Summer Lodge
11 – RÉSUMÉ : Depuis son arrivée à Londres, le couple Webbs n’a pas un seul instant pour lui. Sherry et Hilary sont invités par toute la bonne société. Si bien que la jeune femme ne peut rendre visite à sa sœur que plusieurs jours plus tard. Elle est saisie par sa mine affreuse, son teint virant au jaune. Mais, bien que sincèrement malheureuse pour elle, elle est aussi vivement déçue. Maureen ne souhaite la voir que dans l’espoir que Hilary aide Arthur, son mari, à faire son chemin dans les cercles politiques. Le 28 février, Maureen accouche prématurément d’un fils mort-né. Son époux n’en paraît guère affecté. Sherry est choquée, mais elle est aussi lasse des scènes de jalousie que lui fait sa sœur. Heureusement sa fidèle Mélinda est auprès d’elle, et celle-ci vient de lui annoncer qu’elle a un amoureux : Stanley, qui travaille au service de Lord Webbs. (Voir Veillées n° 3535 et suivants).
Affectueusement, Sherry embrassa sa femme de chambre. Fière de pareille marque de sympathie, celle-ci s’empressa de lui ouvrir la porte. Lady Webbs pensait encore à ce futur mariage, tandis qu’elle descendait le grand escalier. Arrivée dans le hall, elle se hâta en direction du salon. Comme elle s’apprêtait à en pousser la porte, des bribes de conversation la stoppèrent dans son élan. Elle avait parfaitement reconnu la voix de son père. Malgré elle, poussée par une force obscure, elle tendit l’oreille :
– Je vous remercie, mon cher Hilary, de ce que vous avez fait pour moi. Sans vous, où en serait ce pauvre Summer Lodge ? Mes créanciers me harcelaient. Je me demande comment j’aurais pu marier Maureen avec tout le panache que ce parvenu d’Arthur Lern réclamait ! Peut-être aurait-il mieux valu, d’ailleurs, qu’il ne l’épouse pas !
Il soupira.
– J’insiste pour vous signer ces reconnaissances de dettes que, jusqu’à présent, vous avez toujours refusées. Il peut m’arriver malheur, et…
– N’en parlons pas, répondit Hilary. Ne parlons plus, même de cette vieille histoire. Je ne tiens pas à ce que Sherry sache…
Il s’interrompit, car la porte venait de s’ouvrir. Sherry se tenait
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits