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La Petite Dame Sans et autres récits
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La Petite Dame Sans et autres récits
Livre électronique215 pages3 heures

La Petite Dame Sans et autres récits

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À propos de ce livre électronique

Un homme encombré de ses épouses, un journaliste arriviste et sans scrupule, une vieille dame cupide ou une bande d'assassins, La Petite Dame Sans et autres récits explore à travers une galerie de personnages vrais un XIXe s. obscur et interlope. Dans la grisaille des vies anodines, derrière l'intimité des murs, sur le pavé des rues, c'est une plongée vertigineuse dans l'horreur, le pathétique le risible ou le troublant à laquelle Alexandre Page nous convie au fil de ses nouvelles. 31 récits inspirés de faits réels qui pour conduire 150 ans dans le passé, résonnent étrangement avec le présent et rappellent l'étonnante constance de la nature humaine dans ce qu'elle a de plus sombre ou de plus héroïque.
LangueFrançais
Date de sortie22 mars 2021
ISBN9782322231683
La Petite Dame Sans et autres récits
Auteur

Alexandre Page

Alexandre Page est né en 1989 à Clermont-Ferrand. Docteur en histoire de l'art et écrivain, il est l'auteur de deux romans, Partir, c'est mourir un peu, narrant les dernières années de l'empire russe au plus près des Romanov, et Abyssinia, roman d'aventure historique dans l'Ethiopie de la fin du XIXe s. Il a par ailleurs publié Marcelin Desboutin (1823-1902): à la pointe du portrait aux éditions Faton (2018) et François Flameng (1856-1923): un artiste peintre dans la Grande Guerre (2019).

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    Aperçu du livre

    La Petite Dame Sans et autres récits - Alexandre Page

    DU MÊME AUTEUR

    Fiction

    Partir, c’est mourir un peu, 2019. (finaliste prix du jury Les Plumes francophones 2019).

    Abyssinia, 2 vol., 2020.

    Non-fiction

    Marcellin Desboutin (1823-1902) : à la pointe du portrait, ed. Faton. 2018.

    François Flameng (1856-1923) : un artiste peintre dans la Grande Guerre, 2019.

    Ces ouvrages sont disponibles sur toutes les plateformes de ventes

    en ligne ou à la commande auprès des libraires.

    L’Astre est toujours cruel de l’homme à la naissance,

    Et verse abondamment sa maligne influence

    Sur le chef des humains et les fait éprouvant

    Tous les maux qu’en misère on endure en vivant.

    Voyez que c’est de l’homme, et combien la misère

    Se plaît à l’affliger, envers lui trop sévère ;

    Voici de ses humeurs le plus important trait ;

    C’est ici qu’on peut voir son naturel portrait,

    Il est vain, faible, frêle en la bonne fortune,

    Il est constant et fort quand elle est importune ;

    Bref, l’homme et la misère, unis entièrement,

    S’accompagnent l’un l’autre en tout évènement.

    L’homme vient en misère, et, le long de sa vie,

    Se comble de soucis, de maux, de fâcherie ;

    Et si l’on veut savoir quelle est l’humanité,

    C’est l’homme misérable et plein de vanité.

    Morceaux choisis du poème L’Affligé de Thomas

    Sonnet de Courval (1577-1627)

    TABLE DES MATIÈRES

    LA PETITE DAME SANS

    L’APOTHÉOSE

    LE CRIME DE GÉRARDMER

    LA SIRÈNE

    TEL EST PRIS…

    LA BROCHE

    L’AMANT JALOUX

    LE VOLEUR AU SANG BLEU

    UN RAZ-DE-MARÉE À PARIS

    LE VENIN DE LA VIPÈRE

    UN CURÉ DANS LES VIGNES

    UNE CHANCE DE COCU

    TROIS SCÉLÉRATS

    LE SENS DU DEVOIR

    LES MONSTRES

    UN MIRACLE

    UNE DEUXIÈME CHANCE

    LA BANDE DES MOUSQUETAIRES

    LA VALISE

    LE FILOU DU GRAND MONDE

    UNE FEMME DE TROP

    UN MEURTRE PRESQUE PARFAIT

    LES MACHINES INFERNALES

    L’EMPOISONNEUSE

    LE BAPTÊME

    PLACE MONGE, UN SOIR D’HIVER

    LE SUICIDE IMPOSSIBLE D’HENRI BARTHÉLEMY

    LES BONS SAMARITAINS

    UN DUEL EN UNIFORMES

    LES CINQ JEUNES GENS DE JOINVILLE

    VENGEANCE DE FEMME

    LA PETITE DAME SANS

    Il existe, au-dehors, mais non loin de la bastide Saint-Louis de Carcassonne, une artère baptisée rue de la Rivière. Jusqu’à il y a peu, il s’agissait plutôt d’une venelle, une rue d’allure médiévale étroite et couverte de mauvais pavés bordée de maisons sombres et hétéroclites, rabougries sur elles-mêmes comme si elles supportaient le poids des siècles et des évènements qu’elles avaient traversés.

