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Petits Jeux entre Millionnaires: Romance de Milliardaire
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Petits Jeux entre Millionnaires: Romance de Milliardaire
Livre électronique295 pages5 heures

Petits Jeux entre Millionnaires: Romance de Milliardaire

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À propos de ce livre électronique

Ce qui démarra comme un jeu et finit par changer des vies...

Trois hommes pénètrent dans un bar en quête de nouvelles proies pour leurs jeux sexuels.

Les trois femmes sélectionnées se trouvent être sœurs et sont les filles du patron du bar.

Ethan, Phoenix et Griffin s'imaginent avoir choisi les femmes avec lesq

LangueFrançais
Date de sortie11 juil. 2020
ISBN9781648085628
Petits Jeux entre Millionnaires: Romance de Milliardaire

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    Aperçu du livre

    Petits Jeux entre Millionnaires - Camile Deneuve

    1

    Chapitre 1

    Alors qu’il pleuvait à verse, la presse campait toujours devant les pompes funèbres où reposait en paix pour la toute première fois de sa courte vie, Julia Loveless, l’héritière de la société Captain Jack’s Seafood, âgée de trente-cinq ans.

    La belle jeune femme n’était qu’une des trop nombreuses victimes des accidents de la route et s‘était bêtement fait renverser. Personne ne pouvait affirmer qu’il s’agissait d'un contrat, mais nombreux étaient ceux qui prétendaient qu’un homme, qui avait été vu en ville en compagnie de Julia, la femme du Juge Sanborn, pourrait être impliqué.

    La voiture de maître qui avait conduit Griffin Houser depuis l’aéroport s’avançait maintenant près du barnum prévu pour abriter les proches en deuil, à leur entrée dans le salon funéraire.

    Issu de la vieille société, Griffin était un milliardaire de trente ans dont la famille avait donné une telle impulsion à son élevage de bétail du Montana, et s'était hissée de simples millionnaires, à la catégorie des milliardaires.

    Montana Matrix raflait tous les prix avec son sperme de taureau. Griffin, censé être commercial pour les florissantes affaires familiales, vendait rarement, préférant partager le vin et les gueuletons avec des femmes plutôt que de tenir le moindre rôle dans l’industrie bovine.

    Même s’il n’avait pratiquement jamais vendu aucun flacon du fluide qui avait propulsé sa famille vers de plus hautes tranches d’imposition, Griffin n’avait aucun souci à se faire.

    Julia était l’une de ses clientes. Elancée, des jambes interminables, une chevelure dont la couleur changeait presque chaque mois, elle était une héritière avec laquelle il avait aimé passer du bon temps lors de ses passages sur la Côte Est. La nouvelle de sa disparition l’avait attristé mais il se doutait qu’un jour, la légèreté de ses mœurs la rattraperait. Son départ prématuré lui avait paru inévitable.

    Griffin rejoignit le petit salon au centre duquel reposait le corps de Julia, déposé dans son cercueil platine au fond tapissé de pétales de roses. Ses cheveux blonds étaient d’une teinte en harmonie avec tout ce qui l’entourait. Il remarqua qu’elle portait une robe rouge.

    Une femelle fine, même dans la mort.

    Avec une grimace, Griffin secoua la tête pour se débarrasser de ses pensées, indécentes en une telle occasion. Il prit place à côté d’un homme grand aux longs cheveux noirs en catogan. Probablement, un Amérindien.

    Bien que la musique diffusée ait été destinée à tirer des larmes aux personnes rassemblées, Griffin choisit de l’ignorer et tendit sa main droite à l’homme assis à côté de lui.

    « Bonjour. Griffin Houser, Montana Matrix. »

    L’homme lui serra la main. « Phoenix Nelson, Texas oil. Comment allez-vous ? »

    « Triste. J’imagine que c’est ce qu’il faut répondre, » dit Griffin avant de ricaner discrètement. Ce qui lui valut la réprobation et des regards appuyés de leurs voisins. « Désolé. C’était inapproprié. »

    Lorsqu’il remarqua le rictus de l’homme assis de l’autre côté de Phoenix, il fut non seulement ravi mais aussi heureux de constater qu’il y avait, dans cette assemblée, une autre personne qui ne semblait pas totalement désemparée. L’homme tendit la main et Griffin s’en saisit. « Ethan Southern, » dit l’homme, avec un fort accent Ecossais.

