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Enlevée: L’Obsession du Fae, #1
Enlevée: L’Obsession du Fae, #1
Enlevée: L’Obsession du Fae, #1
Livre électronique159 pages3 heures

Enlevée: L’Obsession du Fae, #1

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À propos de ce livre électronique

J'ai tellement cette Changeling butée dans la peau que je suis incapable de respirer sans qu'elle soit dans mes pensées. Sa langue bien pendue est une perpétuelle tentation, nos plaisanteries sont comme des baisers furieux dans une pièce sombre. Mon esprit est disloqué, et je dois admettre que je suis obsédé. C'est la raison pour laquelle j'ai gardé Beth à distance. Je ne me contrôle plus quand elle est dans les parages. Pas quand je vois son âme blessée dans ses yeux même si elle rit. Ses paroles légères cachent une douleur si profonde que je doute d'en trouver un jour le fond. Elle a vécu sa vie enchaînée. Comment pourrais-je comprendre ce qu'elle a enduré ? Je voudrais tellement y arriver que cela me consume. J'ai envie de la tenir dans mes bras, de lui promettre qu'elle sera en sécurité avec moi dans le royaume d'hiver. Mais je ne le devrais pas. Je pourrais tellement me perdre en elle que je pourrai abandonner ma compagne désignée par le destin, celle que j'attends depuis des siècles. Aussi, je crée un ensemble de règles et je m'y tiens. Je l'évite et je me plonge dans les préparatifs pour la nouvelle reine du royaume d'hiver. Et ça a fonctionné… Du moins jusqu'à ce que je sente le lien d'union se mettre en place. Toutes mes règles se sont brisées quand j'ai réalisé que Beth est mienne. Et quand elle m'a été enlevée ? J'aurais détruit les colonnes d'Arin pour qu'elle revienne.  

LangueFrançais
Date de sortie29 avr. 2021
ISBN9781643669915
Enlevée: L’Obsession du Fae, #1

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    Aperçu du livre

    Enlevée - Lily Archer

    Chapitre 1

    Beth

    Je sors en rampant de la chambre de Taylor et de Léandre. Ils n’ont pas remarqué que j’étais évanouie sur leur canapé quand ils se sont précipités dans leur chambre après la cérémonie d’union que j’ai involontairement manquée.

    Coma alimentaire. C’est le terme qu’emploie Taylor. J’étais en coma alimentaire. Mais quand ils sont entrés comme des sauvages, j’étais tout à fait réveillée. Complètement. Mais la bonne nouvelle, c’est que j’ai finalement assisté à l’accouplement. Oh là là. La mauvaise nouvelle, c’est que je suis tout excitée et embêtée parce que je n’ai personne à taquiner.

    Je fais un clin d’œil au soldat du royaume d’hiver le plus proche dans le couloir, mais il regarde droit devant lui.

    ― Hé, l’interpelé-je en claquant des doigts devant son visage de Fae parfait.

    ― Que veux-tu, Changeling ? demande-t-il en me regardant.

    Je lui fais mon plus beau battement de cils.

    ― T’intéresses-tu aux humaines ?

    Il essaie de s’éclaircir la gorge, puis se reprend.

    ― S’il te plaît, Changeling. Je suis en service.

    ― Quand tu auras terminé, si on sortait ensemble, hein ? demandé-je en tapant sur l’entrejambe de son armure argentée.

    ― C’est très inapproprié, bafouille-t-il en reculant.

    ― Je dois prendre cela pour un non ? fais-je en fronçant les sourcils.

    Il acquiesce et répond :

    ― Un non.

    ― Tant pis pour toi.

    Je continue mon chemin vers le hall, regardant chaque garde pour voir lequel a l’air frétillant. Ils sont tous grands avec des yeux noirs et font tous preuve d’une immense retenue ridicule. Pas de chance.

    Mes pensées se concentrent sur Gareth. Son corps solide. Cette cicatrice sexy sur sa joue. La façon dont il me regarde quand il croit que je dors. C’est suffisant pour rendre folle une humaine. Mais il a clairement montré qu’il n’avait pas envie de moi. Peut-être qu’il est temps qu’il comprenne à demi-mot. Mais il est marié à son travail. Toujours le loyal second et mon Dieu, il adore ces règles. Je suis certaine qu’il a une règle de ne pas pénétrer de Changeling.

    Je parie que c’est comme ça qu’il se le répète dans sa tête aussi. Aussi stricte que « règle numéro 3453 : ne pénétrer de Changeling sous aucun prétexte ».

    Je ricane et me glisse dans le gigantesque hall, l’endroit résonne de musique, de danses, d’ambiance et de nourriture. C’est une soirée exubérante pleine d’alcool et de luxure. Si je ne suis pas capable d’être prise par quelqu’un ici, alors j’aurais vraiment raté ma vie.

    J’attrape un verre de ce qui ressemble à de la bière et je l’avale cul sec tandis qu’un grand vacarme sur ma droite attire mon attention – un couple de nobles Faes de haut rang, l’un sur l’autre, s’embrassant et se pelotant à la vue de tous. Waouh, les nobles ici sont assez différents de ceux du royaume d’été. L’étiquette est censée régner ici. Ici ? Vu la façon dont ces deux-là se comportent ? C’est sauvage. Et j’aime tellement ça, tellement.

    ― Qu’est-il arrivé à Vinesa ? demande un autre noble, les yeux écarquillés, l’air stupéfait.

    ― On dirait que ce beau gentilhomme fae aux cheveux noirs est sur le point de la pénétrer, dis-je en lui faisant un clin d’œil.

    Il couvre sa bouche avec une main.

    ― Que se passe-t-il à Arin ?

    Je termine son verre de vin laissé là et je déambule à travers la salle à manger vers la plus grande cheminée que j’aie jamais vue. Un orchestre sur la droite anime harmonieusement les festivités avec notamment de la batterie et du violon. Tant de créatures se mélangent, se parlent et rient – des Changelings, des Faes de haut rang, des Faes de rang inférieur, et je repère quelques métamorphes qui rôdent par ici. Peut-être que Gareth disait vrai quand il affirmait que tous étaient libres dans le royaume d’hiver. Je le cherche bêtement du regard, mais il n’est pas dans la foule. Probablement assis dans sa chambre à écrire une liste de règles, ou à crier sur quelqu’un, ou à s’emporter contre quelqu’un d’autre.

    Le vin est délicieux, mais il disparaît rapidement. Aussi, j’attrape un autre verre et j’esquive des Faes de rang inférieur qui dansent en passant en trombe à côté de moi, virevoltant et riant. Le royaume d’hiver sait faire la fête. Je dois bien le reconnaître.

    Je suis presque arrivée près de la cheminée quand je m’arrête net, du vin coulant sur mon menton. Des vêtements noirs, une ceinture de cuir, une épée argentée avec une garde sévèrement abîmée – une entaille pour chaque Changeling capturé – et un bandana rouge poussiéreux. L’Attrapeur. Il est là. Que les Ancêtres viennent à mon secours.

    Je recule, tous les poils de mon corps sont au garde-à-vous.

    Si je me fonds dans la foule, il ne me verra jamais. Je peux être partie avant qu’il ait la moindre chance de m’attraper.

    Ses épaules se raidissent et il penche la tête sur le côté.

    Je me fige.

    Il se tourne.

    Je fais tomber mon verre de vin.

    Il le rattrape avant qu’il ne touche le sol de pierre.

    ― Beth, n’est-ce pas ? dit-il en me souriant et en me tendant le verre.

    Je pose la main sur mon cœur et essaie de reprendre mon souffle.

    ― Pourquoi portes-tu ce déguisement à une soirée ? haussé-je le ton en faisant tomber le reste de mon vin.

    ― J’arrive tout juste d’une mission, répond Phinelas en jetant un regard à une Changeling assise à l’une des longues tables, les yeux baissés pendant qu’elle grignote un fruit.

    Elle est sale et blessée, mais elle est vivante, grâce à Phinelas, semble-t-il.

    ― Tu l’as libérée ? demandé-je en essayant de contenir les battements de mon cœur.

    ― Bien sûr, répond-il – ses yeux noirs scintillent tandis qu’il me jette un coup d’œil. Tu as l’air en meilleur état que lorsque je t’ai vue dans les Montagnes Grises.

    ― Si c’est un compliment, je l’accepte, dis-je en lui rendant son regard.

    Phinelas est un beau Fae – grand, brun, mince.

    ― Hé, tu aimes les Changelings ?

    Un sourire s’accroche à ses lèvres.

    ― Pourquoi ? Tu en connais une que j’intéresse ?

    Je me rapproche et lève la tête pour le regarder avec l’air le plus aguicheur que je puisse avoir.

    ― Peut-être, mais elle n’est pas encore sûre.

    ― Que faudrait-il pour la convaincre ? demande-t-il en se rapprochant si près que nous nous touchons presque.

    ― Une démonstration.

    ― Je pense que je peux arranger ça, répond-il avec un regard qui devient brûlant, mais il regarde la nouvelle Changeling. Dis-lui qu’elle me retrouve dans le salon près de l’entrée du château dans quinze minutes.

    ― Je vais voir ce que je peux faire. Elle est vraiment sauvage. On ne sait jamais comment elle va réagir, aussi la coincer ne sera pas facile.

    Il se penche vers moi, ses lèvres tout près de mon oreille.

    ― Dis-lui que la coincer sera vraiment facile pour moi.

    Sexy Fae. Je recule tandis qu’il se tourne vers un jeune Changeling qui lui propose un gobelet d’eau et de la nourriture.

    Je fredonne en me dirigeant joyeusement vers le hall et me promène dans le corridor principal avec un autre verre de vin dans la main. Je m’arrête pour admirer la vue enneigée pendant un petit moment, les montagnes disparaissent au loin tandis que le soleil se couche sur le royaume d’hiver.

    Mes satanées pensées ne cessent de retourner vers Gareth. Où est-il ? J’ai croisé beaucoup de fêtards, mais il n’était pas parmi eux. Non pas que je le cherche intensément, lui ou un autre. Est-il avec une jolie Fae en train de fêter la cérémonie d’union du roi ? Je repousse cet aiguillon et me rappelle qu’il ne m’apprécie pas. Il ne m’a jamais appréciée.

    La plupart du temps, j’ai pensé que, peut-être, il éprouvait de l’affection à mon égard, mais il était simplement en train d’enfouir ses sentiments parce que « moi, Fae d’hiver, moi, grand mâle fort, moi pas avoir d’émotions », bla-bla-bla. Ce genre de choses. Je fronce les sourcils vers mon vin et le finis d’un trait.

    ― Il a été clair une fois que nous sommes arrivés ici sur le fait qu’il ne voulait rien faire avec moi, marmonné-je. Il ne l’a pas dit, mais il n’en a pas eu besoin. Il m’a évitée sur tout le chemin du retour des Montagnes Grises et il n’a fait aucun effort pour me voir maintenant que nous sommes en sécurité.

    J’essaie de garder une contenance. Le dire tout haut me fait plus mal que de le penser, même si je ne le dis qu’à un verre vide.

    Peut-être que Phinelas est tout ce dont j’ai besoin pour me secouer, pour oublier ce Gareth taciturne. Je trébuche dans une pièce avec des têtes d’animaux accrochées sur de hauts murs. Me retrouver face à face avec un ours polaire grognant à moitié ne suffit pas à changer mon humeur, aussi je lui caresse la tête et continue vers ce que je pense être l’avant du château.

    Quinze minutes se sont-elles écoulées ? Il a dit quinze minutes, non ? Je pose mon verre sur de la paperasse qui a l’air importante sur un bureau dans la pièce d’à côté. Pas de garde en vue – tout le monde est à la soirée –, je poursuis mon périple vers une attention masculine. Mais chaque pas est un peu plus difficile, parce que la vérité, c’est que… je ne veux pas de l’attention de Phinelas. Pas vraiment.

    Gareth ne te donnera pas ce que tu veux.

    Je m’appuie contre le mur dans une pièce remplie d’armures de cérémonie et je regarde mon reflet déformé dans un plastron.

    Il ne le fera pas. Il vaut mieux arrêter de penser à lui.

    Je continue mon chemin, ma volonté disparaît, ma tête tourne. Je devrais repartir. Phinelas sera déçu comme je le suis, mais il s’en remettra. Il y a beaucoup de jolies choses à la soirée. Il peut se servir. Je regarde mes bras, les marques de mes blessures sont visibles même sous la faible lumière du soir. Je ne suis pas une jolie chose. J’aurais peut-être pu l’être, mais Granthos m’a tellement balafrée, si souvent. C’est peut-être la raison pour laquelle Gareth n’est pas intéressé par moi. Je suis trop abîmée pour lui.

    Mes pieds continuent d’avancer tandis que mon esprit est aux prises avec des désirs antagonistes. Stupide. J’ai toujours été stupide. Je frotte mes tempes et entre dans un couloir sombre.

    C’est une erreur. Il faut juste que je retourne dans ma chambre, que je me masturbe et que je dorme.

    Une silhouette émerge devant moi, les vêtements noirs et l’épée entaillée trahissent Phinelas. Son costume d’Attrapeur est taché, bizarrement effrayant.

    Je secoue la tête.

    ― Je suis désolée. Je ne peux pas, dis-je en maudissant intérieurement Gareth de me casser mon coup.

    Phinelas incline sa tête sur le côté et continue de s’approcher.

    ― Je veux dire, je peux. Il n’y a rien qui n’aille pas chez moi, dis-je en levant une main devant mon corps. Mais je ne peux pas, continué-je en m’appuyant contre le mur. Je suis accro à un

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