Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

L'impétueux milliardaire: Un Romance de milliardaire
L'impétueux milliardaire: Un Romance de milliardaire
L'impétueux milliardaire: Un Romance de milliardaire
Livre électronique517 pages10 heures

L'impétueux milliardaire: Un Romance de milliardaire

Évaluation : 1 sur 5 étoiles

1/5

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Max Lane va bientôt avoir trente ans et se place en première position dans mon esprit.

Ses goûts en matière de femme ne rendent pas ses choix faciles pour trouver une femme et une mère pour ses futurs enfants.

Les femmes fortunées aux longues jambes et aux corps pulpeux sont merveilleuses, jusqu'à ce que vous fassiez connaissance ave

LangueFrançais
Date de sortie12 sept. 2020
ISBN9781648086168
L'impétueux milliardaire: Un Romance de milliardaire

En savoir plus sur Camile Deneuve

Auteurs associés

Lié à L'impétueux milliardaire

Livres électroniques liés

Romance pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur L'impétueux milliardaire

Évaluation : 1 sur 5 étoiles
1/5

1 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    L'impétueux milliardaire - Camile Deneuve

    Première partie : Les Secrets du Désir

    Un Romance de milliardaire

    1

    Max

    L’obscurité est interrompue par une petite lumière, lorsque je m’assois dans une pièce tamisée en attendant l’éternelle retardataire, Lauren. Elle est ma dernière chance pour trouver la femme avec laquelle je m’entendrai assez bien pour passer le restant de mes jours. Cela fait bientôt un mois que nous sortons ensemble, alors je veux tester le terrain matrimonial ce soir. Je veux voir si elle a les mêmes idées que moi concernant le futur. Je vais avoir trente ans dans quelques jours, et j’ai décidé qu’il était temps d’arrêter d’être à cent à l’heure et de ralentir un peu les choses.

    Abandonné à l'âge de dix ans par ma droguée de mère, j’ai grandi dans un foyer pour enfants au milieu de nulle part, au sud du Texas. Le divorce n’est pas une solution pour moi. Le jour où je me marierai et construirai une famille –ce que j’aimerais commencer maintenant- rien ne pourra nous séparer. C’est pour cette raison que je dois au moins choisir une femme que je supporte.

    Mon téléphone s’allume ; j’ai reçu un message. C’est le comptable freelance que j’ai contacté, qui est d’accord pour travailler sur ma comptabilité pour moi. La pire période de l’année arrive ; la saison des impôts. J’ai besoin de toute l’aide que je peux recevoir pour épargner ma fortune autant que possible.

    Après tout, est-ce que quelqu’un aime voir son argent durement gagné enrichir le gouvernement ?

    Une longue paire de jambes sexy, habillée d’une mini-jupe rouge foule le sol de la pièce. Mes yeux l’observent puis se dirigent vers un corps de rêve, jusqu’à atteindre son visage.

    Je me demande à quoi elle ressemble vraiment.

    Je me lève et dis:

    -Tu es belle à croquer, Lauren.

    Elle rigole, et le son fort et faux qui sort de sa bouche me fait grimacer.

    -Comme si je ne le savais pas, Max, dit-elle d'une voix traînante. Où m'emmènes-tu ce soir ?

    Je lui tends mon bras qu'elle agrippe.

    -Ma chef Hilda nous fait l'une de ses spécialités pour le dîner. Je me suis dit que ce serait sympa de rester à la maison ce soir.

    Le son d'un lourd soupir rencontre mon oreille, et je remarque la traînée rouge sur ses lèvres injectées de collagène qui font la moue.

    -Et que va-t-on faire après avoir mangé ce truc que fait ta servante, Mr. le Millionnaire ?

    Quand les gens m'appellent en se référant à mon compte bancaire, ça me fait chier. Je suis beaucoup plus que de l'argent. Du moins je fais ce que je peux pour que ce soit le cas.

    -Je pensais qu'on aurait pu manger près de la cheminée dans la petite salle à manger, et se câliner dans le canapé devant un film. Je pourrais même te faire du pop-corn si tu veux. Et au fait, Hilda n'est pas ma servante. Si elle t'entendait l'appeler comme ça, elle te botterait les fesses, et je devrais intervenir et du coup moi aussi je me ferais botter les fesses.

    Je tire la porte pour l'ouvrir et emmène Lauren vers ma Jaguar où elle allonge ses longues jambes côté passager, avant de dire :

    -Ça m'a l'air chiant, et je n'aime pas les trucs chiants, Max.

    Après avoir jeté un coup d'œil à ses longues jambes fines et bronzées, je commence à saliver. Les jambes longues sont mon point faible, ce qui rouille mon cerveau bien trop souvent. Je ferme la porte et contourne la voiture pour rejoindre le côté conducteur. En m'installant, je lui demande :

    -Très bien alors, qu'est-ce que tu veux faire ?

    Elle se regarde dans le miroir et met plus de rouge à lèvres, puis dit :

    -Je veux aller dans une boîte branchée et être ivre à vingt-et-une heures.

    J'attrape le volant afin de ne pas l'attraper elle pour la secouer et la faire sortir de ce corps.

    -Ah oui, comme hier soir, et la nuit d'avant, et toutes les précédentes.

    Elle tourne la tête dans ma direction, fronçant ses sourcils parfaitement épilés. Ses lèvres rouges s’écartent et me répondent :

    -C'est pas vrai, Max !

    Elle continue en agitant ses mains en face d'elle.

    -Alors juste parce que tu n'es qu'un rabat-joie, je suis censée m'asseoir dans ta vieille demeure gigantesque et m'emmerder toute la nuit ?

    Elle s'arrête pour se regarder de nouveau dans le miroir, attrape son mascara et s'en tartine les cils déjà épais comme de la merde. Elle se retourne vers moi.

    -Très bien, dépose-moi alors. Je peux trouver quelqu'un d'autre pour y aller avec moi.

    C'est vraiment une excellente idée, mais je suis bien trop gentleman pour faire ça à une femme, alors je mens :

    -Mais non, Lauren, je rigolais. Je veux aller en boîte moi aussi.

    Soudain, elle esquisse un joli sourire et cligne de ses énormes cils en me regardant.

    -Oh ! Que tu es bête.

    Non, je suis un idiot !

    Je décide en conduisant de lancer le sujet que j'avais prévu d'aborder avec elle si elle avait bien voulu me laisser la ramener chez moi.

    -Quand est-ce que tu penses que tu seras prête à avoir des enfants, Lauren ?

    Et…merde ! Tout son visage se transforme en une chose qui ressemble à une tempête de merde. Est-ce que je peux revenir en arrière, s'il vous plaît ?

    Elle remue un doigt devant mon visage en poussant un cri strident.

    -Ah non, certainement pas, Mr. Plein aux as ! Même toi tu ne pourrais pas me convaincre de ruiner ce corps. Alors c'est pour ça que tu voulais me ramener chez toi ? Écoute bien ce que je vais te dire, Max. Je ne veux pas avoir d'enfants, ni de toi, ni d'un autre. Un enfant vieillit le corps et le visage d'une femme.

    -Je vois. dis-je calmement.

    Elle passe son doigt le long de ma joue, puis me dit :

    -Même si toi et moi ferions de beaux enfants, mon cœur. Je ne peux pas m'infliger ça. Désolée de te décevoir chéri.

    Je lui souris et lui fais un clin d'œil. Je ne me sens pas du tout déçu. Je suis en fait soulagé d'avoir obtenu la vérité ; elle n'est pas la bonne pour moi. En la regardant, je remarque que sa mini-jupe remonte et laisse apparaître le haut de ses cuisses. Au moins, elle est bien pour un coup d'un soir. Doucement, je passe ma main sur sa peau nue, qu'elle me renvoie violemment :

    -Non ! Pas de ça.

    -C'est qui maintenant le rabat-joie ? lui demandé-je.

    2

    Alexis

    Je commence à avoir mal à la tête en regardant ce satané tableur. Quelque chose coince, mais je n'arrive pas à trouver ce que c'est. J'attrape mon téléphone pour écrire à ce vieux gars pour qui je fais un travail en freelance.

    C'est l'heure de la pause café.

    En marchant à travers la salle, je vois mon reflet dans les portes coulissantes en verre. Mon chignon est défait, ce que je ne supporte pas. Je détache mes cheveux et prends note dans ma tête que je dois aller les faire couper, ils sont bien trop longs. Je les recoiffe en un chignon serré, et remarque un pli sur mon Dickies kaki. Je le défroisse, m'assure que le bouton blanc amidonné du bas est bien ajusté, et remonte mes lunettes sur mon nez. Je me lance un sourire approbateur pour le look parfait de comptable en herbe que je me donne.

    Mon père m'a toujours dit de m'habiller en fonction du travail que je veux. Débarrasser le monde de ses erreurs financières, voilà mon but ultime. Un peu comme un super héro. Tout ce dont j'ai besoin, c'est d'une cape kaki avec un gros A blanc dessus, pour commencer à sauver la planète, un tableur à la fois.

    Mon téléphone sonne ; le vieux mec a répondu. Il veut qu'on déjeune ensemble pour me parler de ses besoins.

    Zut !

    Je ne suis pas particulièrement sociable, et c'est d'ailleurs pour ça que je travaille de chez moi. Mais puisqu'il me paye une somme d'argent exorbitante, j'irai le voir. Au moins il saura qu'il paye une comptable qui en ressemble à une. Ça devrait lui donner confiance en mes compétences, et peut-être qu'il décidera de m'embaucher sur du long-terme.

    Le restaurant n'étant pas très loin de mon appartement, je saute sur mon vélo et pédale à toute pompe. J'ai une voiture, mais je préfère polluer l'air le moins souvent possible. Bon, en fait, je ne suis pas vraiment à fond pour sauver la planète ; ma voiture est une mer… Elle roule mieux la nuit car elle a tendance à surchauffer la journée.

    Mais je l'ai payée, il faut bien qu'elle serve à quelque chose.

