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Mort à Xanadu
Mort à Xanadu
Mort à Xanadu
Livre électronique114 pages1 heure

Mort à Xanadu

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À propos de ce livre électronique

Mort à Xanadu est un puissant réquisitoire contre l'industrie cinématographique, et dans ce monde de fantasmes sur pellicule, le pouvoir ultime appartient au magnat des studios Carlton Hislop, qui peut détruire des carrières aussi facilement qu’il les crée – à la condition qu’on se soumette à lui. Le romancier Aaron J Clarke braque un regard amer sur Xanadu, et le résultat est une description d’un magnat de l’industrie cinématographique mégalomane – sans oublier pervers –, fumeur invétéré, fortement alcoolisé, accro à la cocaïne, qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu'il désire tout en empêchant ses abominables penchants d'être rendus publics. Se retrouvent entraînés dans ce scandale les producteurs Tiffany, Lisa et Tony, ainsi que Kathy, la directrice de casting, qui a engagé deux acteurs adolescents, Frank et Freddie, pour jouer dans un film en préparation. Carlton est obsédé par les deux jeunes acteurs dès leur audition, ce qui finit par provoquer sa fuite humiliante du sol américain et la punition qui s’ensuit dans la nature tropicale du Brésil.

LangueFrançais
Date de sortie8 mars 2019
ISBN9780463570975
Mort à Xanadu
Auteur

Aaron J Clarke

Aaron Clarke was born in Queensland on 24th January 1973, the middle child of two sisters. Like many other children, he watch a lot of television. Then one day he changed the channel to the ABC and saw "A Midsummer Night's Dream". Immediately taken aback by the lyrical beauty, he wanted to emulate Shakespeare.Aaron enrolled at James Cook University to study chemistry and biochemistry. In his second year he experienced his first psychotic episode and was hospitalised for several months. A year later he returned to JCU as an English student and started writing short stories and poems, which have been published in student publications and on the Internet.Please contact me at < aaron.clarke@my.jcu.edu.au > to discuss your opinions regarding my work, as I would greatly appreciate your point of view. Please address your questions as 'Reader Feedback' in the subject line of your email. Thanks, Aaron.

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    Mort à Xanadu - Aaron J Clarke

    Mort à Xanadu

    Aaron J Clarke

    © 2019 Aaron J Clarke

    Tous droits réservés.

    Smashwords Edition

    Traduit de l’anglais par Angélique Olivia Moreau.

    Titre original : Death in Xanadu.

    Ce livre est dédié à Tanita, pour ses commentaires et ses suggestions perspicaces ainsi que son œil critique, qui ont transformé ce livre en un diamant parfait, ce pour quoi je lui vouerai une gratitude éternelle.

    Ouvrages du même auteur

    Romans

    L’Épiphanie d’une vie

    Le Baiser du pécheur

    Les Fleurs du printemps

    Avant la chute

    La voie de l’ignominie

    Chapitre I

    Qui aurait pu s’imaginer durant la première moitié du vingtième siècle, que la fertile vallée de Xanadu, avec ses nombreuses orangeraies, serait le théâtre de l’industrie naissante du cinéma ? Et pourtant, c’est précisément ce qui s’est passé en 1910, quand les studios établis United American Pictures, Empire Pictures – et qui pourrait oublier Maxwell Brothers ? – quittèrent New York pour la Californie. De plus, c’est dans cet environnement ensoleillé que des grands réalisateurs, des cinéastes et de talentueux acteurs et actrices ont figuré à l’affiche de la pléthore d’épopées religieuses, de westerns et de comédies romantiques qui furent tournés à l’époque. Depuis le début, Xanadu a été bâti sur une exploitation monumentale qui reposait sur la marchandisation de ses nombreux acteurs, que le public a appelé plus tard « stars de cinéma ». Comprenez-moi bien, un acteur intelligent et talentueux pouvait gagner beaucoup d’argent et accéder à la gloire internationale. Mais cela avait un prix immense : celui de sa vie privée, dirigée par les exigences de studios tels que United American Pictures, qui montraient leurs stars sous le meilleur jour possible, sans le moindre soupçon d’alcoolisme, de toxicomanie et – plus important encore – rien qui ne dévie de l’hétérosexualité. Au fil des années, après le crash de 1929, le célèbre panneau blanc de Xanadu attirait toujours une multitude de gens créatifs, et la petite bourgade de Xanadu devint rapidement une ville de plusieurs millions d’habitants, qui se berçaient tous de l’illusion d’accéder eux aussi à un succès instantané. Oh, comme ils se trompaient, pour la plupart.

    Toutefois, ils prenaient le train, ou s’ils venaient de l’étranger, un paquebot, vers le centre cinématographique du monde, où ils devenaient de simples rouages dans la machinerie de l’industrie du film, dont l’ascension dans le divertissement de masse était si rapide que bon nombre de magnats du cinéma étaient convaincus qu’elle survivrait à n’importe quel changement. C’est pourquoi ils adoptèrent les films parlants et plus tard, la couleur, mais ce dont ils ne se rendirent pas compte était le danger potentiel que la télévision présenterait pour eux dans les années 1950. Le passage des salles de cinéma à l’intimité de son propre salon mena à une diminution au box-office. En conséquence, les studios ont formé des alliances avec des réseaux de télévision et depuis, ont tous prospérés. Et au fil des années, les studios ont relâché leur contrôle sur leurs panels d’acteurs, leurs interactions avec eux sont devenues plus managériales et le recrutement et le renvoi de talents s’effectuèrent à travers des agents ou les administrateurs des studios. C’est dans l’un de ces bureaux tape à l’œil – et pour être exact, le 17 avril 1983 à 21h30 – que Carlton Hislop, un homme d’âge moyen, feuilletait de nombreuses photographies en noir et blanc d’acteurs adolescents. Pour lui, c’était un catalogue pour lui permettre de mesurer leurs aptitudes, tant comme interprètes pour son studio de films, mais également pour ses plaisirs pervers. Et puis c’était un secret précieusement gardé à Xanadu que de nombreux hommes qui tenaient les rênes du monde du show business présentaient ces amours anormales. Deux images l’excitèrent et il parcourut rapidement leurs noms et leurs biographies. Intrigué, il prit le téléphone et appela la directrice de casting, Kathy Marlton.

