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Au-delà de la Montagne: La Prisonnière des Faes, #4
Au-delà de la Montagne: La Prisonnière des Faes, #4
Au-delà de la Montagne: La Prisonnière des Faes, #4
Livre électronique218 pages4 heures

Au-delà de la Montagne: La Prisonnière des Faes, #4

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À propos de ce livre électronique

La trahison a emporté Taylor hors de ma portée. Je sens le lien se tendre et se tordre jusqu'au point de se rompre. Mais je la trouverai. Elle est à moi et je suis à elle. Rien ne m'empêchera de retrouver ma reine. Je viendrai toujours pour elle. Si elle est blessée, je la soignerai. Si elle est effrayée, je l'entourerai de mes bras, mon étreinte sera son havre de sécurité. Et ceux qui l'ont emmenée ? Je les détruirai tous. Avoir croisé le cœur glacé de l'hiver sera leur dernière erreur. Ma fureur causera la fin du roi d'au-delà de la montagne, et je reviendrai au royaume d'hiver avec ma reine à mes côtés. Un plan solide. Un qui marcherait. Mais en arrivant aux Montagnes Grises, rien n'est ce qu'il paraît, et ma compagne affronte un danger venant d'un des ennemis les plus sournois – elle-même. 


Note de l'auteur : Au-delà de la montagne conclut le premier arc narratif, mais nos héros apparaîtront dans des livres futurs.

LangueFrançais
Date de sortie14 avr. 2020
ISBN9781643661339
Au-delà de la Montagne: La Prisonnière des Faes, #4

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    Aperçu du livre

    Au-delà de la Montagne - Lily Archer

    Chapitre 1

    Taylor

    J’entends quelqu’un qui pleure.

    Je cligne des yeux et je m’aperçois que je suis assise à une longue table noire, mes bras sont attachés à une chaise bien que je ne voie aucune corde. Une caverne s’élève au-dessus de moi, son toit est couvert de stalactites gelées. Je frissonne quand un vent froid m’effleure. En tournant la tête, je vois que la grotte est ouverte sur un côté. Un ciel sombre brille au-delà de l’ouverture et un arbre desséché et sans feuilles pousse en plein milieu de la grotte, ses racines noires rampant sur le sol de pierre.

    Les sanglots recommencent, mais je ne vois personne. Où suis-je ? La dernière chose dont je me souvienne, c’est de Gareth qui saignait sur le sol et de la mort de Para. Je dois retrouver Gareth. Il a besoin d’aide. Je lutte pour me libérer, mais je n’arrive pas à bouger mes poignets.

    — C’est inutile, dit une voix venant du dessus.

    Je me tourne pour regarder entre les stalactites. Je sursaute.

    — Cécile !

    Elle est pendue, la tête en bas, ses cheveux dorés flottants et ses mains attachées. Quelqu’un d’autre est pendu par les chevilles derrière elle, et une sensation désagréable m’envahit quand la chaîne se met à tourner doucement. Ses bras pendent mollement, les yeux fermés – mes yeux, tout de moi – c’est la fille qui me ressemble. C’est moi. Mon esprit est un peu perturbé, le vertige et la nausée m’envahissent.

    — Où sommes-nous ? demandé-je en levant les yeux vers Cécile tandis qu’elle tourne.

    — Les Montagnes Grises. Ça pourrait tout aussi bien être chez les Spires.

    — Tu es une Fae, dis-je. Je le savais.

    — Bien sûr que j’en suis une, répond-elle en prenant le même ton prétentieux que j’ai entendu si souvent. Sa voix ressemble à celle d’une vieille sorcière.

    — Pourquoi m’as-tu envoyée ici ? Qui est cette fille qui me ressemble ? Pourquoi sommes-nous dans les Montagnes Grises ? Que se passe-t-il ? dis-je en essayant de reprendre ma respiration avec la dernière question et en essayant de maîtriser la panique qui me gagne.

    — Pourquoi es-tu ici, demandes-tu ? dit-elle en étirant son cou pour me regarder. Nous sommes là, Taylor, parce que tu es nulle. Tu n’avais qu’une seule chose à faire. UNE SEULE. Servir mon père comme esclave Changeling. Mais l’as-tu fait ? Non. Tu as tout raté et...

    — Ton père ? dis-je en secouant la tête. Tyrios était ton père ?

    Ses yeux, maintenant argentés, se plissent.

    — Que veux-tu dire par « était » ?