    Le restaurant est au sud de Houston. Visiblement, il y a un valet devant l'établissement un peu prétentieux. Parfait, au moins mon vélo sera bien surveillé. Je souris au gardien qui me répond en hochant la tête, et en me montrant un râtelier à vélos de l'autre côté de la rue. Je l'attache, et défroisse à nouveau mes vêtements, pour découvrir une éraflure sur mes mocassins bon marché. Lorsque je me penche en avant pour la frotter, mes lunettes tombent, et un morceau de ciment cassé raye littéralement un des carreaux.

    Zut de flûte !

    J'y vois assez clair pour entrer. Si je suis assez proche, je peux même tout voir. Le problème, c'est que les gens me disent que je me tiens parfois trop près quand je n'ai pas mes lunettes. Il faudra que je fasse attention avec le vieil homme, je ne voudrais pas l'effrayer.

    Je rentre dans le restaurant, en tapotant sur la pochette qui protège mon petit ordinateur portable que je tiens contre ma hanche. On m'a dit que c'était la mode à Paris. Je croise un long miroir dans l'entrée, et j'en profite pour regarder si j'ai l'air correct.

    Parfaite ! Comme une comptable dans n'importe quel bureau, avec des stylos bien rangés dans sa poche. C'est certain que cet homme va être impressionné.

    Un serveur vient vers moi.

    -Je peux vous aider ? me demande-t-il.

    -J'ai rendez-vous avec Mr. Lane.

    L'homme me regarde de haut en bas et me demande :

    -Connaissez-vous son prénom, car le Mr. Lane auquel je pense, et bien, ce n'est pas vraiment ce qu'il attend.

    -Oui, bien sûr. C'est Max, réponds-je à l'homme qui fronce les sourcils sur son crâne chauve.

    -Oh ! Suivez-moi s'il vous plaît.

    Je le suis et regarde autour de moi en faisant de mon mieux pour rester concentrée sur la fantaisie des lieux. Je sors mes lunettes de ma poche et ferme un œil pour regarder dans le carreau en bon état.

    Étalon en approche, droit devant !

    Quel homme ! Des épaules carrées, un costard qui lui a sûrement valu un joli millier ou plus, des cheveux ondulés foncés super séduisants qui tombent sur ses épaules, et des yeux de couleur émeraude. Il ne faut pas que mon cœur s'emballe.

    Je remets mes lunettes dans ma poche et suis le serveur. L'homme de mes rêves me fait mouiller ma petite culotte ; je dois trouver le vieil homme pour revenir à la réalité.

    Le serveur s'arrête et tire une chaise. Je souris et m'assois aussi comptablement que possible.

    Oui, comptablement est un mot. Vous pouvez faire un mot à partir de n'importe quel autre mot en rajoutant simplement 'ent' à la fin. C'est un fait ! Enfin, je crois.

    Je cligne des yeux pour essayer de concentrer mon regard stupide. Un bras aux manches noires traverse la table, et je serre une main. C'est une main ferme, pas aussi ridée que ce à quoi je m'attendais.

    -Bonjour, Mademoiselle Mathews. Je suis désolé, vous m'avez surpris, je m'attendais à rencontrer un homme. Votre prénom m'a induit en erreur.

    Cette voix est bien trop profonde et sexy pour appartenir à un vieil homme.

    -En fait, c'est Alexis, mais tout le monde m'appelle Alex. J'ai cassé mes lunettes il y a quelques minutes, est-ce que ça vous gêne si je m'assois un peu plus près de vous pour vous voir ? demandé-je.

    -Ne bougez pas, je vais me déplacer.

    Je le regarde se lever et remarque qu'il est grand.

    Il s'assoit, rapproche sa chaise de la mienne, et pénètre soudain dans mon champ de vision.

    Oh non ! C'est le bel homme qui m'a fait mouiller ma culotte !

    -Mr. Lane ? demandé-je.

    Il acquiesce et sourit.

    -Pouvez-vous me voir à présent ? demande-t-il.

    J'acquiesce à mon tour, certaine que mon visage sourit à moitié et se renfrogne de l'autre, chose qu'il paraît que je fais parfois quand je suis mal à l'aise ; ce qui arrive en fait souvent.

    -Je suis contente de vous rencontrer, lui dis-je en lui tendant ma main pour serrer la sienne, que je retire aussitôt lorsque je réalise que nous l'avons déjà fait.

    Mon coude heurte l'assiette sur la table en face de moi, ce qui produit un son bruyant. Mes joues sont sûrement rouges, et mon front doit perler de sueur.

    Mr. Lane rit et place sa main sur mon épaule.

    -Pas besoin d'être nerveuse avec moi, Alex. Je vous assure.

    Il regarde son téléphone sonner. Il est si près que je peux le voir aussi, alors que la photo d'une magnifique blonde apparaît sur le grand écran. Il renvoie l'appel vers le répondeur d'un mouvement de doigt, et je lui dis :

    -Vous pouvez répondre. Ça ne me dérange pas.

    -Je ne réponds jamais au téléphone quand je suis avec quelqu'un. C'est impoli, vous ne trouvez pas ? me demande-t-il en me regardant droit dans les yeux, les siens étant d'un vert sublime.

    -Elle est, comment dire… carrément magnifique. Je serais mal pour elle si elle était fâchée après vous, dis-je.

    Son rire franc résonne en moi tellement je suis proche de lui.

    -Elle est, comment dire…toujours fâchée après moi, donc ce n'est pas très grave. Elle a l'air magnifique, mais je n'ai aucune idée de ce à quoi elle ressemble vraiment. Elle s'est tellement fait refaire le corps c'est difficile à dire.

    L'idée que quelqu'un puisse se faire subir autant de choses me paraît dingue.

    -Ah, dis-je.

    Il acquiesce en guise de réponse.

    -Alors, que se passe t-il avec ce tableur, Alex ? demande-il.

    Je me penche pour ouvrir la pochette de mon ordinateur portable, et vois le bel homme sourire d'un air amusé, auquel je réponds :

    -Oui, je sais que ça peut paraître bizarre, mais j'ai entendu dire que c'était très populaire dans certains pays.

    Il secoue la tête et rigole, puis finit d'ouvrir ma pochette à ma place pour sortir mon ordinateur.

    -Je suis sûr que c'est le cas, et je m'excuse si vous avez pensé que je me moquais de votre…comment dire…sac banane, si c'est bien comme ça que ça s'appelle.

    Sa main effleure mon ventre lorsqu'il sort l'ordinateur, et je suis à deux doigts de m'écrouler face au choc que cela procure dans mon corps tout entier. Il n'essaie même pas d'être sexy, c'est naturel. Du moins, je pense.

    -Merci pour le coup de main, dis-je en attrapant la serviette en lin pour essuyer mon front inéluctablement en sueur.

    Il pose l'ordinateur sur la table et se penche vers moi, ses lèvres près de mes oreilles. Son haleine chaude brûle mon oreille, et il me dit :

    -Alex, êtes-vous toujours aussi nerveuse ?

    Nom d'un chien, serait-il bête ?

    L'honnêteté étant un de mes principes, je dis simplement :

    -Vous êtes beau, Monsieur.

    -Monsieur ? me demande-t-il en se rasseyant dans sa chaise.

    Son physique, grâce à toute chose, devient flou dans mes yeux abîmés.

    -Quel âge avez-vous ?

    -Non pas que ce soit important, mais j'ai vingt-cinq ans, Monsieur, dis-je en étirant ma chemise et en admirant ma pochette fascinante.

    Oui, c'est quelque chose à faire quand un mec sexy vous jauge !

    -Ne m'appelez pas Monsieur, appelez-moi Max. Est-ce que vous avez quelqu’un, Alex ? me demande-t-il en se penchant vers moi.

    Je secoue la tête et le vois sourire.

    -Et vous ?

    Il secoue la tête et son sourire s'évanouit.

    -Dîtes-moi, Alex, quelles sont vos passions ?

    Je pensais que j'étais ici pour affaires, mais ça semble partir en vrille.

    -Mes passions ?

    -Oui, vos passions, dit-il avant de se retourner. Vous dîtes cela comme si c'était nouveau.

    -Je lis beaucoup, lui dis-je, lui arrachant un petit rire.

    Le menu dans sa main me dit qu'il est prêt à commander et à en terminer avec ce repas. Il me dit :

    -Dîtes-moi ce que vous mangez habituellement le midi.

    Avant que mon cerveau n'arrête ma bouche, je réponds :

    -Sandwich au beurre de cacahuète et à la confiture, essentiellement.

    Il se tourne légèrement et fronce les sourcils en disant :

    -On mangeait toujours ça le midi quand j'étais petit, au foyer pour enfants.

    -Vous avez grandi dans un foyer pour enfants ? demandé-je, un peu surprise. Est-ce que vos parents sont morts ou quelque chose comme ça ?

    -Quelque chose comme ça, répond-il.

    Il tourne son corps entier vers moi et s'avance.

    -Ça vous dit de sortir de ce restaurant ennuyeux et d’aller chez moi pour que ma chef nous prépare un tas de sandwichs au beurre de cacahuète et à la confiture, avec quelques verres de lait ?

    Je me retrouve à me gratter la nuque, sûrement parce que le col amidonné me démange.

    -Euh, je ne…euh, marmonné-je en cherchant quoi dire.

    Il fronce les sourcils.

    -Oubliez ça. Vous n'en avez pas envie. Nous mangerons ici. Vous voulez un steak ?

    Maintenant, je me sens mal. Le mec a perdu ses parents et a grandi dans un foyer pour enfants ; il veut juste manger un foutu sandwich, et moi, comme je suis bête, je réponds :

    -Non, je veux y aller. Mais je suis à vélo alors je dois rentrer chez moi récupérer ma voiture, mais je ne peux pas garantir qu’elle arrive jusque chez vous. Où est-ce d'ailleurs ?

    -Quel est le problème avec votre voiture ? me demande-t-il.

    Je rigole.

    -La liste des points positifs est plus courte que celle des négatifs.

    Il sourit et mon cœur bat un peu plus vite.

    -Je vous emmène. Je suis sûr que votre vélo sera en sécurité ici.

    Je hausse les épaules et dis :

    -Ok. Alors, allons manger notre beurre de cacahuète. J'espère que vous avez de la confiture.

    Il se lève et prend ma main pour que je me lève aussi. Mon bras est rapidement enroulé autour du sien, et il murmure :

    -Accrochez-vous à moi, je ne voudrais pas que vous tombiez parce que vous n'avez pas vos lunettes.

