Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Comte De Griffith: Il Était Une Veuve - Tome 6
Comte De Griffith: Il Était Une Veuve - Tome 6
Comte De Griffith: Il Était Une Veuve - Tome 6
Livre électronique194 pages2 heures

Comte De Griffith: Il Était Une Veuve - Tome 6

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Lady Helen était jeune et naïve lorsqu’elle abandonna tout derrière elle pour s’enfuir avec un bel Irlandais charismatique. Quelques brèves années plus tard, Helen, devenue veuve et ayant perdu ses illusions sur l’amour, élève seule leur fillette de trois ans.
Conway, comte de Griffith, accepte d’aider un ami en escortant sa sœur de Bristol jusqu'à Londres. Dès le premier regard, Lady Helen ensoleille l'univers triste du Gallois et sa fille apporte des rires dans sa vie. Parviendra-t-il à convaincre cette superbe veuve que l’amour mérite une seconde chance ?

Du chagrin et des regrets…

Lady Helen était jeune et naïve lorsqu’elle abandonna tout derrière elle pour s’enfuir avec un bel Irlandais charismatique. Quelques brèves années plus tard, Helen, devenue veuve et ayant perdu ses illusions sur l’amour, élève seule leur fillette de trois ans. Son retour au manoir de Stanfeld promet d’être doux-amer. Elle devra faire face à sa famille et implorer leur pardon pour ses mensonges et les inquiétudes qu’elle leur a causées. Mais sa première rencontre sur le sol anglais n’est pas avec un membre de sa famille. Gédéon, le frère d’Helen, a envoyé un très séduisant Gallois à sa rencontre, qui a tôt fait de charmer la mère et la fille.

Un rayon de soleil inattendu…

Conway, comte de Griffith, a hérité de son titre et de son domaine au Pays de Galles à la naissance. Son univers est gris, rempli de responsabilités et solitaire. Griffith accepte d’aider un ami en escortant sa sœur de Bristol jusqu'à Londres. Dès le premier regard, Lady Helen ensoleille son univers triste et sa fille apporte des rires dans sa vie. Mais il pressent que le regard hanté de la jeune femme n’est pas uniquement dû au deuil et il se demande quels secrets elle dissimule. Lorsque son affection se transforme en amour, Griff doit trouver le moyen de convaincre cette superbe veuve que l’amour mérite une seconde chance.

LangueFrançais
ÉditeurTektime
Date de sortie21 oct. 2024
ISBN9788835471417
Comte De Griffith: Il Était Une Veuve - Tome 6

En savoir plus sur Aubrey Wynne

Auteurs associés

Lié à Comte De Griffith

Livres électroniques liés

Romance historique pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Comte De Griffith

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Comte De Griffith - Aubrey Wynne

    PROLOGUE

    Avril 1816

    Mer d’Irlande

    Helen offrit son visage aux vents mordants de la mer d’Irlande. Dans son dos, Rory lui infusait sa chaleur, les voiles claquaient et s’agitaient, et le navire voguait sur les vagues déchaînées. Helen sourit lorsque les bras de son jeune époux se refermèrent étroitement autour d’elle, le port de Holyhead et le Pays de Galles disparaissant dans le lointain.

    — J’ai dépensé mes derniers sous pour une cabine. Nous serons seuls, ce soir. Pas d’entrepont pour Mrs O’Neill, lui murmura-t-il à l’oreille.

    Mrs O’Neill. Elle ressentait une pointe d’excitation chaque fois qu’elle entendait ce nom. Helen se retourna et noua les bras autour du cou de Rory, laissant sa capuche tomber sur ses épaules.

    — Je vous aime, Roarik O’Neill.

    — Mais cela valait-il la peine de perdre votre famille pour moi ?

    Il enfouit le nez dans son cou et elle ferma les yeux avec un soupir.

    — Vous êtes exactement ce que je désirais, lui rappela-t-elle en se blottissant plus étroitement contre lui. La colère de mon père finira par s’atténuer. Maman s’en assurera.

