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Compilation 5 Romances de Bikers
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Livre électronique519 pages6 heures

Compilation 5 Romances de Bikers

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Compilation de 5 Romances de BIKERS.  Découvrez dans cette anthologie exceptionnelle: 

 

 

1. Hell's Angels (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)

 

Elisabeth a enfin l'existence qu'elle a toujours voulu : un petit ami parfait, un job incroyablement intéressant et valorisant, et finalement une vie rangée exactement sur la bonne voie. Mais un jour sa vie entière s'écroule quand un événement dramatique vient tout bouleverser. Sa petite sœur se retrouve liée à des histoires de gang, de trafic de drogue…C'est à ce moment-là qu'elle fait la connaissance de James Block : c'est très clairement un bad boy, bagarreur et tatoué, qui participe à des combats de boxe clandestins. Elle le sait, il doit cacher de lourds et douloureux secrets…

            Elle le trouve insupportable mais doit le supporter, car c'est l'unique personne en mesure de l'aider. Elle et sa petite sœur. Et pour cela, James a le plan parfait. Mais, peu à peu, un amour fort, violent et animal viendra perturber ce beau plan…

 

2. Ink Bikers (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)

 

Alors qu'elle doit absolument fuir son passé turbulant, Amélie quitte la France pour les USA, et s'installe chez Elizabeth, une tante qu'elle ne connaît pas vraiment. Celle-ci l'embauche dans son salon de tatouage, car elle connaît son talent pour le dessin.

Alors qu'Amélie retrouve de la stabilité dans une vie simple et la routine, tout va voler en éclat lorsqu'elle rencontre Max Wayne, le leader du club de biker de la petite ville.

Il vient pour un nouveau tatouage, et exige que Amélie lui dessine un tatouage à la hauteur de sa réputation de loubard impitoyable.

Amélie va plonger dans l'univers sombre et mafieux de Max, et devra affronter ses propres démons...

Avec la guerre des gangs en cours, fréquenter Max pourrait lui coûter la vie..mais aussi la sauver de son passé à tout jamais...

 

3. Hard Men / Le Gang des Bikers (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)

 

Je dois tout à ce gang, les « Lions Métalliques ».

Et surtout Lucas, ou "Lion Noir", son leader.

J'étais toujours été à lui...jusqu'à maintenant.

[...]

Le reste du gang regardait et attendait. Ils attendaient que je sois seule, sans Lion Noir, mon protecteur...

 

4. Colorado Bikers (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)

 

Élodie a mis plusieurs années à refouler ses démons loin, très loin de sa nouvelle vie qu'elle a reconstruite, ici dans le paisible état du Colorado.
Mais tout cela, c'était avant que deux gangs de bikers rivaux viennent perturber la donne. Les bikers musclés, tatoués et franchement dangereux, elle déteste.   

Mais sa petite boutique est prise dans cette guerre des gangs, et Élodie n'a pas d'autre choix que de se fier à son instinct lorsqu'elle rencontre Steel, le mystérieux mais sexy repris de justice qui lui propose protection contre renseignements sur le gang ennemi....

Mais a-t-elle seulement le choix ? Avec sa seule détermination, et à l'instinct, elle devra faire confiance à celui qui pourrait la briser définitivement....

 

5. Le Chantage 

LangueFrançais
ÉditeurAnalia Noir
Date de sortie12 nov. 2023
ISBN9798223087564
Compilation 5 Romances de Bikers

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    Aperçu du livre

    Compilation 5 Romances de Bikers - Analia Noir

    Épisode 1 : Un marché prometteur

    Pour échapper à une forte sanction, Marie, étudiante à l’université, se voit contrainte de céder aux avances de son prof de Math et du président de l’université.

    Elle succombe très vite aux jeux vicieux imposés par ses maîtres, et prend gout au plaisir du sexe à trois.

    La jeune femme abandonne tous ses tabous pour se soumettre à la perversion la plus totale....

    Marie Olson est une étudiante en médecine qui n’a guère le temps pour les soirées sociales et les relations amoureuses. Intellectuelle, elle préfère de loin étudier ce sujet qui la passionne plutôt que de côtoyer son prochain. Un soir, pour plaire à sa meilleure amie, elle accepte de suivre sa meilleure amie dans l’une de ses escapades et se retrouve avec des ennuis par-dessus la tête. Pour éviter un renvoi de l’université, la jeune femme accepte l’offre pour le moins torride que lui fait le doyen. S’embarquant, sans le savoir, dans une aventure enivrante...

