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Un Démon et sa Sorcière: Bienvenue en Enfer, #1
Un Démon et sa Sorcière: Bienvenue en Enfer, #1
Un Démon et sa Sorcière: Bienvenue en Enfer, #1
Livre électronique203 pages2 heures

Un Démon et sa Sorcière: Bienvenue en Enfer, #1

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À propos de ce livre électronique

Brûler vif n'est rien comparé à la chaleur de ses caresses.

Alors qu'elle est condamnée à brûler vive en tant que sorcière sous le regard indifférent de son amant, Ysabel vend son âme au diable en échange d'une vengeance. Un marché équitable jusqu'à ce que son ex-petit ami s'échappe des entrailles de l'Enfer et qu'elle soit obligée de faire équipe avec un démon pour le récupérer.

Remy a vu beaucoup de choses durant ses fonctions dans la garde de Lucifer, mais rien ne l'avait préparé à cette sorcière à la langue acerbe – et à la silhouette voluptueuse. Sa bouche dit : « Va te faire voir », mais son corps crie « Prends-moi ». Que peut faire un pauvre démon quand son cœur ne fait que compliquer les choses en le poussant à la faire sienne pour toujours ?

Mais avant de pouvoir décider si sa vie de libertin diabolique est terminée, il doit s'emparer des méchants, sauver la fille, puis trouver un moyen de la convaincre de l'aimer et de ne pas le tuer.

Bienvenue en enfer où tu es foutu quoi que tu fasses. Et juste pour info : Lucifer vous a réservé une place spéciale…

LangueFrançais
ÉditeurEve Langlais
Date de sortie2 nov. 2021
ISBN9781773842837
Un Démon et sa Sorcière: Bienvenue en Enfer, #1
Auteur

Eve Langlais

New York Times and USA Today bestseller, Eve Langlais, is a Canadian romance author who is known for stories that combine quirky storylines, humor and passion.

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    Aperçu du livre

    Un Démon et sa Sorcière - Eve Langlais

    Introduction

    Brûler vif n’est rien comparé à la chaleur de ses caresses.

    Alors qu’elle est condamnée à brûler vive en tant que sorcière sous le regard indifférent de son amant, Ysabel vend son âme au diable en échange d’une vengeance. Un marché équitable jusqu’à ce que son ex-petit ami s’échappe des entrailles de l’Enfer et qu’elle soit obligée de faire équipe avec un démon pour le récupérer.

    Remy a vu beaucoup de choses durant ses fonctions dans la garde de Lucifer, mais rien ne l’avait préparé à cette sorcière à la langue acerbe – et à la silhouette voluptueuse. Sa bouche dit : « Va te faire voir », mais son corps crie « Prends-moi ». Que peut faire un pauvre démon quand son cœur ne fait que compliquer les choses en le poussant à la faire sienne pour toujours ?

    Mais avant de pouvoir décider si sa vie de libertin diabolique est terminée, il doit s’emparer des méchants, sauver la fille, puis trouver un moyen de la convaincre de l’aimer et de ne pas le tuer.

    Bienvenue en enfer où tu es foutu quoi que tu fasses. Et juste pour info : Lucifer vous a réservé une place spéciale…

    D’autres livres et information: EveLanglais.com

    Prologue

    Il y a bien bien longtemps…

    Je vais mourir.

    Et de manière douloureuse qui plus est. Elle n’avait vraiment pas imaginé passer la journée ainsi ; un peu de jardinage peut-être, concocter quelques remèdes, batifoler avec son amant… mais être carbonisée sous le regard enthousiaste des villageois ? Ce n’était absolument pas prévu à son planning.

