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Les Abysses: L’Obsession du Fae
Les Abysses: L’Obsession du Fae
Les Abysses: L’Obsession du Fae
Livre électronique168 pages4 heures

Les Abysses: L’Obsession du Fae

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À propos de ce livre électronique

Beth m'a impliqué dans une révolte d'esclaves avec des promesses qui enflamment mon cœur… et d'autres endroits également. Le Marché entraînera soit une révolution, soit la perte d'innombrables vies et le renforcement de ce bastion de l'esclavage. Pour couronner le tout, un vieil ennemi est réapparu, et le combattre me prendra le peu de forces et de magie que je possède. Il a plus de vies et plus de projets que je ne peux imaginer et chacun d'eux inclut de détruire les royaumes, mon roi et ma compagne. 

Le voyage de Beth vers les mines contient de nombreux dangers, mais sa volonté est inébranlable et mon besoin de la prendre ne fait que renforcer notre accord. Le futur sera peut-être plein de pièges, mais je jure devant les Ancêtres que je la conduirai aux mines et que je la possèderai si bien qu'elle ne doutera jamais de mon attachement.  

LangueFrançais
Date de sortie13 mai 2021
ISBN9781643669878
Les Abysses: L’Obsession du Fae

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    Aperçu du livre

    Les Abysses - Lily Archer

    Chapitre 1

    Beth

    Cenet. Il est là. Le seigneur Zatran ne plaisantait pas quand il disait que son invité serait une surprise. Mon cœur s’arrête quand le Fae serpentiforme se jette sur Gareth armé de son épée brillante.

    Des cris fusent quand Gareth et Cenet entament leur combat dans une danse violente. Je m’avance vers Gareth, mais Raymen, la lutine du royaume d’hiver, me retient fermement par le bras.

    — Tu ne ferais que le distraire.

    Je le sais, mais quelque chose en moi hurle et me pousse à lui venir en aide et je ne peux l’ignorer.

    — Je dois y aller.

    — Reste tranquille, insiste la Fae de l’océan des Tempêtes aux écailles sèches et rugueuses, qui se tient à côté de moi. C’est ce qu’il nous faut. Du sang.

    — Quoi ?

    Raywen acquiesce.

    — Du sang.

    Je sursaute quand Gareth tranche le bras de Cenet.

    — Levez-vous !

    Silmaran, dont le visage est à peine reconnaissable, mais la voix toujours forte, se bat pour se mettre sur ses pieds dans sa cage d’argent.

    — Il se bat pour vous ! Pour nous tous !

    Raywen resserre son emprise sur mon bras tandis que les mots de Silmaran résonnent au-dessus du fracas des épées.

    — Rejoignez-le. Sauvez-vous, sauvez vos familles, fuyez cette ville !

    Elle s’agrippe aux barreaux d’argent, ses yeux enflés toujours brillants.

    — Battez-vous !

    Les Faes de haut rang se mettent à murmurer et à regarder autour d’eux. Je pense qu’ils sont surpris de voir autant d’esclaves les regarder. Ils ne gardent plus les yeux baissés, le dos courbé et le cœur engourdi. Maintenant, ils les fixent Et droit dans les yeux. Un monde de possibilités s’étend devant eux.

    — Tuez-les ! lance la Fae de l’océan, qui tranche sans peine la gorge de l’esclavagiste le plus proche avec sa main aux griffes blanches.

    Il n’a même pas le temps de crier avant de s’effondrer.

    Un autre esclave invoque une sorte de magie scintillante entre ses mains. Toute la salle commence à s’agiter et à hurler, les esclaves arrivent du fond de la salle en détruisant tout sur leur passage, pendant que les Faes de haut rang hurlent en essayant de s’échapper. Mais il est trop tard. Les esclaves avancent tel un raz-de-marée et leur soulèvement ne laisse que désolation. Je pousse en avant tandis que le sang recouvre le sol, l’or du carrelage se transforme en un rouge sombre tandis que les cris résonnent sous les plafonds. Je perds Raywen dans ce tumulte, mais je ne peux pas m’arrêter, pas quand Gareth est en danger. J’ai déjà ressenti la peur, j’ai vécu avec elle la majorité de ma vie, mais ce que j’éprouve maintenant à la pensée que Gareth soit tué ? Une terreur absolue.

    Je pousse un Fae de haut rang qui se met à hurler, sa robe déchirée et du sang coulant d’une entaille sur sa poitrine, puis je trébuche sur un cadavre dans la cacophonie des cris et un désir de vengeance monte en moi. Je me hisse sur la pointe des pieds, j’aperçois Gareth reculant dans le jardin, Cenet prenant l’avantage.

    — Stop ! s’exclame Chastain qui surgit devant moi, et j’entends sa respiration haletante.

    — Chastain, fais-je en attrapant son bras pour le tirer devant moi.

    — Qu’est-ce…

    C’est alors que je vois l’épée sortir de son ventre.

    Il l’attrape de ses mains ensanglantées et la sort de son abdomen.

    — Je vais bien.

    En la laissant tomber sur le sol comme si ce n’était rien de plus qu’une écharde, il s’accroche à moi et m’entraîne devant la cage de Silmaran.

    — Je dois rejoindre Gareth, hurlé-je au-dessus du vacarme.

    Des soldats en uniforme blanc s’agglutinent sur les côtés de la salle, mais ils sont rapidement blessés et battus au fur et à mesure que de plus en plus d’esclaves montent des profondeurs de la maison. Les cris se répandent, certains nous arrivent de l’extérieur, et je sens déjà l’odeur de la fumée dans l’air. Les quartiers des esclaves sont en feu, et ce n’est que le début. Si nous ne maîtrisons pas rapidement cette rébellion, toute la ville sera en cendres.

    Avec une force incroyable, Chastain se lance au sommet de la cage de Silmaran, avant d’attraper le serpent en or qui le décore. Il fond dans sa main et tombe sur le sol tandis que les échauffourées continuent à ravager la maison. Le seigneur Zatran est hors de vue, et je vois des flashs de Gareth et de Cenet entre les piliers qui mènent au jardin. Je dois aller le retrouver.

    — Ici !

    Chastain façonne l’or pour en faire une clé et l’introduit dans le verrou de la cage d’argent. Avec une torsion du poignet, il ouvre la porte. Malgré ses blessures, il prend Silmaran dans ses bras et la libère de sa captivité.

    Elle est vivante. Et si Gareth peut la soigner, elle ira bien. Mais d’abord, je dois m’assurer que Gareth prend le dessus sur Cenet. Je ne suis pas contre un combat sans règles, et j’ai vraiment l’intention d’utiliser tous les avantages que je peux avoir.

    Silmaran me rejoint, mais je suis déjà en train de me presser vers le jardin.

    — Beth, où vas…

    Je dépasse les piliers à toute vitesse tandis qu’un régiment d’esclaves encercle les esclavagistes du Marché restants, leurs atours déchirés et leurs pleurs pitoyables. Je ne suis pas désolée pour eux. C’est au-dessus de mes forces. Je les abandonne à leur sort et me précipite vers Gareth. Il fait des cercles en l’air avec son épée, mais il continue à secouer la tête. Pourquoi fait-il cela ?

    Je me précipite vers lui, en faisant attention de ne pas glisser sur du gazon arraché ou du sang. En me rapprochant, je vois qu’il lutte contre le sommeil.

    Par les Spires ! J’avais oublié que Cenet avait ce pouvoir. Il peut facilement endormir les Changelings, mais il semble que ses pouvoirs fonctionnent aussi avec les Faes.

    — Gareth !

    Il lève la tête, ses yeux s’ouvrent.

    — Tu vas bi…

    Une main serre ma gorge et je suis tirée en arrière.

    — Ne serait-ce pas ma petite esclave Changeling préférée ?

    La langue fourchue de Cenet siffle à mon oreille.

    Je lui donne un coup de coude aussi fort que je peux, mais il me secoue comme une poupée jusqu’à ce que je me retrouve sans force et haletante.

    — Enfoiré, articulé-je dans un râle.

    Il porte son épée à ma gorge.

    — Non ! crie Gareth en s’approchant de nous tandis que des flammes commencent à bondir tout autour.

    La demeure de Zatran est en feu.

    — Quoi ? demande Cenet en maintenant son emprise sur ma gorge. Cette ordure d’esclave est spéciale à tes yeux ?

    — Relâche-la.

    De l’or se déverse dans les iris de Gareth, le sauvage est enragé.

    La prise de Cenet est douloureuse, violente. Il ne me laissera pas partir et il a l’intention de se servir de moi pour achever Gareth. Mes yeux se remplissent de larmes. Parce que c’est ce qui va se produire. Je ne peux pas me libérer de Cenet, mais je ne veux pas laisser Gareth mourir à cause de ma stupidité. Je tourne un peu la tête pour observer l’épée de Cenet. Elle peut facilement me couper, sa piqûre est un baiser mortel. Bien.

    — La relâcher ? Après avoir fait échouer mes plans pour éventrer Zatran et prendre ses esclaves ? crache Cenet. Regarde la pagaille que tu as provoquée. Les esclaves sont devenus fous furieux. As-tu la moindre idée du temps qu’il va me falloir pour tous les trouver, leur remettre leurs chaînes et les transformer en soldats ?

