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Jumelles: Ne Se Sépare Pas Ce Que La Vie A Uni
Jumelles: Ne Se Sépare Pas Ce Que La Vie A Uni
Jumelles: Ne Se Sépare Pas Ce Que La Vie A Uni
Livre électronique534 pages7 heures

Jumelles: Ne Se Sépare Pas Ce Que La Vie A Uni

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À propos de ce livre électronique

Jumelles se déroule à l'intérieur du Mato Grosso et dans les villes de Rio de Janeiro et Brasilia. Dans l'histoire, deux sœurs jumelles nouveau-nées sont vendues par leur mère et, donc, séparées à la naissance. Le père des filles, en apprenant l'affaire, est tué en essayant de l'empêcher. L'histoire, basée sur ces décès, est pleine de situations apparemment occasionnelles qui marquent la vie de la mère et des filles jusqu'à ce que l'inévitable rencontre se produise.

L'histoire, qui commence au milieu des années 1980, montre comment la spiritualité peut interférer dans notre vie terrestre et nous enseigne que le hasard, la synchronicité et les coïncidences ne sont rien de plus que l'application de lois cosmiques et parfaites que Dieu a créé pour nous aider dans la trajectoire de notre évolution.

Cependant, l'ignorance de la spiritualité, nous empêche souvent d'avoir une vision plus réelle de la vie et comme elle est généreuse, en favorisant toujours notre croissance. Apres tout, la vie collabore avec notre développement, mais elle exige que chacun fasse sa part.

LangueFrançais
ÉditeurWorld Spiritist Institute
Date de sortie1 juil. 2023
ISBN9798223488637
Jumelles: Ne Se Sépare Pas Ce Que La Vie A Uni

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    Aperçu du livre

    Jumelles - Mónica de Castro

    JUMELLES

    NE SE SÉPARE PAS CE QUE LA VIE A UNI

    MÔNICA DE CASTRO

    PAR L'ESPRIT

    LEONEL

    Traduction française :

    Carlos E. Cuba Yupanqui.

    Lima, Pérou, juillet 2020

    Titre Original en portugais :
    GÊMEAS
    ©MÔNICA DE CASTRO, 2009
    Révision :

    Marcela Neyra Rojas

    Houston, Texas, USA      

    E–mail: contact@worldspiritistinstitute.org

    MÔNICA DE CASTRO

    MÔNICA DE CASTRO est née à Rio de Janeiro où elle a toujours été en contact avec le Spiritisme, connaissant dès son plus jeune âge les phénomènes médiumniques les plus divers. Mais c'est avec la naissance de son fils, quelques années plus tard,qu'elle s'est sentie inspirée pour écrire sa première romance, avec le développement de la psychographie à travers des romans dédiés à l'autoréflexion et au bien-être humain.Liés depuis de nombreuses vies, les deux développeront des heures pleines de personnages hors du commun et d'enseignements sur la spiritualité. A travers des cas réels, tirés des histoires des esprits avec lesquels il est en contact, Leonel transmet un message pour que les gens apprennent à gérer leur culpabilité et leurs frustrations et trouvent le bonheur.

    Actuellement, elle a écrit plus de dix-sept romans d'amour, tous dictés par le même esprit Leonel. Avec plus de vingt livres publiés et plus d'un million et demi d'exemplaires vendus, la célèbre écrivaine spiritualiste s'est consacrée à apporter au public des romans éclairants dédiés au bien-être et qui encouragent les lecteurs à utiliser l'autoréflexion pour modifier leurs valeurs intérieures, pour surmonter la souffrance et découvrir une vie plus éclairée et heureuse.

    LEONEL

    MÔNICA DE CASTRO et LEONEL étaient toujours ensemble. Unis depuis de nombreuses vies, ils ont décidé, dans cette incarnation, de développer le travail de psychographie, en unissant les dons médiumniques aux littéraires. Tous deux étaient déjà écrivains, d'où la parfaite harmonie et la symbiose avec lesquelles ils racontent des histoires passées dans d'autres temps.

    Péniblement un simple travailleur de l'invisible, comme il aime à se caractériser, Leonel a décidé de poursuivre le travail d'écriture, cette fois de cas réels, tirés des histoires d'esprits avec lesquels il est en contact dans le monde spirituel. Après l’autorisation des intervenants, elle inspire le médium, les livres qu'elle psychographie, en suivant fidèlement, des points importants pour l'éclaircissement des lecteurs. Quelques passages ; cependant, il est laissé à l'imagination de l'auteur, afin de rendre les histoires plus stimulantes, en leur donnant plus d'émotion. Cependant, rien ne va au public sans son approbation, et tout nécessite une amélioration morale.