    « Griffin… »

    « Oui, je vous ai entendu, » l’interrompit Ethan en se tournant vers Phoenix. « Comment connaissiez-vous Julia ? »

    Phoenix s’éclaircit la voix et abaissant son regard vers lui, grimaça lui aussi. « Dans le sens biblique, » fut sa réponse.

    « Moi aussi, » annonça Ethan se tournant à nouveau vers Griffin.

    Griffin acquiesça alors que l’homme assis devant eux, habillé en noir, les incitait à prier. Le prêtre prononça une longue oraison – prière qui n’avait rien à voir avec Julia – et le reste de l’office se déroula.

    Les trois hommes ne tenaient plus en place tant le service durait interminablement. Plusieurs personnes se levèrent et échangèrent des anecdotes sur cette femme connue comme étant une tigresse. Toutefois, aucune des histoires racontées ne ressemblait à la connaissance que ces hommes avaient de la femme, allongée aujourd’hui dans le cercueil.

    Sa soi-disant générosité faisait glousser intérieurement les trois hommes. Griffin pouvait pourtant en attester ! Oui, Julia avait été généreuse, d’accord. En revanche, il ne pouvait dire si elle avait partagé son argent, mais son corps… oh oui, elle en avait été extrêmement généreuse !

    Lorsque vint le dernier texte évoquant les donations faites par Julia aux œuvres de charité, la messe s’acheva. Le moment de défiler devant le cercueil et le corps sans vie était venu. Griffin se tenait dans la file, suivi de Phoenix puis d’Ethan. Une par une, les personnes de l’assistance s’approchaient et jetaient un dernier regard vers Julia.

    Les trois parvinrent au cercueil en même temps. « Réaliste ? » demanda Griffin aux deux autres.

    « Elle avait les cheveux rouges quand j’étais avec elle, » marmonna Ethan.

    « Elle les avait rose quand je l’ai vue, » se souvint Phoenix. » « Et elle portait des lentilles violette. C’était autre chose. »

    Griffin lui caressa la joue, tout doucement. « Au revoir, Julia. Merci pour tes enseignements. Tu vas nous manquer. »

    « Un peu, qu’elle va nous manquer ! » approuva Ethan.

    Phoenix acquiesça. Le bruit d’un homme s’éclaircissant la voix les fit se disperser. Un homme en costume miteux bleu était près de la porte, prêt à sortir. Il leur tendit une boîte de mouchoirs en papier. Ils en prirent chacun un.

    « Je n’ai pas besoin de ça pour me souvenir d’elle, » dit Griffin.

    « J’ai gardé la serviette en papier d’un bar où nous nous étions retrouvés, » dit Phoenix tandis qu’ils sortaient.

    Ils regardèrent le ciel, d’un bleu profond et sans aucun nuage. « La pluie s’est arrêtée. Vous vous rendez compte ? » s’émerveilla Ethan.

    « Elle ne veut pas qu’on ait le blues. Elle ne le voulait jamais, » dit Griffin. « A ce propos, ça vous dirait qu’on aille déjeuner ensemble ? On pourrait parler d’elle et ce qu’elle représentait pour chacun de nous. »

    « Je viens, » s’exclama Phoenix. « Je ne connais personne ici de toute façon. J’apprécierai la compagnie. 

    – Moi aussi, » ajouta Ethan. « J’aurais bien besoin d’un remontant. »

    Griffin les conduisit jusqu’à la voiture et ils s’y engouffrèrent. « Que diriez-vous d’un plateau de fruits de mer ? » Griffin ayant reçu deux signes d’assentiment, indiqua au chauffeur : « Neptune Oyster, je vous prie ». 

