Prise Dans Les Glaces: Agence de Rencontres Paranormales, #7

Par Milly Taiden

La pulpeuse Charlotte est invitée à visiter une autre planète : une planète de métamorphes où sa meilleure amie se marie avec un roi lion. Comme si cela n'était pas assez étrange, deux mecs canons, sexy en diable regardent cette fille bien en chair comme si elle était un morceau de gâteau et qu'ils n'avaient pas eu de dessert depuis des années. Elle ne devrait pas s'y intéresser mais… les filles veulent juste s'amuser, pas vrai ?

 

Brecc et Eros ont besoin d'une compagne avant que les aînés ne leur en imposent une. Cela devient urgent et ils engagent Gerri pour leur trouver une femme. Elle leur présente la courageuse, franche et sacrément sexy Charlotte. Maintenant, ils doivent juste faire en sorte qu'elle reste. Pour toujours. Rien de bien compliqué. Ou pas.

 

Quand le voyage de Charlotte passe de visites touristiques agréables à des envies de s'éclater avec deux métamorphes, les choses tournent au coquin. Elle doit comprendre pourquoi Brecc est si distant et quel est le problème avec les Dragos. Les choses s'aggravent au point qu'elle est obligée de grogner elle aussi, pour se faire entendre. Elle commence alors à se rendre compte que lorsque deux loups choisissent une compagne, il n'y a aucune échappatoire.

• Langue: Français
• Éditeur: Latin Goddess Press Inc
• Date de sortie: 22 févr. 2022
• ISBN: 9798201888671

Milly Taiden

Milly Taiden is the New York Times and USA Today bestselling author of numerous series, including the Paranormal Dating Agency, the Sassy Mates books, and the Federal Paranormal Unit novels. Milly loves writing sexy stories so hot they sizzle your e-reader. When her curvy humans meet their furry alphas, inhibitions give way to animal instincts—and carnal desire. Milly lives in Florida with her husband, children, and spunky dogs, Needy Speedy and Stormy. She is addicted to shoes, Dunkin’ Donuts, and chocolate and is aware she’s bossy. Visit her online at www.millytaiden.com.

Aperçu du livre

CHAPITRE UN

Charlotte Marzan regardait la femme âgée sur son palier. C'était bien trop tôt pour les canulars.

— Pardon ? Quel nom avez-vous dit ?

— Je m'appelle Gerri Wilder. Je suis venue vous apporter un message de Bella.

Charlotte retint un bâillement et repoussa les longues boucles indisciplinées de son visage. Elle n’était pas fraiche. Personne ne frappait jamais chez elle avant midi. Ils étaient prévenus. S'ils le faisaient, ils risqueraient d’être blessés ou même morts, notamment parce qu'elle n’arrivait pas à dormir ces temps-ci.

Elle cligna des yeux. Gerri, vêtue d’un pantacourt et d’un chemisier fluide était impeccable, comme si elle était née dedans.

— Bella. Ma Bella ?

En tant que nouvelle assistante de Gerri, Bella, la meilleure amie de Charlotte, était partie sur une autre planète pour aider la marieuse à trouver une compagne pour un roi lion. Bella était censée être partie pour quelques mois. Pas pour toujours !

Gerri sourit en jetant un coup d’œil au pyjama Hello Kitty de Charlotte.

— Je pense que le roi Alyx ne serait pas d'accord avec vous sur la personne à qui appartient Bella. Mais oui, votre amie, mon assistante, et désormais reine de Nova Aurora.

Charlotte repoussa la brume dans son cerveau privé de sommeil, en essayant de faire le point sur l’image de Gerri.

— Vous voulez pas du café ? C’est bien trop tôt pour qu’on m’assène des trucs, genre Bella est une reine. Il me faut au moins trois tasses avant que tout ce que vous dites n’ait du sens.

— Bien sûr. Gerri hocha la tête, agrippant un sac fourre-tout noir. Puis-je ? demanda-t-elle en désignant la maison.

Charlotte la regarda fixement pendant une seconde.

— Oh, oui. Pardon. Entrez. Je ne reçois généralement personne aussi tôt.

— Un peu grognon le matin, n'est-ce pas ?

— Grognon ? Charlotte éclata de rire. Plutôt la gueule de Michael Meyers ¹ au repos. Je ne dors pas assez, alors me réveiller quand je dors enfin peut causer des ennuis aux gens.

