Un décembre avec un duc: Séduisants Scélérats, #3
Par Collette Cameron
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À propos de ce livre électronique
Après un mariage horrible, la veuve Everleigh Chatterton est cynique et méfiante envers les hommes. Elle s'aventure rarement dans la société, et quand elle doit le faire, elle leur parle à peine. Pour faire plaisir à une amie, elle accepte à contrecoeur d'assister à une fête de Noël dans la résidence de celle-ci. Malheureusement, Griffin, duc de Sheffield, est également présent. Même si Everleigh l'a déjà snobé, elle ne peut pas nier son attirance pour le duc élégant, ténébreux, et plein d'assurance.
Pendant près d’un an, Griffin a cherché la duchesse parfaite pour l’aider à s’occuper de l’orpheline qu’il a prise en charge. Il jette son dévolu sur l'exquise mais inaccessible Everleigh Chatterton après avoir été grandement impressionné par les interactions attentionnées de celle-ci avec l’enfant. Il est convaincu qu’il peut faire fondre son extérieur glacé et libérer la femme ardente et passionnée qui se cache derrière la façade arctique. Seulement, alors que Griffin la poursuit, c’est son cœur qui est transformé.
Everleigh peut-elle réapprendre à faire confiance et à aimer ? Le souhait de Noël de Griffin de faire d’Everleigh son épouse se réalisera-t-il ? Ou a-t-il sous-estimé ses blessures et ses craintes, et sera-t-il forcé de la laisser partir ?
Collette Cameron
Bestselling,Collette Cameron award-winning, and multi-published historical author Collette Cameron was born and raised in a small town along the northern Oregon coast. To this day, the beach continues to remain one of her favorite retreats. A lifelong resident of small towns, she's also been known to venture to parts of Europe. Her favorite destinations? England, France and Scotland of course! There she can indulge her passion for exploring opulent manors and centuries old castles, in addition to scrutinizing anything even remotely related to the Georgian, Regency or Victorian eras! Plus, she does so enjoy those Highlanders’ kilts. Her Christian faith, husband, three adult children, and five miniature dachshunds complete her life quite nicely! When she's not teaching or writing, Collette enjoys amateur photography, bird watching, gardening, interior decorating, rock-hunting, or salmon fishing on the Columbia River.
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Aperçu du livre
Un décembre avec un duc - Collette Cameron
UN DÉCEMBRE AVEC UN DUC
Troisième tome de la série Séduisants Scélérats
––––––––
De
COLLETTE CAMERON
« Everleigh ? »
Très lentement, et tout aussi doucement,
il recourba un doigt sous son menton et l’inclina vers le haut.
« Avez-vous peur de moi ? »
Dédicace :
À toutes les mères qui ont perdu un enfant bien-aimé.
Chapitre Un
9 décembre 1809
Ridgewood Court, Essex Angleterre
Un chœur de rires s’échappa du salon, la gaieté résonnant dans le couloir au plancher de marbre étincelant. Cette bonne humeur n’attirait pas Everleigh, pas plus qu’elle ne piquait son intérêt. Une main posée sur la rampe et son pied en équilibre sur la contremarche du bas, elle inclina la tête pour écouter.
Cela ne ressemblait pas au petit rassemblement intime que Théadosia, duchesse de Sutcliffe, avait promis pour les festivités qui allaient avoir lieu à la maison durant près d’un mois.
Seuls les amis proches et la famille avaient été invités, avait assuré Théa à Everleigh quand elle l’avait persuadée de rester à Ridgewood Court plutôt que de rentrer chez elle à Fittledale Park chaque soir. Sans doute parce que la duchesse savait très bien qu’Everleigh ne reviendrait pas tous les jours, voire pas du tout.
Théa avait juré qu’il n’y aurait pas une âme pour rendre Everleigh le moindrement mal à l’aise, ni aucun vaurien enclin à poursuivre les héritières veuves âgées de presque vingt-quatre ans.
Onze personnes seulement s’étaient rassemblées pour le thé cet après-midi-là. Par la suite, les hommes – le duc de Sutcliffe, trois autres nobles gentilshommes (des ducs eux aussi) et James Brentwood, le frère de Théa – étaient partis faire une promenade à cheval.
