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Un amour miraculeux
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Livre électronique176 pages2 heures

Un amour miraculeux

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À propos de ce livre électronique

— Un lit, une table, une chaise... Voilà ce qu'il me reste !
Tessa de Mawfield ne peut retenir des larmes amères. Pourquoi son père est-il mort couvert de dettes ? Pourquoi est-elle obligée de céder la maison familiale ? Les meubles, les tapis, les tableaux, les chevaux... Et même les deux labradors qu'elle adore ! Quel déchirement !
Tout ce qui comptait dans sa vie est désormais la propriété du comte de Hazelwood, son voisin. Car ce dernier, de retour en Angleterre après un long séjour aux Indes, a décidé d'aménager son château avec tout ce qui agrémentait la demeure des Mawfield !
Pour l'aider dans cette tâche colossale, il recherche d'ailleurs une secrétaire aux goûts artistiques affirmés. Une secrétaire ? Tiens, tiens...
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie1 mars 2023
ISBN9788728393154
Un amour miraculeux

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    Aperçu du livre

    Un amour miraculeux - Barbara Cartland

    Barbara Cartland

    Un amour miraculeux

    Traduit de l’anglais

    par Marie-Noëlle Tranchart

    SAGA Egmont

    Un amour miraculeux

    Traduit par Marie-Noëlle Tranchart

    Titre Original They found love

    Langue Originale : Anglais

    © Barbara Cartland, 2022, Saga Egmont

    Pour la traduction française :

    Un amour miraculeux © Éditions J’ai lu, 2003

    Cover image : Shutterstock

    Copyright © 2003, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728393154

    1e édition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.

    NOTE DE L’AUTEUR

    Il y a encore une centaine d’années, on trouvait un peu partout en Angleterre des maisons semblables à celle que je viens de décrire dans ce livre. De nos jours, la plupart ont disparu. Certaines sont tombées en ruine, d’autres ont été rasées pour faire place à des constructions plus modernes.

    Lorsque mon mari et moi avons acheté Camfield House, nous avons découvert une gravure ancienne représentant la demeure qui s’élevait autrefois à cet endroit. Il s’agissait d’une propriété fort impressionnante, datant au moins de l’époque des Vikings ! Elle est restée debout jusqu’en 1867, date à laquelle le grand-père de Beatrix Potter l’a fait démolir afin d’édifier sur ses fondations la maison qui est devenue la nôtre.

    En revanche, la chapelle bâtie avec les pierres que les Vikings avaient l’habitude d’employer est restée debout. On peut toujours la voir dans le jardin. Une ancienne voie romaine passait juste derrière, avant de longer le lac, puis de traverser les bois.

    Dans le jardin, il y a également un très vieux chêne qui aurait été planté par Élisabeth Ire , quand elle était assignée à résidence à Hatfield House.

    On raconte que cet arbre porte bonheur. Il suffit d’en porter un gland ou une feuille sur soi.

    Je dois dire que j’ai eu beaucoup de chance dans la vie – peut-être grâce à ce chêne… Beatrix Potter elle-même a écrit qu’elle avait été plus heureuse à Camfield House que partout ailleurs.

    Le jardin de Peter Rabbit, le petit lapin dont elle a conté les aventures, est toujours là, ainsi que la porte percée dans le mur sous laquelle Peter Rabbit ne pouvait plus se cacher parce qu’il était devenu trop gros…

    1

    1850

    Lorsque les déménageurs se mirent en devoir de décrocher les tableaux des murs, Tessa de Mawfield eut toutes les peines du monde à retenir ses larmes.

    Ils avaient déjà emporté la plupart des meubles. Ces jolis meubles français du xviii e qui étaient dans la famille Mawfield depuis des décennies… Ils avaient pris aussi les splendides tapis d’Aubusson. Et même l’argenterie !

    Ils n’allaient rien laisser, la jeune fille avait été prévenue. Mais comme cela lui faisait mal de voir la maison où elle était née se vider peu à peu de son contenu !

    Avec ses murs nus, ce salon qui, la veille encore, avait tant de charme, ne ressemblait aujourd’hui plus à rien. Soudain incapable d’en supporter davantage, Tessa sortit.