    Ce que Leonel veut le plus avec les livres psychographiques, c'est que les gens apprennent à gérer leur culpabilité et leurs frustrations, afin de développer en eux-mêmes la capacité innée que tout être humain possède d'être heureux.

    Dans sa dernière brève incarnation, Leonel a vécu en Angleterre au début du XXe siècle. Il a vécu les horreurs de la Première Guerre mondiale et s'est désincarné à l'âge de vingt ans. Il fut également écrivain dans les dernières années du XVIIIe siècle, dont la vie est retracée dans le livre «Secretos del alma».

    OU TOUT S'EST PASSÉ

    Ce ne serait pas une nuit conventionnelle dans la petite ville de Barra do Bugres, en Mato Grosso, à 150 km de Cuiabá, où seul le cri du vent a accompagné l'agonie de Severina, qui se tordait au lit par les doleurs du l'accouchement. Elle avait été agonisante pendant sept heures, en sentant les contractions augmenter de minute en minute, le ventre se gonflait comme si, dans un instant il allait éclater. Sans cérémonie, la sage-femme enfonce ses doigts entre ses jambes, en essayant de localiser les jumeaux, qui se battaient entre eux pour une chance de vivre.

    - Il n'est mieux d'appeler un médecin ? - Roberval a suggéré timidement, en serrant le chapeau de fermier en lambeaux dans ses mains.

    - Non, non, non. - La sage-femme a protesté sévèrement. – Docteur, pas question.

    - Mais elle souffre…

    - Ce n'est rien. Cela passe après. Bientôt les bébés naissent et tout est fini.

    - Mais Mme Leocádia, la situation a l'air moche. Ma Severina ne résistera pas.

    - Sortez d'ici, mec ! - Elle a crié en jetant Roberval hors de la pièce.

    Roberval était abattu. Il ne comprenait pas ce qu'il avait fait à Severina pour recruter les services de cette femme étrange, qui est apparue soudain dans le camp, se faisant appeler sage-femme, au moment où elle allait avoir un bébé. Il se souvenait encore du jour où il a connu Mme Leocádia. Elle était arrivée sous l'apparence d'un personnage important, errant dans la rue avec les yeux avides. Elle marchait de long en large, en observant tout toujours, jusqu'à ce qu'elle a frappé Severina avec les yeux et son ventre était encore légèrement enflé après presque quatre mois de gestation.

    Dans le bon sens, elle s'est approchée Severina et s'est devenue amie d'elle, disant qu'elle était une sage-femme intéressée par son bien-être. Roberval a pensé que cela était très étrange, mais Leocádia a commencé à leur rendre visite tous les jours et leur a donné des conseils sur la santé de la femme et du bébé. Elle lui a apporté des délicieuses choses à manger pour Severina, lui a donné des médicaments et des vitamines, tout pour s'assurer que l'enfant arrive au monde en bonne santé et fort.

    En peu de temps, elle est devenue une amie proche, une conseillère et une confidente. Il n'y avait pas de lieu pour Severina si Leocádia ne l'accompagnait pas. Ils habitaient dans une baraque loin de la ville, d'où Roberval les suivait à pied jusqu'a la ferme où il travaillait, tandis que Severina s'occupait de la maison. Leocádia a trouvé une petite maison pour à louer, juste à la périphérie, et est allée à leur rendre visite tous les jours, toujours intéressée à la gestation de la femme.

    Roberval a pensé que tout cela était très étrange, mais Severina a dit que Leocádia était une bonne personne et qu'elle les aiderait à changer leurs vies. Il a demandé comment et pourquoi, mais les réponses de Severina toujours ont été laconiques, et il est resté sans comprendre. Mme Leocádia, pour sa part, semblait l'ignorer. Elle le saluait poliment, mais ne le prêtait attention, et chaque fois qu'il posait une question, elle l'adressait un sourire froid et changeait le sujet.

    Le temps a passé et il s'est habitué à la présence de Leocádia, cependant, il était dégouté des exams périodiques qu'elle faisait en Severina. Roberval a remis en question ces procédures, en conseillant à la femme de chercher un médecin de la ville, mais Severina a été catégorique :

    Mme Leocádia était une sage-femme compétente et beaucoup plus fiable que des médecins de l'hôpital municipal, qui avaient d'autres patients à soigner et n'auraient pas les soins que le bébé méritait avec elle.

    Loin de ce qu'ils imaginaient, Severina était enceinte de jumelles.  Jumelles ! La vie était assez difficile sans avoir des enfants. Avec un il serait douloureux. Avec deux, pratiquement impossible.

    Mais, quoi faire ? Roberval était religieuse et a accepté passivement ce que Dieu lui a envoyé. Dès qu'elle est tombée enceinte, les deux se sont même réjouies, malgré la misère dans laquelle ils vivaient et les difficultés qu'ils affronteraient désormais pour survivre. Quand Leocádia, après un bref examen en Severina, a découvert qu'ils étaient jumeaux, tout a semblé s'effondrer pour lui.

    Curieusement, cependant, Severina a souri et l'a tranquillisé. Qu'il n'entrait pas en panique. Qu'il était calme et confié. Tout sera résolu de manière tranquille et sûre, pour tout le monde, et elle croyait en ceux qui la soutenaient et qui ne les laisseraient pas seuls dans un moment si difficile. Pour Roberval, Severina a fait référence à Dieu et aux saints de l'église, ce qui, en quelque sorte, le laissait un peu plus tranquille et confié.

    Et maintenant, assis dans le salon de la simple petite maison de Leocádia, Roberval a prié en silence y a demandé à Notre Dame de la Bonne Naissance de soutenir sa Severina. Les cris de la femme ont résonné dans ses oreilles, le faisant frémir à chaque fois qu'il les écoutait. Elle a souffert et il semblait qu'elle allait mourir. Une telle chose n'était possible. Mme Leocádia lui avait dit qu'elle s'occuperait de tout, mais il commençait à douter. Il ne serait pas mieux de l'emmener à l'hôpital ?

    C'est alors que les deux personnes les moins possibles d'être là ont apparu à la porte. Un homme et une femme bien habillés et parfumés sont entrés dans la pièce poussiéreuse et peu illuminée. Ils ont donné un coup d'œil partiel à Roberval et se sont regardés avec une méfiance et dégout évidents. La femme, cependant, a fait un pas en avant et a forcé un sourire artificiel.

    - Bonne nuit - Dit-elle, avec un accent différent et lourd.

    - Bonne nuit - Roberval a répondu timidement.

    Les deux se sont assis sur le canapé a cote de Roberval, qui a haussé les épaules, embarrassé par la compagnie de ces personnes. Ses vêtements propres et élégants l’ont rendu embarrassé et angoissé, et il a essayé de cacher l'énorme déchirure au genou de son pantalon. Il a pensé leur demander la raison de leur présence, mais les cris de Severina ont fait taire sa curiosité.

    Il s'est levé angoisser et a aggravé ses oreilles, en marchant dans la petite pièce et en regardant de temps en temps au couple inusuel. Severina est restée silencieuse un instant, et les a regardé d'un air légèrement hostile. Apres tout, qu'allaient faire ces personnes-là, dans une nuit d'orage comme celle-là, juste au moment où son Severina se tordait de doleur et de peur ? Cependant, le couple n'a rien dit, probablement parce qu'ils n'avaient rien à dire ou parce qu'ils avaient peur de dialoguer à la figure unique de Roberval.

    Le temps a passé, Severina a continué à crier, et le couple silencieux a suivi simplement la marche solitaire et nerveuse de Roberval. Jusqu'à ce qu'a un moment donné, les cris se sont arrêtés complètement, et que le pleure d'un enfant a été écouté, suivi d'un autre vingt minutes après. Roberval s'est tombé à genoux, en remerciant Dieu d'avoir sauvé Severina et les enfants.

    La porte de la chambre s'est ouverte y Leocádia est apparue, ne montrant aucune surprise de la présence du couple. Roberval s'est levé et a dirigé un regard suppliant à la sage-femme, qui a secoué sa tête et s'a déplacé sur un cote, le laissant entrer à la pièce.

    - Tout va bien ? - Il a demandé, terrifié, et Leocádia a élevé ces sourcils, sans répondre. - Ma Severina... !

    Il a couru dans la pièce et s'est dirigé vers le lit, en prenant soigneusement la main de Severina. La femme est restée avec les yeux fermés, son corps fragile dans la tache rouge sur le drap. Roberval a observé tout ce sang versé et il a frémi, secouant la tête pour éloigner le mauvais présage. Le sang ne devait pas être un signe de mort. Il pourrait être un présage de la vie. Apres tout, son Severina avait perdu beaucoup de sang pour mettre au monde ces deux petits êtres qui l'aideraient à construire sa vie à partir de ce moment.

