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Ailes de Faë: les gardiens faës, #1
Ailes de Faë: les gardiens faës, #1
Ailes de Faë: les gardiens faës, #1
Livre électronique213 pages2 heures

Ailes de Faë: les gardiens faës, #1

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À propos de ce livre électronique

Personne d'autre ne voit les monstres que je vois. Et maintenant, ils sont trois à vouloir m'épouser.

Tuer les monstres, c'est bien joli, mais ça ne paie pas les factures. Personne ne sait que je protège le monde des créatures qui peuplent la nuit. Après le crépuscule, je me mets en chasse. Pendant la journée, je me traîne au travail pour gagner ma vie.
Tout allait très bien, à part les bêtes et les démons, avant qu'ils ne débarquent. Trois hommes sexy qui se présentent comme des seigneurs faës, les gardiens de la nouvelle reine... moi. Et ils prétendent que je suis leur compagne prédestinée.
Bien sûr, je ne crois pas un mot de leurs foutaises.
Pourtant, je ne peux nier que l'attirance entre nous est palpable, irrésistible. Malgré mes doutes, je sens grandir mon désir.

Cependant, tout le monde ne voit pas d'un très bon œil l'arrivée d'une reine de sang-mêlé à la Cour des Faës.

Et je commence à me rendre compte que tous les monstres ne sont pas ce qu'ils semblent être.

LangueFrançais
Date de sortie21 juin 2021
ISBN9798201980917
Ailes de Faë: les gardiens faës, #1
Auteur

Rebecca Goodwin

Rebecca Goodwin fell in love with fairytales and sword fighting. Now, she creates damsels-in-distress that rescue themselves and often the hero(es).  When not creating fantasy worlds and characters, Rebecca enjoys singing along to the radio and maintaining her fencing practice which she teaches to her son and daughter. Rebecca lives in Boston with her husband, two kids, three cats and three dogs. She loves hearing from readers. Signup to her VIP Newsletter today: http://eepurl.com/cWQ3gv UnderLand series: Underland - Book 1 Fairest - Book 2 Olympian Elemental Trails: Hidden Legacies - Book 1

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    Aperçu du livre

    Ailes de Faë - Rebecca Goodwin

    CHAPITRE 1

    AVERY

    Quand Malcolm Gould vous fixait, vous étiez figée sur place, engluée à votre siège sur le tabouret de bar inconfortable, incapable de bouger et encore moins de respirer. Et quand ses yeux d’un bleu nuit se posaient sur moi, j’étais incapable de dire s’il voulait me tuer ou me baiser. Quoi qu’il en soit, j’avais envie que ses mains calleuses se referment autour de ma gorge comme autour de cette bouteille de bière, et qu’il me touche comme jamais auparavant.

    J’aimais la douleur, et Malcolm Gould était connu pour savoir l’infliger.

    Et il en savait un rayon à ce sujet.

    C’était mon deuxième soir ici. J’espérais me rapprocher de lui malgré le danger. Je ne fréquentais jamais deux fois le même bar, en temps normal. La dernière chose dont j’avais besoin, c’était de devenir une chasseuse de monstres qui se laissait retourner le cerveau par l’un de ces enfoirés, exactement comme je laissais ce Faë me le faire en cet instant.

    Une semaine plus tôt, le premier soir où j’étais venue ici, je m’étais retenue de plonger ma dague dans son cœur. Il m’avait clouée sur place par un simple regard. J’avais essayé de m’en débarrasser et tué huit autres personnes entre-temps, mais Malcolm m’avait attirée de nouveau, envahissant mes pensées et mes rêves. Voilà pourquoi j’étais de retour ici. Pour comprendre pourquoi il exerçait une telle emprise sur moi et y mettre fin.

    Le bar devenait plus chaud, plus silencieux alors que l’intensité entre ma proie et moi montait en flèche. À moins que je ne fasse qu’imaginer avoir le dessus et qu’en réalité, la proie, ce soit moi. Je passai la langue sur mes lèvres, les trouvant un peu trop tremblantes, et j’inclinai la tête pour l’inviter sur le tabouret libre à côté de moi.