    Ysabel tira sur la corde qui l’attachait au piquet, l’esprit embrumé par l’incompréhension. En se réveillant ce matin-là et en s’acquittant de ses tâches quotidiennes : nourrir les poules, ramasser leurs œufs, s’occuper de son jardin d’herbes aromatiques et autres corvées, elle ne s’était pas attendue à ce qu’une foule s’abatte sur elle en criant : « Brujería ! Sorcière ! »

    Qu’ils soient au courant n’était pas une surprise. Elle n’avait jamais vraiment caché ses dons de guérisseuse. De plus, le village tout entier bénéficiait de ses concoctions en échange de denrées qui lui étaient nécessaires. Du jambon fumé en échange d’un traitement pour la goutte, du fromage pour un onguent soignant une peau gercée, et des philtres d’amour par dizaine pour les jeunes filles et leurs mères pleines d’espoir. Un commerce lucratif pour une femme qui n’avait ni mari ni père pour s’occuper d’elle. Quant à son qualificatif de sorcière dont elle était parfaitement au courant, elle ne s’en offusquait pas. Elle était fière de cet héritage transmis génération après génération par les femmes de sa famille. En revanche, ce qui la choqua dans les cris appelant à l’attacher et la brûler, c’était la personne qui dirigeait la foule : Luysa, la mère de son amant.

    Vêtue d’une lourde robe noire, elle repoussa sa mantille en dentelle de même couleur, et dévoila ses yeux brûlant de haine, ainsi que son sourire vicieux.

    ─ Brûlez la sorcière ! cria-t-elle avec plus de force que les autres

    Vieille bique ratatinée ! En voilà une qui n’était pas prête à couper le cordon ombilical avec son fils unique. Pourtant à vingt-trois ans, Francisco avait largement dépassé l’âge de se ranger et de fonder une famille. Une famille qu’il lui avait promis de construire avec elle. À cause de sa mère stricte et des commérages du village, ils s’étaient rencontrés en cachette jusqu’à présent, mais Francisco lui avait promis d’annoncer bientôt son intention de l’épouser. Elle était impatiente, mais à présent, confrontée à sa mère en furie, elle se demanda s’ils n’auraient pas dû en parler plus tôt.

    Ysabel ne se débattit pas beaucoup. Pourquoi s’en donner la peine alors qu’il était impossible d’échapper à la foule venue la chercher ? Elle se laissa donc faire, les yeux et l’esprit fermés à leurs railleries vicieuses, alors qu’ils l’entraînaient à la périphérie des habitations où les villageois à l’esprit étroit étaient en train d’ériger un poteau et d’empiler des ronces et des branches. Pourtant elle ne paniqua pas, même lorsqu’ils l’y attachèrent : Francisco, son amant aux yeux noirs et aux cils épais, allait la secourir. Il avait manifestement parlé à sa mère de leur amour, et celle-ci avait temporairement perdu l’esprit… et son sang-froid. Pourtant, Ysabel était persuadée que son amour viendrait à sa rescousse. Leur engagement mutuel prévaudrait sur le désir des villageois d’exécuter une sorcière comme l’exigeaient l’église et les chefs religieux à Rome.

    Alors que la foule continuait d’empiler de quoi allumer un feu autour d’elle, et que le soleil entamait sa descente, signalant la tombée de la nuit imminente, Ysabel s’accrocha fermement à cette pensée tandis que la première torche approchait. La flamme vacillante dansait dans la brise légère. Malgré la situation, la scène presque pittoresque lui rappela les nombreux feux de joie auxquels elle avait assisté en compagnie de ces mêmes gens, aux récoltes et aux solstices. Bien sûr, personne n’était attaché au bûcher à ces occasions.

    Quelle veine !

    Parcourant les visages impatients, le premier frisson d’appréhension la gagna en ne voyant pas son amant. Il a sûrement eu vent de ce qui m’arrive ? Peut-être avait-il prévu un grand sauvetage au dernier moment comme les héros chantés par les bardes. Comme c’est romantique.

    Alors que les derniers rayons de soleil disparaissaient et que le crépuscule tombait doucement, un silence s’abattit sur la foule suspendue à la bouche de Luysa. Un sourire de triomphe sur le visage, elle s’avança et leva la main avant de prendre fermement la parole pour prononcer un discours haineux d’une telle bassesse qu’Ysabel eut peine à en croire ses oreilles.

    Et c’est cette femme qui a donné naissance à mon doux Francisco ?

    ─ Cette sorcière des plus impies doit mourir. Elle pratique sans vergogne son métier obscur parmi nous.

    Tout autour, les têtes se mirent à acquiescer.

    Incroyable.

    Je pratique mon art pour soigner les maladies et aider à la cicatrisation des plaies infectées, songea Ysabel avec incrédulité.