    -Merci. réponds-je en me disant que je ressens une sensation des plus étranges dans mon ventre.

    3

    Max

    Alors que nous allons chez moi sans réfléchir, Alex continue de me faire rire. Elle est la créature la plus intéressante que j'ai rencontrée. Grande, avec une peau parfaite, des cheveux incroyablement blonds et brillants, des yeux comme des diamants bleus qui brillent lorsqu'elle sourit –ce qui arrive souvent- mais sans aucun goût ni style.

    -C'était un restaurant un peu bobo, dit-elle en regardant par la fenêtre. Est-ce que vous mangez souvent là-bas ?

    Je rigole.

    -Bobo ? Vous utilisez souvent ce mot ?

    Ses yeux fixent les miens et elle rougit.

    -Je suis stupide, dit-elle. Ne m'écoutez pas, j'utilise beaucoup de mots idiots.

    -Non, ils sont plutôt drôles, lui dis-je. Et oui, je mange souvent là-bas. Alors vous pensez que lire est amusant ?

    Elle acquiesce et regarde à l'intérieur de ma Jaguar.

    -Cette voiture est vraiment chic.

    Je me retiens de rire en entendant ses mots délirants.

    -Je suis sûr que vous trouverez un vol dans mon hélicoptère avec moi encore plus amusant que de lire.

    Elle hausse ses sourcils –qui auraient besoin d'une bonne épilation- et dit :

    -Vous avez un hélicoptère ?

    -Ouais, depuis l'année dernière. J'ai conçu un siège qui peut se déployer en dehors de l'hélicoptère, tout en gardant le passager en sécurité, grâce à un système de soutien que j'ai créé. C'est comme ça que je suis devenu riche. L'armée en a acheté quelque uns, et il semble maintenant que toute personne ayant un hélicoptère en veuille un.

    Son visage dégage un air confus.

    -Alors vous prenez l'air en dehors de l'hélicoptère en plein vol…et pourquoi quelqu'un ferait-il ça ?

    -Pour prendre des photos, lui dis-je en m'arrêtant devant le portail d'entrée de chez moi.

    Alex regarde le large portail et mordille sa lèvre inférieure.

    -Alors ça, c'est une sacrée barrière.

    -Oui, c'est pour protéger la maison qui est encore bien plus grande, et que vous allez voir dans quelques secondes, dis-je en appuyant sur le bouton de la télécommande pour l'ouvrir.

    -Il doit y avoir beaucoup de ménage à faire, dit-elle lorsque nous arrivons devant.

    Bon, ce n'est pas vraiment ce que l'on me dit d'habitude.

    -Vous aimez ? demandé-je.

    Elle se tourne vers moi et me répond :

    -C'est un peu flou pour le moment, Max.

    Ah ouais, elle a besoin de lunettes !

    Je me gare et sors pour lui ouvrir la porte, mais elle m'a devancé et m'attend dehors. Je prends sa main et l'emmène dans la maison.

    -Suivez-moi Alex, je dois trouver Hilda pour qu'elle nous prépare le déjeuner. Nous pourrons parler du tableur pendant ce temps-là.

    Alors que je la traîne derrière moi, je me sens étrangement étourdi.

    Hilda est en train de couper des légumes dans la cuisine. Elle me regarde et son visage s'illumine d'un grand sourire.

    -Mijo, qui est-ce ?

    Je tire Alex à mes côtés.

    -Hilda, voici Alex. Pensez-vous que vous pourriez nous faire des sandwichs au beurre de cacahuète et à la confiture, ainsi que quelques verres de lait, et nous les apporter près de la piscine ?

    -Du beurre de cacahuète, Mijo ? me demande Hilda en plissant les yeux. J'ai quelques homards qui peuvent être prêts d'ici quelques minutes. Je peux vous les cuisiner.

    -Je voudrais vraiment ce que je vous ai demandé, Hilda. lui dis-je. Quand j'étais petit j'avais pour habitude d'en manger un chaque midi, et ce presque chaque jour.

    Hilda agite le long couteau qu'elle tient devant Alex.

    -Êtes-vous l’une de ses vieilles amies du foyer pour enfants ?

    Alex secoue la tête.

    -Je ne suis pas son amie. Je travaille pour lui.

    Les yeux d'Hilda se posent sur nos mains entrelacées. Elle remue son couteau devant elles.

    -Vous tenez la main de vos employées maintenant ? me demande-t-elle d'un air intéressé.

    Je ris et lève nos mains.

    -Elle a cassé ses lunettes juste avant notre rendez-vous, et comme je ne voulais pas qu'elle tombe, je lui ai pris la main.

    Hilda fronce des sourcils et se remet à couper ses légumes.

    -Je vais vous préparer votre repas et James vous l'apportera près de la piscine dans quelques minutes, Mijo.

    Alors que j'emmène Alex dehors, je me rends compte que je suis particulièrement agité. Je ne peux pas me l'expliquer. Je suis trop excité pour essayer de comprendre le problème de son foutu tableur.

    -Voici donc ma piscine bobo, avec sa petite cascade. J'aimerais que vous puissiez la voir.