    Dans un coin, allongés sur deux lits, les bébés semblaient endormis, et Roberval s'est approché, en les regardant avec émotion et joie. Il voulait les attraper, mais il avait peur de les lâcher et il a juste passé un doigt sur leurs têtes chauves et roses. Doucement, il a essayé de retirer les couches qui les couvraient et a regardé anxieux.

    C'étaient deux filles, et dans son cœur il y avait un frisson d'amour.

    Apres ce bref moment d'admiration, il est revenu vers Severina, qui était encore endormie sur le rouge du drap. Il a pressé sa main un peu plus forte, et elle a plissé ses yeux, en essayant de les fixer sur son mari.

    - Elles sont nées. - Elle a murmuré. - Nos enfants sont nées...

    Elle s'est tordue et a commencé à gémir. Roberval a essayé de parler avec elle, mais la douleur devenait insupportable, et elle a commencé à pleurer de peur.

    - Je vais mourir, Roberval, je vais mourir !

    Il a pensé à répondre, mais Leocádia est entrée abruptement, suivie du le couple anxieux. Bien qu'il n’ait pas aimé son entrée inconfortable, il n'a rien dit. Il était plus préoccupé de Severina que des étranges et a pensé que Leocádia était là pour aider.

    Cependant, elle s'est approchée des berceaux et a pris un des bébés dans ses bras, le plaçant sur les genoux de la femme. Ensuite, elle a pris l'autre et l'a donné à l'homme, qui l'a soutenu inconfortablement. Roberval était stupéfait. Même pas lui, qui était le père, s'est osé pas de mener les enfants. Comment ces deux, qu'il n'avait jamais vu dans sa vie, ont-ils osé de les embrasser ? Et puis, que faisait Leocádia qui n'a pas aidé Severina ?

    - Qu'est-ce que vous faites ? - Il a demandé, étonné, debout entre l'homme et la femme, qui se préparaient déjà pour sortir. - Lâchez mes filles.

    L'homme a regardé Leocádia comment pour demander de l'aide, et elle a poussé Roberval avec ses mains.

    - Sortez, Roberval, on parlera plus tard. - Elle a dit brusquement.

    - Plus tard, rien ! Ces deux sont en train d'essayer d'emmener mes filles. Je ne le permettrai pas. Et qu'est-ce que vous faites que vous n'aidez pas Severina ? Vous ne voyez pas qu'elle a beaucoup de douleur ?

    Leocádia a regardé de Roberval à Severina et ensuite au couple en une fraction de seconde. Elle a secoué la tête et a fait la moue, en ajoutant avec impatience croissante :

    - Severina n'a pas remède.  Elle a perdu beaucoup de sang.

    - Perdu quoi... ? - Roberval a continué, dans sa forme simple. - Qu'est cette histoire, Mme Leocádia ? Et qui sont ces personnes ? Que veulent-ils ici ?

    Le couple, en cachant leur nervosité, s'est séparé de Roberval et est sorti par la porte, le laissant confus et incertain s'il devait les poursuivre ou rester pour aider Severina. Il a choisi les enfants et a attrapé l'homme par le bord de sa veste.

    - Ou croyez-vous que vous alliez avec mes filles ?

    - Laissez-moi partir. - L'homme a dit d'une voix si froide et menaçante que Roberval a eu peur.

    - Que voulez-vous ? Qui êtes-vous ? Que voulez-vous de mes filles ?

    - Elles ne sont pas vos filles. - L'homme a continué agressivement. - Pas plus.

    Telle a été la surprise que Roberval a desserrée son main et s'est couvert la bouche, luttant à comprendre les paroles insensées de l'inconnu.

    - Ne sont pas... ? - Il a bégayé. - Mais, comment ? Elles viennent de naître. Ma Severina et moi...

    Soudain, il s'est arrêté et a regardé Severina, qui avait calmé l'agonie et les regardait déconcertée.

    - Arrêtez d'être stupide, mec ! - Le jeune homme a crié soudain. - Vous ne croyez pas que j'allais coucher avec votre petite femme sale, n'est-ce pas ?

    Roberval n'a pas répondu. Il n'a pas compris rien, encore moins ce que l'homme a dit. De son coin, Severina a pleuré en silence.

    - Sortons d'ici. - La femme a exigé, secouant maintenant la fille, qui commençait à pleurer, réveillant l'autre fille, qui pleurait aussi.

    L'homme a commencé à s'éloigner, mais Roberval l'a serré a nouveau.

    - Ah ! Ce n'est pas comme ça ! Personne ne part d'ici avec mes filles. Personne !

    - Vous êtes sourd ? - La femme a dit, montrant certaine peur. - Vous ne l'avez pas écouté dire qu'elles ne sont plus vos filles ?