    Elle ne sait pas qu’il est mort. C’est un de ces moments « oh zut » coincé dans un autre moment « oh zut », le tout attaché avec un joli nœud « nous sommes fichues ».

    Léandre ! crié-je dans ma tête, mais le lien entre nous semble être pratiquement rompu ; un cul-de-sac là où se trouvait auparavant une autoroute animée. Qu’est-ce qui peut faire que je ressens le lien comme cela ? Est-il… Je ne veux pas y penser. Léandre est fort. Il va bien. Mais si je ne peux pas m’échapper de cette grotte, je ne vais pas aller bien.

    — Ton père n’est pas important. Nous devons sortir d’ici.

    Quelque chose perturbe ma conscience, en écho au mot « père » qui me revient. Qu’a dit Cenet avant qu’il ne m’endorme ?

    Nous devons sortir d’ici, dit Cécile en imitant ma voix. Mal. Tu crois ? répond-elle faisant racler ses chaînes sur ses poignets. C’est du fer. Ma peau est en feu, je suis tête en bas et tu dis des idioties comme d’habitude. Et tout ça, c’est de ta faute. As-tu la moindre idée du genre de problèmes que tu m’as causés ? Je suis censée faire la fête avec… dit-elle continuant de déblatérer.

    Je grince des dents. Elle m’a assez empoisonné l’existence sur terre. Mais maintenant ? Maintenant, les choses sont différentes.

    — Cécile ! dis-je d’un ton péremptoire. Ferme-la pour une fois dans ta vie et écoute.

    Elle s’arrête de parler, la bouche grande ouverte.

    — Nous devons partir avant que quelqu’un revienne. Je suis presque sûre que nous n’en sortirons pas en un seul morceau si nous ne nous échappons pas. Aussi, à moins que tu tiennes à être déchiquetée, torturée ou envoyée directement chez les Spires, pourquoi ne te remues-tu pas les fesses pour te libérer ?

    Elle cligne des yeux, son expression est aussi surprise que si je l’avais giflée. Et c’est comme si je l’avais fait. Personne ne parle de cette façon à Cécile. Du moins, personne ne l’a jamais fait. Oh, ma fille, les temps changent.

    Plus elle me dévisage, plus ma colère grandit.

    — Et tu oses m’en vouloir ? Tu es la raison principale pour laquelle je suis ici. Pourquoi ? Pourquoi diable m’as-tu envoyée ici ?

    Elle jette un regard à l’autre moi, son regard à peine un peu plus doux. Juste assez afin que je comprenne.

    — Pour elle ? demandé-je en me regardant, je veux dire, elle, qui a un bleu sur le front et la peau pâle.

    — C’est mon amie, dit Cécile dans un soupir qui s’apparente à un tremblement.

    Auparavant, elle frimait. Mais maintenant, je le vois bien, elle a peur. Mais pas pour elle. Pour ma jumelle.

    — C’est la seule amie que je n’ai jamais eue. Elle était coincée ici avec mon père, continue-t-elle en déglutissant péniblement, et je soupçonne qu’elle sait quelle sorte de Fae son père était.

    — Et il m’a envoyée sur terre pour nous séparer. Mais ensuite, j’ai vu l’opportunité de faire un échange entre vous deux, et je l’ai saisie.

    D’autres questions font surface, mais nous n’avons pas le temps. Pas maintenant. Quand nous sortirons d’ici, j’ai l’intention de tout lui demander.

    J’essaie de dégager mes poignets de ces menottes invisibles même si cela provoque la douleur et la brûlure de la morsure de Léandre. Je lance un cri de frustration et je dois me forcer à arrêter de me battre. Je dois réfléchir. Quels outils ai-je à ma disposition ? Je lève à nouveau les yeux vers Cécile dont les longs cheveux cachent le visage.

    — Concentrons-nous sur le fait de faire sauter cet endroit minable, d’accord ? Quels sont tes pouvoirs ?

    — Je ne possède aucune magie, répond-elle calmement.

    — Pas de talents, rien du tout ?

    — J’ai un talent, mais il ne nous aidera pas.

    — Pourquoi ? Qu’est-ce que c’est ?

    — Je peux… maintenir les choses en vie, dit-elle en haussant les épaules.

    — Hein ?

    — Tu sais, la plante que tu as ramenée à la maison de la serre et que tu as mise sur l‘appui de ta fenêtre ?

    — Oui.

    J’ai la main verte. Cette petite plante d’intérieur s’est épanouie grâce à mes soins.