    Qu’ils viennent un peu frapper à sa porte au beau milieu de la nuit à l’avenir, les traîtres !

    ─ Elle utilise sa magie sur nos jeunes gens afin de les forcer à s’adonner à ses activités diaboliques et impudiques.

    Les sourcils d’Ysabel s’arquèrent.

    C’est amusant, mais c’est ton fils qui m’a enivrée la première fois qu’il a remonté mes jupes et m’a séduite. Bien sûr, j’ai aimé, mais je ne l’ai forcé à rien du tout.

    ─ L’église dit : « tu ne laisseras pas vivre une sorcière ». Je déclare donc au nom de Dieu et de tout ce qui est saint que la sorcière doit mourir ! s’écria Luysa dans une envolée lyrique qui fit voler des postillons dans tous les sens.

    Ysabel leva alors le regard et sourit. Francisco était enfin arrivé.

    Je savais qu’il viendrait me sauver. Prends ça, vieille carne hargneuse.

    Grand, brun et beau, il semblait tout droit sorti d’un conte de fées, le genre d’histoire que sa grand-mère lui racontait quand elle était enfant. Un vrai héros, venu sauver sa demoiselle de la méchante sorcière. Même si dans ce cas précis, c’était la sorcière qu’il devait sauver de la méchante future belle-mère.

    Francisco se fraya un chemin à travers la foule jusqu’à sa mère et le bûcher sur lequel se tenait Ysabel. Ses yeux sombres se posèrent un instant sur elle, et un frisson d’appréhension parcourut la jeune femme : elle n’avait vu aucune colère dans son expression, aucune crainte à l’idée de la voir si près de la mort. Elle comprit alors la vérité, et elle n’était pas jolie à voir.

    Je vais brûler et il ne fera rien pour me sauver.

    L’incrédulité lui fit oublier la foule qui l’observait avec avidité.

    ─ Francisco, dis à ta mère que je n’ai rien fait pour t’envoûter. Explique-lui que nous nous aimons.

    Elle ne voulait pas le supplier, mais elle ne pouvait se résoudre à croire que l’homme froid qui se tenait en face d’elle était ce même amant qui lui murmurait de si douces promesses.

    Il ne dit rien, et face à son silence sa mère se tourna vers Ysabel avec un air de triomphe.

    ─ Tu mourras pour tes péchés, sorcière.

    Une torche allumée fut passée à la harpie, qui la tint un moment en l’air.

    ─ Brujeria ! cria-t-elle. Brûle, créature impie.

    Puis elle abaissa le tison flamboyant et l’amadou s’éclaira aussitôt.

    La panique s’empara d’Ysabel alors que le désespoir de sa situation s’imposait à elle. Enfin, elle se mit à lutter contre les liens qui la retenaient, mais en vain. Saleté de Pedro et son talent à nouer les cordes. Le crépitement des flammes grandit, stimulé par la bière qu’Alvaro renversa accidentellement sur le bûcher.

    Pire que la vue de l’incendie qui s’étendait, c’était la chaleur grandissante et la fumée noire qui s’élevait et qui lui entrait dans les poumons. Elle se mit à tousser alors que des larmes se mirent à couler de ses yeux irrités.

    De la sueur perlait sur son visage alors qu’elle luttait frénétiquement pour se libérer. Ses simples sortilèges et charmes de guérison ne faisaient pas le poids face à ce feu.

    Le regard fou, elle scruta la foule, s’attendant à ce que quelqu’un s’avance et lui vienne en aide en criant au scandale. Mais ils se contentèrent de regarder les flammes se rapprocher, certains avec une fascination morbide, d’autres avec une allégresse malsaine. Elle croisa le regard de Francisco et cette fois, il ne se détourna pas. Elle le supplia du regard qu’il la sauve, qu’il comprenne. N’importe quoi, une quelconque réaction de la part de l’homme qui lui avait assuré être prêt à tout pour elle : gravir la plus haute montagne, défier les souhaits de sa famille, faire tout son possible pour son amour.

    Des mensonges. Tout n’était que mensonges, comprit-elle enfin en voyant qu’il ne broncherait pas. Le feu se mit à monter plus haut, léchant le bas de sa jupe et lui rôtissant les orteils. Il ne montra aucun signe de remords en la regardant brûler.