    - Cela n'a pas de sens ! Parce que si Severina vient d'accoucher maintenant...

    Il a cherché le support de Severina, qui a pleuré de douleur et de regret.

    - Pardonnez-moi, Roberval. - Elle a murmuré. - Je ne devais pas... mais je ne savais pas ce que je faisais...

    - Faire quoi ? Qu'avez-vous fait, femme ?

    Severina n'a pas pu parler. Son ventre lui faisait très mal et son cœur était brisé. Comment dire à Roberval quelle avait donné les filles a Leocádia en échange d'argent aux personnes riches de la capitale ? Et comment faire maintenant pour montrer son regret et dire a Leocádia que, en regardant l'indignation et le désespoir de Roberval, et en écoutant les cris innocents de ses filles, elle a changé d'avis ?

    - Oh ! Mon Dieu, qu'ai-je fait ? - Elle s'est lamentée. - Je suis désolée, Mme Leocádia, je suis désolée ! Mais je ne peux pas. Je ne peux pas me débarrasser de mes ventouses comme ça.

    - Vous ne pouvez pas ?! - Leocádia a grogné. - Rien de ça, fille. Vous avez un contrat avec moi. Vous recevrez votre argent comme convenu.

    - Mais, quel argent ? - Roberval a crié, indigné. - Qu'est cet de l'argent ? Et depuis quand Severina peut mettre un prix aux filles ?

    - Elle l'a fait. - Leocádia a continué. - Et un contrat est un contrat. Vous ne pouvez pas revenir en arrière maintenant.

    - Ce n'est pas comme ça ! - Roberval disait exalté. - Personne ne sort mes filles d'ici.

    - Je renonce au contrat. - Severina a répondu, entre sanglots et cris. - Vous pouvez rester avec l'argent, Mme Leocádia. Je ne le veux pas plus.

    - Rien de ça ! - La sage-femme s'est opposée indignée. - J'ai passé beaucoup avec vous, Severina. Ou croyez-vous que ses câlins ont été gratuits ?

    - Je vous rendez tout. Je trouverai un travail...

    - Nous avons parcouru un long chemin seulement pour reprendre ces bébés.  - La femme irritée a interrompu. - Nous ne partirons pas d'ici sans eux.

    - Ce n'est pas comme ça ! - Roberval a grogné en colère, attrapant à nouveau l'homme par sa veste et en essayant de tirer la fille de ses genoux.

    - Arrêtez, Roberval ! - Leocádia a crié. - Vous blesserez à votre fille.

    - Lâchez les filles ! - Il criait comme un fou. - Rendez-moi mes filles !

    Comme Roberval n'a pas pu obtenir un résultat avec l'homme, il l'a relâché et est allé vers la femme, essayant d'arracher l'autre fille de ses bras. Elle ne s'est pas arrêtée, et les cris ont été généraux. Severina a crié de son lit, en disant qu'elle était désolée et suppliant le couple de leur rendre ses filles. Leocádia a couru d'un côté à l'autre, essayant de soutenir les filles, au cas qu’elles tomberaient, et Roberval a séparé le bébé de la femme, et maintenant de l'homme suivi d'un babillage et d'un cri infernal.

    - Je vais appeler la police ! - Roberval a crié finalement, en courant vers la porte.

    Il n'a même pas eu le temps de traverser la porte. Un bruit sourd a résonné dans la pièce, et une balle rapide l'a frappé par derrière, au niveau de poumon. Roberval s'est arrêté au centre, a posé sa main sur son dos, en essayant d'atteindre la source de la brûlure, quand un nouveau bruit s'est écouté, et une autre balle l'a traversé sans pitié, le faisant tomber sur le visage, la bouche ouverte et les yeux ouvertes jusqu'à la mort.

    - Non ! - Severina a crié depuis le lit, en essayant de se lever. - Non ! Roberval, non !

    L'homme a tourné le revolver, mais Leocádia l'a soutenu par le canon, en évitant de regarder l'autre flaque de sang qui trempait la chemise de Roberval.

    - Ce n'est pas nécessaire. Elle ne survivra pas.

    Il l'a regardé dubitative, mais la femme a hoché la tête et il a gardé l'arme.

    - Sortons d'ici. - Elle a ordonné effrayée.

    Ils sont partis pressés, avec Leocádia derrière eux. En protégeant les bébés de la pluie, ils ont monté une voiture et ont disparu dans le chemin crotté, au même temps que Severina, en sentant le sang coincé dans sa gorge, a toussé plusieurs fois et a vomit, tournant son corps sur le côté et tombant du lit de paille. Elle s'est tue.

