieux chef qui se fait appeler « L’Élu ». Le désert est le royaume des tribus recomposées qui se battent pour ne pas disparaître. Dans les villes, les plus pauvres se terrent dans les caves ou vivent sur les toits-terrasses des immeubles des puissantes multinationales.

    Il est difficile de se l’imaginer, mais les toits plats des immeubles de Khartoum, certains grands comme des terrains de football, sont habités. De petites cabanes faites de tôles, de cartons et de toiles y forment des villages suspendus en plein ciel, avec leurs ruelles et leurs poulaillers. Chaque terrasse a un nom et un responsable, un chef de village qui veille sur ses habitants. On doit aussi y entretenir, comme sur le toit d’un hôpital, une aire d’atterrissage pour les hélicoptères du pouvoir qui vient régulièrement exercer des contrôles. Parmi toutes les terrasses, celle « des égarés » est devenue dominante, son chef est aussi celui de toutes les autres.

    Rien de cela n’est vrai ni peut-être vraisemblable.

    C’est juste une fantaisie, une rêverie où la poésie a toute sa place.

    N’y voyez surtout qu’un roman.

    "Notre vie est comme le passage d’une ombre, sa fin est sans retour".

    La Bible, Le livre de la Sagesse, chapitre II, verset 5.

    "La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie".

    Sénèque, citation apocryphe.

    "Tout enfant, j’ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l’horreur de la vie et l’extase de la vie".

    Charles Baudelaire, Mon cœur mis à nu, publication posthume, 1887.

    Prologue

    Je m’appelle Izraïla Del Campo et je me récite souvent ce passage du chapitre deux du Livre de la Sagesse que je connais par cœur :

    Notre nom tombera dans l’oubli avec le temps et personne ne se souviendra de nos œuvres. Notre vie passera comme une trace de nuée. Elle se dissipera comme un brouillard que chassent les rayons du soleil, et que la chaleur condense en pluie. Notre vie est le passage d’une ombre, sa fin est sans retour.

    Mais comment lutter contre la force de l’oubli ?

    Notre vie n’est-elle vraiment qu’une trace de nuée dans le désert, bien vite évaporée ?

    Quel est le prix à payer pour que demeure encore le souvenir de ceux que nous avons aimés, le souvenir de ceux que nous aimons toujours ?

    Raconter son histoire, est-ce un espoir vain de garder la mémoire des évènements et des êtres ?

    Est-ce une illusion que de vouloir comprendre un peu de soi et des autres, juste un peu ? Je ne le sais pas.

    Tout ça n’est presque rien. J’écris comme me viennent les choses, parfois bien confusément. Il m’arrive de penser soudain à quelqu’un quand je parle d’un autre, de voir surgir un épisode du passé quand je rapporte des évènements présents. Cela rend peut-être mon récit parfois difficile à comprendre, si jamais quelqu’un le lit. Mais je ne cherche qu’à témoigner. Et celles et ceux qui pourraient le lire comprendront que je ne l’ai écrit que pour témoigner. C’est juste comme un pas de côté, pour mieux regarder les jours écoulés. Pour lutter contre l’oubli. Pour vivre encore.

    Mardi 23 mai 2056, troisième jour du procès d’Everett Even, l’âme damnée de celui qu’on appelait l’Élu, Al Mokhtar, celui qui était, durant toutes ces années de dictature, le maître de Khartoum. Le matin, le procureur Ibrahim Adam Lacerto a décidé de faire écouter à la Cour deux des plus fameux discours d’Al Mokhtar, et, tout à coup, j’ai été submergée par le souvenir de mon premier jour au Camp Nord. C’est le soir même que j’ai ouvert un carnet à la première page et commencé à rédiger La terrasse des égarés.

    Chapitre 1

    Longtemps, j’ai affirmé que je n’avais aucun souvenir de mon arrivée au Camp Nord.

    Ce n’était pas vrai.

    Dire la vérité, cela m’était impossible. Tout simplement impossible.

    Je m’étais résolue à rester amnésique. Aveugle aussi. Je ne voulais ni me souvenir, ni voir en moi ce qui était vrai. C’était mieux pour moi. Et pour les autres. Pour ne pas avoir à parler de tout ça. C’était trop douloureux. Et inutile.

    Aujourd’hui, après tant d’années, au point où nous en sommes arrivés, j’éprouve le besoin d’écrire notre histoire. Du moins ai-je la volonté de noircir quelques feuilles, même si cela est difficile, quelques feuilles qui seront comme de petits morceaux de ma vie. Pour comprendre. Pour rassembler des fragments, des lambeaux du passé. Il n’y a jamais que des lambeaux aux choses du passé. Des lambeaux que l’on s’efforce de tisser. Qu’il faut essayer de tisser les uns aux autres. Encore et encore. C’est peut-être sans espoir. Peut-être n’irai-je même pas jusqu’au bout de mon projet. Peut-être n’en aurai-je tout simplement pas la force. Cela ne servira certainement à rien ni à personne. Ce carnet tombera dans l’oubli et personne ne s’en souviendra. Personne ne le lira. Ce sera comme dans le Livre de la Sagesse. Il disparaîtra avec moi. Il sera brûlé, déchiré, ou enfoui dans le sable du désert. Mais je me dis que je dois écrire. Je le dois. Je n’ai pas le courage de celle que j’appelle ma mère, ma douce maman. Je n’ai ni son courage ni son talent qui en elle ne font qu’un. Mais je dois essayer d’écrire notre histoire. Ma chère maman a écrit dans l’un de ses plus beaux poèmes :

    Écrire,

    C’est dessiner les contours du chagrin et de la joie,

    Écrire,

    C’est dessiner les formes du bonheur et les gouffres affreux du malheur,

    Écrire,

    C’est vivre encore, c’est vivre toujours.

    Moi aussi, je dois essayer de dessiner les contours de mon chagrin et de mes joies, les formes du bonheur quand j’ai été heureuse et les gouffres du malheur où je me vois plongée. Je le dois à ceux que j’aime. À eux seuls. Et à moi-même…

    Du voyage pour arriver à Khartoum, j’ai presque tout oublié.

    Là, j’ai toujours dit la vérité.

    Je n’ai gardé que quelques impressions confuses. Des impressions que le temps, la mémoire et le récit intérieur sans cesse recommencé ont transformé pour moi. Comme la force de l’imagination et les trop nombreuses lectures des textes sur les réfugiés de la Guerre de l’eau, que je n’ai cessé de lire et de relire, ont changé de vagues souvenirs en obsessions. En moi, ce voyage est devenu comme un film fait de flashes, d’images fixes et de séquences répétitives.

    Mais le premier matin au Camp, les évènements qui se sont produits sous la grande tente centrale et tout ce qui a suivi, ils sont en moi. Bien présents. Toujours présents et clairs.

    J’étais petite. Très petite.

    Je ne sais pas exactement quel âge je devais avoir. Peut-être cinq ou six ans. Celui que l’on m’a ensuite attribué arbitrairement a plaidé pour l’incapacité de l’enfant que j’étais à retenir avec précision tous les détails de son histoire. Cela m’a bien arrangée, pendant longtemps, que l’on puisse croire à cette fable.

    J’ai assurément une vision claire et précise de ce moment de ma vie.

    Je sens encore la brûlure de la lumière du matin dont les rayons aigus traversaient la toile de la tente où on nous avait regroupés, l’odeur étouffante de la poussière que les pieds du troupeau d’hommes, de femmes et d’enfants amassés soulevaient. J’entends distinctement les cris, les appels, le bruit métallique des tables médicales roulantes, des brancards qui grincent.

    J’entends encore le ronflement des grands ventilateurs suspendus à des câbles au-dessus de nos têtes.

    La bousculade est à son comble pendant le tri.

    C’est l’accueil des derniers arrivés de la nuit.

    Je vois des hommes et des femmes en blanc qui mettent de côté les enfants seuls, les vieux, les jeunes filles. Sur leurs grandes blouses, il y a écrit en lettres capitales FPIA. En rouge. C’est l’Association Internationale pour la Nourriture et la Paix, une belle escroquerie des fondations humanitaires sous Al Mokhtar, celui qu’on appelait L’Élu.

    Instinctivement, je serre plus fort la main de mon frère dont la sueur coule le long de mes doigts. C’est l’odeur que je garde à jamais en moi. Celle de la sueur de mon frère. Elle est forte, poivrée, épaisse. Je lève la tête pour voir son visage, pour regarder ses yeux noirs, toujours si doux. Mais mon regard est capturé par les écrans géants qui se penchent sur nous aux quatre coins de la tente. Ils diffusent des images en kaléidoscope. On y voit des scènes de défilés militaires, de distributions de nourriture, de salles d’hôpitaux où des infirmières courent de lit en lit, des écoles où des enfants bien alignés chantent dans la cour, tous habillés de la même façon, mais aucun son ne correspond à ces vues. Une voix de miel à peine audible dans le brouhaha général verse sur nous un discours incompréhensible, il se superpose aux images qui se suivent à toute vitesse. C’est comme une mélopée. Cette voix me berce. Elle ne me fait pas peur comme les hommes en blanc et les corps agités qui crient ou pleurent autour de moi.