    — Elle serait morte des dizaines de fois si je ne l’avais pas sauvée.

    — Quoi ? Ce n’est pas vrai, dis-je avec une pointe d’orgueil blessé, je suis très forte avec les plantes.

    — Peut-être, mais tu n’es pas très forte pour accorder de l’attention quand tu t’occupes de tes trucs d’intello. Tu ne lui avais pas mis d’eau et tu l’avais laissée griller sur le bord de la fenêtre, dit-elle en secouant la tête, ses cheveux flottants. Mais l’ai-je gardée en vie juste pour le fun ? Ou vraiment, juste pour te faire croire que tu étais douée avec les plantes d’intérieur.

    — Donc, tu peux aussi guérir ?

    — Non. C’est juste un don, une petite chose que je sais faire. Pas infusée de vraie magie, pas assez puissante pour fonctionner sur autre chose qu’une petite plante.

    — Écoute, ce n’est pas pour me vanter, mais je viens de sauver tout le système de culture des Vundi alors, ce n’était peut-être pas ta magie qui...

    — Oublie ça, dit-elle avec un retour en force de sa mauvaise humeur. Accepte que je sois meilleure que toi pour les plantes, et pour tout le reste, et fais-moi descendre de là.

    Je murmure quelques mots choisis au sujet de la sale menteuse pendue au-dessus de moi avant de demander,

    — Et l’autre moi ? Qui est-elle ? A-t-elle des pouvoirs ?

    — Elle est humaine. Aucun pouvoir.

    — Une humaine ?

    Je n’ai jamais imaginé une seule seconde que mon étrange jumelle était humaine comme moi.

    — Comment êtes-vous arrivées ici ? dis-je regardant tout autour, mais il n’y a personne d’autre dans la grotte. Juste nous trois. Pas même un garde. Si seulement nous pouvions nous libérer, nous pourrions disparaître par l’entrée de la grotte.

    — Quelqu’un est arrivé par les lignes de Ley. J’étais dans notre chambre universitaire avec Taylor, et quelqu’un a frappé à la porte. J’ai ouvert et j’ai vu un Fae de rang inférieur qui avait l’air assez méchant. Il avait des yeux de serpent.

    — Des vêtements rouges ? Des écailles ?

    — Oui.

    — Cenet. C’est un Guerrier Vundi.

    — J’ai essayé de lui claquer la porte au nez, mais je… je crois que je me suis endormie.

    — Il m’a fait ce vilain tour deux fois. J’ai l’habitude.

    Je force tellement que je vais me disloquer le coude et me déboîter l’épaule. Mais rien.

    — Tu as vu quelqu’un ?

    — Non, répond-elle lançant un coup de pied qui la fait tourner. Taylor !

    — Quoi ?

    — Pas toi, dit-elle gigotant à nouveau. La vraie Taylor.

    Je la regarde essayant de voir l’autre moi.

    — Je suis la vraie Taylor.

    — Je veux dire ma Taylor ! répond-elle se morfondant. Mais ensuite le ton de sa voix se fait plus doux. Réveille-toi. Allez, réveille-toi. Tu me fais peur.

    Oh, mon Dieu, et si j’étais morte ?

    Je pose une main sur mon visage. Et si l’autre moi était morte ? Mais d’autre part, comment puis-je toucher mon visage ?

    Dans un cri, je me lève d’un bond de la chaise.

    — Je suis libre !

    — Comment ? demande Cécile se tournant pour me faire face.

    — Je ne sais pas, dis-je en touchant mes poignets.

    — Fais-nous descendre, dit-elle avec une oscillation enthousiaste.

    — D’accord, laisse-moi réfléchir.

    Elles sont pendues à au moins trois mètres au-dessus de moi. Comment puis-je les atteindre ?

    — Je vais chercher une échelle ou autre chose.

    — Une échelle ? demande Cécile en attrapant ses cheveux avec ses mains enchaînées pour les dégager. Tu penses sérieusement que tu vas trouver une échelle ici ?

    — Je ne sais pas, mais ta façon de parler ne va pas nous aider, lui réponds-je en observant le bord de la table et en fixant les recoins sombres au fond de la grotte. Non. Je ne retournerai pas dans l’obscurité totale. Ils t’ont bien amenée là-haut non ? Laisse-moi regarder, dis-je en me dirigeant vers l’ouverture qui mène à la nuit.

    — Ne nous laisse pas, implore Cécile dans un souffle.