    En ce mois de juillet 1882, elles semblaient s’affaisser davantage sous l’effet de la canicule qui régnait sur la ville, et pourtant, il faisait encore nuit. Toutes les pierres redistribuaient la chaleur, et à présent qu’elles commençaient seulement à refroidir, elles grilleraient bientôt à nouveau au soleil.

    Il faisait encore nuit, et ce matin du 10 juillet, toute la rue ne tarda pas à être éveillée par des cris et des pleurs, brutale rupture dans le calme général qui planait sur l’endroit. La rue de la Rivière n’était pas très animée, de nuit comme de jour, et l’origine de ces bruits intempestifs n’était un mystère pour aucun de ses habitants, en particulier pour ceux qui demeuraient dans le voisinage du numéro 5. Un couple vivait là ; un tout jeune couple qui avait emménagé quelques mois plus tôt, juste après son mariage, et qui avait paru de prime abord parfait sous tous les angles. La femme, Albertine, était une délicieuse personne, une frêle petite dame de dix-neuf ans qui dès les premiers jours de son installation dans le quartier avait su se faire apprécier de tous pour sa diligence à aider son prochain, son bon caractère et sa conversation. L'homme, Armand Sans, avait vingt-deux ans, et il avait tous les dehors du mari volontaire et travailleur soucieux de soutenir son foyer et sa future grande famille, car il paraissait évident au voisinage que cette famille s’élargirait démesurément tant était promis à ce couple le parfait amour. Il était garçon boulanger, elle tenait sa maisonnée avec un soin irréprochable, et dès la première semaine de leur arrivée rue de la Rivière, les paris étaient pris pour savoir quand viendrait leur premier enfant.

    Cette image idyllique du bonheur parfait avait duré un mois et avait volé en éclat un soir, lorsqu’aux cris si attendus du premier bébé s’étaient substitués ceux de l’homme et de la femme au cours d’une scène de ménage qui s’était terminée d’une cruelle façon. Le lendemain, la vieille Rougeron avait pu le constater en apportant du beurre à la petite dame Sans qui arborait une inhabituelle ecchymose sur la joue droite. La vieille Rougeron n’était plus de première vigueur, mais elle avait vite compris que la dispute de la veille et cette blessure qui n’était certainement pas solitaire nourrissaient un rapport étroit.

    Après cette dispute, de nombreuses autres s’étaient succédé, parfois le matin, très tôt, lorsqu’Armand Sans partait au travail, mais plus fréquemment très tard le soir quand il rentrait. Souvent, des voisins insomniaques le voyaient revenir titubant à son domicile et il ne faisait aucun doute que l’homme ne s’était pas tué à la tâche à la boulangerie et qu’il avait fréquenté les débits de boisson sur le chemin du retour.

    En vérité, l’addiction d’Armand Sans n’était pas la boisson, mais le jeu qu’il pratiquait dès lors qu’il recevait quelques argents, et la boisson venait lorsqu’après avoir beaucoup perdu, il ne lui restait que cette alternative pour oublier sa déveine. Comme il perdait fréquemment, il était rare qu'il s’en retournât chez lui autrement qu’enivré, et comme sa femme lui faisait des reproches, ou peut-être seulement car elle s’inquiétait de le voir ainsi ruiner sa santé en même temps que le foyer, il la rabrouait violemment et finissait le plus souvent par la frapper pour la faire taire ou peut-être pour calmer ses nerfs. La petite dame Sans n’en disait rien. Par tact ou peut-être par lâcheté, personne ne lui parlait jamais de ses blessures apparentes, et comme Armand Sans n’allait et venait que la nuit, fort peu de gens le croisaient et tout le monde s’en satisfaisait. Il y avait bien eu un jour où le chaussetier qui connaissait également la mère de la jeune femme, la veuve Bourgès qui logeait à quelques rues de là, avait tenté de lui faire comprendre qu’elle devait retourner quelque temps chez elle. « Ça le fera peut-être réfléchir ! », s’était risqué à dire le chaussetier qui ne voulait pas se mêler des affaires des autres, mais avait de la compassion pour la petite dame Sans et s’inquiétait pour sa santé. Elle n’était pas un grand et fort gabarit et sa joliesse naturelle s’était déjà envolée depuis longtemps quand le chaussetier lui donna ce conseil qu’elle prit silencieusement, mais peut-être pas sans l’entendre. Le chaussetier en eut confirmation lorsque réveillé par cette énième dispute matinale du 10 juillet, il ne vit pas Armand Sans s’échapper le premier du numéro 5, rue de la Rivière, mais son épouse qui se tenant la joue et en pleurs courait en remontant la venelle en direction de la bastide Saint-Louis. Le mari apparut peu de temps après, prenant la direction opposée, celle qui conduisait à sa boulangerie, ne semblant pas se soucier de la fugue de sa femme qui pour être la première serait sûrement temporaire. Il était certain de la revoir le soir, et le chaussetier craignait que ce fût en effet le cas, et que la petite dame Sans reprît le chemin du domicile conjugal pour que rien ne changeât. Mais le soir, elle n’était pas revenue, et ce fut seul qu’Armand Sans tempêta, ragea, passant sa colère sur les meubles et se répandant en insultes dont tout le quartier profita.

