Dragon-Le: Agence de Rencontres Paranormales, #8

Par Milly Taiden

Rebecca « grande taille » est en voyage dans un autre monde. Elle espérait se trouver un beau et doux métamorphe comme sa sœur, mais elle a fini par être attirée par un grand dragon fougueux —  un dragon qui ne cherche pas l'amour. Si seulement il n'avait pas des yeux qui lui donnent envie d'enlever sa culotte et un corps qui la rende folle, la vie serait bien plus facile.

 

Vikter Dragos est en train de mourir. Son dragon n'a pas pu trouver de compagne et il est à la fin de sa vie. Il combat son attirance pour une humaine impertinente et voluptueuse, mais il lui est presque impossible de rester loin d'elle. Si seulement elle était sa compagne, tout irait mieux. Il perd le contrôle de son dragon et de ses émotions. Avec Becca dans les parages, il ne sait pas à quoi s'attendre.

 

Becca est constamment perdue à cause de l'attitude de Vikter qui souffle le chaud et le froid. Parfois, il l'embrasse comme si le monde allait s'écrouler, et une minute après, il la met en garde de ne pas trop s'attacher. Comprendre comment faire évoluer ce dragon pourrait demander plus de patience qu'elle n'en a. Lorsque la concurrence se présente et que Vikter se rend compte qu'un autre veut Becca, il devra faire face à ses sentiments ou risquer de la perdre à jamais.

• Langue: Français
• Éditeur: Latin Goddess Press Inc
• Date de sortie: 22 févr. 2022
• ISBN: 9798201433796

Milly Taiden

Milly Taiden is the New York Times and USA Today bestselling author of numerous series, including the Paranormal Dating Agency, the Sassy Mates books, and the Federal Paranormal Unit novels. Milly loves writing sexy stories so hot they sizzle your e-reader. When her curvy humans meet their furry alphas, inhibitions give way to animal instincts—and carnal desire. Milly lives in Florida with her husband, children, and spunky dogs, Needy Speedy and Stormy. She is addicted to shoes, Dunkin’ Donuts, and chocolate and is aware she’s bossy. Visit her online at www.millytaiden.com.

Aperçu du livre

CHAPITRE UN

— L es temps changent, déclara Vikter en se tournant pour faire face à sa très jeune sœur, Razzy.

Il avait mal à la poitrine. Il ne pouvait pas imaginer de la laisser tomber. Elle venait juste d'arriver à l'âge adulte — elle n'était pas encore assez âgée pour chercher un partenaire. La nécessité de trouver quelqu'un ne la frapperait que plus tard.

Vikter, en revanche, avait le problème contraire. Son dragon avait cherché désespérément sa compagne. Cette personne devrait communiquer avec lui et lui donner une raison de vivre. Sans elle, l'animal se déconnecterait de Vikter et finirait par mourir. Les métamorphes dragon avaient besoin d’une véritable âme sœur comme compagne.

Razzy le regarda et ses grands yeux violets s'emplirent de tristesse.

— Vikter, on doit pouvoir faire quelque chose pour toi.

Il sourit en pensant à l’ironie des derniers évènements. Il venait de retrouver son meilleur ami et ses compagnons dragons étaient enfin en paix avec les loups, après les années de malentendus qui les avaient déchirés. C'était un motif pour faire la fête, mais la tristesse filtrait à travers les arbres et les montagnes du Dragosland. Vikter, leur chef, était en train de mourir.

— J'ai cherché dans tous les coins. Il n’y a personne pour moi dans ce monde.

Razzy se mordit la lèvre.

— Et la marieuse ? Est-ce que tu as parlé avec elle ?

Il soupira longuement en se laissant tomber sur sa chaise. Il ne s’était jamais senti aussi vieux. Son dragon était en sommeil. Ses membres étaient lourds et son corps lui pesait.

— Oui. Elle a promis d'essayer, mais nous avons peu de temps.