    ***

    Le temps en Brasilia était encore chaud et sec, et Suzanne est arrivée de la rue en courant essoufflé, en courant vers la salle de bains pour essuyer la sueur de son visage. Elle a pris une longue douche et a préparé un petit sac à dos ou elle a mis quelques choses de base pour passer la nuit, en plus de sa nouvelle robe. C'était vendredi et son père avait promis de l'emmener chez une amie, ou elle dormirait, après de retourner d'une fête d'anniversaire.

    Suzanne a fini de se préparer et est allée s'asseoir dans le salon pour attendre son père, qui avait promis d'arriver vers six heures et midi. Elle a allumé la télé pour passer le temps et a regardé sa montre. Il était encore cinq heures moins dix, et il devait déjà quitter de son travail. Elle viendrait chercher sa mère au cabinet d'avocats ou elle était associée, et ce n'est qu'alors que les deux renteraient à la maison.

    Il avait été une journée fatigante. Suzanne se préparait à passer l'examen d'entrée de l'université et a passé la plupart de son temps à étudier. Habituée à se lever très tôt, la litanie monotone de la télévision lui a touché très vite les paupières et s'est endormie. Quand elle s'est réveillée, la nuit était visible par la fenêtre et a regardé sa montre.

    Il était plus de sept heures et demie, et les parents n'étaient encore pas venus. Suzanne s'est frottée ses yeux et a éteint la télévision, en appelant la servante, qui a sorti en courant de la cuisine.

    - Avez-vous appelée, Suzanne ? - La vieille a demandé, qui avait été femme de ménage depuis plus de quinze ans.

    - Mes parents ont appelé ?

    - Non.

    - Ont-ils dit quelque chose au sujet d'être en retard ?

    - Pas que je sache.

    - Étrange. Papa a promis de m'emmener chez Inés avant le diner...

    - Ne vous inquiétez pas, il apparaîtra bientôt.

    Marilda, la servante, a tourné le dos à Suzanne et a retourné à la cuisine, et la fille est allée à la frênette. Pendant tout ce temps, elle a regardé sa montre. Les heures ont passé et les parents n'ont pas retourné. Elle a décidé d'appeler au travail de son père, et le garçon qui a répondu a dit que tout le monde était déjà parti, ne laissant que le personnel de nettoyage.

    Il n'y avait personne d'autre dans le bureau de la mère, et elle a consulté l'heure : neuf heures.

    Le téléphone a sonné dès qu'elle a raccroché, et elle a répondu avec impatience. Mais ce n'était ni le père ni la mère. C'était Inés, préoccupée par son retard.

    - Comment allez-vous, Suzanne ? On est en retard pour la fête.

    - Je sais, Inés, mais mes parents ne sont pas encore arrivés. Papa devait m'y emmener vers sept heures, mais il n'a pas encore apparu.

    - Serait-ce qu'il a oublié ?

    - Je ne crois pas. J'ai appelé son travail, mais tout le monde est parti, et ma mère n'est pas non plus au bureau.

    - Pourquoi ne vendez-vous avec votre voiture ?

    - Mon père ne veut pas que je dorme dans la rue.

    - Je peux demander à mon frère de s'arrêter et de venir vous chercher.

    - Non. Je suis préoccupée par mes parents. Ils n'arrivent pas tard, et quand ils le font, ils appellent toujours.

    - Voulez-vous que j'y aille et que je sois avec vous ?

    - Ce n'est pas nécessaire. Allez à la fête et profitez-en. Quand mon père arrive, je lui demanderai de m'y emmener directement.

    - Bien alors. Rendez-vous à la fête. - Elles ont raccroché et Suzanne a retourné à la frênette. Bientôt, Marilda l'a rejoint. Elle était aussi préoccupée. Le diner était prêt et il faisait froid, et personne n'est venu manger. Cela a été inusuel.

    - Ah ! Marilda, est-ce que quelque chose s'est passé ? Mon cœur est serré.

    - Prions pour le meilleur.

    Suzanne n'a pas pu prier et a laissé les prières à Marilda, en se rongeant les ongles d'angoisse. Finalement, quand la montre s'approchait de onze heures, le téléphone a sonné et Suzanne a répondu angoissée :

    - Allô !

    - Est-ce de la résidence de Marcos et Elza Brito Damon ? - Une voix profonde a demandé de l'autre côté.

    - Oui. - Suzanne a répondu au bord des larmes, en écoutant les paroles non prononcées au début de cette conversation.

    - Avec qui je parle, s'il vous plait ?