    Mais Helen n’était pas aussi confiante qu’elle le laissait entendre. Le comte de Stanfeld serait furieux en apprenant que la plus jeune de ses filles s’était enfuie pour se marier en secret, à seulement seize ans, avec un jeune Irlandais, fils illégitime d’un duc anglais. Helen avait tenté de convaincre son père.

    — Il est à moitié Anglais, Papa. Son père siège à la Chambre des Lords.

    Elle s’accrocha à sa manche, les yeux brillants de larmes.

    — Vous êtes bien trop jeune. Votre mère veut que vous ayez une Saison, l’année prochaine. Je ne comprends pas l’urgence d’un mariage, à moins–

    — Papa, comment pouvez-vous penser une telle chose !

    — Comment pouvez-vous penser que je vous autoriserais à épouser cet homme ? Il est illégitime et n’a même pas été reconnu par son père, petite sotte ! Cet individu cherche uniquement à financer sa « cause » et il est prêt à toutes les bassesses pour obtenir de l’argent, dit Lord Stanfeld qui arpentait la bibliothèque à grands pas. Il est affilié aux radicaux de Dublin. Un adorateur de ce traître de Daniel O’Connell, qui cherche uniquement à se faire un nom.

    — Mais–

    — Il n’a pas un sou à lui, Helen ! Avez-vous envie d’élever vos enfants dans une masure irlandaise ? demanda son père en pointant le doigt vers elle. Il faudra me passer sur le corps !

    Cela n’avait pas d’importance. Elle était amoureuse d’un homme qui tenait plus à elle qu’à un titre de noblesse ou à un quelconque devoir envers une lignée familiale. Rory n’était pas comme le père d’Helen, un homme qui ne voyait le monde qu’en noir et blanc et ne s’intéressait qu’au côté pratique des choses. Rory, lui, était un homme passionné, dépourvu d’obligations envers une longue tradition familiale. Helen voulait être avec quelqu’un dont elle serait la priorité, pas n’être considérée que comme une pouliche servant à mettre au monde des héritiers.

    Elle avait économisé son argent de poche pendant un an et mis de côté ces petits montants pour « quelque chose de spécial ». Helen ne connaissait Rory que depuis quelques mois quand il lui avait demandé de l’épouser, mais elle avait accepté immédiatement, ravie de posséder cette pile de guinées cachées dans sa penderie. Après avoir vendu certains de ses bijoux, et d’autres choses dont elle n’avait jamais eu besoin, il y avait eu assez d’argent pour commencer leur nouvelle vie dans une jolie maison, en ville, avec peut-être une ou deux domestiques à la journée pour cuisiner et nettoyer. Rory l’avait avertie que ce serait difficile, au début. Elle n’aurait pas le luxe auquel elle était habituée. Mais ils s’aimaient. Cela suffisait, n’est-ce pas ?

    La proue du bateau plongea, puis se redressa, une vague d’écume gris et blanc éclaboussa la coque.

    — Cette cabine privée est une très bonne idée !

    Helen frissonna en pensant à sa nuit de noces à venir. Partager le lit d’un homme, de cet homme, pour la première fois la terrifiait et l’excitait à la fois.

    Il lui prit la main et la posa au creux de son bras.

    — Ma mie, votre chambre des délices maritaux vous attend.

    Les yeux noisette de Rory pétillaient et son sourire familier provoquait toujours la même sensation agréable au creux du ventre d’Helen.

    — O’Neill ! Hé, O’Neill, par ici ! cria quelqu’un sur les quais encombrés.

    Deux hommes, habillés de vestes et de pantalons de laine brune, agitaient la main dans leur direction.

    — Les voilà, mon amour. Joseph et Colin. Ce sont les amis dont je vous ai parlé. Ils sont impatients de vous connaître.

    Rory agita à son tour la main vers ses camarades et son sourire donna à son visage séduisant un air juvénile.