    ––––––––

    Il n’y a pas si longtemps, Marie Olson avait tout de l’étudiante modèle; première de sa promo avec une moyenne de 18/20 aux examens nationaux, elle ne comptait plus les médailles, les trophées, les certificats de mérite et les mentions d’honneur qu’elle avait accumulé lors de son parcours scolaire. Ça, c’était l’aspect positif des choses, mais pour se faire des amis ce n’était pas l’idéal. Ses camarades la désignaient ouvertement comme une intello et comme une lèche-bottes lorsqu’elle avait le dos tourné. Marie gardait des souvenirs assez amers de ces heures de repas, passées à manger dans un coin en solitaire, et ces pauses où elle se précipitait à la bibliothèque pour échapper au flot constant d’étudiants qui la jugeaient ou prétendaient ne pas la voir. Amanda alias Mandy Garnier était la fille de la meilleure amie de sa mère, donc son amie (par défaut) depuis le berceau. Bien sûr, c’était quand il n’y avait personne, car même celle-ci avait honte d’être vue en sa compagnie. Elles avaient été élevées comme des sœurs, et le dicton le disait bien; on ne choisit pas sa famille. Mandy l’aimait beaucoup, mais comme toutes les adolescentes de leur âge, soigner son image et sa réputation était primordial.

    Elle était populaire, Marie ne l’était pas.

    C’est donc avec une seule amie, à temps partiel, qu’elle avait grandi. On ne l’invitait jamais aux fêtes, au cinéma ou aux soirées pyjamas. À croire que personne n’y avait même déjà pensé! Ses week-ends se résumaient à étudier, étudier et encore étudier. Ça la gardait occupée et l’aidait à oublier combien sa vie était pénible. Ses parents étaient très fiers d’elle, mais ils auraient bien aimé qu’elle fût plus sociable, plus enjouée, plus détendue, de temps à autre. Elle parlait très peu et il était difficile de savoir ce qu’elle pensait ou ressentait. Son confident était son journal intime, même si elle était consciente que cela équivalait à parler toute seule. Marie aimait écrire, c’était plus simple que de s’exprimer à vive voix et ça lui permettait de mettre ses pensées sur papier, qu’elle pouvait ensuite consulter quand l’envie lui prenait. Si quelqu’un avait mis la main sur ce journal, il aurait découvert les secrets les plus intimes d’une jeune fille en pleine croissance et aurait sans doute été stupéfait de constater qui elle était vraiment. Pour éviter que ça n’arrive, elle le gardait près d’elle en permanence. Son comportement renfermé était plus complexe que de la simple timidité, elle avait vraiment l’impression que personne ne pouvait la comprendre, l’apprécier, et se sentait différente.

    Contrairement à la plupart des jeunes de son âge, quitter la sécurité du secondaire pour s’aventurer dans le monde des adultes ne l’avait pas peinée ou perturbée, elle était même soulagée de ne plus avoir à supporter ces crétins qui se moquaient d’elle ou la rejetaient. Elle était préparée, avait appris, lue et étudier tout ce qu’il fallait savoir pour s’épanouir et « réussir sa vie ». Certes, ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait maîtriser à l’aide d’une encyclopédie, mais Marie n’avait pas connu mieux, préférait délaisser l’aspect émotionnel de l’existence et s’appuyer sur la théorie, la science, les études. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas très sentimentale ni loquace. Elle était balaize, mais n’avait aucune notion d’interaction avec son prochain. Certains disaient qu’elle était une encyclopédie humaine, d’autres avaient peur d’elle et croyaient mordicus qu’elle était une psychopathe dérangée. Avec les années, Marie était devenue insensible à ce genre de remarques et avait cessé de s’inquiéter des préjugés qu’elle attirait.

    Elle n’en avait rien à foutre, parce qu’elle se fichait royalement de la quasi-totalité de ceux qui composaient son entourage. Elle n’avait besoin de personne. Il ne faisait aucun doute qu’elle était une femme de carrière et que jamais elle ne se marierait ou ne deviendrait mère; ce n’était pas la vie dont elle rêvait. Marie assumait pleinement son côté antisocial et n’avait pas l’intention d’y changer quoi que ce soit. De toute façon, ce n’est pas comme si elle avait vraiment le temps de se faire de nouveaux amis, l’horaire d’une étudiante en médecine ne le permettait pas. Quand elle n’était pas en classe ou à la bibliothèque, elle s’autorisait une douche, un bon repas et quelques heures de sommeil amplement méritées.

    Pas n’importe qui n’arrivait à gérer un tel rythme de vie; Marie avait vu plusieurs de ses camarades craquer sous la pression, dont cinq qui avaient tout simplement abandonné. Cette pensée lui avait déjà traversé l’esprit, mais elle s’était trop donnée, avait trop investi, dans ses études. Elle avait toujours voulu devenir médecin, comme son père, c’était son rêve d’aussi loin qu’elle pouvait se le rappeler. Sa passion. À seize ans, son père l’avait autorisé à assister à quelques-unes de ses opérations, dont elle connaissait les étapes par cœur – son père lui avait formellement interdit de toucher à quoi que ce soit, elle était là pour regarder et s’instruire. Outre ces séances d’observations, Marie avait visionné des centaines de documentaire et soap opéra médicaux, à dix-neuf ans elle avait déjà lu Grey’s Anatomy au moins trois fois. Elle n’avait pas eu plus de cinq heures de sommeil par jour depuis les trois ans, était parmi les rares à avoir passé haut la main l’épreuve de sélection des premières années. Certains auraient tué pour être à sa place. Elle avait déjà une place promise au Mercy Hospital, là où son père travaillait, l’un des établissements les plus convoités  point de vue carrière par la relève médicale. À vingt-sept ans, elle occuperait un poste là où d’autres de ses camarades n’auraient jamais la chance de travailler. Dans quelques mois, elle obtiendrait son doctorat, serait libérée des examens et des devoirs à n’en plus finir. Elle serait officiellement médecin.