    Ce n’était pas mieux dehors, hélas ! Devant le perron, plusieurs gros fourgons se trouvaient en cours de chargement.

    Deux hommes étaient justement en train de hisser dans l’un d’eux le canapé où lady de Mawfield s’asseyait autrefois pour lire des contes de fées à sa fille.

    Tessa s’essuya les yeux, tout en s’exhortant au courage. Que pouvait-elle faire ? Rien, hélas, sinon accepter l’inéluctable. Mais comme c’était dur…

    Elle s’approcha de M. Porlock, le directeur de l’entreprise de déménagement.

    — Vous n’allez absolument rien me laisser ? lui demanda-t-elle avec désespoir.

    — Si. Votre lit, une table et une chaise.

    La jeune fille laissa échapper une exclamation de stupeur.

    — Pas davantage ?

    — C’est la loi. Si vous étiez deux, vous auriez droit à deux lits, deux chaises…

    — Et deux tables, je suppose ? interrogea-t-elle avec amertume.

    — Non, seulement une table.

    Tessa baissa la tête. Quel cauchemar… Jamais elle n’aurait pu imaginer que son père était couvert de dettes et que, à sa mort, elle allait se retrouver complètement démunie.

    Certes, elle savait que les Mawfield n’étaient pas bien riches. Cinquante ans auparavant, ils possédaient encore une belle fortune, mais son grandpère, après avoir fait de mauvais placements, avait presque tout perdu. Il leur restait cependant de quoi vivre assez largement. C’était du moins ce qu’elle croyait…

    Et puis, quelques jours après la mort de son père, le notaire lui avait annoncé, sans beaucoup de ménagements, que la situation était catastrophique :

    — Il va falloir vendre non seulement la maison, mais aussi tout ce qu’elle contient.

    Vendre la maison ? Cette maison qui était dans la famille depuis des siècles ? Cette si jolie maison qu’elle aimait tant ?

    — Mais où… où vais-je habiter ?

    Le notaire avait haussé les épaules.

    — Vous avez des tantes, des cousins… Parlez-leur de vos problèmes, ils seront bien obligés de vous accueillir.

    — Je n’ai personne, avait murmuré la jeune fille avec accablement. Sinon une vieille tante à Oxford…

    Elle avait frissonné.

    — Mais je ne peux pas aller vivre chez elle. Oh, non, ce n’est pas possible !

    — Pourquoi ?

    — Elle habite toute seule avec ses chats et ne veut recevoir personne.

    — Cherchez ! Il y a peut-être quelqu’un d’autre…

    Tessa s’était mise à réfléchir.

    — J’ai quelques parents éloignés dans le nord de l’Angleterre, du côté de ma mère…

    — Voilà la solution !

    Elle avait secoué négativement la tête.

    — Comme son père n’a pas entretenu de relations avec eux depuis des années, je me vois mal allant leur demander l’hospitalité.

    — Vous pouvez toujours essayer !

    — Je ne peux pas imposer ma présence à de parfaits inconnus !

    — La solidarité familiale…

    — … ne jouera certainement pas, avait-elle coupé.

    Maître Albury, le notaire, avait paru soucieux.

    — Dans ce cas, mademoiselle de Mawfield, je ne vois plus qu’une solution.

    — Laquelle ?

    Il avait marqué une légère hésitation avant de déclarer :

    — Je crains que vous ne soyez obligée de travailler.

    Avec une certaine gêne, il avait poursuivi :

    — Je sais parfaitement qu’une demoiselle de bonne famille n’envisage pas cela de gaieté de cœur. Mais, que voulez-vous, nécessité fait loi !

    — Oh, le travail ne me fait pas peur ! assura la jeune fille. J’aime beaucoup les enfants et je peux très bien devenir gouvernante ou institutrice.

    — C’était justement à un emploi de ce genre que je pensais pour vous. Vous avez fait de bonnes études, je crois ?

    — Je suis allée dans les meilleures institutions. Mon père tenait à ce que je reçoive une excellente éducation. De plus, je parle plusieurs langues étrangères correctement.