    Les trois hommes se sentaient incroyablement bien ensemble. Un climat de franche camaraderie s’installait entre eux et ils discutaient tranquillement de choses et d’autres.

    Ethan Southern était, lui aussi, millionnaire et l’héritier des Redhead Scotch. Le jeune homme de trente-deux ans n’avait rien d’autre à faire dans la vie excepté la fête. Phoenix Nelson, quant à lui, avait été frappé par la fortune. Fils illégitime d’un magnat de la confiserie qui lui avait légué quelques hectares dans un patelin du Texas à Karnes County, il devint riche lorsque l’on trouva du pétrole sur ses terres, pas seulement une fois mais à vingt-sept reprises. Les hommes étaient donc tous millionnaires et Julia les avait dragués tous les trois.

    Ils entrèrent dans le restaurant et rirent de bon cœur lorsque, une fois assis, ils commandèrent la même boisson, un Rob Roy. Ce cocktail était l’entrée en matière favorite de Julia, qu’elle avait utilisée avec chacun d’eux. Elle leur en offrait un, et finissait toujours par les accueillir à sa table où elle se tenait invariablement seule.

    Griffin imitait la façon dont Julia avait courbé son index pour l’attirer à sa table. Les autres riaient, car eux aussi avaient succombé grâce à la combinaison d’un simple verre, de compliments bateau et d'un index pointé s’agitant dans leur direction.

    « Comment pensez-vous que cette femme a réussi à rencontrer trois hommes hyper riches ? » demanda Phoenix en sirotant son cocktail.

    « C’était une sorcière, » dit Ethan, riant à gorge déployée. » Je le crois de tout mon cœur. Elle pouvait mettre un homme sens dessus-dessous, et qu’il en redemande. Mais elle pouvait le quitter sans que jamais aucune larme ne soit versée. Il fallait bien qu’elle soit une sorcière, il n’y a pas d’autre explication. »

    Ils trinquèrent. « Portons un toast à cette femme énigmatique qui savait étourdir un homme, puis lui rendre sa liberté, sans jamais blesser ni son fragile égo ni ses sentiments, » dit Griffin.

    « Bien dit ! » ajoutèrent les deux autres.

    Un lien se tissait entre ces trois hommes qui partageaient les connaissances transmises par une jeune femme. Il était possible de passer un moment fantastique à deux, même en ne se connaissant que depuis quelques heures, et sans avoir à se dévoiler totalement à l'autre. C'était possible sans avoir à souffrir ensuite.

    Alors que tous trois parvenaient à la même conclusion, une idée naquît.

    Une super idée !

    2

    Chapitre 2

    « E tes-vous occupés demain ? » demanda Ethan aux deux autres, avant de gober un champignon frit trempé dans une sauce Barbecue. Ses mèches rousses retombaient et dansaient sur ses épaules tandis qu'il savourait son repas.

    « Je ne suis jamais occupé, » répondit Phoenix. Puis, il se servit des asperges frites et les plongea dans les profondeurs blanches de la sauce crémeuse.

    « Moi non plus, » ajouta Griffin. « Pourquoi Ethan ? »

    « Parce que je ne suis jamais trop occupé et j'ai une idée. En revanche, il nous faudra découcher. » Ethan finit son Rob Roy et s’adressa au serveur pour en commander un autre.

    « Quel genre d'idée ? » interrogea Phoenix avec curiosité.

    « Vous savez parfaitement comment Julia nous a attirés et combien cela lui a été facile, » dit Ethan amusé au souvenir de certains des moments passés ensemble.

    Griffin approuva d'un sourire espiègle. « Je sais, oui. » 

    « Et vous souvenez-vous de son engagement aux œuvres de charité ? » demanda Ethan en saisissant le verre apporté par le barman.

    « Oui, » dit Phoenix. « Puis-je avoir une bière ? Ce cocktail n'est vraiment pas ma tasse de thé. » Le serveur fit un signe de tête et désigna le verre presque plein de Griffin.

    « Et Monsieur ? » lui demanda-t-il.

    « Je prendrai une bière aussi. Je n'ai jamais apprécié ce cocktail, » confessa Griffin. « Je l'ai commandé uniquement pour le souvenir d'une certaine personne.

    « Et moi aussi, » ajouta Ethan. « Je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai commandé un deuxième cocktail. Ils sont bien trop sucrés pour moi. »

    Comme le serveur s'éloignait, Phoenix demanda, « Alors, à propos des œuvres de charité, pensez-vous que l'on devrait donner à certaines d'entre elles ? »

    « Oui, » dit Ethan. « Mais je pense qu'il faudrait rendre les choses plus intéressantes. Je crois que nous devrions parier tous les trois. Un pari qui nous rappellerait Julia.

    « Par exemple ? » demanda Griffin tout en observant une grande femme blonde passer derrière Ethan.

    « Par exemple, on choisit un petit bar et on verra qui réussit à s'envoyer en l'air le premier, » déclara Ethan avec un grand sourire. « Vous savez, en utilisant les tactiques que Julia a utilisées avec nous. Le grand jeu : le cocktail sirupeux, le geste de l'index, les compliments ringards. » Nous avons tous craqué.

    « Je suppose que les deux perdants devront faire les donations, » dit Griffin. « De quel ordre ? Il faut se décider. »

    « Etes-vous prêt à mettre un million en jeu ? » demanda Phoenix.

    Les autres étant d’accord, les trois hommes se penchèrent vers le milieu de la table et placèrent leur main l'une sur l'autre.

    « Ça marche ! » dit Ethan. « Le premier qui réussit gagne, et les deux autres devront faire un don d’un million de dollars à l'œuvre caritative choisie par le gagnant. »

    « D'accord, » approuvèrent Griffin et Phoenix d'une seule voix.

    Les trois hommes avaient conclu un pacte, un accord destinant une pauvre femme à devenir, sans s'en douter, une proie pour leurs petits jeux. Griffin enrichit leur pari de détails.

    « Pour que ce soit équitable, je pense que chacun d'entre nous devra choisir pour un autre. Par exemple, je choisis qui Ethan doit draguer, Phoenix me choisit une femme et Ethan en trouve une pour Phoenix. Il faudra juste choisir des femmes à la hauteur de l'enjeu. Ce ne serait pas drôle avec des trainées. »

    Ayant obtenu l'approbation de tous, Phoenix pensa qu'une nouvelle difficulté devrait être ajoutée à leur défi : « Et si personne n'arrive à conclure ce soir, il faudra continuer, avec la même partenaire, jusqu'à parvenir à nos fins. Et aucune négociation possible. Vous ne trouvez pas que ça rendrait les choses un peu plus piquantes ? »

    Ethan, un de ses épais sourcils relevés, considérait l'offre de Phoenix. « Cela veut dire que nous pourrions passer pas mal de temps au même endroit. Prenons le temps de bien le choisir. » Il sortit son portable et commença une recherche d'établissements près de Boston, lorsqu'un mot particulier attira son attention. « Le Middlesex County ! Ça sonne bien non ? »

    « En effet, » approuva Phoenix.

    « Il y a une ville du nom de Ashby dans ce comté, » ajouta Ethan.

    Griffin sortit son propre portable de la poche de sa veste et commença à chercher un endroit où dormir pendant que Phoenix consultait la liste des bars de la ville. Ils étaient maintenant tous les trois très actifs dans l'organisation de leur petite virée.

    « J'ai trouvé un ravissant Bed & Breakfast qui ne propose que trois chambres, » annonça Griffin. « Ça a l'air charmant et accueillant. Un super endroit pour passer une ou deux nuits. » Il leur montra sur son téléphone les photos de la jolie maison à un étage, avec ses portes coulissantes et ses boiseries jaunes. Le large perron menant au porche était encadré d'un jardin aux fleurs multicolores et semblait s'enrouler autour de la bâtisse.

