Summer Lodge
9 – RÉSUMÉ : Après Maureen, c’est au tour de Sherry de se marier. Elle dit « oui » à Hilary Webbs, par lassitude, parce que, sans Frank Balmer, la vie ne lui semble pas digne d’être vécue ; par affection pour son père aussi qui semble tellement tenir à cette union. La toute nouvelle duchesse de Landfield s’installe donc à Blownhill, dans le sinistre château de son époux, et doit apprendre… à cohabiter avec la comtesse de Castiglione, Virginia del Borgho. Guidée par cette dernière, Sherry découvre ses appartements, touchée par toutes les attentions que le duc a eues pour elle. Mais le temps passe, et il est maintenant l’heure de dîner. Sherry est oppressée. Le duc ne va pas tarder à la rejoindre. (Voir Veillées n° 3535 et suivants).
On avait frappé à sa porte. C’était la voix d’Hilary. Sherry ne pouvait le laisser attendre plus longtemps. Le cœur battant, elle pénétra dans le salon.
– Comme vous êtes belle, mon amour… Vêtu d’une robe de chambre aux revers de satin, le duc s’était précipité au-devant de la jeune femme.
– Approchez, laissez-moi vous contempler.
Il lui avait saisi les mains et l’attirait plus près des candélabres.
– Il manque un complément à ce déshabillé, dit-il d’un air critique. Tenez, regardez vous-même.
La prenant par la taille, il la fit pivoter face à la glace gravée qu’une console de bronze soutenait.
– Quoi donc ? demanda Sherry innocemment.
Au même instant, elle sentit quelque chose de froid autour de son cou, quelque chose qui brillait d’un éclat incomparable. Il lui sembla que la pièce s’illuminait. À la lumière des bougies, chaque pierre du collier étincelait sur la blancheur de sa peau.
– Des diamants !
– Eh oui ! s’exclama Hilary en embrassant au passage l’épaule nue de la jeune femme. Ceux-ci ne sont pas les plus beaux que vous aurez, mais personne ne les a portés avant vous.
– Oh ! déjà toutes ces robes dans la penderie…
– Vous les essaierez demain.
– Je ne sais comment vous dire à quel point je
