Il y a chez eux cette tendresse, cette complicité, ces petites habitudes qu’on ne perçoit que chez les vieux couples. Trente ans de sketchs, de radio, de télé, de ciné, de boutades ont laissé des traces. C’est dans un palace parisien que nous accueillent les compères, d’humeurs inégales. Fatigué, anxieux, Kad Merad a l’œil rivé sur sa montre. Ce soir, il joue du Victor Hugo au théâtre Marigny. « J’économise ma voix pour la pièce », nous précise-t-il d’emblée, en relevant son col. Le mutisme ne durera toutefois qu’une poignée de minutes, chassez le bavard, il revient au galop. Olivier Baroux, lui, compense le silence de son acolyte. Il parle de la climatisation toujours trop forte de « ces hôtels à l’américaine » et se moque de ces grosses lampes en plastique posées sur toutes les tables. Avant de retracer la folle épopée d’une des amitiés les plus créatives de l’histoire du petit et du grand écran.
Tout commence en 1991. Kad Merad, après