    Il esquissa un sourire en coin et mon souffle resta suspendu. Il ne devrait pas m’affecter comme ça. D’autant que j’avais pour mission d’éliminer de la ville toutes les personnes de son espèce. Ces vermines avaient tout volé aux humains : l’argent, le pouvoir, le sexe et la vie. Ils vivaient de l’essence de l’âme humaine. Alors pour moi, les Faës pouvaient bien retourner dans les enfers d’où ils venaient, ça m’aurait bien arrangée.

    — Je vous ai déjà vue ici, n’est-ce pas ?

    Son souffle effleura ma gorge alors qu’il se penchait vers moi.

    Mais il ne savait pas que je le sentais utiliser sa magie et son charme, qui résonnaient dans ma tête comme s’il avait frappé sur un carillon en cristal pour me séduire, tout en s’assurant que ses mots se fassent clairement entendre par-dessus le bruit.

    — Je fréquente beaucoup d’endroits.

    Je souris, tournant légèrement mon corps pour lui faire face. Je m’étais habillée sur mon trente et un ce soir, comme toujours pour une chasse comme celle-ci, avec une robe de cocktail noire qui m’arrivait à mi-cuisse. Des fentes dans le tissu révélaient plus de peau et détournaient l’attention des replis et des poches supplémentaires que j’y avais cousues pour dissimuler mes armes.

    — Pourquoi, vous venez souvent dans le coin ? Vous saurez peut-être me recommander un martini meilleur que celui-ci, ajoutai-je en faisant tourner mon verre pour plus d’effet. Il est un peu trop dilué.

    Son rire attira de nombreux regards de femmes et d’hommes dans tout le bar. Je dus faire un gros effort pour ne pas lui sauter dessus. Décidément, ce Faë était bien trop dangereux. J’étais immunisée contre la plupart de leurs pouvoirs, mais Malcolm avait déjà détrempé ma culotte par sa simple proximité.

    — Vous ne savez pas qui je suis, n’est-ce pas ? demanda-t-il.

    Bien sûr que si. Depuis ma dernière visite ici, j’avais fait des recherches sur Malcolm Gould – je doutais que ce soit son vrai nom, d’ailleurs – et j’avais appris tout ce que je voulais et plus encore sur cet homme à femmes, ou plutôt, ce Faë. Il possédait ce bar avec deux autres associés anonymes. Il enchaînait les petites amies comme un junkie les pipes à crack et ne regardait jamais en arrière, laissant sur son passage une traînée de femmes disparues ou détruites.

    — Je devrais vous connaître ? demandai-je en claquant des doigts, feignant l’ignorance. Attendez, attendez, vous êtes ce joueur de football américain qui a marqué le touchdown pour l’autre équipe la semaine dernière, c’est ça ?

    Son grognement me donna le frisson, mais au lieu de me sentir en terrain dangereux, j’étais encore plus excitée. Merde ! Mais quel genre de Faë est donc Malcolm ?

    — Ce bar m’appartient.

    — Et vous jouez aussi au football professionnel ?

    Je pris une gorgée, renversant volontairement quelques gouttes par-dessus le rebord de mon verre pour lui faire croire que j’étais ivre.

    — Waouh, fis-je.

    — Non, juste le bar.

    Il s’assit sur le tabouret à côté de moi, avec une telle aisance qu’on aurait dit qu’il avait pratiqué ce mouvement des centaines de fois auparavant. Lorsqu’il se pencha sur le bar, son bras effleura le mien et mon cœur se serra. Il rassembla quelques serviettes en papier et me les tendit.

    Je tamponnai ma robe et croisai les jambes, frôlant délibérément la sienne.

    — Et si on montait à l’étage, dans un endroit plus intime pour mieux nous entendre ? proposa-t-il, penché en avant, sa jambe effleurant la mienne.

    Il envahit mon espace personnel et j’aurais juré que mon aura ronronnait à ce contact.

    — Plus intime ? Vous voulez dire votre chambre ?

    Je reculai un peu, forçant mes sourcils à se froncer. Les Faës comme Malcolm voulaient avoir le dessus, ils aimaient la chasse. Si je rendais les choses trop faciles, il risquait de perdre son intérêt et de se tourner vers l’une des autres femmes qui bavaient sur lui.