Il leva la main pour gratter la longue barbe qu’il avait laissé pousser. Ses cheveux avaient dépassé ses épaules. Vikter n’était pas vaniteux, mais cela ne lui ressemblait pas. Il avait cessé de se préoccuper de son apparence dès qu'il avait réalisé qu'il était sur le point de cracher du feu pour la dernière fois, faute de partenaire.

— Mais…

— Bientôt, dit-il en la faisant taire d’un regard, ce sera ton heure. Tu seras en charge de notre peuple. J'ai besoin que tu t'entraînes pour être la combattante que tu as à l'intérieur.

Elle secoua la tête, arpentant son bureau et ignorant ses mots.

— Je ne suis pas leur chef, Vikter. C’est toi.

— Nous sommes de la lignée royale des Dragos, Razzy. Tu gouverneras.

— Je ne veux rien gouverner du tout ! cria-t-elle en sortant de son bureau, ses longs cheveux lui tombant dans le dos sous une épaisse tresse.

Il ne prit pas la peine de la suivre. Il ne pouvait rien dire pour changer les choses. C'était leur destin. Son dragon montrait déjà des signes d'affaiblissement. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il décide de ne plus se réveiller, laissant Vikter si vide qu’il mourrait peu de temps après.

Vikter jeta un coup d'œil sur les terres luxuriantes dont sa famille s'était occupée pendant des milliers d'années, des océans d'un rose profond aux montagnes jaunes que sa sœur aimait parcourir et survoler avec ses amis. Une douleur profonde et douloureuse s'empara de sa poitrine. Puis, à sa grande surprise, la colère s'épanouit. Une fureur acide et brûlante lui traversa les veines. La vie était tellement injuste. Inconsciemment, sa main frappa sa poitrine.

Il attrapa l'ancien talisman de la famille qui pendait à son cou. Une longue et épaisse chaîne en corde avec un diamant jaune, une réplique miniature d'un œuf de dragon, reposait au centre de sa poitrine. La chaîne avait été un cadeau de son père à sa naissance. Contrairement à la plupart des diamants, celui de la maison des Dragos avait été façonné en forme d’œil de dragon.

Il haleta lorsque la métamorphose imminente de son animal se fit ressentir. Cela faisait si longtemps — des mois — qu'il ne s'était pas réveillé. Le dragon avait finalement réapparu. La rage grandit en Vikter. La colère liée à sa position actuelle et l’absence de partenaire le firent rugir, crachant du feu dans le ciel. Exhalant de la fumée, il partit dans les airs et monta en flèche.

Le vent caressait le corps de son animal. C'était exaltant de sentir le dragon une fois de plus. Combien de temps cela durerait-il ? Il n'en avait aucune idée. Il allait profiter au maximum de son autre moitié.

Un autre rugissement puissant retentit dans sa poitrine. Le dragon cracha quelques flammes dans le ciel clair. Il savait que l'animal était en colère. Il était en colère aussi. Il n’y avait pas grand-chose à faire contre ça. Il ne pouvait blâmer personne pour son manque de compagne.

Il perdait le contact avec son dragon. La communication qui avait été si évidente entre eux auparavant demandait des efforts désormais. C'était une bataille pour le contrôle la plupart du temps. Principalement, le dragon semblait abandonner la vie. Vikter avait commencé à faire de même.

Il jeta un coup d'œil à la forêt dégagée. Il partit vite et loin. En bas, un autre dragon attira son attention. Il replia ses ailes et plongea, son corps s’emballa plus vite que la normale. Un bruit sourd et violent retentit quand il atterrit.

L'autre dragon buvait aux sources fraîches qui coulaient des montagnes de glace, couché au bord des sources, ses griffes rouges s’enfonçant dans l’herbe souple. Pas besoin de se métamorphoser pour parler. Ils étaient connectés par télépathie par le biais de leurs animaux.

Il jeta un coup d'œil à Vikter, le regard surprit.

— Vikter, dit son cousin, Drayken.

— Drayken. Comment vas-tu ? Son dragon réclamait de voler mais Vikter attendit.

Les yeux de Drayken se rétrécirent.

