Compilation 3 Romans de Milliardaires (New Romance - Mariage - Fiancée)
Par Analia Noir
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À propos de ce livre électronique
Compilation de 3 Romances de Milliardaires - Mariage - Fiancée. Découvrez dans cette anthologie exceptionnelle:
1. Le Mariage Arrangé Du Milliardaire (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)
Un seul homme pourrait l'aider. Acceptera-t-elle de se soumettre à ses conditions… particulières ?
Confrontée au risque de ruine totale de sa famille, Lara se tourne vers le seul homme qui pourrait l'aider, le superbe et puissant Aymeric Donivant.
Elle sait qu'il est un homme dangereux, avec une réputations sulfureuse. Et pourtant...
Seul le désespoir pouvait la pousser à accepter une proposition aussi osée.
Mais elle connaît tout de sa nature impitoyable et de sa détermination implacable à obtenir ce qu'il veut.
Aymeric Donivant accepte de la sauver, elle et sa famille. A un certain prix.
Il veut non seulement la demander en mariage, mais il veut également qu'elle soit totalement soumise à lui… à tous les niveaux.
2. Vendue En Mariage (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)
"Un jour, tu seras à moi. Corps et âme."
Je n'avais que 19 ans lorsque Aaron a murmuré ces mots dans le creux de mon oreille, au vu de tous.
Je pensais avoir mal entendu. Comment un associé en affaires de mon père pouvait-il dire une chose pareille lors d'un réveillon en famille ?
C'était il y 3 ans. Maintenant, il est le seul qui puisse sauver mon père d'une faillite certaine.
Il veut ma main en mariage. Et je ne suis pas à vendre.
Mais je ne peux pas laisser mon père se voir ruiné par Aaron Mark, cet escroc.
J'ai vite compris qu'il obtiendrait ce qu'il veut. Comme toujours.
Mon âme.
Mon corps.
La gratitude éternelle de mon père, et… la mienne.
Tout ce qu'il me reste dans ce contrat de mariage, c'est ma conscience.
Mais même cela, il est venu pour la prendre.
Quoi qu'il en coûte.
3. Le Contrat (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)
Xavier Lecour est un homme qui sait ce qu'il veut. Il est déterminé, sûr de lui, très doué en affaires et le fondateur de la start up la plus profitable d'Europe. Mais il veut un héritier. Il veut une famille, et il veut un fils. La seule femme à ses yeux pour cela, c'est Anna, son attaché de presse. Elle est belle, elle est grande, elle vient d'une bonne famille, et elle lui donne l'impression qu'elle ferait une mère parfaite.
Lorsque Xavier approche Anna à sa manière, d'une façon directe et sans laisser de choix, Anna se demande si il ne délire pas complètement. Elle veut elle aussi trouver un homme avec lequel se marier et fonder une famille, mais elle ne s'était pas imaginé autre chose qu'une relation basée sur l'amour et la complicité. Xavier veut un engagement presque contractuel, et surtout exclusif.
Si elle accepte, elle lui appartiendra corps et âme.
Pour la plupart des gens dans le milieu des affaires, Xavier est un homme sans foi ni loi, qui obtient toujours ce qu'il veut, quitte à brûler des ponts. Mais Anna connaît la vérité : Xavier peut aimer, peut aimer une femme et des enfants, et finalement cherche aussi à se faire aimer en retour.
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Compilation 3 Romans de Milliardaires (New Romance - Mariage - Fiancée) - Analia Noir
Un seul homme pourrait l’aider. Acceptera-t-elle de se soumettre à ses conditions... particulières ?
Confrontée au risque de ruine totale de sa famille, Lara se tourne vers le seul homme qui pourrait l’aider, le superbe et puissant Aymeric Donivant.
Elle sait qu’il est un homme dangereux, avec une réputations sulfureuse. Et pourtant...
Seul le désespoir pouvait la pousser à accepter une proposition aussi osée.
Mais elle connaît tout de sa nature impitoyable et de sa détermination implacable à obtenir ce qu'il veut.