    Marie n’était qu’à un doigt d’atteindre son objectif.

    Elle ne sut jamais vraiment pourquoi elle avait accepté d’accompagner Mandy à cette fête qu’organisait une fraternité quelconque à la piscine du campus. Elle n’y connaissait personne et les probabilités que son amie la laisse en plant pour aller s’envoyer en l’air chez un mec étaient un peu trop élevées. Son anxiété sociale lui provoquerait à coup sûr des crises de paniques, qui lui donneraient un air encore plus effrayant qu’à l’habitude.

    — Je ne crois pas, avait-elle d’abord dit, j’ai cette dissertation à remettre pour vendredi...

    — Trois jours? Tu auras amplement de temps si tu t’y mets demain, voyons!

    C’était facile pour elle, Mandy était étudiante en littérature, l’un des programmes les moins chargés de l’université, elle pouvait faire la fête comme bon lui semblait sans avoir à s’inquiéter du temps qu’elle gaspillait. Marie n’avait pas ce luxe, une heure à ne rien faire équivalait à une de moins pour dormir. On l’accusait fréquemment de trop se prendre au sérieux, mais les enjeux ne lui permettaient pas de faire autrement.

    — C’est mon anniversaire, avait tenté Mandy d’un ton suppliant.

    — Ton anniversaire était il y a treize jours et dix heures vingt minutes, précisément.

    — Il faut vraiment que tu arrêtes d’agir comme une machine.

    Il n’était pas si simple de lui monter un bateau, Marie retenait à peu près tout ce qu’il y avait à retenir de son quotidien. Elle n’avait jamais oublié un anniversaire, une date ou un rendez-vous important. Une qualité essentielle si elle voulait s’en sortir dans le milieu professionnel où elle était sur le point d’entrer. Il n’y avait pas place à l’erreur, pas pour Marie, elle ne le tolérait pas. Son père disait souvent qu’une excellente mémoire était la clé vers la réussite. C’était sa force et sa faiblesse, elle mettait un point d’honneur à être la meilleure dans tout ce qu’elle faisait. Pour y arriver, il lui fallait travailler plus fort que quiconque, être à l’affût des moindres détails, retenir l’information ESSENTIELLE à sa réussite.

    Putain, Mandy avait raison, elle était un robot.

    Il lui fallait apprendre à se détendre et à s’amuser, quelques heures à faire les mauvais choix ne pouvaient pas lui nuire tant que ça, non? Une opportunité de faire des rencontres, pour une fois, et voir d’autres visages que ceux de ses camarades épuisés. Cela faisait si longtemps qu’elle avait connu de nouveaux visages que Marie n’était pas convaincue d’arriver à entretenir une conversation normale pour plus de soixante secondes avec un jeune de son âge. Pour elle, c’était eux les bizarres, ceux pour qui il était impératif de revoir leurs priorités.

    Puisque cela avait semblé si important pour son amie, Marie avait cédé. Elle pouvait bien s’accorder une heure de répit, si ça ne lui plaisait pas elle n’aurait qu’à rentrer se réfugier dans ses bouquins. Mandy avait insisté pour l’aider à se faire une beauté; car elle n’y arriverait clairement pas seule. Ses lunettes épaisses avaient cédé place à des lentilles de contact, mettant en évidence le vert éclatant de son regard. Son chignon avait été relâché et sa chevelure auburn bouclée. Elle avait remplacé les tailleurs aux couleurs fades pour une robe de plage légère qui lui avait donné la sensation d’être nue. Marie Olson était carrément méconnaissable. Sur la route menant à la piscine, des gens qu’elle côtoyait régulièrement l’avaient pris pour une étrangère. Difficile de les en blâmer, quand elle avait elle aussi l’impression d’être quelqu’un d’autre. Mandy lui avait promis que cette escapade ne leur attirerait aucun ennui, n’enfreignait pas de règlements. Étrange alors qu’il leur avait fallu se cacher dans un buisson en attendant qu’un type vienne les chercher et ne les conduise discrètement vers une porte de secours à la serrure forcée.

    — Ils ont dû oublier leurs clés, s’était défendu Mandy sous le regard réprobateur qu’elle lui avait lancé.