    — Désolée, je ne couche pas avec des inconnus.

    — Qui a parlé de sexe ? Mais si c’est ce que vous avez à l’esprit, je peux certainement envisager cette idée.

    Le bout de ses doigts effleura l’ourlet de ma robe, le long de ma cuisse.

    Mes pensées se fondirent dans des images de moi et de lui, emmêlés dans des draps, alors que je criais son nom, en proie à l’extase. Je m’empressai de secouer la tête pour déloger ce besoin croissant de le sentir en moi, pour voir s’il était aussi bon que je le croyais.

    Non, je devais absolument garder la tête froide. Dès que nous serions seuls, j’allais le tuer. De peur qu’il ne prenne ce qu’il désirait de moi et me laisse mourir.

    CHAPITRE 2

    AVERY

    — U n martini doré pour la dame, sec cette fois.

    La voix de basse de Malcolm fit monter la chaleur dans mon ventre.

    C’était comme du chocolat noir, enveloppé autour d’un délicieux cœur en bonbon. Cet homme était dangereux.

    — Essayez celui-là, dit-il avec un sourire lascif. Spécialité de la maison, on ne l’offre qu’à nos clients privilégiés.

    Le barman posa devant moi un verre rempli d’un liquide doré et scintillant. Je n’avais jamais rien vu de tel. J’avais besoin d’un échantillon de cette mixture faë pour que Maggie puisse en faire une analyse complète. Il était hors de question de la boire, car je ne savais pas quel effet il avait, exactement, et ma salive risquait de fausser les résultats.

    Le rire de Malcolm me ramena vers lui en même temps que sa main, qui triturait l’ourlet de ma robe, accélérant ma respiration.

    — Je n’ai encore jamais vu de femme refuser un verre gratuit de ma part.

    Je haussai une épaule, repoussant sa main de ma jambe.

    — Je ne suis pas la plupart des femmes.

    — Je commence à m’en rendre compte.

    Il se pencha en arrière et prit une longue gorgée de bière, me rappelant à nouveau combien j’avais envie de ces mains sur moi, sur mon cou, partout.

    Ne t’attache pas. Ne tombe pas sous son charme.

    — Alors, qu’y a-t-il là-dedans ? demandai-je en faisant tournoyer le liquide miroitant dans le verre, sentant un soupçon de fruit et quelque chose comme de la vanille.

    — Ambroisie ? Pommes d’or d’Idun ?

    — Pas exactement, mais je vois que vous êtes férue de mythologie, répondit-il en fronçant un sourcil noir.

    — Un peu.

    Je posai le verre et rapprochai mon sac à main en tournant le fermoir.

    Ses yeux saphir s’arrêtèrent sur le mouvement. Je ne voulais pas qu’il soupçonne que je fasse sortir en douce sa spécialité ou que j’étais ici pour le tuer.

    — Vous savez quoi ? Vous avez raison.

    Je glissai la main hors de mon sac pour frotter le côté de mon cou, repoussant mes cheveux châtain.

    — J’apprécierais bien un martini et votre compagnie dans un cadre plus privé.

    Pendant une seconde, il plissa les yeux comme s’il essayait de lire en moi. S’il se défile maintenant, je suis foutue. Je devais le faire ce soir. Je n’aurais pas d’autre chance d’être aussi proche de lui et de découvrir ce qu’il y avait dans cette boisson. Pour tuer un Faë, surtout aussi fort, c’était toujours mieux qu’il soit distrait. Comme lors d’un baiser, par exemple, ce que je faisais parfois en serrant les dents, et seulement pour les plus sexy d’entre eux, trop rusés et redoutables pour un véritable combat.

    Retors ?

    Bien sûr, mais je n’avais pas d’autre choix. Ils étaient plus forts que moi et je n’avais pas souvent l’occasion de prendre l’avantage sur eux. Les plus laids, ceux qui ressemblaient à de vrais cauchemars, étaient les plus faciles. Je pouvais les piéger sans effort. Les Faës comme Malcolm, en revanche, aux physiques d’êtres humains, étaient intelligents et bien plus dangereux. J’avais toujours utilisé tous les avantages possibles pour faire pencher la balance en ma faveur, même si cela me demandait de compromettre ma moralité.