Aymeric Donivant accepte de la sauver, elle et sa famille. A un certain prix.
Il veut non seulement la demander en mariage, mais il veut également qu’elle soit totalement soumise à lui... à tous les niveaux.
Chapitre 1. Quart de siècle
Lara
Ma mère me racontait une étrange légende, autrefois. Une superstition à laquelle elle croyait à moitié. Les saules pleureurs étaient des arbres à secrets, c’est pourquoi ils prenaient cette forme. Ils poussaient là où un corps était caché et oublié, un mort que personne ne venait voir, dont personne ne pleurait le souvenir.
C’est pourquoi le saule le pleurait. C’est lui qui avait cette tâche. Il abritait le mort entre ses racines, il le couvrait de ses branches, et il faisait pousser des fleurs autour de lui en son honneur. Et il pleurait, pour l’éternité. Ce qui signifiait que, pour chaque saule pleureur que je voyais, je pouvais conclure qu’il y avait une personne assassinée, enterrée au dessous à la sauvette, à l’abri des regards.
Je me posais donc beaucoup de questions sur les saules pleureurs au milieu des parcs où jouaient les enfants, et ceux qui figuraient dans les propriétés privées. Mais je me disais qu’ils étaient là avant, à des époques barbares, où les meurtres étaient fréquents. Je voulais croire en la bonté de la nature humaine, au moins à notre époque. Au moins dans ma jeunesse. Avec le temps, j’avais fini par me dire que tout était possible, le meilleur comme le pire. Nos gentils voisins pouvaient tout à fait avoir assassiné quelqu’un et l’avoir enterré dans leur jardin.
Pour éviter les déceptions et les trahisons, il valait mieux ne pas se faire trop d’illusions. C’était un monde de dangers où nous vivions, pas un monde de sauveurs et de bonnes volontés. Et nous étions une famille pauvre des bas quartiers, ce qui n’arrangeait rien. Mon prénom russe me venait de ma mère, mon teint basané, de mon père ; et je n’hériterais de rien d’autre.
D’ailleurs, c’était un passage compliqué de ma vie. J’étais revenue habiter avec mes parents, pour limiter les dépenses au maximum et mettre nos gains en commun, mais nos gains n’étaient pas assez élevés. Je sentais bien que mes parents ne me disaient pas tout, mais ils avaient de pauvres sourires douloureux dès que l’argent était évoqué, ne serait-ce que dans un film, et ils avaient des idées noires. J’espérais que cette fête leur remonterait un peu le moral. Une petite fête toute simple, qui nous aiderait à passer la soirée et la nuit, et à attendre un jour nouveau. La nuit était souvent le moment le plus triste, pour eux ; il m’arrivait d’entendre des sanglots provenir de leur chambre, et je n’osais pas aller voir ce qui se disait.
Cette fois, j’allais fêter mon anniversaire en petit comité. Je n’avais plus beaucoup d’amis à inviter, avec les études ils s’étaient tous dispersés ; les uns étaient entrés dans des facs un peu éloignés, d’autres avaient trouvé du boulot et ne pouvaient plus se libérer – la situation où j’étais moi aussi. Mon cousin était entré chez les pompiers, et je savais qu’il pouvait être appelé au milieu de la fête, sur une urgence. Il pouvait être là, mais pas boire. Je devais de toute façon penser aux boissons sans alcools pour quelques autres personnes : mon père qui était en sevrage, ma meilleure amie qui venait de tomber enceinte...
Ce serait une fête sage.
J’avais ouvert une bouteille, et je commençais à faire les cocktails, quand mes invités arrivèrent : une voiture pleine de monde, qui faisait déjà du bruit depuis le bout de la rue. J’aurais dû m’y attendre, ils étaient déjà en pleine forme pour démarrer la fête. Je posai la bouteille que je tenais, et j’allai leur faire signe à la fenêtre.
