Le chanteur sort de deux ans de combat contre la maladie. Alors qu’il rentre chez lui en Argentine, il se confie sur cette épreuve qui a changé son existence à tout jamais
Nouvelle cure de radiothérapie et toujours le sourire. Cette année, le cancer s’est réveillé. Il a fallu recommencer les traitements. Sous l’appareil qui émet des rayons, Florent Pagny reste un biker, avec ses tatouages, son pantalon en cuir et son humour rock. Avec l’accélérateur linéaire de particules, il retrouve sa passion des bolides. Même si, cette fois, ce n’est pas lui qui est aux commandes. Pour ça, il fait confiance à des pilotes hors pair. Une équipe médicale à laquelle il souhaite rendre hommage.
Quand il s’agit de se soigner, il est sérieux et déterminé
Interview Benjamin Locoge
Paris Match. Le 30 juin dernier, en remontant sur scène, vous répondiez à la question de la fin de votre livre : “Est-ce qu’on va encore chanter ensemble ?” Dans quel état d’esprit étiez-vous ce soir-là, à Nîmes ?
Je n’avais plus un poil sur le caillou, j’avais un peu une tête de tortue, mais j’y suis allé en me disant “faut assumer”. Très vite j’ai vu que ça me faisait du bien d’avoir tant d’énergies positives autour de moi. Les médecins m’avaient conseillé de faire attention, de ne pas forcer. Mais quand tu as 5 000 ou 10 000 mecs qui t’attendent, c’est encore plus fort qu’un traitement. [Il rit.] Cet été, je me suis retrouvé certains soirs devant 25 000 ou 30 000 personnes ! Je me disais “ah ouais quand même…” Je suis convaincu