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Les fleurs du printemps
Les fleurs du printemps
Les fleurs du printemps
Livre électronique82 pages1 heure

Les fleurs du printemps

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À propos de ce livre électronique

Dans ce court roman finement écrit, Clarke peint le portrait de Sonia, éprise de liberté, qui sacrifie ses scrupules et, plus encore, son premier amour, le séduisant jardinier, en faveur de John, le millionnaire revêche. Comme les fleurs qui poussent en son jardin, l’amour obsessif de John pour Sonia est mâtiné de corruption. Il en résulte qu’une présence maléfique continue aujourd’hui de hanter le jardin. Incapable d’aller à l’encontre de son destin, Sonia épouse John, un homme qu’elle n’aime pas, parce qu’il peut subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant à naître. Des décennies plus tard, ce fantôme maléfique venant du passé menace de destruction une femme qui connaît le secret de ce jardin maléfique qui contrôle la destinée de Sonia. Elle doit tout révéler à son fils, écrivain, avant qu’il ne soit trop tard. 'Les fleurs du printemps' est l’une des œuvres les plus abouties de Clarke, qui explore les effets corrosifs de l’argent et leurs conséquences pour ceux qui l’accumulent.

LangueFrançais
Date de sortie6 janv. 2015
ISBN9781311616968
Les fleurs du printemps
Auteur

Aaron J Clarke

Aaron Clarke was born in Queensland on 24th January 1973, the middle child of two sisters. Like many other children, he watch a lot of television. Then one day he changed the channel to the ABC and saw "A Midsummer Night's Dream". Immediately taken aback by the lyrical beauty, he wanted to emulate Shakespeare.Aaron enrolled at James Cook University to study chemistry and biochemistry. In his second year he experienced his first psychotic episode and was hospitalised for several months. A year later he returned to JCU as an English student and started writing short stories and poems, which have been published in student publications and on the Internet.Please contact me at < aaron.clarke@my.jcu.edu.au > to discuss your opinions regarding my work, as I would greatly appreciate your point of view. Please address your questions as 'Reader Feedback' in the subject line of your email. Thanks, Aaron.

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    Aperçu du livre

    Les fleurs du printemps - Aaron J Clarke

    Les fleurs

    du

    printemps

    Aaron J Clarke

    Du même auteur

    Epiphany of Life (Une épiphanie de vie)

    The Sinner’s Kiss (Le baiser du pécheur)

    Upon the Rock (Sur le rocher)

    The Cat (Le chat)

    Les fleurs du printemps

    Copyright © 2015 par Aaron J Clarke

    Smashwords Edition

    Édition révisée et remaniée

    Deuxième édition

    Traduit de l’anglais par Angélique Olivia Moreau.

    Titre original: The Flowers of Spring.

    Pour ma mère, Marian, et mon mentor, Cheryl

    Les fleurs du printemps

    La petite bourgade de Colville était autrefois considérée par beaucoup comme la plus jolie du Queensland, avant que l’industrie du charbon ne ternisse son éclat. Les maisons grises aux toits d’aluminium longeaient le flanc de la colline – chaque ondulation de la masse rocheuse qui émergeait du sol était mise en valeur par des eucalyptus au feuillage serré. Néanmoins, si on se tenait au plus haut sommet (là où nul arbre ne pouvait entraver la vision) la lumière du soleil matinal touchait au surnaturel lorsqu’elle faisait naître des reflets sur la surface de l’océan. Sur la plage, se tenait une femme qui ne prêtait aucune attention à cette féerie de lumières. Elle restait plutôt concentrée sur ce qu’elle allait dire. Le temps n’avait en rien estompé la douleur qu’elle tentait désespéramment de cacher - quoi qu’elle fasse, son passé lui pesait. La vie était bel et bien un jeu auquel on ne pouvait échapper. Plus elle essayait de s’en sortir et plus elle perdait pied dans le bourbier de son existence. Et pourtant, lorsqu’elle leva les yeux vers la mer, une émotion enfouie ressurgit dans son esprit : l’amour qu’elle ressentait pour son fils. Elle ferma les yeux, essayant d’oublier qu’elle se sentait coupable de ne pas lui avoir révélé la vérité. Elle se souvenait de ce jour-là, de la façon dont la lumière du matin qui traversait les rideaux baignait la pièce d’un rayonnement majestueux. Et pourtant l’atmosphère paisible de la chambre dissimulait une immense douleur.

