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La Morsure de l’Hiver: La Prisonnière des Faes, #3
La Morsure de l’Hiver: La Prisonnière des Faes, #3
La Morsure de l’Hiver: La Prisonnière des Faes, #3
Livre électronique169 pages3 heures

La Morsure de l’Hiver: La Prisonnière des Faes, #3

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À propos de ce livre électronique

Les Plaines Rouges sont chaudes. Et mon roi Fae ? Encore plus chaud. Donc, nous avons été capturés par une sorte de clan de guerriers Vundi. Tout ça a l'air grave, n'est-ce pas ? Mais ils nous traitent comme des invités de marque et je finis par les apprécier malgré la menace d'être livrée au roi d'au-delà de la montagne qui pèse constamment sur moi. J'avais toujours l'intention d'atteindre le royaume d'hiver et de trouver une façon de rentrer chez moi… jusqu'à ce que la grande prêtresse Vundi me révèle que j'ai probablement plus de liens avec le monde Fae que je ne l'aurais jamais imaginé. Par-dessus le marché, Léandre sait exactement quoi faire pour que je sois nue dans un bain et que j'ai envie de lui. Ma volonté flanche de toutes parts, mais encore pire, je découvre que le danger est plus proche que je ne le pensais.  


Note de l'auteur : La Morsure de l'Hiver est le troisième livre de la série La Prisonnière des Fae. Vous devez lire La Prisonnière des Fae et la Route de l'Hiver avant de commencer ce livre. Au-delà de la Montagne complètera les aventures de Léandre et Taylor.

LangueFrançais
Date de sortie14 avr. 2020
ISBN9781643661315
La Morsure de l’Hiver: La Prisonnière des Faes, #3

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    Aperçu du livre

    La Morsure de l’Hiver - Lily Archer

    Chapitre 1

    Léandre

    — R elâchez-la.

    Le guerrier Vundi chevauchant Kyrin lève l’épée obsidienne et la pointe vers moi. 

    La meneuse Vundi est à ma portée. Tout ce que j’ai à faire est de serrer et son cou se brisera dans ma paume.

    — Je ne ferai pas ça, dit Gareth en s’approchant de Kyrin, mais le guerrier place l’épée à côté de Taylor, la touchant presque. Ma compagne.

     Un autre souffle de froid tourne dans l’air autour de moi et la meneuse gronde. Le Fae sauvage dans ma poitrine exige que je les tue et que je reprenne ce qui est à moi. J’ai envie de lui donner raison. J’y suis presque, ma soif de sang bouillonne à l’intérieur avec un désir de vengeance que je n’ai jamais ressenti auparavant. 

    — Cette femme ? dit Gareth en s’approchant encore de la compagne de Léandre. Et il ne l’a pas encore prise. Avez-vous une idée de ce qu’il vous fera si vous lui faites du mal ?

    Je soulève un peu plus haut la meneuse Vundi qui s’accroche à mon bras. La tuer sera un réel plaisir. Et celui qui a touché Taylor ? Je le finirai lentement. Je l’attacherai à Kyrin et je lui ferai faire tout le trajet à travers les Plaines Rouges jusqu’au royaume d’hiver. 

    — Relâchez Para, dit le Vundi en avançant son menton vers moi. 

    Quelques guerriers surgissent de la route, leurs blessures ne sont pas suffisantes pour qu’ils se tiennent tranquilles. Ils auraient dû rester au sol. J’ai fini de parler, fini de négocier, fini avec toute personne qui m’empêchera d’être avec ma compagne.  

    — Du calme, Léandre, on peut régler ça.

    Gareth me tend sa main, toute sa posture ressemble à une grimace, comme s’il connaissait l’envie de meurtre qui m’envahit. 

    — Oui, c’est vrai, je réponds en sifflant trois jets sporadiques et violents.   

    Kyrin se met à ruer de toutes ses forces. Taylor atterrit dans mes bras tandis que le Vundi avec l’épée obsidienne tombe de mon cheval.  

    Ses yeux sont écarquillés.

    — C’est quoi ce...

    Le guerrier Vundi a dû lui lancer un sort pour l’endormir. Gareth revient vers moi, son épée en avant tandis que les guerriers Vundi se regroupent. Un gros nuage rouge grandit au loin, un mauvais pressentiment qui s’ajoute à la tension dans l’air.

    — Tu es blessée ? demandé-je à Taylor en embrassant son front.

    — Non, répond-elle en ouvrant les yeux avec difficulté.

    — Je chevauchais quand j’ai vu le Vundi. Il avait les yeux les plus étranges que j’aie jamais vus. Et ensuite… je crois bien que je me suis endormie. 

    Je la pose sur ses pieds et je la mets derrière moi avant de me tourner vers la meneuse Vundi. Elle tient son cou blessé. J’aurais dû la frapper. Les guerriers Vundi sont trop nombreux et maintenant que Taylor est au beau milieu, il n’y a aucun moyen de s’en sortir sans la mettre en danger. Et je ne peux pas l’abandonner. 

    La meneuse, Para, raidit ses épaules et attrape une épée sur un de ses frères blessés. Ses soldats avancent. Un bruit de sabots attire mon attention, c’est Beth qui monte sur Sabre, mais elle ralentit à l’approche de la foule.

    — Du calme, fiers Vundi.

    Bien que je sois obligé d’utiliser tout mon sang-froid, je baisse mon épée – mais pas entièrement.

    — Si nous continuons comme ça, la plus grande partie de ton peuple va mourir. Je ne veux pas de cela. Mais tu dois savoir que je vous tuerai tous pour garder ma compagne en vie. 

    Je m’approche de Gareth, et il lève ses mains. Un maelstrom de magie tourbillonne autour d’eux. Le nuage rouge derrière les Vundi grandit, le soleil se transforme en ombre pourpre à mesure que la poussière s’élève dans les airs.  

    Para grimace et lève une main.

    — Nous ne pouvons pas vous laisser partir. Pas avec elle.  

    — Il semblerait que nous soyons dans une impasse, dit Gareth en laissant sa magie s’amplifier, mais pas trop.

    Si elle devient trop importante, il ne pourra pas la contrôler.  

    La glace envahit mes veines, bloquant mes pensées, car le Fae sauvage me domine et exige vengeance contre quiconque qui fera du mal à ma compagne.  

    Para ouvre en grand les yeux en nous regardant, mais elle ne cède pas.  

    — Attendez, dit Taylor en essayant de passer devant moi, mais je l’en empêche. 

    Elle grogne un peu, et mon sexe durcit malgré les circonstances.  

    Elle se penche un peu afin que sa voix puisse porter. 

    — Pouvons-nous en parler ? Si nous ne pouvons pas résoudre ce problème, nous nous battrons après, d’accord ?  

    — Il n’y a rien à discuter, dit Para en toussant. Je ne peux pas laisser passer cette chance. Si je te livre au roi d’au-delà de la montagne, il a promis du cristal et des pièces. Assez afin que mon peuple survive et même prospère. Plus de faim, plus besoin d’envoyer le peu que nous avons à cette garce qui occupe le trône. Tout ce qu’il me faut, c’est toi.  

    — Vous avez faim, demande Taylor d’une voix plus douce.  

    — La vie est dure par ici, dit Para en baissant un tout petit peu son épée. Encore plus dure quand les Fae de Byrn Varyndr exigent le peu que nous pouvons cultiver.

    L’amertume dans sa voix pourrait tuer une fée des bois.

    — Nous nourrissons nos guerriers, mais les autres... dit-elle en se secouant et levant son épée. Je ne regarderai pas un autre enfant avoir faim alors que tout ce que j’ai à faire est de te livrer. Je suis prête à mourir pour ça.  

    Mon froid s’insinue dans le sol, rampant vers les guerriers. Elle est prête à mourir. Je lui accorderai une fin rapide.  

    Taylor tire mon bras et se penche, son regard fixé sur celui de Para. 

    — Para, c’est ça ? Je sais ce que c’est que d’avoir faim. Pas celle lorsqu'on saute un repas ou l'on se lève trop tard pour le petit-déjeuner. Je parle de celle qui fait mal. De celle qui fait que vous vous demandez combien de temps vous pourrez le supporter. Et le genre de celle qui, enfin, fait que vous ne sentez plus rien. Cela fait tellement longtemps que vous n’avez rien eu que vous ne sentez plus rien du tout.   

    Para cligne des yeux puis, hoche lentement la tête. 

    — Oui, c’est exactement ça. Trop de gens de mon peuple en souffrent, et tu es le moyen de changer tout cela. Je ne peux pas te laisser partir.

    Ma glace grandit, recouvrant tout en craquant la poussière rouge. Je devrai tous les tuer et ne rien laisser en vie. Et ensuite, je réconforterai ma compagne, je lui assurerai qu’elle n’aura plus jamais faim.  

    Taylor serre mon bras et me murmure,

    — Attendez. Laissez-moi une chance s’il vous plait.  

    Je garde ma magie sous contrôle, et la glace s’arrête au bord d’un lac gelé juste en face des Vundi.  

    Taylor élève à nouveau la voix et s’adresse à Para.

    — Je ne vous connais pas, mais je ne veux pas que vous mouriez. Et vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais Léandre est sur le point de vous faire tous mourir de froid. Est-ce qu’on pourrait juste se poser et parler de tout ça ? Que tout le monde baisse les armes.  

    Para rompt finalement le contact visuel avec Taylor et me regarde. Elle fronce les sourcils et laisse échapper un soupir comme si elle était battue, dégoûtée ou juste fatiguée. Si je me fie aux cernes sous ses yeux et à ses joues décharnées que le foulard ne cache plus, je parierai pour la dernière explication. Elle semble peser les mots de Taylor et répond,

    — Roi de l’hiver, donne-moi ta parole que tu n’utiliseras pas ta magie durant nos pourparlers et mon peuple restera tranquille. Mais je ne fais pas de promesse à toi ou à ta Changeling sur ce qui se passera après que nous ayons rencontré le conseil et la grande prêtresse.    

    — On ne peut pas lui faire confiance, dis-je en grognant. 

    — Léandre, s’il vous plait. N’y a-t-il pas eu assez de morts ? demande Taylor en posant son front contre mon dos, sa chaleur adoucissant le cœur de froid de l’hiver à l’intérieur de moi. 

    — S’il y a une chance de parlementer pour nous en sortir, nous devrions au moins essayer.  

    Je lutte avec mon besoin de les détruire, de geler leurs cœurs jusqu’à ce que la menace ait disparu. Mais la part de moi qui n’est pas sauvage hurle de rester tranquille. À chaque jour qui passe, cette voix devient de plus en plus sourde, la part sauvage qui est en moi se fait de plus en plus entendre.

    — Léandre, dit-elle en me tapant dans le dos, s’il vous plait, pour moi.

    — Je ferai n’importe quoi pour toi. 

    Même le Fae sauvage peut être d’accord, bien qu’il glisse dans un murmure « prends-la, ici, sur le sol devant tout le monde » avant de s’évanouir en même temps que ma glace.

    — Gareth, dis-je en hochant la tête, baissez vos armes, tous. 

    Il écrase la boule de destruction entre ses paumes jusqu’à ce qu’elle disparaisse. 

    Para siffle haut et fort, et ses guerriers rengainent leurs épées et les laissent tomber, mais pas loin.   

    — La tempête est presque là, dit le guerrier qui brandit l’épée obsidienne de Taylor à côté de Para. Des écailles brun clair sortent de dessous son écharpe cramoisie et se terminent le long des parties inférieures de ses joues.

    — Nous avons invoqué la destruction avec l'odeur du sang, dit-il en observant les morts sur le sol.

    Para lance un regard par-dessus son épaule.

    — Les Ancêtres me punissent. 

    — Une tempête de sable, dit Gareth en sifflant afin que Sabre se dépêche de venir. 

    — Nous devons monter le camp avant qu’elle frappe.

    Kyrin piétine et se frotte à Taylor. Elle lui caresse le museau comme à un vieil ami.  

    — Donc il faut qu’on échappe à la tempête, n'est-ce pas ? Parce que ça n’a pas l’air très drôle, dit Beth en regardant au loin.  

    — On ne peut pas échapper à la colère des Ancêtres, dit Para en se dirigeant vers ses soldats.

    Ils se dispersent, emportant leurs morts avec eux et s’infiltrant dans le néant pourpre de chaque côté de la route avant de disparaître. Le seul qui reste pour protéger les arrières de Para est celui qui a les écailles et l’épée obsidienne.  

    — Attendez, j’ai besoin d’avoir votre parole.

    Je demande plus que de simples mots. Chez les Faes, une parole est une chose très sérieuse, car elle ne peut être rompue. Tout Fae qui l’ignore sera proscrit et ne sera plus jamais autorisé à parler à ses frères sans reproche. Et si le serment est assez sérieux, il peut même tuer le Fae qui le brise. 

    — Une promesse aux Ancêtres que nous serons en sécurité dans votre royaume et que vous n’essaierez pas de prendre ma compagne. 

     Para se hérisse, puis fait un signe de tête brusque. 

    — Je jure devant les Ancêtres qu’on ne vous fera aucun mal et que vous serez traités comme des invités d’honneur si vous promettez de ne jamais parler de ce que vous verrez pendant votre séjour chez les Vundi. 

    — Et ma compagne ?

    — Il ne lui sera fait aucun mal.  

    — Et vous n’essaierez pas de la prendre.

    Ce n’est pas une question.

    — Nous vous autoriserons à parler à la grande prêtresse et au Conseil des Anciens. Vous avez ma parole qu’on ne la prendra pas avant ce moment.

    Les yeux de son compagnon, maintenant fendus comme ceux d’un serpent, rétrécissent, mais il ne l’interrompt pas.

    — Et après ?

    Elle serre ses lèvres jusqu'à ce

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