— Au risque d'être assassinée, il fallait que je vous réveille.

Bon sang. Il fallait qu’elle se réveille rapidement, mais elle avait de gros problèmes d’insomnie en ce moment et l’anxiété, que lui causait quelque chose d’indéterminé, et ne la laissait pas en repos. De toute évidence, cela avait de lourdes conséquences sur sa capacité de réflexion.

Bella attribuerait cela au manque d’activité sexuelle de Charlotte. C’était une possibilité, considérant qu’elle n’avait pas eu de relations sexuelles depuis son divorce, plus d’un an auparavant. En l'état actuel des choses, son vibromasseur-lapin bleu était son meilleur ami pendant ces longues nuits solitaires.

Si seulement ce qui la tracassait pouvait arriver tout de suite. Elle avait toujours été comme ça — sentant à l’avance qu’un grand changement allait se produire, mais incapable de comprendre de quoi il s’agissait.

Gerri la suivit dans le salon. Elle était contente d’avoir un intérieur minimaliste, sinon celle-ci aurait remarqué qu’elle n’avait pas rangé depuis des lustres. En ce moment, il ne fallait pas qu’elle invite quelqu’un dans sa chambre. C'était un vrai champ de bataille.

— Asseyez-vous, s'il vous plaît, dit-elle en montrant son canapé bleu ciel. J'ai une cafetière automatique. Le café est déjà prêt. Je n’ai plus qu’à le servir. De la crème et du sucre?

Gerri hocha la tête.

— Je vous remercie. Vous pouvez garder le cyanure.

Charlotte sourit.

— Vous avez du cran, n'est-ce pas ?

— Chérie, vous n’avez pas idée.

Charlotte se dirigea vers la cuisine et se mit en pilote automatique pendant qu'elle remplissait des tasses de café de crème et de sucre.

Bella était partie à Aurora avec Gerri pour aider le roi à trouver sa compagne. Bien que l'information soit top secret, Gerri avait autorisé Bella à le dire à Charlotte. Bella avait envoyé des lettres au reste de sa famille pour les informer de ses vacances prolongées. Vacances… Mais alors, comment diable Bella avait-elle fini par être reine ?

Elle avala la première tasse dans la cuisine tout en préparant celle de Gerri, puis elle prit la cafetière et les ingrédients pour en boire davantage dans le salon. Ses mains tremblaient, et le plateau avec. C'était dingue.

Bella qui partait pour une autre planète c’était déjà assez dingue, mais maintenant entendre dire que son amie était reine faisait se demander à Charlotte ce qui était réel et ce qui était faux. Charlotte s'enorgueillissait d’être cartésienne. Elle avait besoin de preuves tangibles pour croire ce que les autres lui disaient. Cela venait de ses parents qui lui avaient constamment promis des choses sans les réaliser.

Elle s'assit, laissant à son esprit un moment pour se concentrer et elle observa Gerri. La marieuse avait l’air très sérieux.

— Alors, vous avez un message de Bella, dit Charlotte en avalant sa deuxième tasse de café.

— Oui. Elle a dit qu’elle vous aimait beaucoup, mais qu’elle restait à Aurora, dit Gerri en portant la tasse à ses lèvres et en en prenant une gorgée.

— Attendez, là. Vous voulez dire qu'elle reste vraiment ? Genre, pour toujours ? Ce n’est pas une blague ?

Tu parles d’une gifle ! Et à l’aube en plus !

Gerri posa la tasse sur la table basse et sortit une tablette de son sac Hermès. Charlotte savait que c'était une pièce originale. Sa mère avait une collection de sac Hermès quand elle habitait encore chez ses parents. Elle s'inquiétait plus pour ses sacs que pour ses enfants.

Gerri soupira.

— C’est probablement mieux que vous lui parliez vous-même.

Oh génial. Elle allait parler à Bella depuis une autre planète.

C’était quoi ce bordel ?

Elle avait l’impression de s’être réveillée dans une sorte de canular, et c’était elle le dindon de la farce.

Gerri appuya sur l’écran de la tablette et une voix se fit entendre.

— Communication prête.

— Connectez-nous, s’il vous plaît, dit Gerri à la tablette.

