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Prisonnière du cœur
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Livre électronique174 pages1 heure

Prisonnière du cœur

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À propos de ce livre électronique

Loin d'apprécier la vie trépidante de New York, Carina Vanderhault se languit de son Angleterre natale. Pour éviter la ruine, cette toute jeune fille épouse un millionnaire de quarante-cinq ans son aîné ! Juste avant leur nuit de noces, ce dernier est victime d'une attaque fatale. Carina se retrouve donc veuve, mais prisonnière de la famille Vanderhault, qui entend bien récupérer le magot en la mariant à un complice.
Sous un nom d'emprunt, Carina prend la fuite à bord du Touraine. Abusé par son apparence anodine, le capitaine lui demande d'assurer le secrétariat d'un passager aveugle. La jeune fille accepte. Bien vite, elle comprend qu'elle n'est pas la seule à dissimuler son identité. Qui est vraiment Aidan Thorpe, son employeur, et pourquoi se cache-t-il ?
Elle ne sait qu'une chose : son cœur bat déjà pour cet homme dont elle ne connaît même pas le regard...
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie1 nov. 2022
ISBN9788728394229
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    Aperçu du livre

    Prisonnière du cœur - Barbara Cartland

    Barbara Cartland

    Prisonnière du cœur

    Traduit de l’anglais

    par Marie-Noëlle Tranchart

    SAGA Egmont

    Prisonnière du cœur

    Traduit par Marie-Noëlle Tranchart

    Titre Original The golden cage

    Langue Originale : Anglais

    © Barbara Cartland, 1986, 2022, Saga Egmont

    Pour la traduction française :

    Prisonnière du cœur © Éditions J’ai lu, 2005

    Cover image : Shutterstock

    Cover layout : Grafiskstue.dk

    Copyright © 2005, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728394229

    1e édition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.

    NOTE DE L’AUTEUR

    À partir de 1870, une concurrence féroce régnait entre les lignes transatlantiques.

    Le Dynamic, construit par Harland & Wolff pour la Belfast Steamship Company, fut l’un des premiers paquebots à bénéficier de l’éclairage électrique.

    Curieusement, les bateaux étaient en avance sur leur temps. En effet, il fallut attendre 1887 pour que le théâtre du Savoy soit doté de l’électricité. Quant aux becs de gaz des rues, on ne commença à les remplacer qu’à partir de 1891.

    Le Lucania, un paquebot des lignes Cunard, fut le premier à proposer une liaison radio avec les deux côtés de l’Atlantique.

    La France ne demeurait pas en reste. À bord du Touraine, on pouvait trouver – en première classe, bien évidemment – , de luxueuses suites au lieu de cabines ordinaires. La cuisine y était délicieuse, mais l’on n’y offrait pas autant de repas qu’à bord des lignes Cunard, qui ne proposaient pas moins de… dix repas par jour !

    À New York, l’un des plus anciens grands magasins sur la 14e Rue, le Macy’s, s’agrandit encore en 1881 grâce à un bâtiment de six étages.

    Dans cette extension se trouvaient des salles de repos et des toilettes réservées aux dames. Il s’agit de l’endroit le plus somptueux, le plus luxueux que l’on ait jamais vu dans un magasin new-yorkais, écrivit-on à l’époque. Il a été décoré en style Louis XV, et l’on n’a pas lésiné sur la dépense.

    1896

    1

    Carina appuya son front à la vitre d’un air morne.

    Elle ne prêtait aucune attention au trafic incessant de la 5e Avenue, pas plus qu’aux vilains immeubles sombres qui s’alignaient en face de l’hôtel particulier des Vanderhault.

    Cette énorme demeure, couleur beurre frais, avait été construite peu de temps après le premier mariage de Silas P. Vanderhault. Le millionnaire avait demandé aux architectes de s’inspirer des châteaux de la Loire. Ils en avaient copié des éléments ici ou là, mélangeant les styles avec beaucoup de liberté. Il s’agissait d’une magnifique réalisation, selon la famille Vanderhault. En revanche, Carina trouvait le résultat monstrueux.

    Bien entendu, elle avait la sagesse de garder son opinion pour elle.

    New York… Pour beaucoup, il s’agissait d’une ville captivante. Dans d’autres circonstances, la jeune femme aurait été elle aussi fascinée. Mais elle ne parvenait cependant pas à se laisser envoûter par cette étonnante mégapole sans cesse en mouvement.

    Ah, que n’aurait-elle donné pour pouvoir se trouver transportée comme par miracle au manoir Royden !

    Elle ferma les yeux et imagina la demeure familiale, nichée au creux d’une vallée verdoyante du Huntingdonshire. Même si ce magnifique bâtiment datant du XVIe siècle était en bien mauvais état et nécessitait une sérieuse restauration, il représentait pour elle la plus belle maison du monde.

    Hélas, le manoir se trouvait bien loin !

    Dans le luxe tapageur de l’hôtel particulier de Silas P. Vanderhault, au milieu de l’agitation incessante de New York, Carina ne s’était jamais sentie à sa place.

    En très peu de temps, sa vie avait basculé. Elle avait perdu son foyer, son père… et sa jeunesse. Alors qu’elle avait eu dix-neuf ans moins d’une semaine auparavant.

    Dix-neuf ans ! Oui, seulement dix-neuf ans… Et pourtant, il lui semblait qu’une éternité s’était écoulée depuis qu’elle était devenue la troisième femme de Silas P. Vanderhault, un millionnaire américain de quarante-cinq ans son aîné.

    Elle se souvenait si bien du jour où tout avait commencé que cela aurait pu être la veille.

    Ce matin-là, comme tous les autres matins, elle était allée monter à cheval. Seule, suivant son habitude, car son père ne l’accompagnait que très rarement.

    — Si j’avais de bons chevaux, ce serait différent, prétendait-il. Malheureusement, les nôtres se font vieux. Or, pour acheter de jeunes pur-sang comme ceux que j’ai vus récemment à Tattersall’s, il faut une fortune !

    Ce n’était qu’un prétexte. En réalité, depuis la mort de la femme qu’il adorait, le baronnet Gerald Royden passait désormais la plus grande partie de son temps à Londres. On aurait cru qu’il ne pouvait plus supporter de tourner en rond dans les pièces où il avait été si heureux avec celle qui avait tenu tant de place dans sa vie et dans son cœur.

    Carina tentait de le persuader de rester au manoir, mais tous ses efforts restaient vains. Sir Gerald demeurait sourd à ses supplications. Il partait et ne revenait qu’une semaine ou deux plus tard, après avoir – pour s’étourdir et oublier – , bu, joué aux cartes… et perdu beaucoup d’argent.

    Cette fois, il n’y avait pas plus de trois jours qu’il était parti. Carina ne l’attendait donc pas de sitôt. Aussi, lorsqu’elle remonta au petit trot l’allée pleine d’ornières et de nids de poule, elle fut très surprise de voir une voiture devant le perron.

    « Mon père serait-il déjà de retour ? » s’étonna-t-elle.

    Il était toujours possible qu’ils aient des visiteurs. Mais ceux-ci se faisaient de plus en plus rares. Qui venait encore les voir, à part le pasteur, qui roulait dans un vieux cabriolet menaçant de tomber en morceaux à chaque tour de roue ? Il y avait aussi le colonel McEnram, un vieil ami de lord Royden, qui possédait une antique berline maladroitement repeinte par ses soins en jaune et violet.

    Rien à voir avec cet élégant phaéton laqué de vert foncé, auquel étaient attelés quatre superbes pur-sang noirs qu’un groom retenait à grand-peine.

    « Pourquoi mon père a-t-il loué un pareil équipage ? se demanda Carina. Cela a dû coûter une fortune. Quelle folie ! Il n’est vraiment pas raisonnable. Il sait pourtant que nous devons déjà beaucoup d’argent à Lovett… »

    Ce dernier était le loueur de voitures auquel son père s’adressait quand il devait se rendre à Londres. Le baronnet préférait choisir une chaise de poste plutôt que de prendre le train, qu’il trouvait très lent.

