Le taiji quan, un rêve d’immortalité
L’oiseau avisa un serpent lové sur le sol. Le serpent le regarda et ils commencèrent à se battre. L’oiseau fondit sur lui en criant, ouvrant ses ailes en frappant comme un éventail. Le long serpent secoua sa tête, se lançant ici et là pour éviter les ailes de l’oiseau. L’oiseau se replia frustré et décontenancé en haut de l’arbre. À nouveau, l’oiseau fondit sur le serpent pour le frapper de ses ailes, et à nouveau le serpent se tortilla et évita ses coups. […] De ce combat l’Immortel eut une révélation: la forme en spirale était le symbole du Taiji et contenait le principe de la suprématie de la souplesse sur la rigidité. » Selon une célèbre légende, le taiji quan (ou tai-chi-chuan) serait né de l’observation du combat entre un oiseau et un serpent par Zhang Sanfeng, un personnage semi-mythique qui aurait vécu en Chine aux alentours de la dynastie Song (960-1279).
De multiples versions de cette légende circulent, attribuant l’avantage tantôt au serpent, tantôt à l’oiseau qui pare ses attaques par d’amples mouvements d’ailes, à moins que les combattants ne se tiennent mutuellement en échec. Mais peu importe! La puissance du mythe réside dans sa capacité à illustrer l’un explique la sinologue Catherine Despeux, professeur honoraire à l’Institut national des langues et civilisations orientales. »
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