    -Vous me retirez les mots de la bouche, dit-elle alors que je l'aide à s’asseoir à la table.

    J'installe une chaise près d'elle pour qu'elle puisse me voir.

    -Je préfère dire que je vous les emprunte, si ça ne vous gêne pas.

    Elle sourit et ses yeux s'illuminent.

    -C'est bon, vous pouvez les emprunter. J'aime bien la façon dont vous le dîtes avec vos lèvres.

    Mes lèvres ? Elle pense à mes lèvres à l'instant même où je pense aux siennes parfaitement proportionnées, et à son sourire sublime, sans même avoir eu recours au collagène !

    -On devrait aller se baigner un peu après le repas, lui dis-je.

    Je n'arrive pas à croire que j'ai sorti ça.

    Elle ouvre grand ses yeux et commence à bégayer :

    -Je…euh…je n'ai pas de...euh…

    Je lève la main pour arrêter ses bégaiements qu'elle maîtrise si bien.

    -Il y a plein de maillots de bain dans le petit chalet près de la piscine. Ne vous inquiétez pas, ça va être amusant.

    -Est-ce qu'il y a un plongeoir ? me demande-t-elle en scrutant la piscine.

    -Non, je n'en voulais pas, lui dis-je, Je préfère sauter depuis les rochers que j'ai fait installer.

    Ses yeux s'illuminent et elle sourit de nouveau.

    -Quand j'étais petite, nous allions tous les étés au bord de la rivière. Il y avait un rocher géant depuis lequel nous sautions. J'aimais beaucoup ça.

    -Alors votre réponse est oui ?

    Elle secoue la tête.

    -Non. C'est embarrassant à dire, mais, je ne me suis pas épilée depuis un moment.

    Dégueulasse !

    Même si je ne veux pas vraiment savoir, ma curiosité morbide prend le dessus :

    -Et ça fait combien de temps ?

    Elle hausse ses petites épaules.

    -Je ne sais plus. C'est pour ça, ça serait mieux d'éviter ce genre de situation gênante.

    -Il y a tout ce qu'il faut dans la salle de bain du chalet, proposé-je. Comme ça vous pourrez vous débarrasser de toute votre fourrure si vous le souhaitez.

    Sa main s'envole pour claquer mon bras.

    -Ce n'est pas horrible au point d'utiliser le terme 'fourrure', pour l'amour de Pete.

    -C'est un oui, alors ? demandé-je sans vraiment comprendre ses euphémismes.

    -J'aimerais sauter depuis ces rochers.

    Elle y jette un coup d'œil.

    -Alors oui, ça pourrait être amusant.

    Je trouve son manque d'objectivité un peu triste.

    -Alex, auriez-vous une autre paire de lunettes, ou des lentilles ?

    -J'ai des lentilles, oui, mais chez moi.

    -Que diriez-vous que je vous y conduise pour les récupérer après le repas ? demandé-je. Pendant ce temps-là j'irai chercher quelques bières en ville et demanderai à Hilda qu'elle nous prépare quelques pizzas, comme ça nous pourrons passer un peu de temps ici ce soir.

    -Vous n'avez pas à passer la journée entière avec moi, Max.

    Elle se recule.

    -Je veux dire, vous avez sûrement mieux à faire.

    Non !

    Je me penche vers elle pour qu'elle puisse voir que je suis sincère.

    -Je vais être honnête avec vous, Alex. Vous êtes rigolote et facilement appréciable. J'aime vraiment passer du temps avec vous. Ça n'arrive pas très souvent que je m'entende si bien avec quelqu'un.

    Elle fait cet étrange sourire combiné à un renfrognement avec son visage, ce que je trouve adorable.

    -C'est agréable à entendre. Pour être honnête avec vous, c'est la première fois que l'on me dit ça. D'accord, alors. On passera du temps ensemble ce soir, Max. Ça me paraît plutôt drôle.

    Drôle ! Oui, ça l'est.

    4

    Alexis

    Une décapotable rouge reluisante est stationnée dans l'allée de chez Max. Il m'a emmenée récupérer mes lentilles, et nous avons pris des bières. Et apparemment, il me trouve drôle.

    Je sais ! Je n'arrive pas à y croire non plus.

    Avec mes lentilles, je peux voir sa demeure, et c'est génial.

    -Maintenant que tout me paraît plus clair, est-ce que je peux dire que cet endroit est très beau ?

    -Merci. Je l'aime bien aussi.

    Il a l'air agité lorsqu'il se gare et me regarde.

    -Cette fille qui m'a appelé tout à l'heure au restaurant, elle est ici. C'est sa voiture. C'est une garce, donc ne vous sentez pas offensée par ce qui pourrait sortir de sa bouche en carton. Je vais me débarrasser d'elle au plus vite en lui disant que j'ai beaucoup de travail à faire, alors ne mentionnez pas la piscine, d'accord ?

    J'acquiesce.

    -J'en conclus donc que c'est votre petite amie ?

    Il secoue la tête.

    -Non, mais elle ne le sait pas encore. Elle ne veut pas les mêmes choses que moi. J'ai décidé hier soir seulement de tout arrêter avec elle. Mais aujourd'hui n'est pas le meilleur moment, je le ferai demain.

