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Psychopathologie de la vie quotidienne: Marginales - 242
Psychopathologie de la vie quotidienne: Marginales - 242
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Livre électronique197 pages2 heures

Psychopathologie de la vie quotidienne: Marginales - 242

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À propos de ce livre électronique

Découvrez un nouveau numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales

Quel fut exactement l'impact de ce livre étrange au moment de sa parution ? On peut gager qu'il eut le destin des ouvrages savants : il fit quelques remous dans la profession, il intéressa les curieux, dut alimenter la rumeur dans les cercles mondains qui se piquaient de science. Furent-ils nombreux, ceux qui mesurèrent que venait de paraître l'une des plus lumineuses percées dans le fonctionnement de notre vie intérieure ?

Cette "Psychopathologie des Alltaglebens" parut donc il y a exactement cent ans, à l'aube de ce siècle que nous venons à peine de quitter. Il y a déjà dans ce titre, qui confronte une notion médicale, la psychopathologie, à la désignation de la banalité de nos jours, cette fameuse "vie quotidienne", comme un choc poétique : Freud a dû mesurer cette collision du clinique et de l'ordinaire, cette contradiction volontaire, en grand écrivain qu'il était. Au fond, dans cette étude, il y insiste d'ailleurs, il ne se penche pas sur des maux majeurs, ils veut plutôt montrer que dans qu'il y ait de quoi s'inquiéter, sans qu'il faille en appeler à la médecine, fût-elle de l'âme, nous sommes sans cesse en proie à des phénomènes minuscules, à de petits dérèglements qui indiquent que l'inconscient, ce continent qu'il s'est ingénié à explorer, se livre à ses dérives.

Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de la vie intérieure avec des écrivains comme Véronique Bergen, Luc Dellisse ou encore Yves Wellens.

À PROPOS DE LA REVUE

Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l’origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d’un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l’a conduite à s’ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c’est d’abord 229 numéros jusqu’à son arrêt en 1991. C’est ensuite sept ans d’interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l’évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.

LES AUTEURS

Jacques De Decker, Pierre Mertens, Patrick Roegiers, Philippe Jones, Yves Wellens, Thilde Barboni, Adolphe Nysenholc, Jean Jauniaux, Richard Miller, Claire Lejeune, Liliane Schraûwen, Véronique Bergen, Luc Dellisse, Jean-Baptiste Baronian, Claude Javeau, Emmanuèle Sandron, Roger Foulon, Laurent Demoulin, Gérard Adam, Jack Keguenne, Guy Vaes, André Sempoux, Caroline Lamarche, Gwenaëlle Stubbe, Karel Logist, Georges-Henri Dumont et Jozef Deleu.
LangueFrançais
ÉditeurKer
Date de sortie22 août 2016
ISBN9770025293329
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    Aperçu du livre

    Psychopathologie de la vie quotidienne - Collectif

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    Éditorial

    Jacques De Decker

    J’ai été fou pendant trois mois. Plus précisément, pendant trois mois, j’ai cru que j’avais sombré dans ce que Freud appelait une psychose paranoïaque. Parano, oui, j’étais parano : je développais un à un tous les symptômes de cette terrible maladie, patiemment, obstinément, comme d’autres complètent leur collection de flippos Pokémon.

