Un océan d'Amour
Par Barbara Cartland
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À propos de ce livre électronique
© Barbara Cartland, 2011, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Un océan d'amour © Éditions J'ai lu, 2012
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Aperçu du livre
Un océan d'Amour - Barbara Cartland
Barbara Cartland
Un océan d'Amour
Traduit de l’anglais
par Marie-Noëlle Tranchart
SAGA Egmont
Un océan d'Amour
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Titre Original An Ocean of Love
Langue Originale : Anglais
© Barbara Cartland, 2011, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française : © Éditions J’ai lu, 2012
Cover image : Shutterstock
Cover layout : Grafiskstue.dk
Copyright © 2012, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728393925
1e édition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.
1893
1
Pour une fois, lady Wittersham en avait le souffle coupé.
— Eh bien ! fit-elle enfin.
Elle donna un coup de coude dans les côtes de sa belle-fille.
— Regardez-moi ça !
Madelina réussit à ne pas hausser les épaules.
— Je vois, rétorqua-t-elle d’un ton sec, tout en s’écartant de sa belle-mère.
Celle-ci était absolument éblouie par les fastes du Savoy, à Londres. Le plus moderne, le plus vaste, le plus luxueux des palaces…
Un valet s’était empressé d’ouvrir les portières de la berline de voyage tirée par quatre chevaux. D’autres, aidés par les femmes de chambre des voyageuses, se chargeaient de leurs malles, qui étaient maintenues à l’arrière par des sangles en cuir.
Le concierge coiffé d’un haut-de-forme s’inclina. Il portait des bas blancs et une longue redingote dont les pans battaient ses mollets.
— Bienvenue au Savoy, mesdames.
Dès son arrivée à Southampton, à bord de l’un des meilleurs paquebots qui effectuaient la liaison entre l’Amérique et l’Angleterre, lady de Wittersham avait demandé à un steward de commander une confortable voiture.
Madelina n’avait même pas eu le temps de visiter Southampton. Pourtant, dès le premier instant, elle avait vu qu’il s’agissait d’une ville très différente des villes américaines. Mais sa belle-mère ne lui avait pas laissé le temps de flâner sur le port ni dans les vieilles rues pavées.
— Vite, vite !
— Nous ne sommes pas pressées. Avant de prendre la route, j’aimerais beaucoup voir ces remparts moyenâgeux… J’avais lu qu’ils étaient magnifiques.
— Des remparts ? Qu’est-ce que c’est ?
— Des murailles anciennes entourant une vieille ville ou un château. Je suis sûre que cela vous intéresserait aussi.
— Sûrement pas.
— Je vous en prie, miss Beautiful… Laissez-moi au moins une petite heure.
Miss Beautiful . C’était le surnom que, par jeu, on avait donné autrefois à celle qui était devenue la belle-mère de Madelina. Et la jeune fille continuait à l’appeler ainsi.
Autrefois, lady de Wittersham devait être bien jolie avec ses boucles rousses, ses yeux verts et son teint laiteux. Mais les années n’avaient pas été des plus clémentes envers elle. Le teint laiteux avait tourné au grisâtre, les boucles rousses, mal teintes, étaient devenues rouges. Et si ses yeux fureteurs avaient gardé leur vivacité, les merveilles architecturales la laissaient de glace.
— Une petite heure ! insista Madelina.
Elle s’était fâchée.
— Vous n’allez tout de même pas m’empêcher de voir Southampton !
— Justement, si. Nous n’allons pas perdre de temps dans cette ville de province quand Londres nous attend !
La jeune fille n’avait pas insisté, même si le comportement de sa belle-mère la surprenait.
« Que lui arrive-t-il ? Elle n’a jamais eu l’idée de m’imposer sa volonté. Le voyage l’aurait changée ? »
Suivies par leurs femmes de chambre respectives, les deux Américaines gravirent l’escalier monumental recouvert d’un tapis rouge et arrivèrent dans le hall.
De nouveau, lady de Wittersham donna un coup de coude dans les côtes de sa belle-fille.
— Mais regardez-moi ça ! s’exclama-t-elle en pointant l’index vers les lustres en cristal. Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau.
En cette fin d’après-midi, il y avait énormément de monde dans le hall de ce grand hôtel. Des dames coiffées d’immenses chapeaux ornés de fleurs ou d’oiseaux, des messieurs vêtus de noir, ajustant leur monocle…
Lady de Wittersham détaillait les tenues féminines.
— Nous ne sommes pas du tout à la mode, décrétat-elle avec dépit. Dès demain, nous renouvellerons notre garde-robe. Il faudra que je demande où l’on achète les plus jolies toilettes.
— Mon père disait que c’était ridicule de vouloir suivre la mode à tout prix, et…
— Votre père disait parfois n’importe quoi, coupa lady de Wittersham.
— Oh, miss Beautiful !
Cette dernière rougit légèrement sous l’épaisse couche de poudre de riz qui couvrait ses joues déjà un peu fripées.
« Comment mon père a-t-il pu l’épouser ? » se demanda Madelina, peut-être pour la millième fois.
Pourquoi se posait-elle cette question ? Elle savait que lord de Wittersham, déjà malade, se sentait très seul. Miss Beautiful, la femme de charge du ranch que son père possédait dans le Texas, avait su se rendre indispensable. Elle amusait le richissime aristocrate anglais avec son accent américain prononcé, son sourire perpétuel, son sans-gêne un peu naïf…
Ce qui devait arriver arriva… Séduit par cette domestique toujours gaie au franc-parler cocasse, lord de Wittersham en fit discrètement sa maîtresse. Elle avait déjà quarante-sept ans le jour où elle lui apprit qu’elle attendait un enfant. Sans mettre une seconde sa parole en doute, il se conduisit en homme d’honneur et l’épousa.
