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Un Lycan Protecteur: Des Lycans dans la Ville, #4
Un Lycan Protecteur: Des Lycans dans la Ville, #4
Un Lycan Protecteur: Des Lycans dans la Ville, #4
Livre électronique248 pages3 heures

Un Lycan Protecteur: Des Lycans dans la Ville, #4

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À propos de ce livre électronique

Il a pour mission de protéger, mais il en oublie de veiller sur son propre cœur.

Erryn cherche des réponses quant à la situation des Lycans. Malheureusement, elle est associée à un mâle qui prend son rôle de protecteur trop au sérieux. Elle ne peut pas s'ouvrir à lui. Si quelqu'un découvrait son secret, elle serait réduite en miettes.

Depuis quelque temps, Quinn travaille en secret pour la Cabale, mais sa dernière mission pour eux est la plus délicate.

Le docteur Silver est coriace et aussi mystérieuse que sexy. Mais elle n'est pas sa compagne. Du moins, son parfum ne l'indique pas. En tout cas, c'est ce qu'il pense jusqu'à ce qu'ils se retrouvent en fuite tous les deux en Europe. Pour échapper à la mort, ils se rapprochent, mais leur avenir est incertain, parce que ce qu'ils découvrent dans une petite ville de Roumanie en fait des cibles à abattre.

Cependant, la survie n'est pas leur unique mission. Ces deux solitaires trouveront-ils un moyen d'unir leurs cœurs farouchement indépendants ?

LangueFrançais
ÉditeurEve Langlais
Date de sortie11 juil. 2023
ISBN9781773844404
Un Lycan Protecteur: Des Lycans dans la Ville, #4
Auteur

Eve Langlais

New York Times and USA Today bestseller, Eve Langlais, is a Canadian romance author who is known for stories that combine quirky storylines, humor and passion.

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    Aperçu du livre

    Un Lycan Protecteur - Eve Langlais

    INTRODUCTION

    IL A POUR MISSION DE PROTÉGER, MAIS IL EN OUBLIE DE VEILLER SUR SON PROPRE CŒUR.

    Erryn cherche des réponses quant à la situation des Lycans. Malheureusement, elle est associée à un mâle qui prend son rôle de protecteur trop au sérieux. Elle ne peut pas s’ouvrir à lui. Si quelqu’un découvrait son secret, elle serait réduite en miettes.

    Depuis quelque temps, Quinn travaille en secret pour la Cabale, mais sa dernière mission pour eux est la plus délicate.

    Le docteur Silver est coriace et aussi mystérieuse que sexy. Mais elle n’est pas sa compagne. Du moins, son parfum ne l’indique pas. En tout cas, c’est ce qu’il pense jusqu’à ce qu’ils se retrouvent en fuite tous les deux en Europe. Pour échapper à la mort, ils se rapprochent, mais leur avenir est incertain, parce que ce qu’ils découvrent dans une petite ville de Roumanie en fait des cibles à abattre.

    Cependant, la survie n’est pas leur unique mission. Ces deux solitaires trouveront-ils un moyen d’unir leurs cœurs farouchement indépendants ?

    Ne manquez pas de visiter le site internet EveLanglais.com pour découvrir d’autres livres avec ces héros à fourrure.

    PROLOGUE

    Il n’y avait pas de fenêtre dans la cellule exiguë, froide et humide. On n’y voyait rien. Ce qui était une bonne chose, car cela voulait dire qu’ils n’avaient pas à poser les yeux sur les saloperies moisies avec lesquelles on les nourrissait. Des morceaux qui craquaient sous la dent, trop aigus pour être avalés. Des poils qui n’auraient pas dû se trouver sur les amas gluants qu’on leur donnait.

    Heureusement, la survie n’avait que faire des dates limites de consommation. Quinn et ses quatre camarades — ils étaient sept quand ils avaient été capturés, trois étaient morts de leurs blessures — vivaient au jour le jour. Non qu’ils aient quoi que ce soit pour marquer le passage du temps dans cette obscurité.