    Je me disais : « Cette fois, si je réagis de cette façon, si je me vexe, me ferme, si je crois qu’elle m’en veut alors qu’elle ne fait que me demander mon opinion sur sa coiffure (ne serait-il pas temps qu’elle en change, se fasse couper les cheveux), si je vois un piège dans sa question, un reproche (elle trouve que je ne la regarde plus assez, que je n’ai plus d’attention pour elle), vraiment cette fois, c’est que je le suis, parano ! » Et il suffisait de cet avertissement pour qu’aussitôt je me vexe, je me braque, je me ferme comme un enfant injustement puni et que je voie partout des pièges tendus à ma naïveté. Là voilà qui répond au téléphone : pourquoi ne me laisse-t-elle pas décrocher ? Elle n’a donc plus envie d’être seule avec moi, il lui faut un ailleurs, un ciel lointain, une voix au-delà de notre chambre ? Puis la vie a encore une fois accéléré son cours : les jours ont coulé tellement vite que ma folie est passée comme passe une mode, montrons les seins/montrons les jambes. « Cela n’avait rien à voir avec la paranoïa ! » m’a dit Laurine. « Tu étais tendu, c’est tout. » a-t-elle ajouté avant de conclure : « Freud était sans doute l’homme le plus intelligent du XXe siècle. » « Mais nous sommes au XXIe, dorénavant », ai-je répondu, « et Christine Angot est la petite sœur d’Hervé Guibert. » Psychose de la vie quotidienne. La vie quotidienne a tellement violemment accéléré sa course (« Qu’est-ce qui va le plus vite, m’a demandé mon fils, le temps ou une voiture ? ») que j’ai oublié ma folie comme on oublie une quittance de gaz au milieu d’un tas de papiers épars. Une nuit, alors que, déjà couché depuis longtemps, j’attendais le retour de mon amour, qui s’était rendue sans moi à l’Opéra, j’eus la surprise de la voir entrer dans la chambre avec une autre femme. Dans notre chambre. Une femme belle comme un soleil d’hiver incapable de faire fondre la neige mais généreux dans sa lumière, alors que l’amour de mes jours est aussi belle qu’un soleil obscur transperçant de sa flamme les derniers nuages d’automne. Freud n’avait pas tout prévu ! Une femme liquide, souple et droite, tandis que mon amour est un parfum solide et rond. Une femme invisible se superposant à la seule femme que jusque-là je voyais vraiment. Pendant trois heures, j’ai été pervers. En passant de l’une à l’autre, du satin à la soie et de la gazelle à la chatte, je songeai au Christ, au chemin de croix de sa naissance, lui qui fut le seul être humain à déchirer l’hymen de sa mère en venant au monde. J’imaginais un pénis non pas pénétrant un vagin, mais sortant d’un vagin, comme une tête de nourrisson. Pervers, vous dis-je. Pervers pendant trois heures, paranoïaque pendant trois mois, homosexuelle pendant trois nuits. Freud n’aurait pas pu le prévoir. Qu’en est-il du Malaise lorsque meurt une civilisation ? Mouvant, vibrant, virtuel, double, triple, ondulatoire, le Malaise s’ouvre et se ferme à la manière de l’inconscient – l’inconscient qui, depuis l’époque du grand Freud, s’est refermé comme une huître effarouchée : ayant dirigé dans l’ombre les hommes durant des siècles, il avait été désagréablement surpris d’être démasqué par le divin Viennois, d’être soudain montré du doigt, théorisé, nommé, analysé. Le regard de Freud l’avait mis sous hypnose, il était paralysé. Mais dès que l’auteur de L’Interprétation des rêves rendit son dernier souffle, l’inconscient fila entre les yeux des disciples et se construisit de nouvelles cachettes. « Celui-là, pour se faire du dos sur l’argent des autres… » me dit Marie : mais que signifie son lapsus ? Et puis, tout va désormais tellement vite que plus personne n’a le temps de s’asseoir pour écouter les appels à l’aide lancés par les mots prisonniers de l’inconscient. Quand elle est entrée avec l’autre, quand j’ai hésité avant de dire mon opinion sur sa coiffure. La vie quotidienne elle-même n’est-elle pas devenue psychopathologique ? Lorsque, au bout de la nuit, l’inconnue de l’opéra est repartie, mon amour s’est endormie près de moi. Il était l’heure : je me suis levé et j’ai réveillé les enfants. L’école, soulignez les déterminants et entourez le groupe nominal. Plusieurs mondes dans le même monde, plusieurs vies dans la vie, plusieurs civilisations dans le même Malaise, informe, protéiforme, innommable. Plus tard dans la journée, après avoir cru apercevoir de loin mon ami mort d’overdose à la bière, j’ai rendu visite à mon grand-père, l’homme qui arrive encore à croire en Dieu et qu’il-faut-se-marier-avant-de-faire-l’amour. Même si la mode est très sein, cette année. « Aujourd’hui, me dit Laurine, l’Occident recule à nouveau devant la lumière de la raison. Sa religion s’appelle désormais technoscience. Le XXIe siècle trouvera son obscurité dans le scientisme et dans les antidépresseurs. » Puis elle ajoute : « Lacan est certainement le plus grand philosophe du XXe siècle. » « Heureusement, il reste la littérature », réponds-je. « La violence qui écrase Angot, la paternité savitzkayenne, l’attraction/répulsion sexuelle de Houellebecq, l’angoisse de Toussaint, le y-a-pas-de-rapport de Camille Laurens et l’appel à la maladie de Guibert. » Nouveau Malaise, nouvelle psychopathologie, nouvelle littérature.