    Le bâtiment était situé dans une région du campus très peu fréquentée, où la surveillance était moins accrue. Les murs étaient faits de briques épaisses, solides, qui laissaient à peine filtrer le moindre son. L’absence de fenêtres et un système de caméra trop facile à pirater en faisaient l’endroit IDÉAL pour une fête clandestine. Marie connaissait les règlements de l’université sur le bout des doigts, et se faire prendre dans un tel délit lui aurait valu l’expulsion et, possiblement, un procès. Elle s’était figée dans le couloir sur lequel débouchait l’entrée, se disant qu’il n’était pas trop tard pour rebrousser chemin. Elle avait été envahie d’un mauvais pressentiment. Une musique tonitruante s’était fait entendre de la salle où était située la piscine, couvrant les autres sons et rendant toute tentative d’explications impossible. Mandy lui avait pris la main et l’avait forcée à avancer. Une fille en bikini leur avait tendu des coupes fluorescentes, contenant un liquide à l’odeur sucrée et âcre. De l’alcool. L’ingrédient de choix pour attirer les ennuis. Encouragée par son amie, elle avait calé le contenu de sa coupe d’un trait. La boisson goûtait la framboise, une saveur semblable à celui d’un sirop pour la toux que sa mère la forçait à consommer quand elle était enrhumée.

    Une sensation de chaleur avait traversé son corps en entier, sa vision n’avait pas tardé à devenir instable. Marie avait une très faible tolérance à l’alcool, mais elle était persuadée qu’il était impossible qu’une si petite quantité l’ait rendu ivre au point d’avoir de la difficulté à mettre un pied devant l’autre. Qu’est-ce que Mandy lui avait fait prendre?

    C’en avait été assez, Marie avait pris la décision de repartir d’où elle était venue, cette soirée n’avait rien de ce qu’elle avait imaginé, il y avait une différence fondamentale entre s’amuser et prendre des risques. Tant pis si Mandy lui faisait la tête ensuite, elle ne comptait pas rester une minute de plus.

    Pourtant, en un clin d’œil elle s’était retrouvée à danser au bord de la piscine. Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé à se tortiller, la bretelle de sa robe pendant sur son bras, exposant la moitié de son sein droit, au-dessus de cette eau d’un bleu azur. D’autres jeunes dansaient autour d’elle, tandis que d’autres nageaient ou s’adonnaient à une partie de volleyball dans la piscine. Marie avait même aperçu un couple qui s’envoyait en l’air derrière les gradins. 

    Pas de trace de Mandy.

    Elle s’était dirigée d’un pas incertain vers la sortie, son corps était couvert de sueur et elle se sentait nauséeuse. Le verre qu’on lui avait donné contenait de la drogue, c’était la seule explication plausible. Mandy l’avait incité à consommer ce poison sans même la prévenir, rien de surprenant avec elle!

    Marie avait dépassé les gradins quand une marée d’individus avait fait irruption dans la pièce. La musique s’était arrêtée. Un homme à l’air enragé lui avait gueulé quelque chose qu’elle n’avait pas bien saisi. Elle saisissait ses mots, mais n’arrivait pas à les aligner dans le bon ordre. Puis, il l’avait jetée au sol et lui avait maintenu les mains derrière le dos. Une sensation froide lui avait fait comprendre qu’on l’avait menottée. L’esprit engourdi, elle s’était demandé quel imbécile avait invité des flics à une fête clandestine. Était-ce une blague tordue?

    La gravité de la situation l’avait frappée de plein fouet quand ce même homme l’avait fait monter à l’arrière d’une voiture avec les gyrophares allumés. Marie s’était entrevue dans le rétroviseur; échevelée, partiellement nue, son maquillage avait coulé sur ses joues et ses yeux étaient gonflés. Comme si ce n’était pas suffisant, elle avait vomi et pissé sur la banquette arrière, provoquant une colère terrifiante chez le policier. On l’avait conduit à l’hôpital, où un médecin avait confirmé ses craintes; elle avait été droguée. Il leur avait fallu attendre quelques heures pour qu’elle reçoive son congé, ensuite elle avait été transportée jusqu’au poste de police. Grâce à son dossier judiciaire impeccable, les autorités avaient consenti à lui éviter la prison et lui avaient remis une amende salée qui la priverait sans doute de nourriture pour les six prochains mois.

    Hélas! Le pire était à venir.

    Le doyen n’avait pas attendu pour exiger des explications de la part de ceux qu’ils avaient pu coincer. La foule s’était dispersée à l’arrivée de la police, plusieurs avaient réussi à fuir et éviter de graves conséquences, mais un groupe d’au moins vingt personnes était présent dans cette classe où on les obligeait à patienter avant d’être sanctionnés. L’effet de la drogue s’était dissipé et Marie peinait à croire à ce qui s’était passé la nuit dernière. C’était le genre d’histoire qu’elle avait l’habitude d’entendre aux informations ou de bouches à oreilles, sans en être impliquée. Ça ne faisait aucun sens à ses yeux, comment avait-elle pu se montrer aussi insouciante? Mandy l’avait échappé belle, ayant déserté les lieux de la fête bien avant l’arrivée de la police. Marie lui en voulait de l’avoir droguée et abandonnée derrière. Si elle s’était fait arrêter, si elle avait reçu ces contraventions de la police ET la sécurité du campus, si elle était sur le point de voir son rêve lui filer entre les doigts, c’était strictement par la faute de son amie. Celle-ci s’en sortait à bon compte, allait pouvoir continuer ses études littéraires sans avoir à s’inquiéter. C’était exactement pour ces raisons que Marie n’aimait pas la laisser l’influencer, sa copine était aventureuse, mais elle avait également le don de la mettre dans la merde jusqu’au cou. Marie sentit les larmes couler sur ses joues, s’ordonna mentalement de cesser d’agir comme une idiote, puis remarqua qu’elle n’était pas la seule à sangloter.