    « J'adore l'allure de ces fauteuils à bascule sous le porche, » dit Phoenix. « Ils ont l'air confortable. »

    « Je réserve pour deux nuits, » décida Griffin tapotant son écran pour confirmer la réservation. « Pour deux nuits, notre nouvelle maison sera le O' Toole's Bed & Breakfast. »

    « Et pourquoi ne pas organiser une sortie Irlandaise ? » proposa Phoenix en leur soumettant les photos d'un pub qu'il venait de dénicher. « Flannigans' Pub & Grill ressemble au parfait terrain de chasse. De plus, nous pourrons manger sur place, ce qui nous empêchera d'être totalement saouls pour draguer. »

    Ethan lui donna une tape dans le dos. « Une soirée Irlandaise, j'adore ! Passons un autre accord et trouvons-nous chacun une Irlandaise. Et je peux vous dire les gars, qu'elles ne sont pas si faciles à avoir. »

    « On dirait que vous savez de quoi vous parlez, » railla Griffin.

    « J’en ai rencontré une ou deux, » admit Ethan. « Nos tempéraments ne s’accordaient pas si bien que ça, pour être honnête. Mais nous ne sommes pas à la recherche d'une épouse, n'est-ce pas ? »

    Ils riaient encore quand le serveur leur apporta leurs chopes de bière fraîche. Ils scellèrent leur pari en trinquant. Leur plan prenait maintenant forme et ils décidèrent de se tutoyer pour sceller cette nouvelle complicité. Les détails étaient réglés ; tout ce qu'il leur restait à faire était de se rendre Ashby et de se lancer dans leur jeu pervers.

    « Attendez une minute, » intervint Phoenix, frappé par une nouvelle brillante idée. « Nous devrions fixer un plafond de dépenses. Nous le savons tous, l'argent est un catalyseur puissant quand il s'agit d'amener une femme dans son lit. Il nous faut une limite de dépenses par jour. »

    « Par jour ? » demanda Griffin. « Mais combien de temps penses-tu passer ici. Il ne me faut pas plus d'une soirée pour conclure, Phoenix. »

    « Mais nous allons choisir des femmes difficiles à convaincre, » lui rappela Phoenix. « Cela peut nous prendre du temps, quelques jours même. Il est hors de question d'aller acheter une belle voiture pour ferrer nos proies. Je pense qu'il nous faut utiliser le temps et l'énergie plutôt que des sommes folles. »

    « Tu as raison, » approuva Ethan. « Je pense qu'aucun de nous ne devrait dépenser plus de cinquante mille dollars par jour. »

    Griffin acquiesça comme s'il ne s'agissait pas d'une somme extravagante. Mais Phoenix secoua la tête. « Vous deux avez toujours été riches, moi pas. C'est bien trop d'argent et je pense qu'un montant plus réaliste serait cinq cent dollars. Cela montre que nous avons de l'argent, mais que nous utilisons plutôt notre intelligence pour que les filles se sentent suffisamment spéciales pour baisser leur garde et nous donner ce que nous voulons. »

    « Ce sera cinq cent dollars alors, » fit Ethan, et Griffin hocha la tête à son tour.

    Griffin sortit un stylo de sa poche et attrapa une serviette en papier sur la table. « Maintenant, voyons ce que chacun de nous aime dans une femme. Ce serait injuste d'envoyer l’un de nous vers une fille qui ne lui plairait pas. »

    « Bonne idée, » dit Ethan avec un geste de la main. « Je les aime plutôt menues, blondes, la tête au niveau de mon torse. J'adore être la bête de ma belle. Ça me donne un avantage dès le départ. Oh ! Et de gros seins et le cul qui va avec ! C'est très important ça. »

    « J'aime aussi les gros seins et les fesses, » approuva Phoenix.

    « Les plus gros atouts cartonnent ! J'aime les blondes aussi. Mais je préfère les femmes grandes et souples comme des gazelles, » ajouta Griffin en prenant des notes.

