Seven: Autobiographie littéraire
Par Firdaous Fry
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À propos de ce livre électronique
Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il s’est passé par la suite ?
Qui est cette jeune fille ? Comment a-t-elle fait pour tomber ? Mais aussi : comment va-t-elle aujourd’hui ?
Dans ce roman, l’auteure nous raconte son accident, sa longue convalescence et les drames qui suivirent, ainsi que sa difficulté à se faire accepter avec son lourd passé.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Dans l’optique de partager son expérience, aussi douloureuse qu’enrichissante, Firdaous Fry signe, avec Seven, son premier roman, témoignage et appel à la tolérance ainsi qu’à plus de maturité.
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Aperçu du livre
Seven - Firdaous Fry
Firdaous Fry
Seven
Roman
ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g© Lys Bleu Éditions – Firdaous Fry
ISBN : 979-10-377-3145-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
1
Dans la vie de tous les jours, j’aime raconter mon histoire. Les gens sont toujours très étonnés, et l’affirmation « oh, mais tu devrais écrire un livre pour la raconter ! » est souvent apparue. Plusieurs années après, à la suite du drame, je continuais d’y réfléchir en me disant : « Pourquoi pas ? »
Pendant mes vacances, je décidai alors de m’y mettre et de faire part de mon histoire à la France entière : un an de travail acharné, interrompu par des moments d’abandon, et de recherche d’inspiration, avant de finalement finir mon ouvrage. Cette histoire sera-t-elle intéressante ? Je ne pense pas, mais j’ai vraiment besoin de la raconter, pour que vous la compreniez et cessiez d’avoir peur. Cela vous fera peut-être comprendre et à moi aussi pourquoi je suis devenue comme je suis, car, pour l’instant, il s’agit d’un mystère.
Je vais donc vous raconter ma vie depuis l’enfance, car je pense qu’elle a un lien avec le drame. Mon prénom ? Firdaous, ce qui signifie le 7e étage du paradis, ce qui est surprenant au vu de mon histoire. Je suis née à Tourcoing, dans le Nord, en décembre 1997. Fille de petite taille, à la fois fine et athlétique, à la peau mate, avec une tache de naissance entre les deux yeux, ainsi qu’une belle chevelure brune, mon enfance a tout d’abord été calme et paisible. Lorsque j’étais en primaire, j’avais des amis, j’aimais apprendre, et m’amuser avec eux. J’étais la plus forte lors de ces jeux que nous faisions. Je pris encore plus confiance en moi, lorsqu’en maternelle, ils me firent sauter la classe de CP, car je savais lire et écrire, ayant appris toute seule, telle Mathilda. Je me retrouvai donc à l’âge de 4 ans avec des enfants de 6 ans, étant née en fin d’année. Cela ne me posait pas vraiment de problème. Tous les étés, j’allais au Maroc pour voir le reste de ma famille, car mes parents viennent de là-bas, ils ont été envoyés par le consulat pour enseigner l’arabe aux enfants dans les écoles. J’étais une enfant qui a toujours été très protégée par mes parents. Étant née prématurée, ils me croyaient faible. Lors de mon enfance, cela ne me dérangeait guère.
C’est lorsque je suis rentrée au collège que les choses ont déraillé, et elles ont empiré au lycée. Mes parents m’ont fait comprendre que je ne disposais pas de liberté, je ne pouvais ni sortir ni m’habiller comme je voulais. Les enfants au collège étaient donc méchants avec moi au point que j’allais pleurer en cachette aux toilettes. Ça a commencé par des critiques cachées, puis des insultes et des moqueries en face, pour finir avec de la violence verbale et physique. J’essayais de faire comprendre discrètement les faits à mes parents, pour qu’ils me laissent m’habiller comme je voulais et sortir un peu, mais rien à faire. Pour m’évader de cette dure réalité, je prenais donc des médicaments à la codéine de ma mère, j’avais l’impression d’aller mieux, mais lors de mon retour au collège, la détresse s’installait de nouveau.
Heureusement, la pratique de la gymnastique me permettait de m’apaiser. Il s’agissait là d’un talent, car au bout de deux ans, je savais déjà réaliser des flips et des saltos sur la poutre, et cela m’a permis, quelle surprise, d’être à deux doigts qualifiée pour les championnats nationaux de gymnastique. Cependant, lors de cette compétition précédant le championnat national, nous devions dormir dans un hôtel pour une nuit avec mon équipe. Quelle ne fut pas la réticence de mes parents qui finirent par m’y autoriser ! Nous avons failli y arriver, mais nous ne fûmes pas qualifiées pour les championnats. Nous aurions dû voyager encore plus loin, dans le sud de la France, et être encore plus distants de ma famille, et puis voyons, je commençais à grandir, la religion musulmane ne m’autorisait plus à porter un si petit justaucorps et me dénuder autant ! Voilà comment pensaient mes parents qui me firent donc arrêter la gymnastique alors qu’il s’agissait de mon talent et de ma passion. Un moyen de m’échapper de la réalité en quelque sorte.
Mes parents étaient musulmans très pratiquants et voulaient que leurs enfants le soient aussi. Ils nous obligeaient donc à prier et à apprendre le coran, mais petit à petit, en grandissant, je commençais à avoir des doutes. C’est une religion qu’on m’imposait, mais était-ce la bonne ? Au fil des années, je finis par me catégoriser comme athée, je faisais semblant de prier devant mes parents, mais ne croyais plus en rien. La conséquence était que je n’avais plus aucune limite, rien ne devait m’être interdit : tout était possible, selon moi.
Vint alors le début de mes années de lycée. Bien sûr, il me fut totalement interdit de choisir dans quel lycée je pouvais aller, je n’avais le choix. C’était évident, il fallait que j’aille dans le seul lycée scientifique de la ville, afin de faire des études « corrects ». Lors de ces trois années, j’ai réussi à me faire beaucoup d’amis, mais cela me faisait comprendre que ma situation n’était pas normale. Carla, Luisa, et Coralie devinrent mes plus proches amies avec qui je rigolais beaucoup. Cependant, mes amies, elles, pouvaient sortir la journée et même quelquefois le soir, ou aller dormir chez l’une d’elles, tandis que je ne pouvais mettre un pied dehors. J’étais obligée de le faire en cachette, en séchant les cours, mais je ne pouvais aller loin. Je me suis aussi mise à fumer en cachette de manière à exprimer mon besoin de liberté, je pense.
J’étais donc devenue très sociable, et, de ce fait, je fus invitée à une soirée, en début de terminale, c’était la première fois ! Bien sûr, il était inenvisageable d’en parler à mes parents, ils allaient bien sûr refuser, voire me changer de lycée pour éviter d’avoir de mauvaises fréquentations. Je voulais cependant vraiment y aller. Le soir où avait lieu la soirée, j’étais donc installée dans mon lit, énervée, car je m’étais encore disputé avec mes parents à cause d’une de mes tenues qui était trop provocante, selon eux : mon jean était trop taille basse et moulant, voyons ! Je n’en pouvais plus de devoir constamment faire des efforts, et je décidai d’aller à cette soirée. Mes parents étaient en bas, dans le salon, avec mes frères et sœurs, ils allaient donc m’en empêcher. Je me mis alors à réfléchir, et me vint alors une idée : la fenêtre ! Je n’étais qu’au premier étage, il ne pouvait rien m’arriver et personne ne le remarquerait ! Je sautai donc sans