    Une étudiante en droit, Lisa Duncan, avait d’ailleurs piqué une sacrée crise de nerfs en apprenant qu’elle était exclue de l’université. Elle s’était mise à hurler, à pleurer, à cracher et avait renversé quelques chaises sur son passage. Marie se demanda quelle serait sa réaction quand le doyen lui pointerait la porte, détruisant par le fait même son avenir. Elle avait l’habitude de savoir quoi faire, mais cette fois elle était dépassée par les évènements. Elle s’était fait piéger et allait maintenant être punie pour une erreur de parcours idiote, qui n’aurait même pas dû se produire. Un nœud lui serra la gorge, elle sentit la nausée monter en elle, heureusement elle avait déjà vomi tout ce qu’elle avait dans l’estomac. Peut-être que la fortune de son père suffirait à ce que le doyen ne revienne sur sa décision? Il n’avait pas l’air du genre d’homme à se laisser soudoyer, ce n’était pas la peine d’y penser.

    Une enseignante appela son nom, lui provoquant un sursaut de nervosité. Marie prit une grande inspiration et la suivit dans le couloir, les escaliers menant au troisième étage où se situait le bureau du doyen. Celle-ci avait eu l’air surprise et déçu en la remarquant au nombre des fautifs. Monsieur Harrison, le doyen, était un homme dans la quarantaine, les cheveux courts et grisonnants, avec un air sérieux sur le visage qui le rendait des plus intimidants. Tout chez lui criait la supériorité. Il était au pouvoir, elle était son inférieure.

    — Assoyez-vous, dit-il en consultant son dossier étudiant. Je vois ici que vous êtes en dernière année de médecine, est-ce exact?

    Marie acquiesça d’une petite voix.

    — Vous êtes première au classement de votre promotion, impressionnant.

    — Merci, monsieur.

    Le doyen joint ses mains sur son bureau et l’étudia curieusement.

    — À quoi avez-vous pensé?

    — Je...

    — Vous savez ce que vous risquez? Je pourrais vous bannir de l’université pour le reste de vos jours, et croyez-moi aucune autre institution n’accepterait de vous accueillir avec une telle mention à votre dossier.

    Marie se sentit défaillir.

    — Ce n’est pas ce que vous croyez, je...

    — À moins d’avoir été kidnappée et conduite de force à la piscine, je ne vois pas comment ce que vous avez à me dire pourrait justifier votre délit. Je vais être franc avec vous, cela me pue au nez, ajouta-t-il en se radoucissant, vous êtes une femme pleine de potentielle avec un avenir brillant qui s’ouvre à elle, mais tout cela est sur le point de s’écrouler pour une fête. Une bêtise de jeunesse qui va vous coûter cher...

    — Je ne savais pas qu’il s’agissait d’une fête clandestine ni que mon verre contenait de l’alcool.

    — Dans ce cas je vous suggère de reconsidérer votre amitié avec Mademoiselle Garnier.

    Marie leva les yeux; comment savait-il qu’elle était présente ce soir-là?

    — J’ai vu ce genre de scénario se produire des dizaines de fois, on veut plaire à ses copines, on laisse nos priorités de côté le temps d’une soirée... puis on se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment et tout s’écroule.

    Il savait de quoi il parlait, son fils avait été banni de Harvard pour un méfait similaire. L’histoire avait fait la une des journaux. Le fils du doyen de l’université la plus prestigieuse du continent se faisait prendre à enfreindre les règles et en payait le prix ultime. Si quelqu’un pouvait comprendre, c’était certainement lui. Avec de la veine, il lui accorderait le même pardon qu’il aurait voulu qu’on accorde à son enfant. Le moment était bien choisi pour laisser sa fierté de côté, s’il fallait qu’elle le supplie, elle était prête à jouer les jeunes filles innocentes.

    — Je regrette monsieur, si seulement j’avais su... je vous promets de ne plus jamais récidiver, assignez-moi des travaux forcés, une contravention de plus ou même des devoirs supplémentaires, ne me renvoyez pas, je vous en prie.

    Ses talents d’actrice étaient impressionnants, le doyen sembla avoir un élan de compassion à son égard. Celui-ci se leva, contourna son bureau et vint s’adosser sur l’autre extrémité, près du fauteuil que Marie occupait.

    — Tout ce que je veux? fit-il en croisant les bras, un sourire conspirateur aux lèvres.