    C’était la voix d’Al Mokhtar. Les discours du jour qui passaient en boucle dans les camps de réfugiés. Une voix. Une parole apaisante. Comme une main qui rassure. Le pouvoir et la parole. Le pouvoir est dans la parole. Le pouvoir est dans le code et dans la parole. Celui qui a le code et la parole a le pouvoir. Mon frère m’a serrée plus fort contre lui. Mon visage était caché sous sa chemise tachée de sueur. Je sentais sa peur. Mais je me souviens que mes yeux cherchaient toujours les écrans. J’ai tourné la tête vers le centre de la tente d’où venait la voix, pour la retrouver.

    Alors, je l’ai vu, lui.

    Chapitre 2

    Les choses du passé reviennent toujours, inlassablement. Comment lutter contre le désir irrépressible de s’y abandonner ? Je ne le sais pas. Moi, je ne le peux pas. Même quand ce passé est terrifiant. Surtout quand il est terrifiant.

    Sous la tente centrale du camp Nord quand mon frère m’a serré à m’étouffer contre lui, j’ai compris que quelque chose d’insurmontable allait se produire. Je ne savais pas ce que c’était. Je ne pouvais pas le savoir. Mais c’était insurmontable. Et cela allait se produire. Dans mon cœur de petite fille, une petite fille qui ne comprenait rien à la situation dans laquelle elle se trouvait, comme tous les enfants pris dans la folie d’une guerre ou l’effroi d’une fuite et de l’exil, je savais que quelque chose allait se passer là, et que cette chose serait terrible. Et j’ai regardé. Je me suis détachée de la poitrine de mon frère, et j’ai regardé.

    Alors, je l’ai vu.

    Je l’ai vu arriver jusqu’au milieu de la tente, comme un démon sur son char.

    C’était son plateau de télévision roulant. Depuis le fond de la salle de tri, dans un bruit de tonnerre et le déchaînement des musiciens et des danseuses qui l’entouraient sur scène, il traversa la foule des réfugiés dans son dispositif mobile. Il fallait s’écarter pour lui faire place. Les humanitaires saluèrent son arrivée avec des cris de midinettes en transe. Bien sûr, tout cela je l’ai compris après, plus tard, avec le temps. Mais l’effet que cela provoqua en moi fut foudroyant.

    C’était Everett Even.

    Il faisait son émission du matin, en direct. Trois techniciens tournaient autour de lui comme des mouches, caméras à l’épaule, vêtus de l’uniforme vert du SSD. Le Département Sanitaire et Social, cette organisation militaire n’était rien d’autre que la police politique et religieuse du régime, sous couvert d’être le service des membres actifs du ministère soudanais des affaires sociales et de la santé publique. Près de ce « démon », dans une cage rose posée sur une table haute, il y avait Cicéron, son grand perroquet du Brésil, le deuxième du nom, qui lui servait de faire valoir sur scène. Tous les enfants l’adoraient et plaignaient l’animal que son maître jouait à maltraiter. Et comme les autres, à peine l’avais-je aperçu pour la première fois ce perroquet, blottie que j’étais dans les bras de mon frère, que je ne regardais plus que lui. Je ne comprenais rien, comme tous les malheureux réunis là. Mais je sais, je sais très bien que ce que j’ai ressenti alors était sans issue.

    À la droite d’Everett Even dont le procès en était maintenant à son troisième jour, lui, le chef du SSD, se tenait alors, légèrement en retrait, un homme dont le regard faisait vraiment peur. C’était Omar Youssouf, son second, son homme de main, son exécutant. Plus grand que son maître, plus mince, se tenant bien campé sur ses deux jambes, l’uniforme impeccable, il me fit comprendre à la seconde où je traversai son regard que plus rien ne serait comme avant. Il restait impassible quand autour de lui les musiciens et les danseuses s’agitaient, tout comme les cameramen. Cicéron criait dans sa cage et tordait la tête dans tous les sens. Everett Even faisait de grands mouvements avec ses bras pour saluer son public et frappait la cage à coups de coude pour exciter son perroquet.

    La confusion était à son comble quand soudain, d’un geste théâtral de chef d’orchestre, Everett Even fit tout arrêter d’un coup.

    Je regardais toujours le perroquet qui, surpris par le silence brutal, se figea dans sa cage. Puis on entendit sa voix aigre qui répéta trois fois : Va te faire pendre ailleurs, vieille canaille ! Mokhtar ! Moookhtar !. "Ta gueule Cicéron, hurla Everett Even en frappant encore une fois la cage de son perroquet

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