    Donnez-nous notre credo quotidien…

    Pierre Mertens

    La vie n’est pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l’obscurité et les jours par les nuits, c’est un voyage imprévisible entre des lieux qui n’existent pas.

    Stig Dagerman

    Enfant, je laissais volontiers mon regard errer sur les tranches des livres disposés dans la bibliothèque de mon père. Jusqu’à ce qu’il butât, chaque fois, sur un titre qui recelait une passionnante énigme : Psychopathologie de la vie quotidienne. J’ai longtemps supposé qu’ainsi l’auteur définissait la vie quotidienne elle-même comme folle, détraquée, dangereusement atteinte par la névrose. N’eût été l’assurance que je ne comprendrais rien à la teneur de l’ouvrage, je l’aurais volontiers parcouru pour voir comment le Docteur Freud s’y prenait pour démontrer le bien-fondé d’une thèse aussi originale.

    Un jour, j’ai su qu’il fallait comprendre : « Psychopathologie dans le cadre de la vie quotidienne ». Je fus déçu. Où trouverais-je désormais l’affirmation de l’hystérie des jours ? Çà et là, bien sûr. J’appris, par exemple, qu’un « collège de sociologie » qui n’avait, par bonheur, de sociologique que le nom, s’était constitué autour d’une poignée de très grands écrivains dont le souci, le programme, était de souligner l’invalidité d’une vie qui ne serait que quotidienne…

    « Notre défaite : le quotidien ». Ainsi s’exprime Kafka qui donne toujours l’impression d’avoir tout dit avant les autres, même lorsque ce n’est pas le cas.

    L’ennui avec le quotidien, c’est que. comme dirait l’autre, il recommence vraiment chaque jour et demeure chaque jour à refaire. La vie est bien trop courte. Et pourtant : comment la remplir ? Le temps qui nous est imparti pour aimer semble ridiculement bref. Que penser alors de celui qui nous est dévolu pour comprendre ?

    Au cours d’un débat qui se tenait récemment sous l’égide d’un groupement féministe, et où des femmes et des hommes de très bonne volonté s’employaient à différencier la sexualité féminine de la masculine, une voix s’éleva pour proclamer – ou revendiquer ? – avec force l’existence d’une « érotisation du quotidien ». « Moi, prétendait l’intervenante, j’érotise tout, et tout le temps… »

    La formule était séduisante, certes. Oserais-je avouer qu’elle ne m’a guère convaincu ? Non, chère Madame, on ne fait pas l’amour avec tout ce qu’on rencontre, touche et traverse. Il y a, pour ainsi dire, des temps morts. On débande même plus souvent qu’à son tour. À moins qu’il ne soit acquis que nous ne parlons pas de la même chose, et que vous ne désignez pas l’ardente folie, le délire insondable qui a pour effet, justement, de transpercer le quotidien, de le suspendre, le temps d’un vertige, mais, pour sûr, n’en épouse pas le cours !

    On n’échappe pas plus au quotidien qu’il ne s’absente. Toujours en scène, ensemble, le quotidien et soi. Frères siamois. Pieds et poings liés. Alors qu’on aimerait peut-être ne se rencontrer soi-même que comme une maîtresse, de temps à autre, le temps d’un cinq à sept, d’une partie de jambes en l’air. Le quotidien est par excellence conjugal.

    Pourtant, il faut s’y faire : la vie n’est que quotidienne, ou elle n’est pas.

    Il est un livre de Jean Paulhan dont je savoure le titre plus que tous les mots qu’il contient : Progrès en amour assez lents. On apprécierait qu’il en allât de même avec notre fin ultime. Qu’on ne fît jamais que des progrès en la mort aussi peu rapides. Puisque même dans l’extrême monotonie de la répétition des jours, la mort ne recule jamais d’un pouce. Qu’il n’est pas des heures où on s’en rapprocherait tandis qu’à d’autres on prendrait plutôt du champ. Non : chaque jour, on meurt un peu plus. C’est une banalité à laquelle on ne pense guère. Si on se le disait plus souvent, on serait plus aimable avec sa mère, moins crispé au volant, on mènerait à bien davantage de projets, on assujettirait l’accessoire à l’essentiel, etc. De son côté, la femme de votre vie ferait peut-être l’économie d’une scène de jalousie.