    Ils se frayèrent un chemin parmi la foule qui empruntait la planche pour descendre du bateau. Helen portait deux sacs et Rory avait chargé la malle sur son épaule. Elle regarda, admirative, ses biceps qui tendaient le mince tissu de son manteau tandis qu’il esquivait les autres hommes transportant des malles ou des tonneaux sur leur dos. Helen renonça bien vite à marcher aux côtés de Rory et le suivit, la main agrippée à l’arrière de son manteau, lorsqu’il se fraya un chemin sur le quai vers ses amis. Il fit les présentations et les deux hommes déchargèrent immédiatement Helen de ses sacs.

    — Tu ne nous avais pas dit que c’était une beauté ! dit Joseph, celui aux cheveux noirs.

    — Tu es certain qu’elle est Anglaise ? demanda Colin en indiquant les cheveux roux d’Helen d’un hochement de tête.

    — Je suis à moitié Anglaise. Ma mère est Écossaise, expliqua-t-elle en riant.

    — Oh, tu me plais encore plus ! s’écria Colin dont le bonnet de laine peinait à discipliner ses propres cheveux roux.

    Puis il se tourna vers Rory.

    — Il s’est passé beaucoup de choses depuis ton départ. J’espère que tu t’es bien reposé, parce que nous avons du pain sur la planche.

    Les trois hommes s’éloignèrent du bateau et Helen les suivit, en profitant de l’occasion pour admirer sa nouvelle patrie pour la première fois. Elle se rendit compte avec surprise qu’aucun attelage n’était venu les chercher. Les rues étaient aussi encombrées que celles de Londres, mais les bâtiments n’étaient pas aussi hauts. Leur petit groupe marcha pendant près d’une heure avant d’enfin tourner dans une rue étroite. Les maisons de rangée, toutes identiques, étaient recouvertes d’une couche de saleté sur leurs marches et sur les briques. Ils montèrent plusieurs volées d’escaliers grinçants et Helen lutta contre l’envie de se couvrir le nez contre l’odeur âcre qui semblait imprégner les couloirs. Elle avait mal aux pieds et rêvait d’un bain chaud, d’un bon repas et d’un lit bien propre. Et d’un peu de temps, seule avec son mari, pour s’habituer à son nouvel environnement.

    Lorsqu’ils arrivèrent devant une porte à la peinture écaillée et marquée d’un 6 noir, Rory sortit une clé et l’ouvrit. À la grande surprise d’Helen, Colin et Joseph les suivirent à l’intérieur. Ils semblaient très à l’aise dans l’appartement, sachant d’emblée où déposer les sacs, puis s’installant comme chez eux à la petite table de la minuscule cuisine.

    — Je suis désolé, mon amour, mais j’ai des affaires à régler, ce soir, dit Rory en lui donnant une petite tape sur le bout du nez. Puis nous reprendrons les choses là où nous nous sommes arrêtés ce matin.

    Les joues d’Helen s’enflammèrent au souvenir de leur intimité. Elle était une femme, à présent.

    — Je vais défaire mes bagages, dans ce cas. Comment puis-je me faire préparer un bain ?

    Elle fut surprise d’entendre son mari glousser.

    — Vous êtes ma bourgeoise, maintenant. On a laissé la grande Lady Helen à Londres, vous vous souvenez ?

    — Êtes-vous en train de dire que les bourgeoises ne prennent pas de bain ? répliqua-t-elle avec humour en baissant les yeux sur sa robe tachée de boue. Vous risquez de ne plus m’aimer autant si j’ai la même odeur que les allées par lesquelles nous sommes passés pour arriver ici.

    — Ne vous inquiétez pas. Je monterai de l’eau pour vous deux fois par mois. Vous resterez bien assez douce, dit-il en l’embrassant brièvement sur la bouche. Installez-vous, j’en aurai vite fini.

    Mais Rory ne la rejoignit que peu avant l’aube. Helen était restée allongée, les yeux ouverts, pendant des heures, à écouter le murmure des voix graves des hommes, les exclamations occasionnelles et les éclats de rire. Ils ne se sont plus vus depuis deux mois, se disait-elle.

