Un Noël Scandaleux

Par Amanda Mariel

En accueillant Adam Brighton dans son lit, Lady Cristiana Kendal voulait simplement se sentir vivante. Une fille est née de cette aventure et elle souhaite qu’il n'en découvre jamais l’existence.

Mais pour Noël, Adam, convoqué dans le Yorkshiree par le Duc de Danby fait son apparition sur son pas de porte.

Elle devra alors choisir entre son désir pour lui et sa détermination à protéger son enfant de l’escroc qui ne l’a jamais reconnue.

• Langue: Français
• Éditeur: Tektime
• Date de sortie: 29 avr. 2023
• ISBN: 9788835451488

Amanda Mariel

USA Today Bestselling, Amazon All Star author Amanda Mariel dreams of days gone by when life moved at a slower pace. She enjoys taking pen to paper and exploring historical time periods through her imagination and the written word. When she is not writing she can be found reading, crocheting, traveling, practicing her photography skills, or spending time with her family.

Aperçu du livre

< class=element-title>Prologue

Décembre 1815, dans le Yorkshire

Adam enroula une mèche des cheveux soyeux de Cristiana autour de ses doigts. Elle se blottit contre sa poitrine. Il aurait dû quitter son lit et retourner au Château Danby. Jamais auparavant il n’était resté pour cajoler une femme après lui avoir fait l’amour. Mais, Cristiana revêtait un côté sécurisant. L’attribuait-il tout simplement à sa qualité de veuve ou plus probablement à son absence de désir de retrouver un mari ?

Il respirait son parfum mêlé de vanille et de lilas lorsqu’il fut saisi d’une curiosité soudaine.

— Pouvez-vous me parler de votre époux ?

Sans réfléchir, avant même de pouvoir s’en empêcher, il avait formulé sa question qui resta suspendue entre eux dans les airs.

Cristiana se raidit un instant avant de basculer son menton pour le regarder.

— Que voulez-vous savoir ?

Adam sourit. Il frotta son dos nu et savoura la façon dont elle se défendit.

— Rien, j’imagine… une simple indiscrétion passagère.

Elle se redressa sur un coude, les yeux plissés en signe de suspicion.

— Et maintenant, se serait-elle évanouie ?

Adam gloussa doucement.

— Je réalise que cela ne me concerne pas.

— Peut-être pas.

Elle souffla un baiser sur sa poitrine nue.

— Mais je vais quand même vous éclairer.

— Vous en êtes dispensée.

Il examina fixement son regard chaud gris-bleu. Il n’aurait vraiment pas dû poser cette question.

—  Je n’ai aucune envie de vous infliger des souvenirs désagréables.

Cristiana s’allongea sur le lit et appuya sa joue sur la poitrine d’Adam.

— Je ne peux pas dire qu’il m’ait maltraitée. Notre vie ne ressemblait en rien à une grande histoire d’amour, mais nous éprouvions tout de même de la tendresse l’un pour l’autre. Jonathan était bienveillant envers moi, et moi envers lui.

— Alors pourquoi ne pas vouloir vous remarier ?

Adam se sentit complètement désorienté. La plupart des femmes – en réalité, toutes celles qu’il avait rencontrées – souhaitaient prendre un mari. Si elle avait vécu une expérience plaisante auparavant, il ne voyait aucune raison pour qu’elle évite une seconde union conjugale. Essayait-elle de le piéger ? Des frissons d’effroi parcoururent tout son être en attendant sa réponse.

— J’ai dit que notre relation était agréable, pas idéale. Jonathan était soldat. Nous nous sommes mariés quinze jours avant qu’il ne soit appelé au service. Lorsqu’il rentrait à la maison, nous passions très peu de temps ensemble. Ce mariage m’a maintenue dans une existence solitaire… et encore plus maintenant. Comme vous le savez, il est mort tué à Waterloo.

— Je peux imaginer la difficulté d’une telle existence.

— En effet.

Cristiana déplaça sa main sur la poitrine chaude d’Adam, ses doigts jouant avec les poils fins. Une chaleur l’envahit et remplaça le froid qu’il avait ressenti peu avant.

— Après ma période de deuil, j’ai décidé de rester veuve. Ce statut me permet une certaine liberté et une extrême indulgence dont ne jouissent pas les autres femmes. Je m’assure ainsi de ne plus jamais connaître la solitude.

Sa voix ne trahit aucune tristesse. Elle ne pleura pas. Elle ne se blottit pas davantage contre lui. Pourtant, son cœur souffrait des épreuves qu’elle avait endurées. De toute évidence, son mariage, même si elle le qualifiait d’agréable, avait laissé une cicatrice. Avait-elle aussi vécu une enfance solitaire ? Il ne lui posa pas la question, car il l’avait déjà interrogée plus que de raison.

Adam roula jusqu’au moment où elle se retrouva sous lui, puis croisa son regard passionné.

— Dans ce cas, mon devoir consiste à m’assurer que vous ne vous sentiez pas seule ce soir.

Il posa ses lèvres sur les siennes et l’embrassa fougueusement tandis qu’il enfonçait son membre entre ses nymphes humides.

Cristiana enroula ses jambes autour de ses hanches, elle le rencontra, poussée après poussée en gémissant doucement. Elle fit glisser ses doigts sur son dos et baisa sa poitrine, faisant naître en lui des spirales de chaleur et de désir.

Il accéléra le rythme. Ses cris devinrent plus rapides alors qu’il prenait ce dont il avait besoin. Elle ne tarda pas à le suivre. Elle murmura son nom, en laissant retomber sa tête sur l’oreiller. Elle gisait sous lui, haletant, un sourire sulfureux sur le visage. Adam se laissa aller à son propre plaisir et captura ses lèvres dans un baiser brûlant.

Il roula sur le côté et la ramena contre lui. Il la serra dans ses bras pendant un long moment alors que tous deux reprenaient leur souffle. Leurs cœurs battaient de concert. S’il devait se marier un jour, il rechercherait cette femme.

Cette pensée le terrifia et des frissons lui traversèrent les veines. Cette aventure devenait dangereuse. Il devait y mettre fin.

— Cristiana.

— Oui.

— Je retournerai bientôt à Londres.

— Je sais, dit-elle en resserrant son étreinte sur lui. Je m’imprègne de vous tant que je vous ai.

La gorge d’Adam se serra. Il avait beaucoup plus de mal à s’éloigner d’elle qu’il ne le devrait.

— Je serai occupé pendant le reste de mon séjour… trop occupé pour avoir l’occasion de revenir vous voir.

— Quelle absurdité ! Vous m’avez dit que vous seriez dans le Yorkshire jusqu’après la douzième nuit.

Elle caressa délicatement son abdomen du bout des doigts.

— C’est dans une quinzaine de jours. Vous trouverez sûrement une excuse pour vous éclipser et me rendre visite.

Bien sûr, il le pouvait, et la tentation l’amena presque à changer d’avis. Bon sang, pourquoi fallait-il qu’il soit si sensible avec elle ? Il n’avait plus le choix, il devait mettre fin à leur relation avant que son affection pour elle ne se transforme en sentiments plus profonds.

— Je crains de ne pas pouvoir. Danby a de nombreux projets et exige ma présence. En fait, je suis attendu au château ce soir.

Cristiana ne discuta pas, elle roula loin de lui, mais ne sembla pas vraiment ravie. Une moue appliquée sur les lèvres, elle se tourna vers lui.

— Si tel est votre devoir, je ne tenterai pas de vous en empêcher.

Il se leva du lit et s’habilla avant de se tourner vers elle.