    Lorsqu’on manque de générosité, qu’on perd bêtement son sang-froid, qu’on se montre jaloux, c’est qu’on ne pense pas assez à la mort. On n’y gagne rien, on a bien tort : il s’agit d’autant de petites morts auxquelles on abandonne du terrain faute de toiser, de défier la grande, la vraie, l’unique, la sans-merci.

    Mais je reviens sur ce rapport du principal et de l’accessoire. Avec le quotidien, rien n’est vraiment simple. Si, quelquefois, c’était l’accessoire qui m’est nécessaire ?

    Pour tout ce qui touche aux « choses de la vie », n’importe pas tant le fond que la forme, le style : non pas tant les êtres – c’est dur de se l’avouer ! – mais le chemin qui conduit à eux ; pas tant les événements, ni même les grandes options, mais le vert des arbres, le tremblement d’une voix, le faux hasard des coïncidences, la vibration plus que la note… On ne choisit jamais que la tonalité, le tempo, le chromatisme : la symphonie, elle, s’écrit à travers soi, très aléatoire. Pourra-t-on jamais l’admettre ? C’est un feu effrayant !

    À l’étalage d’un bouquiniste, on peut lire ce titre : La vie intérieure simplifiée et ramenée à son fondement, par le R.P. Tissot. Et cet autre : In necessariis Unitas (ouvrage collectif). On envierait presque cette naïveté.

    Je marmonne à tout venant : « Quelle histoire ! », justement parce que je suis un homme sans histoire.

    Strindberg cherchant une explication au suicide de Weininger : « Le cynisme de la vie lui était devenu cynique à l’excès ». C’est le mot-clé de tout suicide. Et il est bien vrai qu’on peut, qu’on doit parler du cynisme de la vie même, comme on le ferait de celui d’une personne.

    Bob Dylan au cours d’une interview : « Si tous me demandent où j’en suis, c’est parce qu’ils ne savent pas eux-mêmes où ils en sont ».

    Chez Merleau-Ponty, je retrouve cette citation : « La dialectique, ce n’est ni l’idée de l’action réciproque, ni celle de la solidarité des contraires et de leur dépassement, ni celle d’un développement qui se relance lui-même, ni la transcroissance d’une qualité, qui installe dans un ordre nouveau un changement quantitatif jusque-là : ce sont là des conséquences ou des aspects de la dialectique. Mais pris en eux-mêmes ou comme des propriétés de l’être, ces rapports sont des prodiges, des curiosités ou des paradoxes. Ils n’éclairent que quand on les prend dans notre expérience, à la jonction d’un sujet, de l’être et des autres sujets : entre ces contraires-là, dans cette action réciproque, dans ce rapport entre un dedans et un dehors, entre les éléments de cette constellation, dans ce devenir, qui ne devient pas seulement, mais qui devient pour soi, il y a place sans contradiction et sans magie pour des rapports à double sens, pour des renversements, pour des vérités contraires et inséparables, pour des dépassements, pour une genèse perpétuelle, pour une pluralité de plans ou d’ordres »¹.

    À une époque ou la débâcle des idéologies est à son comble, on éprouverait quelque scrupule à en rajouter. Je ne sais rien de plus trivial que la gaudriole, si ce n’est la gaudriole idéologique.

    Contentons-nous donc de montrer comme l’affirmation des contraires prend la vie quotidienne en tenaille.

    Par exemple : plus j’y pense, plus je crois que tout est politique. Pour créer, aujourd’hui, pour inventer quoi que ce soit, il importe de se tenir en marge de tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à la politique.

    À peine de se replier dans un vain esthétisme, il faut avoir le courage de se colleter avec le monde et s’y salir les mains. Qui ne va pas au charbon n’aura pas même droit à la farine. Seule l’aristocratie d’un certain retrait préserve d’une agitation vaine et stérile.

    On n’aurait pas assez de mille vies pour envisager tout ce que l’on pourrait accomplir. Cultivez l’ombre de votre potager : telle est la seule sagesse.

    Soyez assez humble pour entrer dans le système : toute autre attitude ne peut se définir que comme une dérobade. Ne mettez pas la main dans l’engrenage social : vous y laissez bientôt le bras, puis votre âme. Oh ! oui, cela demande du courage.

    Bougez, bougez sans cesse ! Immergez-vous dans le monde. L’immobilité pétrifie. Restez là où vous êtes, et méditez. Tout déplacement vous fait perdre le fil de

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