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La Romancière et le Comte: Plus Forte que l'Épée, #3
La Romancière et le Comte: Plus Forte que l'Épée, #3
La Romancière et le Comte: Plus Forte que l'Épée, #3
Livre électronique137 pages59 minutesPlus Forte que l'Épée

La Romancière et le Comte: Plus Forte que l'Épée, #3

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À propos de ce livre électronique

Une héroïne esclave de son devoir. Un héros prisonnier de son héritage. Leur mariage arrangé les mènera-t-il au bonheur?

 

LangueFrançais
ÉditeurAnn Hawthorne
Date de sortie20 juil. 2025
ISBN9783911106283
La Romancière et le Comte: Plus Forte que l'Épée, #3

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    La Romancière et le Comte - Ann Hawthorne

    La Romanciere et le Comte

    Ann Hawthorne

    © 2025, Ann Hawthorne pour la traduction française.

    Titre original : A Novelist and an Earl

    Traduit de l'anglais

    ISBN : 978-3-911106-28-3

    Tous droits réservés.

    Ce livre numérique est protégé par les lois sur le droit d'auteur. Toute reproduction ou distribution non autorisée, par quelque moyen que ce soit, est une contrefaçon passible de poursuites.

    Contents

    1.Chapitre 1

    2.Chapitre 2

    3.Chapitre 3

    4.Chapitre 4

    5.Chapitre 5

    6.Chapitre 6

    7.Chapitre 7

    8.Chapitre 8

    9.Chapitre 9

    10.Chapitre 10

    11.Chapitre 11

    12.Chapitre 12

    13.Épilogue

    Chapitre 1

    —Ne sois pas ridicule, Belinda, il ne viendra pas. Isabella Rivers se détourna de sa sœur cadette et jeta un regard par la fenêtre. La vue depuis leur chambre de l'hôtel Blackwood donnait sur le ciel lourd et gris au-dessus, et sur le monde de lourdes pierres grises en contrebas.

    — Comment le sais-tu ? insista Belinda. Il serait logique que Sa Seigneurie veuille surprendre sa promise avant d'organiser la cérémonie.

    — J'en suis certaine, si seulement il était le personnage d'un roman de chevalerie ou d'un roman moderne particulièrement stupide. Pour autant que je sache, il n'est ni l'un ni l'autre.

    — De telles choses sont arrivées dans la vraie vie, rétorqua Belinda. J'ai lu mes livres d'histoire, moi aussi, tu sais. Au temps du roi Henri VIII, le roi Jacques d'Écosse a surpris sa fiancée Margaret en galopant à sa rencontre sous les traits d'un simple ménestrel, son luth en bandoulière sur son pourpoint de velours cramoisi.

    — Je me demande si quelqu'un s'y est laissé prendre. En général, les ménestrels n'avaient pas les moyens de s'offrir des pourpoints de velours cramoisi.

    — Là n'est pas la question, et tu le sais très bien. Tu ne peux pas nier qu'il y a quelque chose d'assez romantique dans cette idée.

    — C'était une union royale. Peut-être voulait-il simplement faire bonne impression sur les diplomates autant que sur la dame. D'ailleurs, les rois sont enclins à faire des choses étranges. Ils l'ont toujours été. Heureusement, je n'en épouse pas un.

    — Non, tu n'épouses qu'un simple comte, la taquina Belinda.

    — Je ne m'en plains pas.

    — Tu ne te plains jamais. Je n'arrive pas à croire que tu n'aies pas la moindre once de romantisme en toi, Isabella ; j'ai lu tes romans, après tout. Ils sont remplis de péripéties spectaculaires et d'amants réunis.

    — Ainsi que de meurtres, d'empoisonnements et de secrets de famille. Je frémis à l'idée de ce que tu as pu déduire de mon caractère à partir de cette partie.

    — Eh bien, c'était aussi tout à fait palpitant à lire.

    — C'était le but. Pour tout cela, tant les empoisonnements que les amants. J'écris ce que le public trouve palpitant à lire, ma sœur. Cela n'a rien à voir avec de quelconques aspirations secrètes de ma part.

    — Vas-tu abandonner ton encrier maintenant ?

    — Quoi ?

    — Je veux dire, maintenant que tu vas devenir la comtesse d'Airth. J'imagine que tu vas être bien occupée. En outre, même si tu avais du temps libre, je ne suis pas sûre que ton mari souffre de voir le nom de sa femme paraître dans la presse.

    — Il n'aurait pas à le supporter, d'ailleurs. J'ai un nom de plume, tu te souviens ? Pour le lectorat, je suis Signora Fiume. Isabella préférait ne pas songer trop longtemps ni trop sérieusement au rôle que ce nom de plume à consonance italienne avait joué dans son succès. Après les romans dramatiques d'Ann Radcliffe se déroulant à la Renaissance, le public était avide d'histoires de châteaux italiens, et Isabella jugea que, si elle devait de toute façon cacher son nom pour éviter d'embarrasser ses parents, autant que ce soit un nom qui aide à ses ventes. D'ailleurs, nous n'avons aucune raison de supposer qu'il adhère aux vues de Périclès sur la féminité vertueuse. On peut difficilement qualifier Père de radical à la manière d'un William Godwin, mais il m'a permis de continuer sous un nom d'emprunt. Peut-être que Sa Seigneurie sera tout aussi sensé.

    Un parfum de pluie flottait depuis la fenêtre ouverte, une odeur d'eau grise sur des pierres anciennes.