    — Ce n’est pas que les véhicules de Lovett soient confortables, disait-il. Mais, au moins, ils ne s’arrêtent pas dans chaque gare comme l’omnibus.

    En soupirant, Carina se dirigea vers les écuries et, après avoir confié sa jument à Hodges, le vieux garçon d’écurie, regagna le manoir à pas lents.

    « Il faut que je parle sérieusement à mon père, se dit-elle. Certes, ce n’est pas à moi de lui faire la leçon… Mais nous avons déjà tant de difficultés matérielles. Comment peut-il jeter l’argent par les fenêtres ? »

    De nouveau, elle soupira. Bien souvent, elle avait l’impression d’être plus raisonnable que l’auteur de ses jours. Car il fallait reconnaître que celui-ci se conduisait parfois comme un enfant.

    La dernière fois que la jeune fille était descendue au village faire quelques courses, elle avait eu l’impression que les commerçants la regardaient d’un air de reproche. L’ardoise des Royden s’allongeait chaque jour un peu plus chez le boucher. Comment réussiraient-ils à régler tout cela ?

    Quelques mois auparavant, la cuisinière, s’estimant trop mal payée, avait rendu son tablier. C’était désormais Nanny qui préparait les repas. La veille, elle s’était plainte amèrement :

    — Cela ne peut plus continuer ainsi, mademoiselle Carina. Figurez-vous que l’autre jour, l’épicier a hésité avant de me donner de la farine et du sucre. Et quand je suis allée à la ferme demander un poulet à Mme Goodgson, et que je lui ai demandé de mettre cela sur le compte, elle a failli me le jeter à la figure.

    — Est-ce possible ?

    — C’est que nous lui devons déjà beaucoup d’argent.

    — Il faudra que je passe régler cela.

    — Avec quel argent, s’il vous plaît, mademoiselle Carina ? avait demandé Nanny, qui n’avait pas sa langue dans sa poche.

    La jeune fille n’avait pas su quoi répondre. Nanny, qui n’en avait pas fini, poursuivit :

    — Monsieur dépense à Londres ce qu’il a, et même ce qu’il n’a pas.

    Et, secouant la tête :

    — Si seulement il se montrait raisonnable ! Croit-il que cela ne coûte rien de préparer un repas ? À moins que nous ne nous contentions d’orties ? Nous pourrions aussi nous nourrir de grenouilles ou d’escargots, comme les Français. Pourquoi pas des limaces ? Oh, quelle horreur !

    Amusée en dépit de ses soucis, la jeune fille n’avait pu s’empêcher de sourire.

    — Il paraît que les escargots sont délicieux.

    — Ce n’est pas à moi que vous en ferez manger. Mais ce n’est pas le moment de rire. Qu’allons-nous devenir, mademoiselle Carina ?

    — Nous allons bien trouver une solution.

    — C’est facile à dire. Je me demande comment. Bientôt, il faudra acheter du charbon. Mais n’espérez pas voir le charbonnier nous livrer des boulets à crédit ! Ah, non ! Il n’est pas si bête. Je vous préviens : si je passe encore un hiver sans chauffage, vous me retrouverez un beau matin morte de froid dans mon lit.

    Carina avait embrassé tendrement la vieille femme.

    — Ne parlez pas de malheur, Nanny. Je vous promets que j’aurai une conversation sérieuse avec mon père dès son retour. Cela ne peut plus continuer ainsi.

    — Quand je pense que nous sommes là à mourir de faim pendant que Monsieur fait le joli cœur avec des danseuses !

    La jeune fille n’avait pas répondu. Le baronnet ne donnait guère de détails sur son emploi du temps lorsqu’il se trouvait à Londres, et elle préférait ne pas lui poser trop de questions.

    Mais elle savait que, lorsqu’il allait là-bas, leurs dettes augmentaient. À son retour au manoir, sir Gerald paraissait toujours très abattu. Ce qui ne l’empêchait pas de repartir, hélas !

    — Je n’ai pas eu de chance aux cartes l’autre jour. Mais, cette fois, je suis sûr que je vais me refaire, affirmait-il.

    Carina marqua un temps d’arrêt pour admirer ce splendide équipage

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