RACHEL KHAN & MATHIEU BOCK-CÔTÉ NON AUX COULEURS DE LA PEUR
Universitaire à Montréal, indépendantiste et admirateur du général de Gaulle, Mathieu Bock-Côté n’entend pas céder à la rhétorique décoloniale, «qui s’acharne particulièrement sur la France ». Son livre, « La révolution racialiste », plaide pour l’universalisme à la française comme antidote à cette « idéologie américaine » qui gagne du terrain. Danseuse, athlète, rappeuse, comédienne, juriste, Rachel Khan n’en peut plus d’être réduite à sa seule couleur de peau. Elle qui a participé à l’ouvrage collectif «Noir n’est pas mon métier» déconstruit «les mots qui séparent» dans «Racée». Française « à 800 % », elle assume ses origines juive, musulmane, européenne et gambienne. Le monde divisé en noir et blanc, très peu pour eux!
Paris Match. Comment expliquez-vous cette crispation sur la race ?
Rachel Khan. C’est dû à la perte de repères des jeunes générations. Comme beaucoup sont complètement perdus, ils se raccrochent à leur seule couleur de peau. Lacan avait bien décrit ce processus: faire de soi un signal maître pour masquer l’ensemble de ses morcellements, de ses peurs, de son impuissance. Et qui dit impuissance dit colère et violence.
Il y a un double mouvement: d’un côté, une colonisation mentale américaine, avec notamment Ibram X. Kendi, l’une des principales figures de l’antiracisme racialiste, qui nous dit de cesser de nous méfier de l’ultra-droite ou du Ku Klux Klan. Pour lui, le vrai danger serait le “daltonisme”
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