    - Avec Suzanne, sa fille. - Il y eu silence. - Allô ? Qui parle ?

    - Ici le sergent Vieira, du 16e district. Je suis désolé de vous informer que vos parents ont eu un accident de voiture il y a quelques heures…

    - Accident ? Sont-ils bien ?

    - Vous devrez venir à l'hôpital. Sera-t-il possible ?

    - Quel hôpital. Comment vont-ils ?

    - Nous parlerons quand vous y arriverez. Et s'il vous plait, restez calme.

    Comment pouvait-elle rester calme après telles nouvelles ? D'une main tremblante, elle a écrit l'adresse de l'hôpital sur un cahier. Elle a raccroché et a regardé Marilda, qui la regardait en silence, la main sur le cœur, en essayant de contrôler sa peur.

    - Vos parents ont-ils eu un accident ? - Elle a demandé mécaniquement.

    - Oui. J'y vais maintenant. Vous ne voulez pas aller avec moi ?

    Les deux sont parties avec la plus grande hâte. Elles ont pris un taxi et bientôt sont arrivés à l'hôpital. A la réception, le sergent Vieira las attendait et est allé à leur encontre dès qu'elles se sont présentées.

    - Venez avec moi. - Il a dit, avec un léger ton de nervosité.

    - Où ? Suzanne a demandé. - Où sont-ils ?

    - Par ici. - Il a fini, désignant une pièce vide.

    Les deux sont entrées effrayées et las nouvelles sont arrivés : un chauffeur de camion apparemment ivre, s'était endormi à l'adresse et a traversé la route vers l'autre côté, en sens inverse, en frappant la voiture rouge de Marcos. Son père est mort instantanément, mais sa mère encore avait arrivé vivante à l'hôpital, où elle est décédée dix minutes après son admission.

    Face à très terribles nouvelles, Marilda a caché le visage dans ses mains et s'est mise à pleurer délicatement, tandis que Suzanne s'est effondrée sur le petit canapé, providentiellement placé derrière elle.

    - Ce n'est pas possible... - Elle a répété, en sentant qu'elle entrait dans un monde de cauchemars récemment découverts. - Ce n'est pas possible...

    - Je suis désolé, madame.

    - Mes parents... - Elle a bégayé, déglutissant difficilement. - Ce ne peut être pas vrai que j'ai perdu mes parents !

    - Calmez-vous, Suzanne. - La servante a essayé de réconforter, envoyant qu'elle était sur le point de perdre le contrôle. - Dieu nous donnera la force.

    - Pourquoi Dieu a-t-il enlevé mes parents ? Pourquoi ?

    - Je ne sais pas, ma fille, mais il doit y avoir une raison.

    Suzanne lui a jeté un regard de douleur, sans rien dire. Le sergent a attendu quelques moments jusqu'à Suzanne s'est calmée et est parti avec elle pour terminer les procédures judiciaires, laissant Marilda le devoir d'avertir à quelques parents proches.

    Elza, la mère, était fille unique, et le parent le plus proche de Suzanne était son oncle Cosme, un avocat intelligent, mais sans scrupules, dont les arnaques ont passé inaperçues pour Marcos, son frère. On pourrait dire que Marcos et Cosme avaient réussi dans la vie, chacun à sa manière. Marcos, à sa manière honnête et persévérante, avait investi tout ce qu'il avait dans le secteur immobilier et a réussi s'établir en tant qu'agent immobilier et administrateur, établissant une chaîne d'agents immobiliers repartis dans toute la capitale.

    Cosme, à son tour, était diplômé en Droit dans le seul but de défendre les puissants. Il était rusé et malveillant, et cela ne le dérangerait pas d'utiliser des moyens non conventionnels pour remporter une victoire judicaire. Avec cela, il gagnait réputation, et il n'y avait un seul caïd engagé qui ne l'ait appelé pour le libérer de quelques problèmes.

    L'enterrement des parents de Suzanne a été tendu et larmoyant. La jeune fille a continué à pleurer et a vu comment ils enterraient les personnes qui représentaient le pilier de sa vie. Ce jour-là à, Cosme n'a rien dit et n'est pas allé la voir que le lendemain pour commencer la procédure de succession. Comme Suzanne était très furieuse, son oncle a repris l'affaire et lui a demandé de signer une procuration au procès-verbal, lui donnant de larges pouvoirs d'administration et de représentation.

    En peu de temps, Suzanne n'avait rien. Avec la procuration lui donnant les pleins pouvoirs, Cosme a essayé de se débarrasser de tout ce que les parents de Suzanne avaient été.