Ce n’était pas la définition d’une réunion intime, selon Everleigh. Deux ou trois personnes au plus correspondaient davantage à cette description.
Néanmoins, le nombre d’invités était tolérable, du moins pendant quelques jours. D’autant plus que les autres visiteurs féminins comprenaient ses cousines Ophélia et Gabriella Breckensole, ainsi que sa nièce par alliance Rayne Wellbrook, et Jessica, la sœur de Théadosia. Les autres femmes qui prévoyaient assister aux festivités se joindraient à elles pour le dîner.
Qui d’autre était arrivé pendant qu’Everleigh faisait la sieste en après-midi et en début de soirée pour tenter d’apaiser la migraine qui persistait encore autour de ses tempes ?
Trop d’excitation, ou plutôt la tension engendrée par sa crainte des rassemblements, lui causait inévitablement un mal de tête. Une dose de poudres et du temps passé allongée dans une pièce sombre avec un chiffon frais et humide sur les yeux avait réduit celui-ci à un agacement sourd. Malgré tout, l’élancement mineur lui fournissait une excuse parfaite pour se retirer tôt si le besoin s’en faisait sentir.
Un autre éclat de rire retentit, celui-ci constitué principalement de gloussements masculins. Ce vacarme tapageur ne pouvait pas être simplement l’œuvre des cinq hommes présents à l’heure du thé. Combien de gentlemen de la haute société avaient été invités, précisément ? Un nombre égal à celui des femmes pour contrebalancer la table du dîner ?
Si tel était le cas, cela signifiait probablement quatre paons de plus en train de se pavaner. Sans doute des messieurs choyés et privilégiés qui n’avaient rien de mieux ou de plus important à faire de leur temps que de le perdre à fêter dans la résidence d’un duc. Ou, comme l’expérience le lui avait appris, à se livrer à un, ou deux, ou trois badinages amoureux pour endurer les festivités.
Combien de fois avait-elle été témoin de cette chose même au cours des deux années misérables où elle avait été l’épouse d’Arnold Chatterton ? Combien de fois son mari dépravé avait-il été engagé dans des activités licencieuses avec une impudente aguicheuse ou une autre pendant qu’Everleigh se barricadait dans sa chambre pour échapper aux viles intentions des autres débauchés présents ?
Un frisson parcourut ses épaules, et elle raffermit sa bouche en secouant légèrement la tête.
Chatterton était mort.
Depuis près de deux ans.
Il ne pouvait plus lui faire de mal.
Son fils non plus.
De toute façon, Théadosia, la fille d’un révérend, ne tolérerait pas ce genre de manigances sous son toit. Mais comment Théa pourrait-elle savoir qui rôdait au milieu de la nuit, ou quels démons pourraient assaillir et violer une dame imprudente ?
Les invités resteraient-ils tous jusqu’à Noël ?
Jusqu’au lendemain de Noël ?
Jusqu’à la veille de l’Épiphanie ?
Si tel était le cas, Everleigh ne le ferait certainement pas. Elle appréciait trop sa solitude, d’où sa chambre située dans une tourelle à Ridgewood, spécialement choisie pour son intimité et son isolement du reste des invités. Seules deux autres chambres à coucher et la nurserie se trouvaient dans cette aile – toutes heureusement inoccupées. Du moins l’étaient-elles quand Everleigh était arrivée dans sa chambre cet après-midi.
Elle n’avait rien entendu laissant suggérer le contraire quand elle était ressortie de sa chambre pour aller dîner.
En descendant la dernière volée de marches, elle enroula son châle de dentelle plus étroitement autour de ses épaules et considéra ses options. Elle pourrait retourner dans sa chambre et demander un fiacre pour la ramener chez elle. Elle ne se souciait guère du fait qu’agir ainsi n’allait que confirmer sa réputation d’être distante et glaciale. Mais cela blesserait aussi les sentiments de Théadosia, et Everleigh se souciait de ceux-ci.
Elle s’en souciait beaucoup, à vrai dire.
Théadosia était l’une des rares personnes qui ne l’avait pas jugée, qui était restée une véritable amie.