    Marie leva des yeux de chien battu dans sa direction, tentant de déterminer s’il était sérieux ou s’il plaisantait. Elle n’était pas si naïve, malgré les apparences. Mandy lui avait raconté des histoires semblables des dizaines de fois; un homme ou une femme en autorité qui abusaient de son pouvoir pour soutirer des faveurs sexuelles à l’un ou l’une de ses élèves. Ça semblait horrible, elle sentait un frisson de dégoût la traverser quand elle y pensait, mais comprenait à présent un peu mieux dans quelle délicate position les victimes avaient été entraînées. Avec un peu de chance, ce serait différent dans ce cas-ci, peut-être Monsieur Harrison était-il un homme honorable, qui savait pardonner une faute lorsque le repentir paraissait sincère? Peut-être allait-il la laisser s’en tirer avec une belle frousse, s’attendant à ce qu’elle se fasse oublier pour le reste de son séjour auprès de leur établissement. Quoiqu’il en fût, Marie ne put faire autrement qu’acquiescer prudemment.

    — Je crois pouvoir vous proposer un marché, alors.

    ***

    Après avoir couru la distance séparant l’aile administrative des dortoirs, Marie s’enferma à double tour et se laissa glisser contre la porte, encore choquée par la tournure de la situation. Elle avait réussi à éviter le renvoi de l’université, allait pouvoir continuer ses études en médecine sans la moindre crainte. D’accord, le prix qu’elle avait eu à payer n’était pas très honorable, mais aux grands mots les grands remèdes! Elle avait fait ce qu’elle avait jugé nécessaire pour ne pas devenir cette étudiante de plus dont les rêves avaient été réduits en fumée pour trop peu.

    Elle n’était pas très portée sur la chose ni ne l’avait jamais été. Même en ce qui concernait la masturbation; elle ne trouvait pas ça, à proprement dit, désagréable, mais elle n’y voyait aucun intérêt. Sa libido n’était pas très active, puisqu’elle avait étudié le corps humain sous tous les angles et qu’elle n’y voyait à présent qu’un outil de travail. Un pénis, un vagin, des fesses et des seins, ce n’étaient rien d’autre qu’une part de l’anatomie humaine pour elle, l’équivalent d’un bras ou d’une jambe quoi! Ainsi, Marie n’avait pas eu à réfléchir longuement pour accepter la proposition du doyen, là où la plupart des gens normaux y auraient vu un scandale, elle y avait vu une porte de sortie raisonnable. Le sexe ne l’attirait pas particulièrement, mais elle n’était pas non plus pudique, un corps était un corps, rien de plus, rien de moins. Exposer ses nibards pour s’éviter un renvoi ne lui paraissait pas déplacé, un peu comme montrer un orteil ou un mollet. Marie n’avait pas la même notion d’intimité que la société inculquait généralement à ses citoyens, les gens voyaient la nudité comme un sujet tabou parce que c’est ce qu’on leur avait appris. Pour elle, c’était le contraire; Marie se serait volontiers promenée sans chandail et soutien-gorge si ça n’avait pas enfreint les règlements et les conventions sociales.

    Malgré son détachement quant à la sexualité, elle devait se l’avouer; elle avait espéré perdre sa virginité dans des circonstances différentes. Elle avait envisagé que cela se produirait avec son futur mari, si elle en avait un (l’éventualité de mourir seule et vierge ne l’inquiétait pas outre mesure), lors d’une lune de miel ou un rendez-vous, mais pas dans le bureau du doyen avec deux hommes plus âgés qu’elle. Ça ne la rendait pas triste ou inconfortable, simplement un peu déçue.

    L’acte n’était pas désagréable en soit, mais Mandy lui avait tellement rabâché les oreilles avec combien faire l’amour était excitant, enivrant et, bien sûr, amusant, qu’elle s’était presque attendue à des feux d’artifice et des confettis. Ça lui avait plu, c’est vrai, mais elle ne croyait pas avoir besoin de s’envoyer en l’air pour être heureuse, contrairement à la majorité des jeunes femmes de leur âge. Un peu comme lorsqu’elle s’était saoulée pour la première fois, à l’anniversaire de ses vingt ans; l’effet de l’alcool lui avait procuré un sentiment d’allégresse, ses soucis étaient devenus moins importants et elle avait dansé toute la nuit avec ses copines, mais le lendemain matin elle était prête à ne plus répéter l’expérience. L’alcool avait un goût désagréable et elle n’aimait pas se réveiller avec la gueule de bois, un prix trop cher payé pour quelques heures de débauches.

    Pourquoi les gens avaient-ils une conception si démesurée de ce qui avait un lien, de près ou de loin, avec le plaisir?

    Marie prit une grande inspiration et ne put réprimer un sourire en repensant à ce qui s’était passé dans le bureau du Doyen.

    ***

    Quand elle avait acquiescé à sa demande, Monsieur Harrison s’était dirigé vers la porte, avait ordonné à sa secrétaire, à qui il avait ensuite accordé le reste de sa journée, d’annuler ses prochains rendez-vous. Ensuite, il était retourné s’asseoir derrière son bureau, avait sorti un téléphone portable d’un tiroir et avait appuyé sur quelques touches avant de le porter à son oreille. Au bout de quelques secondes, il avait lancé en souriant;

    — Le climat s’annonce chaleureux pour aujourd’hui, ça te dit une balade?