    Mon corps fut parcouru d’un frisson involontaire à l’image des mains de Malcolm sur moi. Mon Dieu, réagir ainsi à une simple pensée n’était vraiment pas bon. Que se passerait-il s’il m’embrassait, si je le laissais me toucher afin d’être assez proche pour le tuer ?

    — On y va ? demanda-t-il en tendant la main.

    Ignorant ma propre méfiance, je passai mon bras au creux du sien.

    Un picotement s’y répandit aussitôt. Je glissai mon sac sous mon bras, puis je pris mon verre de martini. J’avais besoin de le distraire assez longtemps pour prélever un échantillon. Pour l’instant, c’était prioritaire, avant même de le tuer. Cela nous permettrait de savoir ce qui était arrivé aux femmes qui avaient disparu un peu partout en ville. Et si nous les retrouvions vivantes, nous pourrions trouver un antidote à ce que ce malade de Faë avait prévu. Cela dit, Malcolm s’attendait sûrement à ce que la boisson fasse effet peu de temps après que je l’aurais bue.

    Il me guida à travers le bar jusqu’à une terrasse privée, à l’arrière. Des fleurs parsemaient les grillages et une petite fontaine avec deux statues enlacées trônait au milieu du minuscule jardin. Nous suivîmes les dalles du chemin jusqu’à la fontaine tout en marbre. L’eau était parfumée au jasmin et à l’orange.

    — Incroyable.

    Je déglutis, posant mon sac à main à côté de moi sur le rebord en marbre.

    — C’est magnifique.

    — Il m’a fallu des années pour faire pousser les plantes, m’expliqua-t-il en désignant un rosier dans le coin. Tout mourait dès que je partais pour affaires. Quand je revenais, il ne restait que de la pourriture.

    — Comment avez-vous arrangé ça ?

    Je portai le verre de martini à mes lèvres, m’oubliant une seconde. Je ne devais pas prendre le risque de balayer toutes mes inhibitions.

    — Amadou.

    — Pardon, quoi ?

    J’avais sûrement mal entendu. Pourquoi utiliserait-il de l’amadou, pour brûler le jardin ? Mais encore une fois, les Faës étaient pleins de surprises.

    — Vous allez voir, répondit Malcolm en laissant échapper un petit sifflement.

    Quand une clochette tinta à proximité, je me crispai. Ma main se déplaça vers ma hanche, où je gardais le couteau en fer et en argent.

    Un chat noir sauta dans les bras de Malcolm et se mit à ronronner si fort que je l’entendis de là où je me tenais.

    — Ce petit gars a sauvé le jardin.

    Malcolm se frotta la tête.

    — Quelque chose dans la magie d’Amadou maintient les plantes en vie. Je ne peux pas l’expliquer, mais voyez vous-même comme ce jardin prospère. Je ne suis à New York que depuis une semaine à peine.

    Incapable de m’en empêcher, je posai mon verre et m’approchai, caressant la fourrure sombre d’Amadou. Son ronronnement vibrait contre ma paume. Je ne pensais pas que ce chat était Faë, mais il y avait quelque chose de spécial chez lui.

    Il sauta par terre. J’étais si proche de Malcolm, à présent, que son haleine de menthe et de liqueur me parvint. Lorsque je voulus reculer, sa main saisit mon avant-bras, m’arrêtant net.

    Mon esprit me criait de saisir mon couteau, mais mon corps fut à nouveau figé par ses yeux d’un bleu foncé, comme tout à l’heure, à l’intérieur du bar. J’étouffai un sifflement et tentai de me secouer de cette transe. Mon regard passa de ses yeux à ses lèvres pulpeuses et rebondies.

    C’était une très grave erreur. Maintenant, je ne pouvais plus m’empêcher de l’imaginer en train de m’embrasser, rêvant à ces lèvres sur chaque partie de mon anatomie.

    Ses doigts s’enfoncèrent dans

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