D’un autre côté, Everleigh pouvait rassembler son courage et aller voir qui était arrivé, puis décider si elle prendrait la fuite ou non. Intercepter un valet de pied et lui demander de lui débiter les noms des invités n’était probablement pas une bonne idée, bien que, parmi les choix, il s’agissait du plus attrayant.
Théa serait déconcertée ; la malheureuse au cœur tendre compatissait et voulait intervenir. Elle avait déployé des efforts continus pour attirer de nouveau Everleigh dans la société. La peste soit de sa détermination à l’aider à surmonter ses peurs et à guérir. Et par-dessus tout, avait-elle besoin de mentionner en passant qu’Everleigh devrait envisager de permettre à des prétendants de lui rendre visite ?
Et même – Dieu l’en garde ! – considérer à nouveau le mariage !
Ne voulait-elle pas des enfants ? Lui avait gentiment demandé Théa.
De tout mon cœur !
Mais se marier ? Être à nouveau enchaînée ? Sous la férule d’un homme qui lui dicterait chacun de ses mouvements ?
Non. Non !
Plus jamais.
Elle refusait de se soumettre au commerce du mariage dans la haute société, ou d’envisager une union matrimoniale. Ses expériences dans ce domaine s’étaient révélées intolérables, et elle n’avait aucun désir de les répéter. Il y avait des choses dont on ne se remettait jamais, mais à moins qu’une personne ait vécu cette horreur, il était simplement impossible de comprendre, si bien que Théadosia ne pouvait pas être blâmée pour ses efforts. Les blessures physiques d’Everleigh avaient beau être guéries, les cicatrices sur son âme avaient pratiquement paralysé sa capacité à éprouver des sentiments.
L’union de Théadosia et Sutcliffe en était une d’amour. Comment Théa pourrait-elle être consciente de l’aversion d’Everleigh pour le mariage ?
Pour les hommes ?
Ou de son immense inimité à l’égard du mois de décembre ?
Comme elle détestait ce mois !
Elle avait rencontré le banquier vieillissant Arnold Chatterton et son fils Frederick pour la première fois lors d’un bal de Noël il y avait quatre ans de cela. Après avoir marché sur ses talons et s’être montré impoli pendant la majeure partie de la soirée, Frederick l’avait accostée à l’improviste lorsqu’elle était candidement sortie dehors pour prendre une bouffée d’air frais. Il l’avait traînée dans la serre et l’avait prise de force.
Le salaud s’était ensuite vanté de sa conquête auprès de son père, détruisant tout espoir qu’elle avait de sauver sa réputation en gardant le silence sur sa défloration. Apparemment, dépuceler les demoiselles innocentes était un jeu pervers avec eux.
Arnold, le vieux réprouvé, avait saisi sa chance de gagner une jeune femme et lui avait offert le mariage et un arrangement financier pour taire l’histoire. Elle avait d’abord refusé, mais en février elle l’avait épousé. Sept mois plus tard, elle avait donné naissance à une petite fille chérie, seulement pour perdre sa précieuse Meredith quinze jours avant Noël la même année.
Arnold avait quand même insisté pour qu’elle accueille toutes sortes de parias et de dégénérés pour la fête de Noël cette année-là, et l’année suivante aussi. Pendant tout ce temps, elle n’avait vu ni ses cousines, ni ses amies, de peur qu’elles ne subissent le même sort qu’elle entre les mains d’Arnold ou de Frederick.
Mais après la mort de Meredith, Everleigh avait écrit à sa mère et lui avait tout avoué. Elle avait également écrit à Ophélia, Gabriella et Théadosia, soudoyant une modiste compatissante avec une paire de gants pour enfants afin qu’elle poste les lettres pour elle.
En janvier, Arnold et Frederick, deux imbéciles ivres sur le chemin du retour de la mauvaise compagnie qu’ils avaient gardée ce soir-là, s’étaient fait voler et tirer dessus à plusieurs reprises. Ils étaient morts tous les deux.
Everleigh n’avait pas versé une seule larme.
Elle n’avait pas souri non plus lorsque le testament avait été lu, et en tant que plus proche parente encore vivante de Chatterton, elle avait hérité de toute la fortune de son défunt mari. Elle aurait abandonné jusqu’au