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Fiançailles Factices
Fiançailles Factices
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Livre électronique134 pages2 heures

Fiançailles Factices

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À propos de ce livre électronique

Blake a tout ce qu’une femme pourrait vouloir : la renommée, la richesse… et une grosse crosse dans son pantalon.
Mais à trop utiliser sa crosse, il s’est attiré des ennuis. En tant que star du hockey, il doit soigner son image publique, et son côté play-boy est sur le point de lui coûter plusieurs millions. Il doit réussir à laver sa réputation, ou c’est sa carrière qui en pâtira.
La nouvelle chargée de communication de Blake est son pire cauchemar. Elle est intelligente, sexy, et elle voit clair dans son jeu. C’est elle, le génie des relations humaines, qui insiste pour que Blake prenne une fiancée pour régler tous ses soucis.
Mais il a un autre problème, à présent. Parce qu’il ne veut personne d’autre qu’ELLE.

LangueFrançais
Date de sortie26 mars 2020
Fiançailles Factices

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    Aperçu du livre

    Fiançailles Factices - Jessa James

    l’auteur

    1

    Chloé


    Lorsque Blake Collins entra dans la pièce, je le scrutai avec attention. Sa démarche était chaloupée et assurée, son regard déterminé. Ce type était à tomber. Je l’avais déjà vu à la télé, mais jamais en personne. Jamais en dehors de la caméra, que ce soit sur la glace ou non. Je savais qu’il se fichait des réunions, et surtout qu’il détestait être obligé de s’y rendre comme un gamin convoqué dans le bureau du directeur.

    Mais le look play-boy riche lui allait comme un gant et je n’y étais pas immunisée, même si je prétendais vraiment l’être. Tout en lui me donnait envie de le toucher. Ses cheveux légèrement ondulés, sa barbe entretenue juste assez longue pour que j’imagine la sensation qu’elle aurait contre l’intérieur de mes cuisses, ses habits de créateur, ses chaussures italiennes. Séducteur. Mauvais genre.

    Dangereux.

    Sa présence correspondait à son caractère, de manière tellement prévisible que je ne pus retenir un sourire.

    « Blake, voici Chloé Hansen, » annonça Frank Stell en me jetant un regard, avant de reporter son attention sur le reste de la pièce. Frank était mon patron, et dirigeait toute la division de la côte ouest pour SportsAds. Et il avait déjà accepté mon plan… Sauf que notre joli cœur ne connaissait pas encore tous les détails. Frank me regarda d’un air intense qui voulait dire, « J’espère que tu sais ce que tu fais », avant de se retourner vers Blake. « Tu connais déjà les autres. »

    Les autres, c’était Tom Lassiter, le propriétaire aux cheveux blancs des Detroit Blizzards, un jeune homme à lunettes avec un air doux qui criait « avocat », et Ralph Dodge, un agent sportif et un type plutôt bien, d’après ce que j’avais pu entendre. Ce qui expliquait sûrement pourquoi il était incapable de contrôler son client.

    Blake ne prêta aucune attention aux hommes et se tourna vers moi. Son large sourire et son regard vert profond me captivèrent lorsqu’il me serra la main. Il avait une poigne forte, chaleureuse, et confiante. Une décharge électrique fila à travers mes os lorsque sa peau toucha la mienne pour la première fois. D’un œil expert, il parcourut mon corps du regard, ce genre de regard que les hommes lancent aux femmes dans un bar, et pas pendant une rencontre professionnelle. Exactement ce à quoi je m’attendais de sa part. Les vrais bad boys restaient fidèles à eux-mêmes, et je me sentis plus confiante lorsque je compris qu’il était en pilote automatique. Frank leva les yeux au ciel dans le dos de Blake et je souris de toutes mes dents sans me forcer. Je n’avais pas besoin que Blake m’apprécie. Et je n’avais pas besoin de l’apprécier, non plus. Il suffisait qu’il m’écoute, et ma certitude se raffermit comme un roc dans ma poitrine. Blake allait suivre mon plan. Il n’avait pas le choix. Il était peut-être mauvais genre, mais il n’était pas stupide. Loin de là.

    Il s’assit dans un des sièges de la pièce, s’appuya confortablement contre le dossier et retourna son attention sur les hommes en costume. Je saisis cette occasion pour le scruter de haut en bas avec attention. Il était grand et bien bâti, avec des muscles parfaits, ceux d’un athlète de haut niveau qui les cache d’ordinaire derrière les protections rembourrées qu’il porte au hockey. Ses traits ciselés lui conféraient un air irrésistible et sauvage. Je dus interrompre mes pensées lorsque je commençai à me demander quel goût aurait sa peau, même si cela pouvait paraître ridicule. Il me décocha un petit sourire, comme s’il pouvait sentir mon regard baladeur, et ses dents étaient blanches et parfaites.

    C’était une réunion de travail, pas un rencard au bar. Je secouai la tête et détournai le regard, irritée de m’être laissée distraire par un type comme lui.

    C’était un boulot. C’était lui, mon boulot.

    Même s’il était agréable à regarder, mon intérêt pour Blake était d’ordre professionnel. Je savais déjà pourquoi nous étions réunis. Ce luxe me donnait la chance de me concentrer sur ses réactions pendant qu’il se faisait tanner le cuir. Le chef d’équipe lui adressait un ultimatum. À voir la posture de Blake, je pouvais déterminer que ce qu’ils se disaient ne faisait pas de lui un homme heureux. Je vis son attitude changer pendant qu’il réfléchissait à ce qu’on lui disait.

    « Et qu’est-ce que vous voulez que je fasse, exactement ? » demanda-t-il en se redressant dans son siège. Ses manières détendues et son sourire arrogant avaient disparu. « Que je prétende être quelqu’un d’autre ? Que je reste terré chez moi ? »

    Je croisai les bras et sentis mon sourire revenir. Même si je n’avais pas été au courant de sa réputation de tombeur, le ton de sa voix m’aurait suffi pour le comprendre. Blake arrivait toujours à obtenir ce qu’il voulait, et il s’attendait à ce que les choses restent ainsi. La star de hockey avait besoin de changer, et il n’aimait vraiment pas ça.

    Va falloir t’y faire, Blake.

    Le voir s’agiter ainsi m’amusait. Une vague de satisfaction me traversa en voyant le bordel que j’avais sous les yeux. J’adorais assister à ces disputes dramatiques en étant aux premières loges. Mon boulot, c’était de redorer le blason et l’image publique des célébrités en partant d’une situation désastreuse. Le défi que Blake représentait amenait un peu plus d’excitation à ce boulot. Blake Collins, toujours aux commandes, toujours parfait devant les caméras, semblait flancher dès que le mot fiançailles apparaissait.

    Je savais que j’avais rempli mon rôle pour qu’il soit mal à l’aise pour un bon moment, et une partie de moi appréciait vraiment ça. Quand je m’occupais de gars machos qui pensaient qu’en forçant sur leurs muscles, ils pouvaient obtenir ce qu’ils voulaient, relever le défi de les voir plier sous la pression, ne serait-ce qu’un peu, c’était enivrant. Je n’aimais rien de plus au monde que les mâles alpha. Sexy. Dominateurs. Confiants. La plupart des frimeurs, parmi les célébrités, pliaient quand la pression était trop importante. Mais Blake ?

    Il était acculé, mais il n’abandonnait pas. Le feu qui brûlait dans ses yeux faisait palpiter mon cœur. Seigneur, j’étais sûre qu’il était fantastique au lit.

    Son regard fila jusqu’au mien, et la chaleur que j’y vis me fit oublier de respirer. Nous restâmes ainsi, les yeux dans les yeux, pendant de longues secondes, et je ne pus pas m’empêcher de songer à quel genre d’amant il serait. Les types comme lui allaient généralement d’un extrême à un autre. Soit ils prenaient tout ce qu’ils voulaient et se fichaient de savoir si la femme profitait de l’action… soit ils se faisaient une fierté de briser une femme en petits morceaux, de la dévorer jusqu’à ce qu’elle soit totalement perdue dans son plaisir et sous ses ordres.

    Je sentis ma culotte se mouiller et mes tétons durcir sous mon chemisier. Heureusement que je portais mon push-up rembourré, ce jour-là. Je ne lui donnais rien, je ne lui montrais aucune faiblesse. Pas à un prédateur comme lui.

    Quand les gars comme Blake remarquaient que les rôles s’inversaient, ils s’énervaient. Je pouvais ressentir sa frustration, et ça ne faisait qu’entretenir mon feu intérieur, me donnant cette petite étincelle supplémentaire qui me permettrait d’être motivée pour tenir ma part du marché. Ça n’en rendait mon boulot que plus agréable.

    Je ne pouvais pas le changer, évidemment. Je le savais. On n’apprend pas à un lion à miauler, un truc du genre. Blake allait peut-être jouer le jeu et suivre les ordres en faisant semblant pendant une période, mais il n’accepterait pas que cela devienne la norme. Tombeur un jour, tombeur toujours. Quand les restrictions tomberaient dans quelques mois, ça ferait un joli tollé médiatique. Il ferait sûrement la fête non-stop pendant un mois, et baiserait une nouvelle femme chaque soir. C’était inscrit dans son ADN.

    Heureusement, ce qui pouvait arriver après la fin du boulot ne me regardait pas. Je devais simplement le faire ralentir sur une période donnée. Je serais bien payée pour mes efforts, et j’avais hâte de le voir galérer. Je pouvais même dire que c’était pour son propre bien.

    Il se trouvait que Blake était un joueur de hockey très connu. Il avait trente-deux ans et, à mon avis, il était dans la fleur de l’âge. Un plaisir pour les yeux. Il était massif, rude et confiant — et même un peu trop. Sa force physique, ses capacités sur le terrain et son attitude mauvais genre avaient propulsé sa carrière. Avec son mètre quatre-vingt-dix et ses cent dix kilos, Blake jouait au poste d’ailier gauche pour les Detroit Blizzards. Il avait pour réputation d’aller au contact assez brutalement sur la glace. Il était devenu l’homme fort de son équipe, celui qui effrayait les adversaires et protégeait ses coéquipiers. Ses forechecks brutaux secouaient les adversaires, et il avait joué un rôle majeur pour réussir à qualifier son équipe à la dernière place disponible des éliminatoires en sept manches contre Winnipeg, et les matchs commenceraient bientôt.

    Le style de jeu rentre-dedans de Blake faisait que le banc de touche ne restait jamais vide. Non pas qu’il y aille plus souvent que les autres, mais il avait le don de pousser l’autre équipe à aller trop loin et à en payer les conséquences.

    Je ne me considérais pas comme une super fan de hockey, mais je connaissais les statistiques de ce type comme ma poche.

    Je m’étais préparée pour ce boulot.

    Et plus important, j’avais regardé des enregistrements de ses conférences de presse, j’avais passé des heures à visionner des vidéos en brut sans voir le temps passer.

    Et maintenant,

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