Charlotte tint sa tasse en suspend et resta bouche bée devant un hologramme de Bella et de deux autres hommes dans son salon.

— Est-ce que ce truc est en marche ? demanda Bella en jetant un coup d'œil à un grand gars costaud à ses côtés.

— Oui, ça marche, dit-il, en lui prenant le menton et en la regardant avec adoration. Karel, elle veut voir son amie.

— Bella ? couina Charlotte.

Elle agrippa les côtés de son siège. Son cœur battait à tout rompre, comme si elle avait couru des millions de kilomètres, bien qu’elle ne fasse que marcher ou randonner. Courir était associé à JAMAIS dans son esprit.

Bella jeta un coup d'œil sur ce qui semblait être un moyen de communication et sourit.

— Charlotte !

— Bella ! s’exclama Charlotte. Elle voyait son amie mais elle pouvait aussi voir ses meubles à travers Bella. Est-ce que tu vas bien ?

Bella acquiesça, souriant largement et étreignant le grand gars aux cheveux couleur de sable, presque deux fois plus grand qu’elle.

— Je vais super bien. Elle se racla la gorge et se mordit la lèvre. Je suis contente que tu sois assise, car il faut que je te dise quelque chose.

Charlotte glissa lentement au bord de son siège.

— OK ?

— Je me marie !

Charlotte resta bouche bée devant sa meilleure amie. Le bonheur transparaissait sur le visage de Bella… même si elle était transparente.

— Oh mon Dieu ! C'est… elle s'étrangla presque en essayant de parler si vite. Son cœur s'emballa de joie pour Bella. Mais comment ? Qu'est-ce que j’ai loupé ? Elle se leva d'un bond et se précipita pour embrasser son amie pour cette merveilleuse nouvelle, puis se souvint qu'il s'agissait d'un hologramme de Bella. Il faut qu’on se voie !!

Bella rit et essuya ses joues.

— Oh mon Dieu. C’est les hormones, ça me fait tout le temps pleurer.

— Les hormones ? Charlotte fronça les sourcils, son sourire disparut de son visage et la peur crispa ses entrailles. Tu es sûre que ça va ?

Le sourire radieux de Bella ne fit que s’élargir.

— Oui. Je vais avoir un bébé.

Charlotte trébucha en arrière, ses genoux cédèrent et elle tomba d’un coup sur le canapé.

— Hein ? Quoi ?

Bella acquiesça avec enthousiasme.

— Je vais avoir un bébé ! Elle fit un geste agacé avec ses mains et fit la moue. Bon sang, Charlie. J'ai besoin de toi ici. Je n’y arriverai pas sans ma meilleure amie.

— T’inquiète. Charlotte fut immédiatement sensible aux paroles de Bella. Elle s’en foutait d’avoir pris toutes ces nouvelles en pleine gueule avant sa troisième tasse de café. Je suis sûre qu’on peut trouver un moyen pour me conduire là-bas avec toi. Y a pas moyen que tu te maries sans moi !

Bella rebondit sur la pointe des pieds.

— Je suis si heureuse de t’entendre dire cela. Gerri peut organiser ta venue. Assure-toi que Becca s'occupe de tes affaires. Il faudra sans doute que tu fermes ta maison et que tu mettes des trucs en réserve.

Non, sans rire ? Combien de temps serait-elle partie ? Bella lui avait tellement manqué. Après presque un mois sans sa meilleure amie avec qui parler, elle commençait à déprimer. Sa sœur, Rebecca, était trop occupée à écrire des articles pour le magazine féminin pour lequel elle travaillait, laissant Charlotte toute seule sans Bella.

— D'accord. Je peux gérer tout ça. Je suis sûre que nous pourrons régler ce problème en une semaine ou deux.

Bella soupira.

— Oh, Charlie. J'ai hâte de te montrer comme c'est beau ici. Elle ouvrit grand les yeux. J’ai encore un autre service à te demander.

Charlotte n’hésita pas.

— Tout ce que tu veux, chica. Tu sais bien.

Bella se pencha contre le grand mec qui la tenait dans ses bras et se mordit la lèvre.

— J'ai besoin d'une robe de mariée.

Elle retint sa respiration.

— Bella...

— Je sais, je sais. Tu détestes faire du shopping. Mais c'est pour moi. Tout ce que tu as à faire c’est de trouver une