« J’aimerais qu’on voie l’écrivain avant le monstre »
Deux mille trois cent quatre pages de papier bible en in-quarto : c’est la taille presque proustienne (« 20 % plus court que la Recherche », précise Arthur Dreyfus, qui confie n’avoir pour l’instant lu que Du côté de chez Swann parce qu’il « passai[t] [s] on temps à baiser ») de ce livre absolu, atroce, fulgurant, furieux. Le tableau de bord de cinq années de compulsion où, mû par la « drogue des garçons », comme il dit, le jeune homme – 34 ans aujourd’hui – a exploré, jusqu’aux abîmes, jusqu’à approcher la mort, son besoin « de [s]’enfoncer dans tous les corps, de les enfoncer en [lui], de les absorber ».
À côté, La Vie sexuelle de Catherine M. (Seuil), le récit autobiographique de Catherine Millet dont la sortie en 2001 fut entourée de tout le soufre requis pour en faire un best-seller planétaire, prendrait presque, ex post, des allures de bluette gentiment hétérosexuelle.
« Peut-être que je me trompe, mais j’ai l’impression que pour beaucoup de gars hétéros, le sexe, c’est du jeu, écrit Arthur Dreyfus.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits