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Carl
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Livre électronique110 pages1 heure

Carl

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À propos de ce livre électronique

Dhal s'éveille avec une étrange sensation au creux du ventre. Un parfum musqué, envoûtant – et qui ne devrait pas être là – embaume l'air de sa chambre et aiguise ses sens.

 

La jeune sorcière ouvre les yeux et découvre juste à côté d'elle – vautré à plat ventre sur son lit – un homme inconscient à la carrure impressionnante, aux vêtements déchirés, et visiblement gravement blessé.

 

Comment est-il arrivé jusqu'ici ?

Et, bon sang ! pour quelle raison est-il dans cet état ?

LangueFrançais
Date de sortie3 juin 2020
ISBN9782956741145
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    Aperçu du livre

    Carl - Claytone Carpe

    CLAYTONE CARPE

    Carl

    De la même auteure :

    Les Secrets de Velline Ròll

    Science-fiction, anticipation, aventure, voyage interstellaire

    136 pages

    ***

    La Réserve

    Romane paranormale, urban fantasy, bit lit, érotisme

    443 pages

    ISBN : 978-2-9567411-4-5

    © Claytone Carpe 2020

    www.claytone-carpe.jimdofree.com

    Illustrations de couverture :

    Halayalex/Freepik

    Rkarkowski/Pixabay

    À Cécile.

    Parce que nos rêves aussi

    en valent la peine !

    Remerciements

    Je remercie toutes les personnes qui croient en moi et m’encouragent à continuer l’écriture, ma passion.

    Merci à Cécile, Francine, Franck Anger, Claire Berthomieu, Coline Féa, Fixari Elodie et tous mes bêta-lecteurs, pour leur formidable travail de relecture.

    Et merci à Steph d’avoir eu la patience de répondre à l’avalanche de questions, dont je l’ai submergé, sur l’art de la mise en page. Sans son soutien, ma couverture n’aurait pas cette allure.

    S’il reste, dans cet ouvrage, quelques erreurs ou coquilles, j’en suis l’unique responsable.

    I

    Un lit bien rempli

    J’ouvris les yeux sur mon plafond lambrissé en ayant le sentiment que quelque chose n’allait pas. Avais-je fait un cauchemar ? Parfois, les mauvais rêves me laissaient une impression de malaise au réveil sans que j’arrive à déterminer pourquoi. N’ayant de souvenirs que de simples sensations ou de vagues images rémanentes sans aucune signification apparente.

    Non, c’était autre chose.

    Une odeur.

    Un parfum épicé, musqué... captivant, raviva en moi un besoin primaire qui, malheureusement, n’avait pas été assouvi depuis longtemps.

    Trop longtemps.

    Mais par quel miracle mes sens pouvaient-ils me faire sentir un arôme qui, jusqu’à preuve du contraire, ne pouvait se trouver ici, dans ma cabane sur pilotis où je vivais seule sur ma presqu’île ? J’avais bien, à l’occasion, quelques amants, mais ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Je m’étais lassée de ces joutes de séduction dans les bars de Loucy Harbor, dans l’espoir de trouver, pour quelques heures, un peu de compagnies parmi la gent masculine la moins gâtée – autant physiquement que cérébralement – de cette région reculée ; remplie de bourrins illettrés à la physionomie empâtée et à la gâchette facile (si vous voyez ce que je veux dire). Du coup, je ne quittais plus mon bout de terre que pour me ravitailler en denrées alimentaires ou en matériel de sculpture.

    J’inspirai profondément pour vérifier si l’odeur était réelle ou seulement les reflets idylliques d’un rêve dont j’aurais oublié les images.

    Le précieux arôme corsé était bien là.

    Je me redressai sur les coudes et tournai la tête. Je bondis sur mon lit en poussant un cri d’effroi, me prenant les pieds dans les draps. Je trébuchai et d’un bond souple me relevai, le cœur battant la chamade. Un homme à la carrure impressionnante, taillée en V, le teint naturellement hâlé, était couché sur le ventre, par-dessus les couvertures. Il avait d’épais cheveux bruns éparpillés sur son visage et une barbe soigneusement coupée. Il ne cilla pas malgré le cri perçant que je venais de pousser et qui était suffisamment aigu pour m’avoir vrillé les oreilles.