    — Je ne vous laisse pas. Même si tu m’as envoyée dans un monde de Faes effrayant où je me suis retrouvée prisonnière dans un donjon, où j’ai failli me faire dévorer par une sorcière obsidienne, et kidnappée par un homme des sables Vundi, mais ce n’était pas comme ici, n’est-ce pas ?

    Elle laisse ses cheveux retomber, son visage à nouveau caché.

    Je lui tourne le dos et je me faufile entre les stalactites blanches qui jaillissent du sol de pierre. En restant à une distance respectable de l’arbre, j’avance plus vite, bien que je continue à regarder autour comme si quelqu’un pouvait se mettre à courir après moi. Mais l’endroit est vide. Qui peut capturer trois personnes et les laisser dans une grotte vide ? Ça n’a pas d’importance, parce que j’ai l’intention de nous sortir de là.

    M’approchant à pas de loup de l’ouverture de la grotte, je m’arrête pour observer. C’est une falaise abrupte. Bon sang. Et ce n’est pas le pire. Bien au-dessous de la crête de la montagne et le long de la vallée, des milliers de feux brûlent. Des feux de camp. Et dans le lointain, transporté par le vent, on entend l’inimitable tambour de la guerre. Est-ce que c’est ce qui est arrivé aux Faes de rang inférieur et aux Changelings qui ont disparu que Léandre recherchait ? Sont-ils une armée ?

    — Que vois-tu ? crie Cécile.

    — Rien de bon. Il faut partir. Maintenant.

    Je me tourne et je manque de me cogner contre un homme.

    Non, pas un homme. Un Fae immense et maigre aux cheveux noirs, aux yeux encore plus noirs, à la peau blanche, avec d’énormes ailes de corbeaux derrière lui.

    Je trébuche en avant, un hurlement coincé dans ma gorge.

    Il attrape mon bras avant que je tombe de la falaise et il me pose sur mes pieds. Un froid glacial s’échappe de lui, ainsi qu’une obscurité qui semble recouvrir l’air de suie noire. Le mal. Il n’y a pas d’autre mot pour cette créature.

    Quand il sourit, la peur déchire mes tripes comme une lame dentelée.

    Il prend ma main et me tire à l’intérieur de la grotte, remplie maintenant de douzaines de guerriers qui n’étaient pas là il y a quelques instants. Qu’est-ce qu...

    Cenet se tient au premier plan, les écailles de serpent le long de son visage étincelant dans la faible lumière. Il n’a plus son écharpe rouge, révélant une marque sur son cou. C’est l’image de l’arbre dans la grotte.

    Le Fae noir me pousse en avant, sa poigne est inébranlable et une de ses ailes d’ébène effleure mon dos. Je lutte contre son emprise, mais je n’arrive à rien. Alors qu’il me conduit dans l’obscurité implacable au fond de la caverne, il dit,

    — Il est temps de faire connaissance, ma Fille.

    Chapitre 2

    Léandre

    La neige à la frontière est déjà rougie par le sang, mes gardes tombent sous les coups des écrasantes forces du royaume d’été. J’entends rugir Grayhail et Valen, mais ils ne seront pas là assez tôt.

    Ravella se matérialise à côté de moi.

    — Je suis prête.

    Je ne peux pas tenter la magie, pas lorsque mes gardes sont engagés si loin dans la mêlée. Cela doit être fait en combat direct.

    — Allons-y.

    Je sors mon épée et j’entre dans la mêlée, sabre et bats des soldats en armure dorée, j’en fauche un, et puis un autre, et encore plus jusqu’à ce que mes gardes puissent se regrouper et que je les pousse en arrière.

    Il y a trop de sang versé, la trêve entre l’hiver et l’été est rompue juste sous mes yeux. Notre paix fragile, gagnée après des siècles de combats, gît, brisée sur le sol enneigé.

    Ravella erre comme un fantôme sur le champ de bataille, ses poignards argentés scintillent avant de se frayer un chemin dans le val.

    Le Capitaine Tavaran essaie de l’atteindre, mais la rate lorsqu’elle disparaît et réapparait derrière lui. Sa lame est rapide, mais je suis plus rapide. Je l’arrête avec mon épée avant qu’elle la plonge dans son cou.

    — Tavaran, dis-je en rugissant et projetant une bourrasque d’hiver dans les rangs, une de celles qui gèlent les Fae d’été, mais ne gênent pas mes guerriers.

    Il se tourne, et Ravella se lance dans le combat derrière moi, ses épées furtives

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