L’homme divinisé
« », annonce d’emblée François Macé (Inalco, département des études japonaises). Théorisée à partir du Moyen Âge en empruntant des concepts au bouddhisme et au néoconfucianisme, la pensée shintoïste se construit sur un vitalisme plus ancien, explique Alain Rocher (EPHE, chaire religions et traditions populaires du Japon). Car dieux (), animaux, végétaux, minéraux, éléments et même objets sont tous habités par un (« âme ») – désignant plus une énergie qu’une instance spirituelle – dont les deux états sont « l’âme paisible » () et « l’âme courroucée » (). Et tous les êtres ont accès au divin, qui existe sous forme de « » (esprit) dans les Dix Mille êtres, et de « » (vrai) ou « » (cœur) dans l’homme.
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