Quinze jours plus tard, miss Beautiful prétendit avoir perdu le bébé. Mais elle était arrivée à ses fins. Désormais, elle trônait en reine au ranch comme dans l’hôtel particulier new-yorkais de son ancien employeur et ne se sentait plus d’orgueil quand on l’appelait milady.
Quelques semaines après son remariage, lord de Wittersham s’était éteint au cours d’une nuit sans lune.
— Ça vaut mieux, avait décrété sa femme.
Madelina, qui pleurait toutes les larmes de son corps, l’avait regardée avec horreur.
— Comment pouvez-vous parler ainsi ?
— Parce que j’ai du bon sens, mon petit. Votre père avait un cancer, il était perdu. Vous auriez préféré le garder plus longtemps et le voir mourir dans de terribles souffrances ?
Madelina n’avait pas répondu. Car même si elle reconnaissait que sa belle-mère avait raison - au fond -, elle estimait que toutes les vérités n’étaient pas bonnes à dire.
Six mois après, lady de Wittersham avait décidé de partir pour l’Angleterre.
— Je suis en deuil, lui avait rappelé la jeune fille. Et vous aussi, miss Beautiful.
— Ça n’empêche pas de voyager. Le noir va bien aux rousses et encore mieux aux blondes. Il faut quand même que vous connaissiez votre pays. Après tout, vous êtes anglaise, même si vous avez passé la plus grande partie de votre existence en Amérique.
La première lady de Wittersham, Rose, la dernière fille du comte de Glewstone, était morte en mettant sa fille au monde. Terrassé de chagrin, lord de Wittersham n’avait pas voulu rester dans le manoir où il avait été si heureux et où chaque pièce lui rappelait le souvenir de la défunte.
Il avait vendu tout ce qu’il possédait et était parti pour l’Amérique avec sa fille, un bébé de quelques mois, et la Nanny de cette dernière, une femme déjà âgée en qui lady de Wittersham avait toute confiance.
— Je vais tripler ma fortune là-bas, avait-il annoncé à ses amis.
Il plaisantait, même s’il n’avait guère le cœur de rire.
Après s’être rendu acquéreur d’un confortable hôtel particulier à New York, où il avait laissé Madelina à la garde de Nanny, lord de Wittersham s’était lancé dans la découverte du Nouveau Monde. Sur un coup de tête, il avait acheté de vastes terrains au Texas… et il était en effet devenu millionnaire quand on avait découvert sur ses terres du pétrole et des mines d’or. Si bien qu’au lieu de tripler sa fortune, il l’avait au moins centuplée.
Lord de Wittersham partageait son existence entre New York et le superbe ranch qu’il avait fait construire au Texas. Et dès que Madelina avait eu trois ans, il avait décidé qu’elle irait partout avec lui. Nanny suivait, bien entendu. Tout en s’occupant de l’enfant comme une mère, elle dirigeait les deux maisons de lord de Wittersham avec autant de sagacité que d’autorité.
À l’époque, miss Beautiful n’était qu’une femme de chambre parmi d’autres. Une domestique si effrontée que, à deux reprises, Nanny avait voulu la renvoyer. Un jour parce qu’elle l’avait surprise buvant au goulot la bouteille de porto de lord de Wittersham. Une autre fois parce qu’elle l’avait rencontrée dans la rue, arborant le collier de perles de Madelina.
Miss Beautiful était allée se jeter aux pieds de lord de Wittersham en implorant son pardon.
— Je ne le ferai plus, milord ! Je vous en supplie, ne me jetez pas dehors… J’ai besoin d’argent : je dois nourrir ma vieille mère malade et mes trois petits frères.
Elle mentait effrontément. Le moindre dollar, le moindre cent qu’elle gagnait était pour elle. Il y avait bien longtemps qu’elle avait quitté sa famille pour tenter sa chance à New York ! Pas une seule fois, elle n’avait écrit aux siens. Pas une seule fois non plus, elle n’était allée leur rendre visite dans la pauvre ferme du Dakota où elle était née.
Mais lord de Wittersham, qui ignorait tout cela, l’avait prise en pitié et l’avait gardée.
— Nanny ne m’aime pas, se plaignait miss Beautiful. Elle cherche toujours à me prendre en faute.
Madelina n’aimait pas davantage cette petite rousse au regard insolent et aux manières sournoises. Mais elle croyait à l’histoire de la vieille mère malade et des trois petits frères.
« Ce serait trop cruel de la rejeter dans la misère », se disait-elle, en s’efforçant de sourire à miss Beautiful.
La petite fille grandissait. Nanny tentait de lui donner une excellente éducation, selon les critères britanniques. Mais l’ambiance du Nouveau Monde avait son influence. Si, à New York, Madelina se comportait en demoiselle de bonne famille, son attitude changeait complètement au ranch, où elle se comportait en garçon manqué. Son père la laissait faire. Cela l’amusait de la voir suivre les cow-boys dans les champs avec son lasso ou de monter à cru les chevaux les plus difficiles.
Madelina avait quinze ans quand Nanny, qui avait le cœur fragile, mourut d’un infarctus. L’adolescente la pleura autant qu’elle aurait pleuré une mère.
Miss Beautiful trouvait son attitude ridicule.
— Il n’y a vraiment pas de quoi pleurnicher. Même si elle se donnait de grands airs, votre Nanny n’était qu’une domestique comme