    Il s’écoula ainsi un jour, puis deux, puis trois sans que madame Sans ne se manifestât rue de la Rivière, et il sembla bientôt aux habitants que son propre mari avait fini par complètement l’oublier, bien heureux à présent qu’il n’avait plus d’entrave pour se livrer à ses addictions malsaines. La disparition de la petite dame Sans n’inquiéta cependant pas le voisinage. Le chaussetier savait où elle se trouvait. Elle s’était réfugiée chez sa mère comme il le lui avait conseillé, au 86, rue de la Mairie, où cette dernière s’était empressée de l’accueillir, car elle n’ignorait pas ce qui se passait dans le foyer de sa fille.

    Le 14 juillet, les animations de la fête nationale furent les seules à se faire entendre rue de la Rivière, et le 15, jour caniculaire, Armand Sans se rendit à son travail comme de coutume. Le couple se reformerait-il, rien n’était moins sûr tant l’une et l’autre parties semblaient vouloir rester sur leurs positions, ce qui paraissait le plus souhaitable. Pourtant, Armand Sans n’était pas si indifférent qu’il en donnait l’air à l’absence de son épouse. Il se sentait offensé, bafoué en tant que mari et ridiculisé dans le voisinage, quoique celui-ci se gardât bien de donner de l’écho à cette rupture, ne serait-ce que pour éviter l’ire d’Armand Sans. Après l’explosion de rage, il avait d’abord songé à la convaincre de rentrer. Il n’était pas ignorant de la situation de sa femme. Il savait qu’elle n’avait pas d’autre famille que sa mère et qu’elle l’avait sûrement rejointe. Puis, il s’était ravisé. Il ne voulait pas demander, il ne voulait pas supplier et il refusait d’imaginer qu’elle lui opposât une fin de non-recevoir. Il s’était donc mis à ruminer sa vengeance dans le silence apparent d’un homme détaché de ce qui lui était arrivé. Le 12 juillet, il avait fait un bon coup au jeu, mais cette fois, plutôt que de rejouer ses gains, la volonté de se venger l’avait emporté sur son vice et il était allé acheter un petit revolver. Il n’avait pas les moyens d’en prendre un beau, un grand, un technique, mais pour ce qu’il comptait en faire c’était un objet bien suffisant.

    Les 13 et 14 juillet, il avait réfléchi, retourné son projet dans sa tête, songé à son acte, mais également à ce qui s’ensuivrait. Pourrait-il échapper à la justice ? Pourrait-il éviter la guillotine ? Il ne croyait guère à la première hypothèse, mais se disait qu’on ne condamne pas à mort un homme bafoué, fût-ce pour avoir tué sa femme. Néanmoins, il voyait les vingt ans de travaux forcés, le bagne et toutes ses images sinistres se bousculaient dans sa tête au milieu des vapeurs d’alcool. Était-ce acceptable ? Il réfléchissait à cela en regardant son revolver. Avec l’argent qu’il lui avait donné, l’armurier lui avait vendu quatre cartouches en sus de l’arme. Il arrêterait le moment venu la meilleure échappatoire. Sûrement aurait-il un signe qui lui dirait quoi faire.