    — Cela devrait vous permettre de trouver un poste sans trop de difficulté.

    — Je l’espère.

    La jeune fille réfléchissait.

    — Je pourrais également être secrétaire…

    Le notaire ne parut guère enthousiaste.

    — Éventuellement. Mais n’oubliez pas que les secrétaires sont surtout des hommes.

    — Il y a quelques femmes aussi.

    — Elles sont rares ! Honnêtement, mademoiselle de Mawfield, je vous verrais plutôt gouvernante. Et, justement, je sais que les Wealey en cherchent une pour leurs deux enfants.

    Tessa retint une grimace.

    — Les Wealey, dites-vous ?

    — C’est cela. Les connaissez-vous ?

    — À peine.

    Son père, qui détestait leurs nouveaux voisins, des gens assez ordinaires, pour ne pas dire vulgaires, avait refusé toutes leurs invitations.

    — Que pensez-vous de ma suggestion ? avait demandé le notaire.

    Mal à l’aise, la jeune fille avait baissé les yeux sur ses mains crispées.

    — Eh, bien, mademoiselle de Mawfield ?

    Tessa avait toussoté avant de murmurer :

    — Je ne crois pas que mon père aurait aimé que j’aille chez les Wealey.

    Maître Albury avait pincé les lèvres.

    — Votre père n’est plus là. Et dans votre situation, permettez-moi de vous dire que vous ne pouvez pas vous permettre de faire la difficile.

    — Je le sais, mais…

    Le notaire s’était levé, signifiant par là la fin de l’entretien.

    — Je vous laisse méditer tout ce que je viens de vous dire, mademoiselle.

    — Merci, maître. Avant de prendre une décision, laissez-moi quelques jours, je vous en prie…

    — Bien sûr. Vous venez de recevoir un grand choc, je comprends que vous ayez besoin de vous reprendre.

    Hélas, les créanciers s’étaient montrés moins compréhensifs ! Au surlendemain de l’enterrement de M. de Mawfield, un huissier était venu annoncer à Tessa, sans le moindre ménagement, que la maison allait être mise aux enchères et que tous les meubles étaient déjà vendus.

    — Les meubles sont déjà vendus ? avait-elle répété avec stupeur. Déjà ?

    — Oui…

    — Comment est-il possible que cela soit allé aussi vite ?

    — Tout simplement parce qu’une seule personne a acheté le tout.

    — Sans même venir y jeter un coup d’œil ?

    — Tout le monde sait que les Mawfield possédaient de très belles choses.

    Il avait mis cela au passé.

    « Je n’ai déjà plus rien ! » s’était dit la jeune fille avec amertume.

    Vingt-quatre heures plus tard, les déménageurs étaient arrivés…

    — Donc, récapitula Tessa, il ne me restera qu’un lit, une table et une chaise…

    Dans cette vaste demeure ancienne de plus de vingt pièces qui datait de l’époque des Vikings, ce serait bien peu ! Mais, comme la maison allait être prochainement vendue aux enchères, qu’avait-elle besoin d’un mobilier complet ?

    « Ce n’est pas seulement du mobilier, pensa-t-elle. Ce sont toutes les choses que j’aime, toutes les choses au milieu desquelles j’ai grandi… »

    M. Porlock hocha la tête.

    — Un lit, une table et une chaise, oui, c’est bien cela, mademoiselle.

    Cet homme d’une cinquantaine d’années au visage chaleureux paraissait navré.

    — Je le regrette, croyez-moi !

    — Et moi encore plus !

    — De toute façon, vous n’auriez pas pu rester dans cette grande maison toute seule.

    — La maison va être vendue, elle aussi, fit la jeune fille à mi-voix.

    Ce brave homme, qui semblait se faire du souci pour elle – beaucoup plus, en tout cas, que le notaire qui avait été celui de son père pendant des années – , déclara :

    — Ah, la vie n’est pas toujours facile !

    — Hélas !

    — Qu’allez-vous devenir ?

    — Je n’en sais encore rien. Je suppose que je

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