    — Bonjour, Kathy, je viens de feuilleter les photos que tu m’as envoyées, et je pense que...

    Il s’interrompit pour lire les noms qui correspondaient aux photos et énonça lentement :

    — Freddie Haines et Frank Donoghue seront parfaits pour la comédie pour adolescents Vagabonds.

    — Tu en es sûr ? Ils... ils n’ont pas encore tourné un bout d’essai.

    Hislop tendit la main pour attraper une cigarette, l’alluma et inhala avant de dire d’un air méditatif :

    — D’accord, quand tu les auras filmés, envoie-moi la cassette.

    — Freddie a besoin de travailler son accent américain.

    Elle s’arrêta, craignant que l’homme ne lui crie dessus, et elle reprit prudemment :

    — On entend encore qu’il est australien.

    Carlton rit.

    — Beaucoup d’acteurs à Xanadu ne sont pas américains.

    Il tira profondément sur sa cigarette avant d’ajouter d’un ton condescendant :

    — D’ailleurs, si l’audition me plaît, je lui enverrai un coach linguistique.

    — Quand as-tu dit que le tournage commencera ?

    — Dans trois mois... si je veux battre Maxwell Brothers, puisque j’ai entendu dire qu’ils ont l’intention de faire un film sur le même thème.

    Elle eut un rire nerveux.

    — À notre époque, tous les films ne sont-ils pas plus ou moins les mêmes ?

    Il mit un moment avant de répondre et son silence désarçonna Kathy, qui s’apprêtait à dire quelque chose lorsqu’il reprit avec un brin de mépris :

    — C’est ce que réclame le public. Nos études de marché ont montré qu’ils veulent des acteurs qui soient à la fois innocents et un peu canailles.

    — Oh, je vois, dit-elle docilement.

    — N’oublie de les enregistrer et de m’envoyer les bandes au plus vite. Au revoir.

    Soulagée que cet homme odieux ait raccroché, Kathy reposa violemment le combiné et s’accorda un moment pour se reprendre avant de convoquer les acteurs en question dans son bureau. Alors que son assistant préparait la caméra, Kathy se versa un verre de scotch pour l’aider à se détendre. Après l’avoir avalé d’un trait, elle se dirigea vers la porte. Elle songea un moment à quel point cette ville avait lentement mais sûrement détruit son intégrité. Et c’était cette diminution de leur force morale qu’elle craignait de voir arracher aux deux acteurs ce qui comptait pour eux : leur fraîcheur. Et puis Kathy avait honte de ce qu’elle avait fait pour attiser les appétits d’hommes tels que Carlton. Elle s’imaginait qu’elle facilitait la création de leurs carrières théâtrales en herbe, et s’il devait en sortir quelque chose – à savoir la célébrité et la fortune –, alors ce serait un dédommagement adéquat pour toutes les humiliations qu’ils auraient pu subir. Pourtant, il existait d’autres raisons pour lesquelles elle obéissait à contrecœur au tyran de Tinseltown, et sur lesquelles je n’épiloguerai pas pour le moment, de crainte qu’elle ne découvre ce que je vous ai dit, à part pour vous dire que les terres désolées à une centaine de kilomètres environ à l’est de Xanadu sont peuplées des os de ceux qui ont eu l’imprudence de contester leur pouvoir. En tous les cas, elle ne pouvait pas lui dire ce qu’elle pensait de lui – à savoir : « Tu es un arrogant trou du cul » – car elle s’était habituée à la pile de billets qu’elle recevait quand elle envoyait des apprentis acteurs à des hommes tels que lui. Elle se reprit et ouvrit la porte, se retrouvant face à deux jeunes acteurs nerveux et à leurs parents, assis nerveusement à l’extérieur.

    — Freddie et Frank, suivez-moi, je vous prie, dit-elle avant de refermer la porte derrière eux en poursuivant d’un ton charmant : Bon, Freddie, vous auditionnez pour le rôle de Joshua et Frank, pour celui de Toby.

    Elle leur tendit les dialogues et leur parla de la scène qu’ils devaient jouer. Puis une fois qu’elle leur eut accordé quelques minutes pour les mémoriser, elle expliqua :

    — Dans cette scène, vous avez découvert que vous plaisez tous les deux à la même fille, et vous essayez d’attirer son attention.

    Freddie récita nerveusement son texte qu’il entrecoupa de moments improvisés, ajoutant ainsi un effet comique à son personnage. Frank ajouta à son tour un brin d’improvisation. Kathy observa leur performance, sincèrement amusée, et elle oublia de leur dire d’arrêter et dit plutôt :

    — Bravo, mais vous ne devez pas trop en faire. Cela doit rester naturel.

    Freddie eut la témérité de dire :

    — Madame, ce dialogue n’est pas drôle du tout.

    Il s’arrêta, barra une phrase avec un stylo qu’il tira de sa poche, et modifia le texte.

    — Mais si on remplace la phrase « sérieusement, elle est difficile à contenter » par quelque chose de plus moderne comme « bon sang, cette fille est bien trop difficile à contenter ».

    Ne voulant pas être en reste, Frank changea le dialogue en « il faudrait

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