J’aperçus le saule dans le jardin du voisin, comme un présage de malheur, mais je me dis que ce n’était qu’une superstition, et qu’un hasard si la lune laissait tomber ses rayons directement sur l’arbre, comme pour attirer mon regard sur sa chevelure végétale. Je me concentrai sur les silhouettes qui approchaient. Mon cousin était le premier. Il avait trouvé du travail, nous étions rassurés sur son compte, et c’était un soulagement pour toute la famille : en voyant arriver son visage au sourire bien accroché, tous nos cœurs se mirent à battre d’un soulagement bien naturel. Il était le symbole de l’avenir, celui qui serait là pour les enfants des autres, si la détresse devenait trop vive.
Ted avait un peu inquiété les anciens, quand il était plus jeune. Ce n’était pas un bon quartier que celui où toute ma famille avait grandi, comme un petit clan digne et prudent qui se serrait les coudes et tentait d’échapper aux pires influences qui évoluaient autour de nous. Et nous avions craint que Ted, avec son meilleur copain Samy, devienne un petit voyou qu’on irait visiter en prison. Mais il s’en était sorti, et Samy aussi travaillait chez les pompiers ; et je sortais avec lui. Je ne m’installais pas avec lui, car mes parents avaient besoin de moi. Mais d’une certaine façon, mon avenir aussi était assuré, et celui des enfants que j’aurais peut-être avec lui.
Rien n’était moins sûr. Il y avait déjà trop de dettes en suspens pour envisager ce genre de projet coûteux. J’adorais Samy, c’était vraiment quelqu’un de merveilleux, mais ce n’était pas vraiment notre but ; si déjà je pouvais aider mes parents à sortir de l’ornière, et à côté, avoir une vie sexuelle satisfaisante avec un beau pompier en qui j’avais toute confiance, ma vie était déjà pas mal. Et ça nous avait rapprochés, mon cousin et moi. Il avait cessé d’être le bad boy et moi la fille sage, les deux extrêmes qui s’évitent avec la même passion effarouchée. Lui, Samy et moi, on partageait beaucoup de choses.
Pas tout. Il ne savait pas ce qu’on faisait au lit ; Samy m’avait initiée à quelques intéressantes petites pratiques, auxquelles j’avais pris goût, mais j’aurais été très gênée d’en parler en public. En fait, je n’assumais pas du tout. Mais bref ! Ce soir, là n’était pas la question.
Mon cousin me sourit largement, et tendit un petit paquet mal enrubanné. Je sortis une paire de ciseaux pour fendre le papier, et son rire s’accentua ; je me demandais bien ce que je faisais de si drôle. Alors, il me dit : « Maintenant, quand tu voudras couper quelque chose, tu auras ce qu’il faut sur toi. »
Le cadeau était un couteau à cran d’arrêt, comme en ont les gangsters dans les films, avec quelques gadgets de couteau suisse cachés dans le manche et dépliables. Une lime, de petits ciseaux en effet... je me moquai en demandant où était le miroir pour me remaquiller. Mais au fond, ça me plaisait beaucoup.
C’était le signe qu’il me prenait au sérieux. Il ne m’aurait pas offert ça quand nous étions petits, et qu’il jouait au grand protecteur.
Il me tapa dans le dos amicalement, et me demanda de faire quelques essais pour sortir la lame et la rentrer en toute sécurité, « pour qu’il voie tout de suite si je me coupais le doigt ou non. » Il était sérieux, cependant. Il n’aurait pas voulu que son cadeau cause ma perte. C’était un accessoire de protection avant tout.
Je le remerciai d’une étreinte, et je lui répétai, comme à chaque anniversaire, qu’il n’aurait pas dû sortir de l’argent pour moi. Il n’en avait déjà pas assez pour payer son loyer... Mais il me sourit et ignora mes recommandations, comme toujours. C’était sa façon à lui de me dire qu’il était content de m’avoir dans sa famille. Et je l’acceptais ainsi.
J’étais donc en possession d’un couteau. Dans les jours qui suivirent, je me promenai avec, pour voir ce que ça faisait. C’était amusant de m’observer changer, avec la connaissance de ce petit objet caché quelque part sur moi.
