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Une Seule Nuance d'Obscurité
Une Seule Nuance d'Obscurité
Une Seule Nuance d'Obscurité
Livre électronique82 pages41 minutes

Une Seule Nuance d'Obscurité

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À propos de ce livre électronique

Une Seule Nuance d'Obscurité (L'Intégrale)

Les 3 tomes de la série à 4.99€ seulement ! Retrouvez les tomes 1, 2, et 3 dans ce coffret exceptionnel !

Amanda a 38 ans, 2 enfants, et un mari qu'elle n'aime plus depuis bien longtemps.

Son métier d'assistante libraire lui apporte l'évasion dont elle a besoin : sa vie serait tellement monotone sans ces romances qu'elle dévore tous les jours au travail, dans le dos de son patron…

Elle publie aussi parfois de courtes histoires d'amour sur Internet, comme ça, pour le plaisir.

Un jour, un cadre d'un grande maison d'édition lui propose d'écrire pour lui. Il semble tout droit sorti d'un rêve : un prénom magnifique (Christian), grand, beau, poivre et sel juste comme elle aime. Il a lu ses petites nouvelles, et souhaite qu'elle écrive pour lui, et lui seul.

Amanda est aux anges : peut-être sera-t-elle publiée un jour ? Christian la coache au téléphone pour améliorer ses écrits, et insiste beaucoup pour qu'elle mette plus de piment dans ses scènes d'amour. Il lui dit d'écrire l'érotisme qu'elle aime, et qu'elle aimerait dans sa vie si seulement elle n'était pas mariée à un tel boulet.

Elle décrit des histoires d'amour torrides dans le noir, d'autres dans des lieux publics, et d'autres encore qui lui rappelle 50 Nuances de Grey. Un jour, de sa voix grave et sensuelle, il lui dit qu'il passera à la boutique le soir de l'inventaire pour l'encourager: elle est contente car son patron la laissait justement seule...

 

Elle ne se doute pas qu'il va rendre ses écrits réalité dans la pénombre de l'arrière-boutique, au milieu des livres et de ses histoires d'amours chéries…

LangueFrançais
ÉditeurAnalia Noir
Date de sortie4 mai 2022
ISBN9798201882242
Une Seule Nuance d'Obscurité

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    Une Seule Nuance d'Obscurité - Analia Noir

    La vie sexuelle d’Amanda est à l’image de sa vie professionnelle: en apparence, c’est une routine sans plaisir et sans amour. La mère de deux enfants est employée à la librairie locale, mais elle a aussi une double vie ; comme tous les habitants de son foyer, elle s’évade à travers son clavier et son écran. Tandis que son mari se distrait devant des films pornos, et que ses enfants jouent aux jeux vidéos, elle écrit.

    Ce loisir solitaire lui apporte les émotions, les aventures et l’excitation qui manquent dans sa vie. Elle n’avait jamais pensé qu’un de ses lecteurs anonymes la contacterait personnellement. C’est pourtant ce qui arrive : un mystérieux admirateur lui demande son numéro de téléphone.

    Elle est tentée de se méfier, mais bientôt, elle est tentée par les propositions concrètes que lui fait l’inconnu. Il pourrait réaliser le rêve d’Amanda : faire publier ses romans d’amour...

    Homme ou femme ? Réel ou virtuel ? Elle va le découvrir à ses dépens. Sa vie est si vide qu’elle n’a rien à perdre : elle révèle son numéro, et attend le coup de téléphone qui va changer sa vie, pour le meilleur ou pour le pire.

    ––––––––

    Dans le labyrinthe pavé de dos de livres, le violoncelle et le clavecin se répondaient sans fin, avec une lenteur contrôlée qui donnait le vertige. Monsieur Héron était le libraire de la petite ville depuis trente-six ans, et déjà dans son enfance, Amanda se souvenait de cette radio de musique classique qu’il diffusait en fond sonore.

    Maintenant, elle était elle aussi une ancienne de la boutique : elle y avait pris son poste d’assistante dix ans plus tôt, après la naissance de son second fils, pour mettre un peu de beurre sur les épinards ; son époux était comptable à la fabrique voisine.

    Ils n’avaient jamais bougé de leur patelin, ne s’étaient jamais permis de rêves de grandeur. Du moins, jamais à voix haute. Amanda, fille de fleuriste, avait son jardin secret. Tandis que la musique de chambre flottait sur les rayons de la librairie comme un oiseau fatigué, elle pianotait sur son ordinateur, à la caisse.