    -D'acc, réponds-je en sortant de la voiture.

    Max fait le tour de la voiture et m'attrape par la main pour m'entraîner avec lui. Alors que nous entrons dans la maison, un bruit perçant me casse les oreilles.

    -Où est mon bébé chou Maxou ?

    Max roule des yeux et chuchote :

    -Je suis tellement désolé pour ce qui est sur le point de se passer.

    Houlà ! Qu'est-ce qui est sur le point de se passer ?

    Une grande et bien trop maigre créature entre dans mon champ de vision au moment où nous pénétrons dans l'immense séjour. De loin, elle est superbe, mais au fur et à mesure que nous nous rapprochons, je peux distinguer que ses lèvres, ses pommettes et ses seins sont faux.

    Écœurant !

    Max lâche ma main et s'avance lorsqu'elle jette l'une de ses tentacules en guise de bras pour l'enlacer de la manière la plus étrange. Son doigt squelettique me pointe, et elle me demande :

    -Qui êtes-vous ?

    Je lui souris, assez contente que Max la largue. Il peut faire mieux que ça.

    -Salut, lui dis-je en lui tendant la main. Je suis Alex, je travaille pour Max.

    Elle me regarde comme si je lui avais lancé de la crotte de chien au visage. Je laisse retomber ma main qu'à l'évidence elle ne serrera pas. Son dégoût pour moi s'infiltre dans sa voix lorsqu'elle dit :

    -D'accord, et vous êtes quoi au juste ?

    Max la prend par ses maigres épaules et la regarde dans les yeux.

    -Lauren, s'il te plaît. Ne t'adresse pas à elle comme ça.

    Le regard de la femme se redirige vers moi.

    -C'est une fille ?

    Je roule des yeux au lieu de répondre par quelque chose de tranchant. Max s'en occupe très bien de toute manière.

    -Elle et moi devons travailler. Ça pourrait bien nous prendre la nuit pour trouver l'erreur qui se trouve dans le tableur.

    Un côté de sa lèvre se redresse lorsqu'elle dit du coin de la bouche :

    -Une intello matheuse, je le savais. Ça a une petite amie ?

    Je hausse les sourcils et lui souris.

    -Je ne suis pas lesbienne, mais merci d'y avoir pensé, je suis touchée.

    Elle détourne son attention vers Max en lui appuyant sur la joue avec son doigt dont l'ongle est verni en rouge.

    -Je repasserai ce soir après être allée en boîte… pour me glisser dans ton lit, chéri.

    Il secoue la tête.

    -Pas ce soir, Lauren. Je viens de te le dire, je dois travailler.

    Sans trop savoir comment, elle gonfle sa lèvre inférieure qui est déjà énorme, ce qui paraît impossible.

    -Bouh, c'est nulle chéri, qu'est ce que je vais faire moi ?

    Il l'attrape par les épaules pour la raccompagner vers la sortie.

    -Je passe te prendre demain midi pour déjeuner, comme ça on pourra discuter, d'accord ?

    Je préfère ne pas les regarder tellement cette vision de lui en train de la toucher me donne la chair de poule. Je l'entends dire :

    -Ça sera super, chéri.

    Il la fait sortir, ce qui me fait sourire de façon diabolique. Je suis presque sûre que ce déjeuner ne sera pas super du tout. Je me demande si elle arrivera à verser des larmes, ou à en fabriquer, lorsqu'il lui dira que c'est fini.

    Je me retourne lorsque j'entends Max s'approcher derrière moi. Il m'attrape la main, et m'entraîne au pas de course vers la piscine.

    -Je suis désolé que vous ayez eu à subir ça, me dit-il en regardant par-dessus son épaule. C'est une personne odieuse. Je ne sais pas ce qui m'a pris de penser qu'elle était la bonne pour moi. Elle a beau avoir de longues jambes, elle n'est même pas belle.

    Je glousse à ce qu'il raconte alors qu'il s'arrête net devant une porte en bois ornée près de la piscine. Il ouvre la porte et me fait signe d'entrer.

    - Sol en marbre ? demandé-je en admirant ce que j’ai sous les pieds.

    - Bien sûr, répond-il en me montrant une porte au fond de la pièce accueillant un billard en plein milieu. Entrez-là et rasez ce que vous avez à raser. Vous trouverez des maillots de bain dans l'un des tiroirs. Il y a toutes les tailles.

    Il me regarde.

    -Pas de très grandes, ceci-dit. Je crois que ça ne va que jusqu'au 'M'.

    Mes épaules s'écroulent.

    -Hein ! Mais je fais du 'L'.

    Un petit éclat de rire sort de sa bouche.

    -Vous portez peut-être du 'L', mais je vous assure que ce n'est pas votre taille. Les vêtements que vous portez vous engloutissent. Essayez du 'S', et voyez si vous pouvez tout rentrer dedans.

    -Tout rentrer ? demandé-je, sachant très bien ce qu'il voulait dire sans vouloir l'admettre.

    Il me tapote les fesses et me pousse vers la porte.

    -Vous savez bien ce que je veux dire. Filez.