Je me gardais bien de le montrer, naturellement. D’une part, frimer avec mes possessions matérielles n’était pas dans mon tempérament. Et d’autre part, je savais ce que je risquais si la police remarquait un objet dangereux entre mes mains. La mort, tout simplement. Je n’allais pas prendre ce risque, en sortant une lame à l’improviste, ou en attachant juste ce joli accessoire émaillé de nacre à mon rétroviseur central.
J’avais entendu assez d’histoires, sur des gens qui se risquaient à pendre quelque chose à cet endroit, un sapin désodorisant, une photo de leur famille, le bip d’un parking, une icône de la Vierge Marie... et qui étaient arrêtés par des agents de circulation, sous prétexte de contrôler de quoi il s’agissait. Ça tournait toujours mal.
Ce n’était pas la seule chose contre laquelle j’avais reçu des avertissements. Quand j’avais parlé d’avoir un chien, mes parents m’avaient dit que je ne pourrais pas le sortir, qu’on n’aurait pas de jardin de sitôt, et qu’il serait malheureux. C’était le même raisonnement. Si je sortais un chien, on m’arrêterait sur le premier prétexte venu, on le pousserait à aboyer ou à mordre, il serait piqué et moi, je finirais en cellule.
Je détestais voir le monde comme ça. Mais de fait, je préférais ne pas avoir de chien. J’avais inscrit cette information dans mon esprit, contraint et forcé.
Et évidemment, alors qu’on commençait à faire la fête, Ted et Samy furent appelés en urgence à l’autre bout de la ville. C’était le problème avec les pompiers... ils étaient là, mais ils pouvaient toujours être appelés au loin, dans un endroit dangereux, et on s’inquiéterait en attendant de savoir s’ils s’en étaient sortis eux-mêmes intacts, s’ils n’avaient pas été traumatisés, et puis... ce qui s’était passé, exactement. Car nous n’en avions aucune idée.
La fête fut tout de suite plus calme, après le départ des deux « mauvais garçons ». Et comme nous étions tous préoccupés, nous nous séparâmes petit à petit. Difficile de partager un bon moment, quand une partie importante de la famille risque sa vie quelque part. J’avais un petit sourire mélancolique aux lèvres, quand je rassemblai mes cadeaux sur la table de la cuisine, encore couverte de miettes de gâteaux, tandis que la playlist d’anniversaire continuait à jouer doucement dans le silence.
C’était une vie sur le fil du rasoir, mais c’était une vie. C’était la mienne.
J’étais partie pour une année de plus ; j’avais maintenant un quart de siècle, comme on dit. Je me disais que cette année serait comme la précédente. Comme je me trompais...
J’entendis à nouveau ma mère pleurer dans sa chambre, alors que je montais dans la mienne. Je décidai, dans un moment d’intuition miraculeux, d’ouvrir la lettre que mes parents m’avaient remise avec leur cadeau, une robe qu’ils avaient trouvée à la friperie pour une bouchée de pain. Elle était objectivement très jolie.
Je restai sur l’escalier. J’étais censée ouvrir cette porte le lendemain matin. Et j’étais changée en pierre, terrifiée, en lisant ces mots que j’aurais découverts trop tard.
« Lara chérie,
Avant toute chose, sache que nous t’aimons. Tu vas nous en vouloir, peut-être à jamais. Tu vas être très en colère contre nous, et sans doute ne pas comprendre. Mais nous faisons ça pour toi. Il ne faut pas que tu nous traînes comme des boulets qui t’empêchent de construire ta vie. Nous sommes responsables de toi, nous t’avons mise au monde. Et nous faisons ce qui est le mieux pour toi. Quand tu liras ces lignes, nous ne serons plus de ce monde. »
Je ne continuai pas.
J’avais le sang glacé dans mes veines, lorsque j’entrai dans la chambre de mes parents où ils dormaient serrés l’un contre l’autre. Ma mère avait encore les joues mouillées de larmes. Depuis quand préparaient-ils cette overdose de médicaments ?