    « J'aime les femmes rondes. La couleur des cheveux n'est pas un critère pour moi. Je les aime toutes. Mais les formes sont indispensables, » dit Phoenix. « Et je les aime mignonnes plutôt que magnifiques. Ne me demandez pas pourquoi. Peut-être parce que je ne suis pas né riche. Je n'aime pas les femmes entretenues. »

    « Permets-moi de te rappeler que nous ne sommes pas à la recherche de notre future épouse. Juste une partie de jambes en l'air et on disparaît, » intervint Griffin.

    Les autres acquiescèrent et saisirent leur verre, méditant sur ce qui venait d'être dit. Il ne s'agissait pas en effet de relations d'amour mais d'un simple corps à corps et de passer à autre chose.

    Exactement comme Julia le leur avait appris.

    3

    Chapitre 3

    L'air salin emplit la voiture lorsque Griffin abaissa sa vitre. « J'adore ces senteurs. Dans le Montana, l'air est vif et sain. Ici, il est humide et chargé d'odeurs. »

    Le chauffeur se gara devant l’O'Tooles Bed & Breakfast. « On s’installe rapidement et on file au pub, » dit Ethan comme ils prenaient chacun leur sac récupéré à l'hôtel avant de quitter Boston.

    Une femme d'un certain âge, avenante, petite et aux cheveux blancs, relevés en un petit chignon lâché sur le sommet du crâne, les accueillit lorsqu'ils parvinrent en haut des marches. « Vous êtes sans doute nos hôtes pour les deux nuits à venir. Je suis Stella O'Toole. Bienvenue chez nous. »

    « Je suis Ethan Southern, Mme O'Toole. C'est un plaisir de faire votre connaissance. » Il prit sa main et y déposa un baiser, la faisant glousser comme une ado.

    « Oh mon Dieu ! Un Ecossais, si je peux me permettre. Ravie de vous rencontrer, Ethan, » dit-elle en rougissant. « Quelle bande de beaux petits diables vous faites tous les trois. Dites-moi ce qui vous amène dans notre petite ville. »

    Griffin posa son sac à terre près du comptoir de la réception et remplit les papiers préparés. « Simple visite. L'endroit semble tout droit sorti d'un roman d'amour sur les photos de votre site internet. Nous nous sommes retrouvés dans le Massachusetts pour des raisons assez tristes. Nous voulions transformer ce voyage en quelque chose de plus joyeux. »

    La femme regarda les noms inscrits sur le registre. « Vous devez être Griffin Houser. » Puis se tournant vers Phoenix et le scrutant de haut en bas : « et vous devez être Phoenix Nelson. Vous devez absolument tout me dire sur vos origines ; vous ressemblez à une vedette de cinéma. »

    « Je suis un Karankawa presque pur-sang. Je ressemble à ma mère, je fais seulement soixante centimètres de plus qu'elle, » dit-il. Puis il prit sa main et y déposa un baiser. « Et merci de ne pas m'avoir traité d'indien Mme O'Toole. »

    Avec un hochement de tête, elle accompagna les hommes à leurs chambres au premier étage. « Vos chambres sont à droite. Vous pourrez partager le petit salon au bout du couloir. Les serviettes de toilette sont dans le placard à linge. Vous n'aurez qu'à les déposer dans les panières à linge sale dans vos chambres quand vous aurez fini. Je les ramasserai lorsque je ferai vos chambres après le petit-déjeuner. »

    « A quelle heure servez-vous le petit-déjeuner ? » s’enquit Griffin alors qu'ils s'arrêtaient à la première chambre.

    Elle ouvrit la porte et lui répondit : « Etes-vous des lève-tôt ou non ? »

    Comme aucun des hommes ne se connaissait vraiment, ils se regardèrent d'un air perplexe. « Je me lève tous les jours vers neuf heures, » dit Ethan.

    « Ça me va, » répondit Phoenix.

    Griffin pénétra dans la première chambre, décorée de tons verts, sa couleur préférée et se l'attribua. « Neuf heures, c'est parfait pour moi. »

    Tous trois approuvèrent et elle les conduisit à la chambre suivante, parée de tons allant du beige au brun. « Je prends celle-ci, » déclara Phoenix en pénétrant

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