    Il avait raccroché et l’avait fixé intensément, Marie s’était demandé qui était le mystérieux interlocuteur et ce que cette phrase hors contexte pouvait signifier. Dans quoi s’embarquait-elle? Le Doyen souhaitait-il l’inviter à se balader avec un ami?

    — Un code pour éviter de se faire prendre, avait-il expliqué, vous allez bientôt comprendre.

    S’il devait parler en codes, c’est qu’il trempait certainement dans des affaires pas nettes. Il n’en était pas à son premier méfait, ça se voyait. Marie avait porté son attention sur Adam Harrison; il était plutôt jeune pour un doyen, pas plus de quarante ans, et n’avait certainement pas l’image à laquelle on s’attendait d’un individu au pouvoir. Il n’était pas très grand, mesurait environ cent soixante-quinze centimètres, mais avait quelque chose de très intimidant, une aura de respect et de supériorité. On ne se moquait pas de lui, on ne lui cherchait pas d’embrouilles, on ne questionnait pas ses ordres. Plusieurs aurait désigné son esprit comme étant celui d’un dictateur, d’autres celui d’un dirigeant. Il était sûr de lui, possédait un calme et une confiance frisant l’arrogance. Il savait comment assurer l’ordre et la sécurité au sein de son établissement et n’avait pas froid aux yeux.

    Adam impressionnait de par son parcours professionnel à un si jeune âge, n’avait pas le profil typique d’un homme soutirant des faveurs sexuelles à ses élèves. Ses cheveux bruns grisonnants étaient clairsemés, une fine barbe poussait sur son visage. Il avait la mâchoire carrée, les yeux en forme d’amendes. Son teint était foncé, ses épaules larges. Il portait une chemise rayée blanche, à travers laquelle on pouvait distinguer sa carrure musclée et virile. Marie avait été impressionnée par ses biceps qui saillaient sous le tissu. Il était séduisant, sexy et récemment divorcé. Plus d’une étudiante – et même des enseignantes – craquait pour lui. Mandy aurait adoré être à sa place, elle lui avait confié une quantité importante de ses fantasmes impliquant le doyen.

    — Les choses que je lui ferais !

    Fallait-il que Marie se sente complimenté? Le Brad Pitt du campus s’intéressait à elle, après tout! Elle pourrait s’en servir contre sa garce de meilleure amie, quand elle lui aurait pardonné et que cette dernière aurait envie de lui faire des sous-entendus sur son apparence.

    Quelques minutes s’étaient écoulées, durant lesquelles Adam l’avait reluqué avec un désir évident, puis des coups avaient été frappés à la porte. D’abord deux rapides, puis trois lents, et enfin un sec. On aurait dit du morse, forcément un code entre Adam et le visiteur, car il n’avait pas hésité à ouvrir. Un deuxième homme se trouvait de l’autre côté de la porte, Marie ne le connaissait pas, mais elle était convaincue de l’avoir croisé quelque part auparavant. À l’instar du doyen, il était très grand, au moins cent quatre vingt-cinq centimètres, il était d’une minceur et d’une pâleur maladive, ses cheveux étaient broussailleux. Il portait des lunettes et avait des cernes sous les yeux. Du même âge qu’Adam, il avait un air un peu plus intellectuel, moins confiant. Sa voix était toujours si basse, et ne regardait pratiquement jamais qui que ce soit dans les yeux.

    — Je nous ai trouvé une petite timide, cette fois! avait lancé Adam en souriant, les bras grands ouverts pour l’accueillir.

    — Je la connais, avait marmonné le nouvel arrivant, elle était dans l’une de mes classes.

    Le déclic s’était fait dans l’esprit de Marie, s’il lui semblait si familier, c’est parce qu’il lui avait enseigné les mathématiques en première année. Sa nervosité devant un gros groupe l’avait marquée; il tremblait, suais à profusion et avait du mal à compléter une phrase sans bégayer. Marie l’avait trouvé gentil et intelligent, le prof de math idéal, mais l’avait oublié quand elle avait complété son cours. Il ne se démarquait pas du lot et n’interagissait que peu avec les étudiants. Un peu trop naïf, il ne savait pas comment imposer sa discipline et perdait souvent le contrôle de sa classe.

    — Elle est bandante, putain, avait commenté l’homme, qui s’était identifié en tant que Troy Chavez.

    Marie avait failli éclater de rire, qui aurait pu penser que Troy était capable d’utiliser un tel vocabulaire?

    — Elle a accepté le marché, en plus, lui avait annoncé Adam avec un clin d’œil.