En tout cas, je me ruai sur le téléphone pour appeler des secours. Je me poserais des questions plus tard. Évidemment, mon cousin n’était plus là quand j’avais besoin de lui ! En écoutant les conseils de l’opératrice au téléphone, qui me guidait dans mes mouvements et dont j’exécutais les instructions comme un automate, je me répétais que c’était ma faute. Ils faisaient ça pour moi. Ils étaient ruinés, ils voulaient me laisser le pauvre héritage qu’ils avaient encore, et pas des dettes qui cribleraient mes jeunes années.
Dès que l’ambulance fut arrivée, je laissai des messages au reste de mes amis et de ma famille. Il fallait vraiment agir, cette fois. Il fallait une solution. Et pas dans un an, pas dans deux ans : tout de suite. Une cagnotte, quelque chose... Mais tout le monde se désista, expliquant qu’ils avaient déjà leurs propres problèmes, qu’ils s’en sortaient tous de justesse.
Moi, je trouverais. Ils m’avaient donné leur vie ! Je leur donnerais la mienne, s’il le fallait. Et tandis que je réfléchissais, je maudissais mon cousin et mon petit ami, qui étaient toujours en plein travail, et qui n’avaient pas reçu mes messages de détresse.
J’espérais juste qu’ils ne s’étaient pas retrouvés dans une situation pire que la mienne.
Chapitre 2. Aymeric le Terrible
Samy
J’avais quitté l’anniversaire de Lara sur les chapeaux de roue. C’était Ted qui conduisait ; il était toujours plein d’adrénaline quand on se rendait sur les lieux d’une urgence à l’improviste. Mais dès que la radio nous indiqua où nous étions appelés, je poussai un soupir excédé, et Ted ralentit.
« Encore lui... »
« Roule quand même, » dis-je en lui tapant sur l’épaule. « Il est capable de faire du dégât. Souviens-toi de la femme attachée dans la penderie. On avait mis une demi-heure à la ranimer. »
La voiture prit la direction des beaux quartiers. C’était une direction qu’on ne prenait pas souvent. Ils n’aimaient pas faire appel à nous, là-bas. A la police, davantage ; et pour le reste, ils avaient leurs médecins, leurs cliniques privées, ils avaient tout prévu. Mais Aymeric le Terrible, ou le Tsar, comme on le surnommait, se mettait dans des situations où il était forcé d’appeler les secours. Les racines russes de Ted lui avaient inspiré ce surnom, à force de rencontrer ce personnage.
Nous étions en colère, Ted et moi. Dans cette ville, nombre de gens étaient en danger ce soir, et nous allions au secours de cet abruti et de ses victimes. Il aurait eu assez d’argent pour mettre à l’abri tous ceux et celles qui l’entouraient. Ce n’était pas si difficile. Et au lieu de ça, il mettait des gens en danger gratuitement, pour ses penchants pervers. Le pire, c’est que du peu qu’on en avait vu, il n’avait rien d’intéressant.
Peut-être que certaines femmes le trouvaient sexy. J’avoue, je ne suis pas très bon juge en la matière, et même Ted qui est plus intéressé que moi m’a dit que c’était juste un connard trop riche, tout refait, dans un costume trop cher. Aucun intérêt.
On arrivait du côté de son quartier, et les maisons étaient déjà différentes, après un no man’s land boisé de propriétés agricoles haut de gammes, comme des haras de chevaux de luxe. Les belles maisons de campagne laissaient la place aux belles maisons de quartier résidentiel, et mon complice à mes côtés soupirait toujours, à fendre l’âme.
« Allez, tu ne vas pas en faire une maladie. Si ? C’est une petite mission comme les autres. Il est con, il est chiant, il nous pourrit la vie, et un jour il tuera quelqu’un... Mais à part ça, ça va. Je devrais me plaindre plus que toi. »
« Ouais pourquoi ? » marmonne Ted en faisant tourner le volant.