    Quelque part au loin, Isabella entendait des coups de marteau — d'après ce qu'elle avait entendu au dîner, de nombreux nouveaux bâtiments étaient en construction à Édimbourg, la ville s'épanouissant lentement vers la prospérité, telle une fleur jadis oubliée.

    — N'empêche, insista Belinda, je trouve assez froid de la part de Sa Seigneurie de ne pas vous rencontrer ici, et d'attendre simplement que vous arriviez à son domaine. Il sait bien que vous n'êtes jamais allée aussi loin au nord, après tout. Si j'étais un gentleman, j'aurais fait tout mon possible pour rassurer ma future épouse et veiller à son confort.

    — Quel prétendant attentionné tu aurais fait pour quelqu’un, plaisanta Isabella. Hélas, mon futur mari n’a guère de raison d’en faire autant. Il m’a vue trois fois en tout et pour tout, et assez brièvement qui plus est. Ce n’est pas suffisant pour qu’un tel sentiment de tendresse puisse naître.

    — N’es-tu pas triste à l’idée d’épouser quelqu’un qui n’éprouve aucune tendresse pour toi ?

    — J’ai toujours su qu’il en serait ainsi. Isabella haussa les épaules. D’ailleurs, cela ne veut pas dire qu’il n’éprouvera jamais d’affection pour moi à l’avenir. On peut trouver un doux contentement dans le mariage sans aucun geste romantique ni aventure spectaculaire. En vérité, c’est le cas de la plupart des gens.

    — Es-tu bien sûre d’avoir dix-neuf ans ? Parfois, tu parles comme une matrone qui aurait au bas mot quarante ans derrière elle, et qui aurait mené une vie bien triste.

    — Je suis tout à fait sûre de mon âge, répliqua Isabella, d’un ton peut-être plus guindé que nécessaire. Mais je connais mon devoir. Il est impossible que je puisse jamais m’y soustraire ; il n’y en a jamais eu la possibilité. Alors pourquoi se perdre dans des rêves futiles ? Mieux vaut broder quelque chose de beau avec le fil qu’on vous a donné.

    Malgré tout, elle ne put s’empêcher de jeter un autre regard au-dehors, où, loin en contrebas, s’étendait l’artère animée de Princes Street.

    Elle ne s’attendait pas à voir George Trevelyan, le comte d’Airth, apparaître au galop à tout moment. Mais, comme Belinda ne pouvait entendre ses pensées, elle pouvait s’avouer à elle-même que la vue ne lui aurait pas déplu.

    image-placeholder

    — Voulez-vous que je demande aux cuisines de préparer quelque chose pour le voyage, Votre Seigneurie ?

    George Trevelyan, le comte d’Airth, s’est retourné brusquement. Sa vieille gouvernante se tenait sur le seuil qui séparait le foyer des pièces au-delà — aussi confortable que fût à présent le château d’Airth, il manquait des escaliers majestueux des manoirs du sud.

    — Que veux-tu dire, Mrs. McKenzie ?

    — Eh bien, seulement que tu vas avoir faim pendant ton voyage à Édimbourg ! À moins que tu n’aies l’intention de ne manger que dans les auberges ? La dépense…

    George a soupiré avec une exaspération affectueuse. La vieille gouvernante avait été autrefois la nourrice de son père et, lorsque le défunt comte a grandi, elle était restée auprès de la famille… Il a failli dire jusqu’à la fin amère. Mais il allait faire tout son possible pour s’assurer que la fin amère en question n’arriverait jamais.

    — Je ne vais pas à Édimbourg. En vérité, je n’en avais aucune intention. Pourquoi le ferais-je ?

    — Parce que ta future épouse s’y trouve en ce moment.

    — Mais elle va arriver ici bien assez tôt. Quel serait l’intérêt de l’intercepter en chemin ?

    — Je suis sûre que la dame apprécierait, dit Mrs. McKenzie aussi diplomatiquement que possible.

    — Elle ne m’a pas donné l’impression d’être une femme friande d’extravagances sur un coup de tête.

    Pour être juste, Isabella Rivers n’avait pas eu beaucoup d’occasions de lui donner une quelconque impression. Son séjour à Londres avait été relativement bref, et n’avait même pas duré toute la Saison. Il cherchait une femme de bonne éducation et de bon sens, et non une déesse grecque en chair et en os, comme certains jeunes gens avaient tendance à le faire. Faire un bon mariage était son devoir, donner au domaine une bonne maîtresse était sa nécessité.

    Il avait été très heureux d'apprendre que le vicomte Rivers avait deux filles, et que l'aînée était déjà entrée dans le monde. Durant les quelques soirées que George avait passées dans l'hôtel particulier de la famille, le vicomte parlait plus que sa fille ne l'avait jamais fait. George se souvenait bien d'elle, debout, les yeux baissés, ou assise avec son tricot sur les genoux. Il se rappelait avoir été frappé par ce petit détail : elle occupait ses heures à fabriquer quelque chose de chaud et d'utile, et non à ces talents d'agrément, impressionnants en apparence mais surtout décoratifs, que tant de mères poussaient leurs filles à acquérir.

    Elle avait aussi de très beaux yeux gris. Il n'en avait ressenti toute la puissance qu'une seule fois, lorsque, au cours d'une conversation convenablement chaperonnée dans leur salon, elle avait abandonné son regard un peu trop

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