C’est ça, le « devoir conjugal » ?
Qu’on se le dise, ce qu’on appelle « devoir conjugal » n’existe pas au sens juridique. En revanche, il renvoie à un imaginaire désuet, peuplé de papiers peints et de jupes plissées, où les hommes « honorent » les jouvencelles. « Sans rire, ça existe encore ? », me demande ma grand-mère quand je lui parle du sujet. Bonne question. D’après mes recherches sur Instagram, les #weddingnight ou #honeymoon génèrent encore et toujours leur lot d’attentes. En gros, le sexe serait un ingrédient indispensable et nécessaire à une vie de couple. Et qui dit indispensable et nécessaire dit presque obligatoire. On ne ferait pas de couple sans un spectre d’attentes et de devoirs partagés sous la couette. Oui, faire l’amour serait un devoir. Or d’après nos expériences, les devoirs, qu’ils soient mathématiques ou citoyens (ou les deux, comme les impôts), c’est pas toujours une partie de plaisir. Alors que faire l’amour, si ! Faire du sexe comme on fait une corvée, très peu pour nous, jamais de la vie. Sauf que d’après Fanny Anseaume, qui vient de publier un livre sur le sujet*, le concept de devoir conjugal semblerait désigner « ce sentiment étrange mais pourtant bien présent de devoir