    Comme elle se remémorait cette journée, la tristesse l’enveloppa, car elle ne put dissocier la réalité du fantasme. Le passé infectait même ses rêves, les empoisonnant de la culpabilité qu’elle ressentait de n’avoir pas pu empêcher la tragédie de frapper, il y a tant d’années. Elle craignait pourtant les conséquences de la révélation de son histoire, mais, comme elle tergiversait constamment - fallait-il ou non qu’elle parle ? - elle comprit que pour se libérer de la prison que formaient ses souvenirs, une confession était devenue nécessaire. Des visions du passé illuminaient son existence, mais, contrairement à un phare qui avertirait les navires du danger tout proche, elle était attirée vers l’abîme duquel nul ne réchappe. Elle ouvrit les yeux et fixa les mouettes qui fendaient l’air comme des projectiles blancs et gris. Ces innocentes créatures la firent sourire car leur nature insouciante lui redonnait espoir que le monde dans lequel elle vivait était sain et pur. Au lieu de s’en prendre aux autres – à Dieu en particulier – elle avait besoin d’affronter son passé et le rôle majeur qu’elle avait joué dans le malheur qui avait touché sa famille. Mais comment pouvait-elle aborder ce pan si considérable de son histoire personnelle ? À travers l’allégorie, peut-être ? Elle réfléchissait à ce qu’elle dirait, quand le poids de son expérience se fit soudainement pleinement sentir, saisissant ses sens, et elle ne vit plus la plage, mais la pièce où résidait la souffrance. Elle hésita tout d’abord, mais la lueur des événements passés la conduisit au point de non-retour. Tantôt elle riait en voyant un chaton poursuivre son ombre, tantôt elle revoyait la désintégration progressive de l’esprit indépendant de sa mère. Elle avait un besoin viscéral d’amour maternel. Et pourtant un manque d’empathie avait fini par éteindre tout sentiment entre la mère et la fille. À présent qu’elle avait à son tour un enfant, elle se sentait obligée de confesser son secret.

    Elle avait frappé à la porte de ma chambre. Je voyais qu’elle était anxieuse et je lui offris une tasse de thé. Mais elle ne m’a pas entendu et je la guidai doucement vers son fauteuil préféré. Elle me regardait bizarrement. C’était comme si la femme qui était assise en face de moi était une étrangère. Je me vantais de cerner les rouages profonds du comportement humain, mais ma mère, qui se balançait sur son fauteuil, me laissait perplexe. J’en fus effrayé et je lui demandai : « Maman, qu’est-ce qui ne va pas ? » Elle gardait toujours le silence et je répétai ma question. Plus tard, elle dit, « Tu veux entendre un récit ? » J’acquiesçai. Ce fut la première et dernière fois que ma mère me raconta son histoire. Je vous entends demander, « Qu’est-il arrivé dans cette pièce ? » Je ne peux pas me souvenir avec exactitude des événements qui se sont passés il y a quarante ans. Toutefois, je vais soumettre au lecteur l’histoire que ma mère m’a racontée en cette journée fatidique.

    Durant l’avant-guerre, Colville n’atteignait pas la sophistication d’une ville telle que Brisbane. Elle possédait toutefois un certain charme qui semblait attirer les mineurs et les éleveurs de bétail. On pouvait venir à Colville pour de nombreuses raisons, mais on en revenait toujours aux fortunes qu’il y avait à se faire dans les industries du bétail et du charbon. À la vérité, pourtant, beaucoup d’hommes échouaient, et seuls quelques-uns triomphaient, parmi lesquels aucun n’aurait pu rivaliser avec le sens des affaires de John.

    Son argent lui donnait le pouvoir de contrôler le destin de Colville et de ses habitants. Et pourtant, sa vie était vide de sens car sa richesse, loin de l’émanciper de la corvée du travail, l’avait en réalité emprisonné dans le cercle vicieux de l’acquisition constante de plus de biens et de plus de terrains.

    Pourtant, au plus profond de sa conscience, se trouvait le désir d’une compagnie humaine basée non pas sur un simple intérêt financier, mais sur l’amour. Ce sentiment le captivait tout autant qu’il l’effrayait parce que (comme nous l’apprendrons plus tard) l’argent était pour lui le moyen de compenser le traumatisme de son enfance. Quoi qu’il en soit, un passé trouble avait motivé cette quête d’argent qui l’avait en partie poussé à s’installer à Colville, il y a vingt-cinq ans de cela. À son arrivée, il était un jeune homme vaillant et insouciant. Au bout de vingt-cinq ans, la ville avait pourtant fini par le transformer en un être qui semblait fallacieux, d’aucuns diront même impitoyable. La nature de John allait complètement à l’encontre de la honte d’être né dans une famille pauvre, et cela était évident quand, des années plus tard, on l’entendit crier à M. Thompson, « Asseyez-vous et taisez-vous ! Je veux votre propriété, mais je ne suis pas disposé à débourser un penny de plus. » Il lui lança le document à la figure et hurla,

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