    Il lui avait brièvement expliqué, un peu plus tôt, que son pote et lui portaient une affection particulière au sexe et que pour eux, il s’agissait d’une monnaie d’échange aussi légitime que des billets, lorsqu’il fallait prendre une décision importante. Adam avait même affirmé qu’ils faisaient ça pour aider celles qui en avaient besoin, leur offraient une seconde chance. Des héros, presque! Marie s’était retenue de le corriger et de lui dire que ce qu’ils faisaient c’était prendre avantage de celles qui n’avaient plus rien à perdre, qui se retrouvait en situation de détresse. Elle ne voulait pas qu’il se rétracte et prenne la décision de l’expulser. S’il voyait ça comme ça, grand bien lui fasse! Il lui avait avoué que son acolyte et lui avaient un appétit d’ogre en matière de sexe, qu’ils ne voulaient pas s’encombrer d’une épouse en raison de leur carrière exigeante, et qu’ils avaient imaginé une solution avec laquelle chaque partie y gagnait quelque chose. Étrangement, Marie avait été surprise de constater qu’une part d’elle croyait à ses propos. Ni Adam ni Troy n’avaient la personnalité d’un prédateur sexuel prêt à tout pour obtenir ce qu’il voulait. On aurait dit deux adolescents à l’affût du moindre prétexte pour s’envoyer en l’air. Au moins, elle savait qu’elle ne risquait pas d’être agressée ou violée.

    Adam avait complété son explication en lui précisant que si elle parlait de cette entente à qui que ce soit, ils nieraient en bloc et elle serait expulsée sur le champ. Sa seule et unique chance de bien faire les choses! Marie n’y avait vu aucun problème, elle n’était pas du genre à révéler sa vie sexuelle à qui voulait l’entendre. Elle emporterait le secret dans la tombe, si cela signifiait qu’elle pouvait poursuivre ses études et se faire oublier.

    Son rêve était plus important que sa dignité, s’ils voulaient du sexe, elle allait leur en donner! Le trio ne s’était pas attardé plus longtemps à discuter, Adam avait posé ses mains sur les épaules frêles de la jeune fille et lui avait murmuré à l’oreille; « détends-toi, tu vas adorer fais-moi confiance ». Son haleine sentait la menthe, son souffle chaud et les poils de sa barbe frôlant sa peau l’avaient fait frissonner. Les paumes de ses mains étaient douces, agréablement tièdes, et fortes. Il les avait fait descendre sur les bras de Marie, tout en se penchant pour l’embrasser dans le cou.

    Cette sensation lui avait procuré un chatouillement dans le ventre, telle une bouffée de chaleur traversant lentement son corps entier. Elle n’avait jamais ressenti quelque chose d’aussi puissant, ses mains s’étaient crispées sur les accoudoirs de sa chaise et l’air s’était bloqué dans ses poumons. Cela avait déclenché une réaction en chaîne, Marie avait gémi, en levant le bras pour poser sa main sur la nuque du Doyen, dans un geste pour l’encourager à continuer. Elle ne jouait plus la comédie, elle aimait ça. De sa main libre, elle avait caressé son sexe humide à travers le tissu de sa robe. Pendant ce temps, Troy avait pris place sur le siège du doyen, sortit sa queue durcie de son pantalon et s’était mis à se caresser. Sans être impressionnante, elle devait faire dans les quinze centimètres. Il avait remonté son chandail kaki pour avoir un meilleur visuel sur ce qu’il faisait. Qu’un homme se masturbe en la regardant lui avait paru à la fois flatteur et excitant, ça lui plaisait. Elle s’était sentie belle, désirable, sexy et sensuelle. Adam avait fait un glisser le bout de ses index jusqu’à la poitrine de la jeune femme, ses mamelons étaient durcis par le désir.

    — Des seins ronds et petits, comme je les aime, avait-il dit en décrivant de petits cercles autour de ses mamelons.

    Marie avait cru devenir folle de désir, elle le voulait en elle, là, immédiatement. Il avait glissé ses mains sous son soutien-gorge, pressant et tâtant ses seins, tout en continuant de l’embrasser dans le cou. Elle s’était contorsionnée pour arriver à atteindre son entrejambe. Il était évident qu’il avait été plus gâté par la nature que Troy, sa queue en pleine érection devait bien faire vingt-cinq centimètres, si grosse qu’elle ne pensait pas pouvoir l’agripper à une main.

    — Tu vas me rendre fou, avait-il lancé alors qu’elle lui prodiguait les mouvements du va et viens par-dessus son pantalon.

    Il l’avait obligé à se lever, juste assez brusquement pour qu’elle ait trouvé ça excitant. Elle n’avait jamais été touchée comme ça par un homme, un dur à cuire. Il l’avait embrassé, insérant sa langue si profondément dans sa bouche qu’elle avait failli s’étouffer et lui avait mordillé la lèvre. Il avait sauvagement fait descendre l’extrémité supérieure de sa robe, lui avait arraché son soutien-gorge, et avait posé sa bouche sur sa poitrine; l’embrassant, la léchant, la mordillant, tel un animal dévorant sa proie. Marie avait détaché la bouche de sa ceinture, le repoussant gentiment pour s’agenouiller devant lui. Ses pantalons étaient tombés à ses genoux, dévoilant des jambes galbées et viriles, fermes et musclées. Il devait s’entraîner souvent pour avoir ce corps de Dieu! Son boxer rouge, en tissus spandex, ne suffisait pas à recouvrir complètement son sexe dur. Une odeur d’eau de Cologne se dégageait de lui. Adam avait déboutonné sa chemise et l’avait laissé tomber au sol. Son torse était velu, ses muscles forts et saillants. Pendant ce temps, Troy avait accéléré la cadence, les

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