    Mais les réunions de cuisine, comme elle les appelait maintenant, s’étaient tenues tous les soirs. Helen se retrouva à servir de bonne et à nourrir les trois hommes presque tous les jours. Parfois, d’autres camarades se joignaient à eux. Heureusement, la plupart des repas – de la viande et du pain – étaient achetés tout prêts et déjà cuits et elle apprit avec le temps à aimer les pommes de terre, que l’on pouvait cuisiner à toutes les sauces. Elle n’appréciait pas particulièrement ce travail, mais cela l’occupait et c’était mieux que l’autre option. Quand Rory et ses camarades n’étaient pas dans la cuisine, ils partaient Dieu sait où jusqu’à l’aube. Helen détestait être seule encore plus qu’elle détestait cuisiner.

    Elle se demandait quel genre d’affaires son mari pouvait bien mener. Rory restait toujours très évasif quand elle lui demandait davantage de détails. Il lui avait dit être employé par un certain Daniel O’Connell en tant que cocher et messager. Et qu’il travaillait à des heures inhabituelles. Il lui avait aussi confisqué sa bourse remplie de pièces et l’avait déposée en lieu sûr.

    Six mois plus tard, Helen avait compris qu’elle ne vivrait jamais dans une maison de ville avec des domestiques à la journée pour l’aider. Elle serait la seule à cuisiner et à nettoyer. L’argent qu’elle avait si prudemment mis de côté s’était envolé. Elle soupçonnait qu’il avait servi La Cause qui régissait la vie de Rory.

    — Allons, ma belle, nous nous en sortons très bien tous les deux, lui affirmait-il avec son accent chantant et doux. Nous n’avons pas besoin d’étrangers allant et venant chez nous chaque jour. Et je suis si fier de la façon dont vous vous êtes acclimatée à votre nouvel environnement.

    Puis il l’embrassait, l’emmenait dans la chambre à coucher et lui faisait oublier les arguments qu’elle avait soigneusement préparés.

    Helen posa une main sur son ventre, caressant le bébé qui bougeait en elle. Son propre père serait heureux de la savoir si fertile, pensa-t-elle avec ironie. La déception menaça de la submerger, mais elle battit des paupières pour chasser ses larmes. Rory et les autres seraient bientôt rentrés et elle devait cuire les pommes de terre.

    Elle sortit de la minuscule chambre à coucher d’un pas trainant, sans plus entendre les grincements sous ses pieds, traversa le modeste salon avec son tapis usagé et ses deux fauteuils à bascule, puis elle entra dans la petite pièce adjacente qui ne méritait le nom de cuisine que parce qu’un fourneau s’y trouvait pour cuire les aliments. Helen prit une pelletée de charbon dans le seau et tisonna les braises pour les faire repartir. Puis elle s’effondra sur une chaise abîmée, mais costaude et elle se mit à sangloter.

    La priorité de Rory, ce n’était pas elle, mais son Irlande bien-aimée. Il tenait à elle, mais elle comprenait maintenant qu’être marié à la fille d’un comte anglais conférait à Rory une certaine respectabilité auprès des élus locaux. Ils supposaient que Rory, en raison de la noblesse de sa femme, prêtait allégeance à la monarchie britannique et à ses lois. Mais en réalité, si Rory devait choisir, il ferait toujours passer en premier les droits de ses compatriotes irlandais. Malgré toutes les promesses qu’elle s’était faites et toutes les précautions qu’elle avait prises, Helen avait épousé un homme exactement comme son père.

    CHAPITRE 1

    Fin juin 1820

    Dublin, Irlande

    Helen se réveilla en sursaut. Les coups frappés à la porte redoublèrent. Elle tâtonna sur les draps froids à côté d’elle. Rory n’était pas rentré. Maeve commença à pleurer et Helen prit la fillette de trois ans dans ses bras. Le rythme incessant des coups s’accéléra tandis qu’elle passait rapidement

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1