« Parce que. Toi, tu as raté l’anniversaire de ta cousine. Moi, j’ai raté celui de ma petite copine. C’est quand même autre chose. »
Ce n’était pas tout à fait vrai, on avait raté la même soirée au fond, et on était libres de revenir au milieu de la nuit pour raconter nos aventures et finir les bouteilles ou les parts de gâteau. Mais d’un autre côté, j’avais réussi à le faire sourire. Et comme on allait devoir sauver la vie de quelqu’un, il valait mieux qu’il soit bien luné. Ce n’était pas le moment de faire une connerie pour cause de mauvaise humeur.
Il se gara finalement devant une grande baraque d’un blanc immaculé, que toute une équipe de professionnels venait sans doute nettoyer du sol au plafond tous les samedis, pour qu’elle brille. Je ne sais pas, les gens de ces quartiers ont un mode de vie qui m’échappe. Je me suis installé dans un petit appart mignon et calme, depuis que j’ai un bon boulot et que je sors avec Lara, des fois qu’on s’installe ensemble un de ces jours, voire qu’on fonde un foyer ; elle n’est pas intéressée, mais ça changera dès qu’elle aura une meilleure situation, je l’espère en tout cas. Ah, et on pourrait se marier aussi. Ce serait chouette. Enfin, pour le moment on prend juste du bon temps, en attendant que passent les années de vaches maigres...
Je ne peux pas m’empêcher de faire un peu la gueule moi aussi, quand je sors de la voiture de service et que je tombe nez à nez avec une Bugatti flambant neuve, celle de monsieur Aymeric Donivant, le maître des lieux.
Mais ce n’était pas son snobisme qui nous posait problème. Ce n’était pas ça qui nous obligeait à venir sans arrêt. Toujours au taquet, alors qu’on aurait pu passer quelques nuits tranquilles. C’étaient ses pratiques sexuelles, voilà le problème. Et j’avais une raison particulière pour ne pas aimer ces pratiques.
Je les avais aussi ; et il les utilisait à mauvais escient. Il en donnait une mauvaise image. C’était à cause de gars comme lui que je ne pouvais pas dire à mon entourage que j’aimais le BDSM, que j’y allais tout doucement avec Lara pour le lui faire découvrir, et qu’elle avait l’impression que je l’entraînais dans quelque chose de complètement déviant. C’était à cause de lui si on allait devoir tenir nos pratiques secrètes. Et même sans le connaître personnellement, je le détestais pour ça. Oh, au fond, je le connaissais personnellement. A force de venir le sauver sans arrêt dans des positions compromettantes, je commençais à avoir une vision intime du personnage. Bien plus intime que n’en avaient les gens de sa famille, sans doute !
Je sonnai à la grille, tandis que Ted prenait le matériel dans le coffre. Aussitôt, une voix angoissée me répondit à l’interphone : « Ce sont les secours ? »
« Oui madame, » dis-je en mobilisant le plus de sérieux possible.
La grille s’ouvrit dans un petit grincement – malgré moi, je ressentis une sorte de joie mesquine à constater que ça grinçait, même ici, dans ce paradis aseptisé – et je m’avançai dans l’allée qui crissait sous mes pas. C’était une de ces longues allées blanches entre deux petits jardins symétriques, avec des buissons et des haies taillés dans des formes élégantes. Les épines bleutées brillaient dans les ténèbres, éclairées par au dessous par les lampes étincelantes qui émaillaient l’herbe comme des champignons magiques.
Sacré endroit. On n’y aurait jamais mis les pieds si ce type ne nous y obligeait pas. Non seulement personne ne nous y aurait invités, mais on n’aurait pas voulu y entrer. Ça nous mettait mal à l’aise, tous les deux. Comme une sorte de musée des horreurs. Pourtant, tout était calculé pour être beau, mais nous avions du mal à voir le vernis, et pas tout ce qui se cachait au dessous : un pouvoir insolent, bien trop haut pour qu’un simple mortel l’utilise correctement.
C’est ça qui le rendait fou, ce type. Il était trop puissant.
