LE STOÏCISME EN HÉRITAGE
À la disparition de Marc Aurèle, le christianisme et le renouveau du platonisme commencent à éclipser la pensée stoïcienne alors dominante à Rome. La fermeture (529 ap. J.-C.) par l’empereur Justinien des écoles philosophiques d’Athènes achève de rompre, au moins symboliquement, une tradition qui ne tenait qu’à un fil, Simplicius, commentateur néoplatonicien, remarquant qu’à cette époque les œuvres des fondateurs du stoïcisme en circulation étaient rares.
Si la pensée stoïcienne s’est maintenue au Moyen Âge grâce aux textes de Cicéron et de Sénèque, il faut attendre la Renaissance et ceux que Calvin a appelés les néo-stoïciens pour que se diffuse, dans un contexte nouveau, la doctrine du Portique.
En ces temps troublés de guerres civiles et religieuses se détache notamment la figure héroïque du sage stoïcien, préfiguration (et prototype inaccompli) du saint chrétien. Juste Lipse (1547-1606), l’humaniste flamand, éditeur et traducteur d’Épictète et auteur d’un De Constantia (1584) dans lequel il fonde la constance du sage stoïcien sur une reconstruction des principes logiques et physiques de la doctrine, et Guillaume du Vair (1556-1621), auteur en français d’un Traité de la constance et de la(1590) sont les figures principales du néostoïcisme.
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