    Je fouille dans les tiroirs, et ne trouve que des bikinis. Comme mon corps est anormalement long et interminable, je n'en porte jamais. Mes jambes sont longues, mes bras sont longs, même mon buste est long. Je suis faite comme un épouvantail. Mais comme il est aussi excité qu'un gamin, je me rase, me beurre de crème, place mes seins dans un haut minuscule, mes fesses dans un soi-disant bas, et m'assure qu'il ne reste pas un poil à la dérive. Je suis si horrifiée par mon reflet dans le miroir que j'attrape une serviette et m'enroule dedans.

    Tout en sortant dehors, je vois qu'il a troqué son costard pour un short de bain, et qu'il est déjà affalé au soleil.

    -Hey ! dis-je en m'approchant de lui tout en essayant de ne pas fixer son corps sublime.

    Il a sûrement des abdos bien taillés, non ? Il est hors de ma portée, de toutes les manières que ce soit.

    -Vraiment ? me demande-t-il en me regardant par-dessus ses Ray-Bans.

    -Quoi ?

    -Vos cheveux sont toujours attachés Alex, dit-il. Personne ne peut s'amuser avec les cheveux attachés. De fait, ça rime.

    Il me lance quelque chose qu'il a attrapé sur la table à côté de lui.

    -Mettez-ça, c'est pour vous.

    Je regarde ce que j'ai intercepté dans ma main ; il s'agit d'une paire de Ray-Ban.

    -Je ne sais pas, Max. Je risque de les casser, et je n'ai pas les moyens de les remplacer.

    -Pourquoi devriez-vous remplacer quelque chose que je vous donne ? demande-t-il. Mettez-les, détachez vos cheveux et laissez tomber cette serviette, que nous allions nager.

    -Un peu autoritaire non ? marmonné-je en enlevant les pinces de mes cheveux. En mettant les lunettes, la serviette tombe à coté de moi.

    Quelle importance qu'il voit mon corps d'épouvantail de toute façon ? Ce n'est pas comme s'il était intéressé, il ne me regardera d'ailleurs sûrement pas.

    5

    Max

    Un instant je regarde la plus intello des filles que j’ai jamais rencontrée, -bien qu'elle soit mignonne et drôle au point qu'elle commence à compter pour moi- et l'instant d'après sa vue fait tout basculer dans mon esprit.

    Le temps s'arrête lorsqu'elle laisse tomber ses longs cheveux blonds ondulés. La serviette s'envole révélant son superbe corps alors qu’elle met les lunettes de soleil. Elle est belle à en mourir. Pas un poil de maquillage et j'en ai déjà le souffle coupé.

    -Je veux vous emmener sur mon yacht.

    Les mots sortent de ma bouche sans même que j'y réfléchisse.

    -Vous avez un yacht ? demande-t-elle.

    Comme je ne peux plus parler, j'acquiesce.

    Elle marche le long de la piscine, et je ne peux pas m'empêcher de regarder ses jambes. Elles sont longues, minces, bronzées, et j'ai besoin de les toucher.

    Je me demande si elle voudrait bien les enlacer autour de ma taille !

    Lorsqu'elle plonge son orteil dans l'eau, mes yeux vont de ses jambes à ses parfaites petites fesses rondes, que je voudrais cruellement toucher.

    Je me demande si elle me laisserait faire !

    Elle se retourne pour me faire signe, et sa joyeuse petite poitrine cent pour cent naturelle bouge lentement. Je voudrais enfouir mon visage dedans.

    Vous pensez qu'elle voudrait bien ?

    -Venez ! crie-t-elle.

    Je prends la bière à côté de moi et l'avale d'une traite. Il faut que j'ai l'air cool, pas que je ressemble à un ado en chaleur. Je retrouve l'usage de la parole pour dire :

    -J'arrive, Lexi.

    D'où est-ce que ça venait ça ?

    -Lexi ? me demande-t-elle avec un petit rire. Ok !

    D'accord, elle veut bien que je l'appelle comme ça. Tant mieux car ce n'est pas Alex. Plus maintenant. Je prends sa main en la rejoignant et l'emmène au pied des rochers.

    -Vous d'abord. dis-je en m'arrêtant derrière les rochers, et en lui faisant signe de monter les escaliers devant moi.

    Elle sourit et passe. Ses fesses sont magnifiques à contempler, et je comprends maintenant pourquoi les hommes ont inventé la galanterie il y a très longtemps.

    Elle se retourne et me regarde alors que je suis figé en bas des escaliers.

    -Venez, Max ! Je voudrais qu'on saute ensemble. C'est plus drôle comme ça.

    Je secoue la tête pour me réveiller et me remets en marche. J'attrape sa main en arrivant en haut.

    -Ok, allons-y, dis-je avant de sauter.

    En sortant la tête de l'eau, ses gloussements résonnent dans mon oreille comme des bulles magiques. Je dois être en train de la regarder sans m'en rendre compte, et elle m'éclabousse en pleine figure.

    -Vous n'avez même pas compté jusqu'à trois. Tout le monde compte jusqu'à trois avant de sauter.

    Eh bien moi, non !

    -Allez bébé, on y retourne et cette fois je compte jusqu'à trois

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1