Ces dernières années, entre la vague #MeToo et mon propre chemin vers le féminisme, j’ai fait cette découverte incroyable: les autres femmes sont des soutiens, pas des ennemies. En sortant de la rivalité, on est plus fortes, et la vie est plus douce. Démonstration et mode d’emploi.
Se méfier de nos réflexes
Parler de rivalité féminine, c’est casse-gueule: déjà, on prend le risque d’attirer l’attention sur ce qui nous divise, plutôt que sur ce qui nous unit. On peut aussi nous opposer qu’il y a des sujets plus importants, comme les violences faites aux femmes ou les inégalités de salaire. Mais interroger notre rapport aux femmes porte des enjeux essentiels, comme l’a expérimenté Carole, au moment du procès entre Johnny Depp et Amber Heard: « Pendant un apéro, j’entends un homme dire “Mouais, si ça se trouve, c’est pour la thune qu’elle fait ça.” La vérité, c’est que j’ai pensé exactement la même chose en découvrant vaguement l’affaire, mais le fait de l’entendre de sa bouche me fait un électrochoc. Pourquoi spontanément mettre en doute sa parole