    Il a vendu l'immobilier et une partie dans le cabinet d'avocats. Le petit lieu où la famille passait ses vacances et même la maison où ils vivaient. Il a vidé ses comptes bancaires, et même des bijoux, déposés dans un coffre bancaire, ont été vendus. Soudain, Suzanne s'est retrouvée sans rien. Terrifiée, elle est allée chez l'ex-partenaire et ami de sa mère, le Dr. Armando, qui a évalué le cas et a été catégorique : la procuration était légale, elle a été faite devant un notaire public, et Cosme n'avait exercé que tous les pouvoirs qu'elle lui avait donné.

    - Comment vous êtes encore ici. - Elle a demandé, entre furieuse et surprise.

    - J'ai acheté votre part au bureau. Puisque Cosme avait la procuration, j'ai pensé que c'était votre volonté.

    - Ma volonté rien ! Je ne savais pas qu'il se débarrassait de tout mon héritage. Vous auriez pu me demander.

    - Cosme est votre oncle et agent, Suzanne. Quelle raison aurais-je de le soupçonner ?

    - Mais c'est absurde ! - Elle a contesté. - Oncle Cosme m'a volé. Ce n'est pas possible que la loi lui donne ce droit.

    - Ce n'est pas la loi qui lui a donné les droits, vous l'avez fait.

    - Mais pas pour qu'il me mette dans la misère. Quelque chose doit être fait !

    - Que pensez-vous pouvoir faire ? Le traîner au tribunal ?

    - Pourquoi pas ? Je lui ai fait confiance et il m'a trompé. La justice s'alignera-t-elle avec ce malheureux ?

    - Il ne s'agit pas de ça, Suzanne. Tout est affaire de preuve. C'est vous qui l'a donné de pleins pouvoirs.

    - Mais personne, dans son bon sens, n'autorise un autre à vendre tout ce qui lui appartient. Et où est l'argent ?

    - C'est vous qui devez savoir.

    - Comment ? Je n'ai pas vu un centime de tout ce qu'il a vendu. Et mes comptes bancaires ? Et les bijoux de maman ? Tout est parti.

    - L'argent est une chose très éphémère, Suzanne. Une heure vous l'avez, une autre vous le perd. Qui croira que vous n'avez pas dépensé tout l'argent qu'il vous a donné ?

    - Ce n'est pas possible ! Je n'ai même pas vu la couleur de l'argent. Il a vendu tous mes biens et a tout gardé pour lui.

    - Il est possible. Vous lui avez donné procuration par acte public. Vous n'avez pas été forcé ou trompé.

    - Je lui ai fait confiance !

    - Au point de vous donner tous ces pouvoirs. Et maintenant, il semblera que vous l'ayez regretté et que vous vouliez revenir.

    - Ce n'est pas possible. Il doit y avoir une solution.

    - Si vous le souhaitez, je peux déposer une demande pour vous. Mais vos chances seront minimes, sinon nulles.

    - Vous feriez ça pour moi ?

    - Bien sûr. En plus d'être un partenaire, j'ai toujours été un ami de votre mère. C'est le moins que je peux faire. Je ne peux pas vous garantir la victoire.

    - Ce n'est pas mal. Mais au moins, nous essaierons quelque chose.

    - Laissez-moi tout, alors. Vous n'avez que signer la procuration, et je présenterai la demande plus tard cette semaine. Et ne vous inquiétez pas. C'est juste un pouvoir judiciaire.

    Suzanne a souri maladroitement et a signé la procuration, mais pas avant de l'avoir lu attentivement. Tout a été correct. Mais il y avait beaucoup de choses d'Armando qu'elle ne savait pas, y compris le fait qu'il ressentait au succès d'Elza et devenait envieux chaque fois qu'elle excellait à défendre toute cause. Alors quand Suzanne est partie à son recherche, la première chose qu'Armando a fait a été d'appeler Cosme et de lui dire ce qui s'est passé.

    - Elle ne peut pas gagner cette cause. - Cosme a dit avec irritation dès qu'ils se sont rencontrés. - Vous devez y remédier.

    - Vous avez volé son argent.

    - Ne me donnez pas de leçons de morale ! Vous saviez ce que je faisais. Vous avez acheté ce bureau pour un bijou afin de ne pas contester mes actions.

    - Je sais ça. Mais Suzanne a insisté et j'ai dû abandonner. Je suis prêt à aller au tribunal.

    - Elle ne peut pas gagner !

    - Cela dépend de combien vous êtes prêt à payer. - Cosme a souri et a répondu ironiquement :

    - