Histoires de famille
7 – RÉSUMÉ : Après un jour d’orage, Robert Malgloire se retrouve à donner un coup de main à sa voisine, la veuve Echenoz. Puis il se met à la guetter, à l’observer à la dérobée. Un jour qu’elle vient lui demander son aide pour réparer son poulailler, il accepte. Adélie, jalouse, entre dans une colère noire et lui interdit de revoir la veuve. Et Robert commence à mentir à sa femme, à dissimuler ses visites de plus en plus fréquentes chez Marie-Louise. Il finit par lui expliquer que la voisine le paye pour les menus services rendus. C’est faux, mais Robert ne peut résister au trouble que cette femme fait naître en lui.
(Voir Veillées nos 3515 et suivants.)
Un jour, Marie-Louise, en riant, avait voulu monter à l’échelle de la grange, puis arrivée sur le dernier barreau, se mit à paniquer.
– C’est idiot, j’ai toujours peur de redescendre. Je suis tombée une fois quand j’étais petite et depuis…
– N’ayez crainte, je vous récupère en bas. Elle descendit lentement, en chancelant à chaque degré, Robert l’attendait, les bras grands ouverts. Elle s’y laissa tomber, tremblante, et atterrit contre sa poitrine. Il la serra contre lui, incapable de résister à sa chaleur et à sa taille fine qu’il enlaçait. Levant son visage de ses mains, il l’embrassa longuement. Elle lui rendit son baiser, puis se dégagea bientôt.
– Robert… il ne faut pas. Vous le savez aussi bien que moi.
C’était la première fois qu’elle l’appelait par son prénom.
Hagard, il attrapa sa veste et s’enfuit, courut à toutes jambes sur le chemin et arriva hors d’haleine chez lui où il souleva son fils de terre et l’embrassa furieusement. Le petit, ravi, se mit à rire, ce qui fit venir Adélie, qu’il attira, elle aussi, dans ses bras, tentant, avec l’énergie du désespoir de reconstituer ainsi sa famille.
Mais le lendemain, il était chez Marie-Louise, à l’heure dite.
Une semaine plus tard, il trouva en rentrant un mot d’Adélie sur la table
