Les Cahiers de Science & Vie

Le taiji quan, un rêve d’immortalité

L’oiseau avisa un serpent lové sur le sol. Le serpent le regarda et ils commencèrent à se battre. L’oiseau fondit sur lui en criant, ouvrant ses ailes en frappant comme un éventail. Le long serpent secoua sa tête, se lançant ici et là pour éviter les ailes de l’oiseau. L’oiseau se replia frustré et décontenancé en haut de l’arbre. À nouveau, l’oiseau fondit sur le serpent pour le frapper de ses ailes, et à nouveau le serpent se tortilla et évita ses coups. […] De ce combat l’Immortel eut une révélation: la forme en spirale était le symbole du Taiji et contenait le principe de la suprématie de la souplesse sur la rigidité. » Selon une célèbre légende, le taiji quan (ou tai-chi-chuan) serait né de l’observation du combat entre un oiseau et un serpent par Zhang Sanfeng, un personnage semi-mythique qui aurait vécu en Chine aux alentours de la dynastie Song (960-1279).

De multiples versions de cette légende circulent, attribuant l’avantage tantôt au serpent, tantôt à l’oiseau qui pare ses attaques par d’amples mouvements d’ailes, à moins que les combattants ne se tiennent mutuellement en échec. Mais peu importe! La puissance du mythe réside dans sa capacité à illustrer l’un explique la sinologue Catherine Despeux, professeur honoraire à l’Institut national des langues et civilisations orientales. »

Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.

Plus de Les Cahiers de Science & Vie

Les Cahiers de Science & Vie3 min de lecture
Van Gogh Et Les Étoiles À Arles
Dans une lettre adressée à son frère Théo depuis Arles vers le 29 septembre 1888, Vincent Van Gogh décrit en un simple paragraphe ce qui deviendra un de ses tableaux les plus célèbres, qu’il vient de peindre au bord du Rhône en observant le quartier
Les Cahiers de Science & Vie4 min de lecture
Néo-impressionnistes, Théoriser La Couleur
Paul Signac dit être resté sous le choc quand il a découvert la peinture de Monet, lors de la quatrième exposition impressionniste de 1879 et son exposition monographique l’année suivante. Séduit, le jeune peintre qui a alors seize ans choisit d’abor
Les Cahiers de Science & Vie7 min de lecture
Monet, L’homme Qui voulait Peindre L’air
Maintenant, je ne peux plus me reposer. Les couleurs me poursuivent comme un souci. Elles me poursuivent dans mon sommeil. C’est une grande souffrance. Et qu’est-ce que je veux ? Je veux l’impossible. Les autres peintres peignent un pont ou une maiso

Livres et livres audio associés