    J’attendis, debout sur le lit – dans le coin le plus éloigné – que mon cœur se calme avant de prendre une décision. Devais-je quitter la pièce et appeler le shérif ? Je détestais cet enfoiré. Enfin, la plupart du temps. Entre nous... c’était... disons... compliqué. Et, pour avoir eu à plusieurs reprises des démêlés parfois houleux avec les chasseurs de licornes, on ne pouvait pas dire qu’il me portait dans son cœur, même s’il aimait bien me porter dans son lit. Mais, si j’étais en danger, il ferait tout de même son travail et rappliquerait ni une ni deux.

    Tout en continuant d’observer cet étranger d’une beauté sauvage, primale, vautré sur mon matelas – et qui semblait immergé dans un sommeil bien trop profond pour être normal – je réalisai qu’il était couvert de terre, d’éraflures, d’aiguilles de pin et de feuilles mortes. Et son tee-shirt noir à manches longues, en plus d’être déchiré, était souillé par quelque chose d’épais qui avait séché depuis un moment.

    Je descendis du lit et allai chercher la batte de base-ball que je gardais toujours à côté de la porte d’entrée.

    En revenant dans la chambre, je constatai que l’homme n’avait pas bougé. À bien y regarder, il ne semblait même pas respirer. Merde ! Mère des Licornes, faites qu’il ne soit pas mort.

    Je m’approchai lentement, la batte levée, et lui secouai l’épaule. Aucune réaction. Je calai mon arme de fortune contre le matelas et apposai deux doigts contre sa gorge. Tout en cherchant un pouls, j’étudiai son dos sculpté. Son tee-shirt ajusté mettait en évidence sa musculature qui n’avait rien à envier à un athlète même si j’étais prête à parier qu’il n’était jamais entré dans une salle de sport. Au moment où mes yeux s’arrêtèrent sur ses fesses fermes et rebondies, j’eus un pincement au cœur. Merde ! Ce type était la beauté incarnée. Pas le dieu des top-modèles, tout en grâce et en finesse, mais plutôt celui plus robuste, indomptable, de la guerre ou de la mer.

    Sentant mon corps s’émoustiller devant un tel spectacle, je détournai le regard, gênée. Cet homme était peut-être mort et moi je pensais à la fermeté de sa peau, à la rudesse de ses muscles, à... Je déglutis et poussai un petit cri, soulagée, en percevant un pouls. Il était faible, mais régulier. Louée soit la Déesse des Licornes !

    Mon attention se porta alors sur les taches sombres imprégnant son tee-shirt. Mes prunelles s’agrandirent d’effroi. C’était du sang. Du sang séché. Je jetai un œil vers le visage de mon blessé pour vérifier qu’il était toujours inconscient, puis soulevai délicatement le vêtement déchiré. Ce dernier était collé à la peau, là où les plaies avaient saigné. Je tirai doucement pour détacher le tissu et l’homme grogna. Je me figeai, cessant de respirer, tandis que mon cœur oublia de battre. L’individu bougea légèrement sans reprendre toutefois connaissance. Je terminai de soulever le tissu et découvris deux impacts de balles. Et pas de petit calibre, non, plutôt de ceux utilisés pour tuer les licornes. C’étaient des chasseurs qui lui avaient tiré dessus. Ma colère, inhérente dès qu’il s’agissait de cette engeance méprisable, se réveilla pour m’échauffer les nerfs.

    Je serrai les poings et me redressai.

    Les traqueurs de licorne exterminaient sans relâche ces pauvres créatures pour leurs cornes, soi-disant enchantées. Si la magie existait bel et bien dans notre monde – j’en savais quelque chose en tant que sorcière –, les défenses torsadées des licornes n’avaient de magique que leur beauté et leur rareté. Mais certains êtres étaient prêts aux pires abominations dès qu’il s’agissait de leur petit confort personnel – entre autres : de leur queue pour les hommes, de leurs atouts féminins pour les femmes.

    La poudre de corne de licorne se vendait une fortune sur le marché comme remède contre l’impuissance, comme aphrodisiaque, comme ingrédient pour nombre de recettes de sorcellerie – charmes d’amour, envoûtements sexuels, onguents pour soigner les maladies vénériennes... –, ou encore comme cataplasme pour faire grossir seins,

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