« Nous nous apprêtons à communiquer avec les esprits », souffle Eva Green à son voisin. Le deuxième épisode de Penny Dreadful prend alors des airs d’Exorciste. Durant sept minutes, l’actrice enchaîne convulsions, contorsions et larmes. Une scène culte où elle se donne sans compter, passant d’une voix de harpie à celle d’un enfant mi-démon, mi-pantin désarticulé. « J’ai adoré tourner dans cette série, mais c’était physiquement éprouvant, me confie-t-elle lors de notre rencontre à Thessalonique, en Grèce, à la fin du mois de février. Et puis affronter le diable – qu’on y croie ou pas – ce n’est pas sain pour le corps ou l’esprit. »
Hormis la tenue noire qu’elle porte ce jour-là, rien ne colle avec le personnage de vamp qui la suit depuis ses débuts. Elle est accompagnée de ses deux schnauzers noirs, Winston et Nora, en marge du tournage de qui se déroule non loin de la mer Égée. Le restaurant n’étant pas elle propose de s’installer en terrasse. Elle s’excuse mille fois de son retard, s’enquiert de mon séjour, et propose même de jouer les guides touristiques. « Il faut découvrir les secrets de Thessalonique », me lance-t-elle comme un appel à l’aventure. Première impression : rarement le contraste aura été plus saisissant entre une comédienne et l’image tissée par sa filmographie. « Elle est généreuse et d’une profonde gentillesse, confirme l’actrice Laëtitia Eïdo, révélée Mais elle se protège, comme n’importe quelle personnalité publique. »