    Elle ne répondait pas à ses e-mails ; elle ne gérait pas la comptabilité. Elle écrivait les paroles d’une musique entendue d’elle seule, dans sa tête. Un opéra plein de bruit et de fureur... et surtout, de grandes tirades amoureuses.

    C’était un passe-temps innocent, mais qui lui permettait d’extérioriser tout ce qui s’agitait de violent, de passionnel, dans son esprit prisonnier d’un quotidien sans fantaisie. Elle réécrivait la fin, ou les suites, de films qu’elle avait vus ; elle prêtait à des personnes réelles de secrètes idylles au parfum d’interdit.

    Elle créait parfois ses propres personnages, à partir de rien, d’elle-même, d’idéaux mélangés. C’était une véritable œuvre d’alchimiste. Ses romans préférés étaient ceux-là : elle avait alors le sentiment d’être vraiment une artiste méconnue.

    Cela ne lui demandait guère d’effort ; un instant d’ennui, d’inaction, et les scènes se formaient dans sa tête, les silhouettes s’élevaient face à face, s’empoignaient dans une lutte épique ou s’étreignaient en de soudaines embrassades.

    Et dès qu’un client se présentait pour payer, elle fermait le dossier, affichait son plus beau sourire de commerçante, et rangeait tout son monde intérieur dans un coin de sa tête, là où personne ne pourrait jamais y accéder. Du moins, c’est ce qu’elle croyait... Jusqu’à ce soir de sa trente-huitième année.

    Quant à ses lecteurs, car elle en avait, c’étaient d’autres anonymes du web, qui partageaient sa passion, et commentaient ses productions toujours des mêmes compliments à la fois hyperboliques et vides : de simples amabilités pour lui donner envie de leur rendre la pareille.

    Mais elle ne lisait guère les inventions des autres. La grande majorité de la population, sur ce forum d’échange gratuit, était largement trop jeune à son goût. Elle se sentait presque sale en consultant les catharsis ultra sexuées de gamins bourrés d’hormones, avides de reconnaissance publique, souvent un peu névrosés, instables... qui auraient pu être ses propres enfants.

    Pas de crainte réelle de ce côté, au fond ; c’était simplement une façon de parler. Elle savait bien que son fils et sa fille détestaient la lecture et l’écriture au plus haut point. Jamais ils n’auraient eu un pareil passe-temps. C’était à peine s’ils formaient des mots entiers sur les boîtes de dialogue de leurs jeux en ligne.

    Quant à son mari, gestionnaire hors pair, il ne raisonnait qu’à base de chiffres, et si c’était bien pratique pour tenir à jour le budget familial, cela le limitait au strict minimum sur le plan de la créativité littéraire. Il savait écrire une carte postale pour parler du beau temps ; c’était à peu près tout.

    Amusé par les râleries de son assistante, Monsieur Héron disait parfois qu’elle s’était trompée de famille. Elle aurait été comme un poisson dans l’eau avec un professeur de lettres ou un archiviste passionné. Ce n’était pas une façon de la draguer ; il était gay comme un pinson, elle le savait déjà à l’époque où elle venait acheter chez lui ses livres de classe, ou lire en cachette de sulfureuses histoires de vampires.

    C’était bien dommage. Une intrigue amoureuse sur son lieu de travail était typiquement le genre de chose qui aurait passionné Amanda. Secret et contrainte étaient deux des thèmes qui revenaient le plus souvent dans ses contes amoureux.

    Parmi ses propres créations, celle à laquelle elle était la plus attachée relatait les amours de deux célèbres magiciens, à bord du paquebot de croisière où ils avaient décroché un job pour échapper à la misère.

    Double secret, d’ailleurs, puisqu’ils avaient dissimulé un fauve à bord pour un numéro surprise qui devait faire leur fortune... Elle avait pris un immense plaisir à filer la métaphore de ce fauve invisible, prêt à bondir à tout moment, symbole des instincts primaires que les deux aventuriers cachaient, en public, sous leurs uniformes immaculés.

    Mais Monsieur Héron ne soupçonnait pas à quel point elle pouvait être addict aux récits de romance. Il n’aurait pas trouvé ça sérieux, c’était un homme pincé de la vieille école, et il n’aimait guère qu’on

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