— Je ne t'ai pas vu depuis des mois. Il renifla, se frottant le visage contre le dos de sa griffe. Ma mère m'a souvent posé des questions sur ta santé, mais quand je viens te voir, tu n’es jamais disponible. Il regardait son cousin avec intérêt. Content de voir que tu vas bien.

CHAPITRE DEUX

Vikter remua les pieds. Sa queue oscillait si près des arbres qu’il sentait le frôlement des feuilles sur ses écailles.

— Comme tu peux le constater, je suis toujours là. Au cas où quelque chose se produirait, Razzy prendrait la relève. Elle est la suivante en ligne.

— Elle est si jeune déclara Drayken. Les dragons sont si imprudents. Il étendit ses ailes, la lumière filtrant à travers sa chair translucide et brillante. Elle devrait faire plus attention. Nous ne voudrions pas avoir à trouver quelqu'un pour prendre la relève à sa place.

Vikter ne sentait pas de menace dans les mots de Drayken, mais il savait que si on lui en donnait la possibilité, son cousin s’emparerait volontiers du Dragosland. Tant que Vikter vivrait et que son dragon lui donnerait la capacité de protéger ses proches, personne ne mettrait la main sur Razzy.

— Comment se passe la quête de ta compagne ? demanda Drayken, ses yeux rouges semblant plus brillants.

— J'ai arrêté de chercher, admit-il. Ils étaient des métamorphes. Drayken saurait si Vikter avait menti. Certaines personnes ne sont pas censées avoir une compagne dans leur vie apparemment.

La dernière chose dont il avait besoin était que son cousin éprouve de la compassion pour ses problèmes. La seule réponse de Drayken fut un faible grondement.

— Je viendrai au château dans quelques jours.

— Pas la peine. Je vais bien. Je n’ai pas besoin que tu viennes me voir.

En fait, s’ils savaient à quel point Vikter et son dragon perdaient leur lien, ils s’inquiéteraient vraiment. L'animal avait rompu certains contacts. Les liens mentaux et émotionnels avec la bête s'étaient amoindris. À ce stade, il savait qu'il lui était impossible de trouver une femme. Avec son dragon aussi instable, il ne reconnaîtrait même pas sa compagne si elle se tenait juste devant lui.

Drayken tendit la tête et regarda le ciel.

— Mère est inquiète pour Razzy.

— Elle va bien. Je veille sur ma sœur, gronda Vikter.

— Oui, mais pour combien de temps ? demanda Drayken.

— Tant que je vivrai !

Le rugissement de colère sortit avec un panache de fumée. Le feu lui brûlait le fond de la gorge. Son dragon avait envie de décoller et de partir. Il ne prit pas la peine de dire au revoir. Le besoin de voler était devenu son unique objectif. Il partit en flèche dans le ciel, jetant un coup d'œil sur les montagnes colorées où vivaient les loups.

Sa vie pourrait finir, mais il apprendrait à sa sœur comment tout diriger. Razzy devait être dure. Elle allait bientôt changer de vie.

Une nouvelle vague de fureur emplit sa poitrine. Ce qui devrait le rendre heureux — une compagne — le détruisait, tout simplement parce qu’il ne pouvait pas la trouver. Pourquoi Alyx, Brecc et Eros étaient-ils si différents? Pourquoi étaient-ils doués mais pas lui ?

Il rugit, laissant sa frustration se dissiper avec une longue traînée de feu. Il avait besoin d'arrêter de se poser des questions sur son sort. La réalité était qu’il n’avait pas de compagne. L'amertume infectait ses veines. Il resterait loin de ses heureux amis. Il ne leur imposerait que sa veillée mortuaire. Il était temps de se concentrer sur l’apprentissage de sa sœur à la vie après lui. Son âme ne comptait plus.

CHAPITRE TROIS

Rebecca jeta un coup d’œil à sa chambre dans le palais du lion. Elle avait pris à la hâte une pilule contre le mal des transports lorsque Gerri l’avait avertie que le voyage pourrait se faire dans des conditions difficiles. Le problème avec ces pilules c’était qu'elles la rendaient incroyablement groggy. Pour le moment, elle