Il nous attendait dans une grande chambre de maître, aux plafonds si hauts qu’on ne les aurait pas distingués dans l’ombre, s’il n’y avait pas eu le lustre illuminé au milieu de la voûte, et son léger tintement de cristal au courant d’air qui montait du jardin, chargé du parfum des roses. Un cadre de conte de fée... s’il n’y avait pas eu un corps humain étroitement ligoté, qui se balançait aussi dans l’air, comme une proie au bout du fil d’une araignée.
Je restai interdit. Celle-là, il ne nous l’avait jamais faite.
Et il posait à côté de sa capture, drapé dans une robe de chambre bleu nuit qui lui donnait un air digne, à ce salaud... Tandis que la jeune femme recroquevillée sur elle même dans le cocon de cordes, l’air traqué et les yeux écarquillés, n’avait rien pour la couvrir.
Elle était justement disposée de manière à exposer les parties les plus intimes de sa personne, et son état ne laissait aucun doute sur les joyeusetés qui s’étaient déroulées dans la chambre, à porte close, quand nous étions encore loin.
Elle avait le dos arqué et les fesses en avant, luisantes des sucs de leurs deux corps et des lubrifiants qu’ils avaient employés ; et les traces de baisers, de morsures, de coups de griffes et autres instruments, marquaient sa peau de toutes parts. Une ligne de cire fondue, à présent figée, coulait au long de son dos pâle et frissonnant, comme une ligne de sang versé.
Je m’approchai rapidement ; elle n’émettait pas un son, mais c’est parce qu’elle portait encore un bâillon enfoncé entre les lèvres. Je m’acharnai à le lui retirer sans lui faire mal, tandis que Ted la soulevait un peu, pour détendre les liens.
« Pourquoi vous n’avez pas coupé tout ça vous-mêmes ? » s’écria-t-il en jetant un regard courroucé au maître des lieux, qui nous tendait paresseusement une paire de ciseaux.
« Tant que les cordes sont tendues, on ne peut pas y toucher, » précisa-t-il. « Elles se resserreraient d’un coup, et ça risquerait de l’étrangler. »
Comme il fallait s’y attendre, la jeune femme tourna de l’œil. Ted et moi, on s’arrangea pour la soutenir assez haut et détacher les fils un par un, très prudemment, en prenant garde à ne pas déclencher l’effet destructeur. Mais ce type était un cinglé... un grand malade. Il prenait des risques avec la vie d’autrui, et je le soupçonnais de tirer son plaisir sadique justement de savoir que la fille se pissait dessus (au figuré... quoique) à la pensée de tout ce qu’il risquait de lui faire subir. Ce n’était pas sa femme, naturellement. Monsieur Donivant était trop cool pour être marié. Vraiment, toutes les qualités...
Tandis que Ted conduisait la demoiselle, encore en état de choc, en direction de la clinique la plus proche, je restai avec Donivant pour lui dire deux mots. J’avais déjà essayé, mais il m’avait toujours pris de haut, même alors qu’il avait failli avoir un cadavre sur les bras. Là, j’espérais vraiment arriver à lui faire entendre raison.
« Monsieur Donivant, ça fait plusieurs fois qu’on vient chez vous. »
« C’est du BDSM, » dit-il en levant le nez. « Si vous ne pratiquez pas, vous ne pouvez pas comprendre, c’est comme un art. »
J’avais vraiment envie de lui gueuler dessus à cœur ouvert, et c’est sans doute de ça qu’il aurait eu besoin ; mais j’étais trop pro pour craquer. Je cherchais mes mots, quand j’entendis appeler dehors.
« Samy ! »
Ted était revenu à la grille ; au lieu d’emmener directement la fille à l’hôpital, il m’attendait. Je me demandai pourquoi, mais au son de sa voix, je devinai qu’il s’était passé quelque chose de grave. Je plantai là Donivant et ses conneries, et je me précipitai pour le rejoindre. Je l’entendis ajouter, comme dans mes pires cauchemars :
« C’est Lara ! »