    Le 15 juillet, Armand Sans alla bien au travail, mais il ne revint pas chez lui. Après avoir quitté la boulangerie, il se rendit d’abord au café, pour boire, et il délaissa le chemin de la rue de la Rivière pour prendre celui qui conduisait à la bastide Saint-Louis, rue de la Mairie. Il était tard, mais il faisait encore jour et très chaud. Comme il était engouffré dans la venelle médiévale aux pavés disjoints, les maisons biscornues défilaient lentement au rythme de ses pas syncopés. Les numéros passaient les uns après les autres et Armand Sans se demandait s’il allait avoir le courage d’accomplir son acte. Il ne croyait pas à la justice divine, mais encore une fois, il redoutait de ne pas avoir la force d’échapper à la prison. Il arriva bientôt en vue du numéro 86. La fenêtre du rez-de-chaussée était ouverte à cause de la chaleur. Armand Sans continua d’avancer et entreprit de regarder depuis la rue à l’intérieur de la demeure de sa belle-mère. Son cœur s’accéléra brutalement, car ce n’était pas la veuve Bourgès mais bien son épouse qui se tenait assise près de l’embrasure de la fenêtre à coudre sur une chaise. Il patienta un assez long temps debout à l’observer seulement, et la petite dame Sans ne lui prêta pas attention sur le moment, jusqu’à ce que relevant la tête pour se saisir d’un dé, elle remarqua l’homme au milieu de la rue, homme qu’elle connaissait bien. Elle resta figée. Elle savait que cette confrontation finirait probablement par arriver et elle s’y était préparée, mais ce n’est pas pareil de préparer un tel moment dans sa tête que de s’y trouver bel et bien. Elle laissa son ouvrage et Armand Sans mit sa main dans sa poche, touchant des doigts le métal froid du revolver. Cependant, il ne le sortit pas, et s’approchant, il invita sa femme à revenir avec lui en lui promettant qu’il changerait, qu’il arrêterait le jeu et la boisson. Elle ne demandait qu’à le croire, et il aurait pu la convaincre ce jour-là si en avançant vers la fenêtre il n’avait empesté le tord-boyau. Il n’était pas aussi saoul que de coutume, puisqu’il s’était vu contraint de quitter plus tôt que prévu le café pour rejoindre la bastide Saint-Louis, mais il répandait malgré tout cette odeur que la petite dame Sans avait pris l’habitude de sentir avant de recevoir les coups. Des larmes coulèrent sur ses joues. Ce n’était pas ce qu’elle voulait et elle songeait aux quelques belles semaines qu’elle avait vécues auprès de cet homme qu’elle avait vraiment aimé et dont elle ne doutait pas qu’il l’avait aimée un jour. Peut-être l’aimait-il encore dans certains moments de clairvoyance, mais il lui fallait rester ferme, car elle le savait, cet amour passerait toujours après les vices qui avaient gagné son époux. Elle refusa de le suivre. Ce refus fit bouillir Armand Sans qui regretta aussitôt son moment de faiblesse, cet instant où il avait supplié alors qu’il s’était juré de ne pas le faire. Il sortit son revolver de sa poche. Il le pointa sur sa femme et tira un premier coup. Il se trouvait presque à bout portant, et cependant, les yeux embrumés par l’ivresse et la colère jointe à son manque d’aptitude au tir lui firent manquer sa cible. La balle alla se ficher dans un cadre. Il s’y reprit donc avant que sa femme ne fuît. La balle, cette fois, la toucha au cou. La petite dame Sans n’eut que le temps de porter la main à sa gorge et de s’effondrer sans pousser un cri. Sur cette entrefaite, la veuve Bourgès qui avait entendu les tirs accourut, et voyant la scène, hurla de terreur avant une troisième détonation. Elle cria de nouveau, mais de douleur cette fois, car Armand Sans venait de la toucher à l’épaule. Il ne restait plus qu’une balle, et alors qu’il avait hésité à la garder pour lui, comme si le chemin lui paraissait plus clair maintenant que sa vengeance était accomplie, il mit le canon du revolver sur sa tempe. Une seconde plus tard, il se brûlait la cervelle, déjà cerné par les voisins alertés par la fusillade.

    La petite dame Sans était là, allongée sur le sol, encore vivante mais la main sur le cou pour retenir le sang qui s’en échappait à flots. Elle ne le voyait pas et ne se doutait pas de la gravité de la blessure, car elle souffrait à peine, mais la veuve Bourgès, elle, avait devant les yeux le spectacle de sa fille abandonnée par la vie, et ce fut avec toutes les peines du monde que les voisins la tirèrent au-dehors pendant que d’autres entouraient la malheureuse pour lui prêter assistance. La petite dame Sans, d’abord importunée par ce remue-ménage et l’agitation qui se faisait autour d’elle, se trouva bientôt à baigner dans le calme. Les bruits s’étouffèrent, sa vue se brouilla, elle sombrait comme dans un rêve éveillé, perdant la notion du temps, des lieux, ne parvenant plus à réfléchir et elle aurait pu s’abandonner complètement à cette douceur ouatée si une main ne s’était portée sur l’hémorragie à la place de la sienne. Même à demi consciente, la petite dame Sans la sentit bien sur son cou, car c’était la main solide d’un ouvrier qui la comprimait, et le sang déjà se répandait avec moins de virulence.

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