    Après six repas de ce type, la porte s’ouvrit — ou plutôt, la fente à travers laquelle on leur balançait la nourriture — et Horace fut tiré à l’extérieur par leurs ravisseurs masqués. L’ennemi, d’après le gouvernement et l’armée à laquelle Quinn et son peloton appartenaient.

    Horace ne revint pas. Ni Jorge. Ni Gunner. Ni Brock. Il ne resta que Quinn.

    Quand ce fut son tour, il se débattit, ou il essaya, tentant de frapper les hommes qui lui tenaient les bras. Il était déjà affaibli par sa captivité et sa tentative de rébellion ne le mena nulle part. Ils le conduisirent dans une salle en pierre avec une seule fenêtre, haute dans le mur, entravée par des barreaux.

    Il n’y avait pas de meubles, rien que le sol de pierre sale, taché par endroits. Certaines traces étaient encore humides, le sang versé encore frais. Cela faisait longtemps qu’il avait perdu l’odorat à cause de son manque d’hygiène, mais il fronça le nez en percevant une odeur forte et musquée qui émanait d’un tas de chiffons dans un coin…

    Non, c’était un homme. La silhouette leva la tête. Sa crinière emmêlée avait fusionné avec la barbe qui couvrait la plus grande part de son visage. Au milieu de ce fouillis, des yeux d’un vert perçant le fixaient.

    Un de ses ravisseurs alla se tenir devant l’homme et hurla quelque chose que Quinn ne comprit pas. Le type aux cheveux emmêlés continua à fixer Quinn plutôt que de prêter attention à ce qu’on lui disait. Cela lui valut un coup qui le secoua et déclencha un cliquettement métallique. C’est seulement alors que Quinn remarqua la chaîne qui partait d’un écrou vissé dans le mur jusqu’au collier autour du cou du prisonnier.

    Était-ce un autre soldat ? Difficile à dire. Mais Quinn essaya.

    — Qui es-tu ? Qu’est-ce qui va se passer ?

    Ces questions lui valurent une baffe qui le fit se mordre la langue. Le goût cuivré du sang emplit sa bouche. À son grand dégoût, son corps affamé accueillit avec joie la saveur d’autre chose que les immondices qu’il avait été forcé de manger pour survivre.

    D’autres cris s’ensuivirent, ainsi qu’un autre coup qui conduisit la personne enchaînée à se lever et tituber vers Quinn. Il lui fallut un moment pour se rendre compte qu’il entendait un murmure :

    — N’aie pas peur.

    Peur de quoi ?

    Les gardiens masqués le maintinrent en place en agrippant ses deux bras. Un troisième type, celui qui l’avait frappé, atteignit Quinn le premier. Il saisit sa manche en lambeaux et la déchira pour exposer sa chair.

    Qu’est-ce qui se passait ?

    L’épouvantail s’arrêta devant lui et marmonna :

    — Ne lutte pas. La douleur ne durera pas.

    Il n’avait pas d’arme. Il n’avait que la peau sur les os, il ne devait pas avoir beaucoup de force, et pourtant la peur glaça les veines de Quinn. Il poussa un hurlement de surprise quand l’épouvantail se baissa et mordit son avant-bras !

    — Va te faire, rugit Quinn en se débattant à nouveau.

    Les dents s’étaient enfoncées dans sa chair et ne le lâchaient pas. La peau céda. Le sang coula. La douleur fut immédiate et d’une intensité surprenante.

    Il fallut un revers avant que l’épouvantail ne le lâche, laissant derrière lui une morsure en demi-lune qui saignait abondamment et le brûlait comme jamais.

    L’épouvantail le fixa de ses yeux vert vif. L’excuse qu’il lisait dans leur profondeur ne collait pas avec le sang qui maculait sa barbe et ses lèvres.

    — Qu’est-ce que tu m’as fait ? s’exclama Quinn.

    Il n’était pas du genre à laisser son imagination s’emballer, mais il ne pouvait s’empêcher de se souvenir du dernier film de zombies qu’il avait vu.

    L’épouvantail se traîna dans son coin en faisant cliqueter sa chaîne et il marmonna :

    — Soit tu vis, soit tu meurs.

    Une réponse cryptique que Quinn eut tout loisir de méditer plus tard, quand on le tira de là pour le jeter dans une autre cellule, là aussi avec une fenêtre trop haute pour servir à quoi que ce soit. Même s’il avait pu grimper, les barreaux étaient trop serrés pour qu’il se faufile à travers. Mais il appréciait la lumière. Cela lui permettait de voir les dégâts causés à son bras.

    Une morsure. Et méchante, avec ça. Les bords en étaient déjà rouges et marbrés. La douleur le lançait, mais ce qui l’inquiétait davantage c’était la chaleur fiévreuse qui montait en lui.

    Putain, je suis infecté par quelque chose. Quoi ? La plupart des maladies s’attrapaient en respirant ou via un échange de fluides. Une morsure qui tirait du sang rentrait certainement dans la deuxième catégorie.

    Mourrait-il rapidement ? Douloureusement ? Survivrait-il ? L’épouvantail avait dit qu’il vivrait ou mourrait. Vu la situation, il n’était pas sûr de ce qu’il préférait. Ce n’était pas tout à fait vrai. Vu son jeune âge — il était tout juste autorisé à boire de l’alcool — il choisirait la vie. Mais quel prix devrait-il payer ?

    La fièvre s’installa et il se mit à transpirer par tous les pores, perdant le peu d’hydratation qui restait dans son corps. La soif le prit, sa bouche si sèche, comme du parchemin. Mais le pire ? C’était la faim. Une faim telle que quand il retrouva enfin ses sens, il rampa jusqu’à l’assiette dégoûtante qu’on lui avait laissée, couverte de moisissure verte et d’asticots, et il fourra ça dans sa bouche.

    Il s’étrangla et recracha. Il aurait pu pleurer de frustration, mais il cria à la place, d’une voix rauque et pas bien longtemps, car il s’évanouit et fit un rêve complètement dingue où il avait quatre pattes et courait sous la pleine lune.

    Quand il se réveilla, il entendit gémir et appuya son oreille contre la fente sous sa porte pour écouter.

    — Putain d’enfoirés. Je vais vous pendre par les couilles, hurla une voix familière.

    — Brock ? demanda-t-il, plus surpris qu’autre chose.

    Il avait cru que son ami était mort.

    — Quinn, c’est toi ?

    — Ouais.

    — Ces enfoirés ont forcé un pauvre type à me mordre ! s’exclama Brock.

    — Moi aussi.

    Et puis Quinn ajouta :

    — Pourquoi ?

    — Je pense que c’est un virus. Ils nous contaminent exprès.

    — Pourquoi ne pas nous tuer tout simplement ?

    — Je parie qu’une fois qu’ils sauront qu’on est porteurs, ils nous relâcheront pour qu’on le transmette.

    C’était bien trop plausible et Quinn savait que c’était une crainte que l’armée avait depuis longtemps.

    — Si c’était dangereux, on ne devrait pas être déjà mort ?

    La voix rationnelle qui s’était jointe à la conversation prit Quinn par surprise.

    — Gunner ? Ils t’ont eu aussi ? s’enquit-il.

    — Pas pour longtemps. Je vais me tirer d’ici, affirma Gunner.

    C’était un but que Quinn approuvait, même si ça semblait impossible. Il n’y avait pas de serrure à crocheter de ce côté de la porte. Jusqu’ici, ses ravisseurs se présentaient toujours dans sa cellule par deux ou plus, rendant le combat inégal.

    — Vous avez reconnu le type qui nous a mordus ? demanda-t-il à la place.

    — Non, mais ce n’est à coup sûr pas un autochtone, répondit Gunner.

    — Pourquoi ils l’ont enchaîné ? Fut la question de Brock. Il ne m’a pas l’air bien dangereux.

    Non, mais en même temps, Quinn savait à quel point même les personnes les plus faibles pouvaient faire preuve d’une force incroyable sous l’effet de l’adrénaline. Il n’y avait qu’à demander à n’importe quelle infirmière qui avait dû gérer un toxico amaigri en plein coup de sang.

    — Vous aussi, vous avez eu de la fièvre et des frissons ? interrogea Quinn à voix haute.

    — Oui, répondit Gunner. Et des rêves bizarres aussi.

    — Je crois qu’on a tous eu ça, déclara Brock.

    — Et Horace et Jorge ? Ils sont là aussi ?

    Ils parlaient sans qu’on les en empêche à travers les fentes, juste eux trois.

    — Je ne sais pas, déclara Brock. Mais j’ai entendu quelqu’un crier le premier jour où ils m’ont mis là-dedans.

    Vis ou meurs. Ces mots résonnèrent dans sa tête. Est-ce que Gunner, Brock et lui étaient les seuls survivants ?

    Dehors, le jour s’affaiblit et la nuit vint. Des nuages bloquaient les étoiles et la lune, rendant la cellule sinistre. Quinn s’assoupit et se réveilla soudainement. En ouvrant les yeux, il découvrit qu’il était allongé dans un carré de lune.

    La lumière chatouillait sa peau de façon désagréable. Il grimaça et essaya de s’y soustraire. Le picotement ne fit que s’intensifier et se transforma en brûlure. Ses membres pulsèrent et se mirent à gonfler, mais il ne gémit pas avant d’entendre le premier craquement.

    Comme s’il s’était cassé un os.

    Et puis un autre.

    Une douleur vive le frappa et il crispa autour de sa taille des bras qui ne se pliaient pas comme il fallait.

    Qu’est-ce qui se passait ?

    Il gémit en se roulant par terre, le corps saisi d’agonie tandis que ses hoquets et ses grognements se transformaient en… jappements ?

    Il voulut se relever, mais se rendit compte qu’il ne tenait pas debout. Pas sur deux jambes, en tout cas, car il semblait qu’il en avait quatre. Des pattes, pas des jambes.

    C’était quoi se délire ?

    Il voulut hurler, mais ce fut un aboiement qui sortit.

    Un aboiement auquel un autre répondit.

    Japper. Gronder. Aboyer. Hurler à la lune.

    — Ahouuu ! hulula-t-il sans comprendre.

    La morsure avait une logique désormais. Ils avaient essayé de le contaminer.

    Et ils avaient réussi.

    Je suis un putain de loup-garou.

    Cela aurait pu être le moment le plus démoralisant, sauf que la porte de sa cellule vibra d’un coup.

    Il regarda vers la porte et attendit. Elle s’ouvrit pour révéler l’épouvantail à l’extérieur. Il se dressait de toute sa hauteur, les yeux brillants et fiévreux, la barbe couverte de sang. De sang frais.

    Il murmura :

    — Il est l’heure de courir vers la liberté, mes frères.

    Il s’éloigna et Quinn le suivit dans le couloir étroit où il vit deux autres loups qui regardaient à l’extérieur de leurs cellules. D’une façon ou d’une autre, il parvint à identifier lequel était Brock et lequel était Gunner.

    Il poussa un aboiement aigu et l’épouvantail jeta un regard par-dessus son épaule.

    — Je sais que vous avez des questions. On n’a pas le temps. Ils se rendront vite compte que je me suis échappé. Courez dès que vous serez à l’extérieur. Courez et ne regardez pas en arrière. Et si vous parvenez à rejoindre la civilisation, trouvez une meute. Ils vous expliqueront tout.

    La voix qui parlait était rouillée par le manque d’usage, et ce qu’elle disait ne faisait guère sens à part pour ce qui était de courir. Quinn voulait courir sous le clair de lune de toutes les fibres de son être.

    L’épouvantail conduisit les loups à une porte avec une poignée qu’ils n’auraient pas été capables de tourner avec leurs pattes. Elle s’ouvrit pour révéler deux hommes avec des flingues.

    Ils hurlèrent et tirèrent. L’épouvantail tressaillit en prenant une balle dans le torse. Il rugit et explosa pour devenir un loup-garou massif. S’ensuivit une frénésie de hurlements et de tirs, mais les deux soldats ne faisaient pas le poids face aux loups. Quinn ne pouvait réfréner sa soif de sang. Son besoin de tuer.

    Quand les soldats arrêtèrent de bouger, Quinn et les autres avaient tous le museau barbouillé de rouge. Ils auraient dû en garder un en vie, vu que la porte les bloquait désormais. Les pattes et les poignées ne faisaient pas bon ménage. Leur évasion aurait pu s’arrêter là si quelqu’un n’avait pas ouvert pour voir comment allaient leurs camarades.

    Brock fut celui qui leur sauta à la gorge tandis que Quinn bloquait la porte de son corps pour leur permettre de sortir. Ils se retrouvèrent à l’extérieur du complexe où les miliciens les avaient détenus. La pleine lune illuminait tout, y compris des pick-up garés là pour la nuit. À l’arrière de l’un d’eux se trouvaient des cadavres enveloppés de linges sales, déjà en décomposition. Il avait trouvé Jorge et Horace, tués par la morsure.

    Non. Tués par leurs ravisseurs qui leur avaient fait cela.

    Même s’ils n’étaient pas capables de s’exprimer avec des mots, les autres et lui semblaient du même avis. Leur odorat les guidait en partie, mais l’instinct jouait aussi son rôle, tout comme leur désir de vengeance qui les conduisait vers les ennemis qui les avaient détenus captifs.

    Ils ne leur montrèrent aucune pitié. Leur faim ne les y autorisait pas. Et si la viande était tentante, ils ne s’attardèrent pas une fois le massacre terminé. Ils se mirent à courir comme on le leur avait conseillé, mais ralentirent pour se mettre à la même allure que l’épouvantail qui boitait. Même sous forme de loup, il semblait maigre et dénutri.

    Ils arrivèrent aux collines où ils pourraient se cacher si leurs ravisseurs décidaient de les poursuivre. Ils continuèrent à avancer jusqu’à ce que l’épouvantail s’effondre. Quinn et les autres auraient pu le laisser derrière, au lieu de quoi, ils s’allongèrent autour de l’homme qui les avaient libérés de leur prison. Celui qui détenait les réponses à leurs questions.

    Et Quinn en avait beaucoup.

    Malgré lui, Quinn s’endormit et ne se réveilla pas avant l’aube, nu, mais de retour dans son propre corps. Ils l’étaient tous, même l’épouvantail qui respirait faiblement.

    Ce fut Brock qui leur trouva un cours d’eau. Ils portèrent l’épouvantail jusque-là et firent de leur mieux pour le faire boire.

    Il avait la fièvre, certainement à cause des sept blessures par balle qui criblaient son corps. Elles ne saignaient pas, mais leur contour rougi et le pus qu’elles libéraient ne présageaient rien de bon.

    L’épouvantail reprit suffisamment conscience pour dire :

    — Je suis mourant. Laissez-moi. Rentrez chez vous.

    — Plus facile à dire qu’à faire, grommela Brock.

    — Qu’est-ce que tu nous as fait ? demanda Gunner.

    L’épouvantail tourna la tête pour lui offrir un sourire triste.

    — Je vous ai rendus spéciaux. Vous êtes tous Lycans, désormais.

    — Tu veux dire des loups-garous.

    La réplique amère venait de Quinn.

    — Oui.

    — Comment on s’en débarrasse ?

    Gunner n’avait pas l’air franchement heureux.

    — Tu ne peux pas.

    L’épouvantail toussa et une écume sanglante monta à ses lèvres.

    — Vous êtes Lycans à vie. Trouvez-vous une meute. La plupart des grandes villes en ont une. Ils vous expliqueront.

    — Expliquer quoi ? demanda Quinn.

    — Tout. Mais le plus important, n’engendrez pas de descendance. N’en parlez à personne. Faites atten…

    Les mots s’éteignirent, l’épouvantail évanoui. Il ne se réveilla pas et sa respiration se fit encore plus faible.

    — Putain, qu’est-ce qu’on fait ? grommela Gunner.

    — On s’en va, déclara Brock, agité, qui tournait en rond.

    — Pour aller où ? répliqua Quinn.

    — Un endroit où l’on pourra se trouver des futals, pour commencer.

    Brock baissa les yeux d’un air furibond

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