    La fureur s’empara d’elle, plus brûlante que les flammes qui lui léchaient le corps.

    ─ Bastardo, cracha-t-elle. Tu t’es servi de moi ! Tu m’as trahie comme un lâche. J’ai hâte de te voir en enfer. Je vous verrai tous en enfer.

    Elle ferma les yeux et commença à chanter, une prière maléfique qu’elle n’aurait jamais pensé utiliser un jour. Un dernier recours que sa grand-mère lui avait enseigné, mais dit d’oublier aussitôt. Une promesse au Seigneur des Ténèbres – une promesse qui ne sauverait pas sa vie de mortelle, mais lui permettrait de se venger de ceux qui l’avaient trahie. La plus sinistre, la plus puissante des malédictions franchit ses lèvres.

    Alors que les flammes s’enroulaient autour de ses pieds, la brûlant et lui extirpant des cris d’agonie, elle donna sa vie et son âme aux Enfers en échange de sa vengeance. Elle offrit au Diable, qu’elle vénérait en cachette, tout ce qu’elle possédait : sa vie, son âme, son dévouement. Il pouvait tout avoir à condition qu’elle puisse emporter avec elle Francisco, sa mère et tous ces villageois réjouis qui se comportaient comme des moutons. Son rire qui s’éleva à la fin du sortilège ressemblait plus à une toux étouffée, mais heureusement, Lucifer déchiffra ses paroles et exauça son souhait.

    Elle aurait mieux fait de lire les petits caractères…

    1

    Des siècles plus tard…


    ─ Stupide maudit diable avec ses saletés de clauses, grommela Ysabel en se dirigeant d’un pas lourd vers le bureau de son Seigneur.

    Elle s’était mise à jurer dès qu’elle avait reçu sa convocation impérieuse : autrement dit, sa voix sortit des murs lui ordonnant de remuer son petit derrière. Seigneur des Enfers ou non, l’homme était vraiment un emmerdeur. Ne savait-il donc pas qu’elle était trop occupée par des tâches bien plus importantes, comme se couper les ongles ou se laver les cheveux, pour passer son temps à accourir à la moindre sommation ? De plus, d’après les termes du contrat qu’elle avait accepté de signer – dans son sang encore grésillant – il y a plus de cinq cents ans, sa période d’emploi comme assistante personnelle était presque écoulée. La liberté lui faisait signe au coin de la rue et elle était impatiente, même si elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle ferait de tout son temps libre. Pas question de jardiner dans la fosse, et l’idée de vivre parmi la population la faisait frémir. Que lui restait-il ?

    Peu importe. Elle se trouverait bien un passe-temps. Le gros avantage serait qu’elle n’aurait plus à répondre aux demandes incessantes du diable.

    Encore quelques jours et je serai libre.

    Bien sûr, Lucifer se fichait de savoir si leur contrat touchait à sa fin. L’homme prenait un plaisir sadique à la provoquer et à lui rappeler qu’elle avait accepté de son plein gré d’être son esclave personnelle en échange de sa vengeance. Heureusement, son idée des corvées s’arrêtait au genre subalterne ; répondre au téléphone, classer la paperasse, les relations clients – alias âmes damnées. En d’autres termes, ça restait du travail de bureau. Un petit prix à payer en échange d’une punition éternelle pour ceux qui avaient directement pris part à son meurtre. La vengeance avait un goût délicieusement doux.

    Ses talons claquant sur le sol en ardoise –, car Lucifer, coincé au moyen-âge, s’accrochait comme une sangsue au thème donjon/château médiéval – elle se dirigea vers la salle du trône où le Seigneur des Enfers aimait diriger ses sujets, ou comme Ysabel aimait les appeler, ses déchets du paradis.

    Quand une personne mourait, si elle avait vécu une vie absolument pure et sans péché, même le plus petit, elle allait au paradis. Mais il suffisait de glisser à la frontière du mal, ne serait-ce qu’en blasphémant une seule fois, et vous étiez foutu, voué à une vie éternelle d’âme damnée.

    Bienvenue en enfer,

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