    — Je t’ai dit de la laisser partir.

    Les yeux de Gareth sont d’or pur maintenant, et ils sont presque félins.

    Je fixe son regard. J’ai tant de choses à lui dire. Des excuses, surtout. Pour l’avoir amené ici. Pour ne pas avoir assez de temps.

    — J’aurais dû la tuer dans les Montagnes Grises, grogne-t-il en enfonçant doucement l’épée dans mon cou, suffisamment pour qu’un mince filet de sang coule sur ma gorge.

    — Arrête !

    Je n’ai jamais entendu ce ton presque paniqué dans la voix de Gareth. Un morceau de mon âme se brise en le voyant si angoissé.

    Cenet s’arrête.

    — Pose ton épée et agenouille-toi devant moi.

    — Cenet…

    Il enfonce le côté de la lame un peu plus profondément.

    — Arrête ! supplie Gareth en laissant tomber son épée et en levant les mains.

    — Approche-toi et agenouille-toi, ou je l’achève.

    — Gareth, non, gémis-je, à l’agonie.

    Mais je sais qu’il va le faire. Parce qu’il est idiot. À cause de moi.

    Gareth fixe mon regard en s’approchant. La ville brûle autour de nous et les cris emplissent l’air, mais je ne vois que lui. Celui qui m’enflamme avec une caresse. Ma bien-aimée, comme il m’appelle. Lui ai-je dit que j’adorais qu’il m’appelle comme cela ? Je lui avoue à travers le lien. S’il est là, peut-être qu’il pourra m’entendre. Je le sens. Et c’est un autre regret. Mon jeu de chasteté m’a conduite ici. Je n’aurai jamais l’accouplement épique qu’il m’a promis. Et tout est ma faute. De quoi retourner le couteau dans la plaie.

    — Je suis désolée, murmuré-je.

    Gareth, à quelques pas, penche la tête sur le côté. Ensuite, ses yeux s’écarquillent quand il réalise ce que j’ai l’intention de faire, mais il ne peut pas m’arrêter. Je dois le sauver.

    — Non ! hurle-t-il alors que je me propulse en avant.

    La lame mord ma gorge, coupant si profondément que je sais que je n’y survivrai pas. Mais Gareth survivra. Quand je serai partie, il pourra combattre sans peur. Cenet me pousse et je tombe à genoux. La douleur est presque sourde, mais elle est en même temps piquante comme des éclats de verre. Ma vision se brouille si vite. Pourquoi la mort est-elle aussi rapide ?

    Toutefois, mes oreilles fonctionnent bien, parce que le rugissement qui vient de Gareth ébranle tout mon corps. Et quand je lève les yeux pour la dernière fois, je le vois. Le sauvage. Un fier tigre, sa fourrure est d’une couleur dorée éclatante rayée de noir. Il saute, ses énormes pattes volent au-dessus de moi quand il plaque Cenet au sol et qu’il resserre ses dents pointues sur sa gorge.

    — Magnifique.

    C’est mon dernier mot. L’ai-je même prononcé ? J’espère que oui. Parce que Gareth doit savoir ce qu’il est pour moi. Magnifique.

    Chapitre 2

    Gareth

    La gorge de Cenet s’écrase sous ma patte et je le mords un peu plus fort tandis qu’il hurle et enfonce une épée dans mon flanc. Je la sens à peine. La rage et l’angoisse se mélangent à l’intérieur de moi, mais l’attraction pour ma compagne est quand même plus forte que mon désir de vengeance. Je le sens disparaître, et il est peut-être trop tard.

    Quand j’entends le cou de Cenet craquer, je le relâche, puis je me tourne et la trouve sur le sol, les yeux ouverts fixés sur le ciel. Je ne la laisserai pas partir. Je ne peux pas. Je me précipite près d’elle, ma forme sauvage réagit bien plus vite que tout ce que j’ai pu gérer auparavant. Son sang imprègne l’air et coule de sa gorge. Je mets ma tête en arrière et rugis, mon cri n’est que regret et peine.

    Ses lèvres bougent, mais je ne parviens pas à déchiffrer les mots. Cela n’a pas d’importance. Elle m’a dit une fois que je l’avais soignée. J’invoque ma petite goutte de magie verte et je la sens bourdonner dans mes veines. Elle semble plus forte maintenant, même plus complète, comme si ma forme sauvage augmentait ma capacité de guérison. Je lèche sa blessure, ma langue se frotte contre sa peau

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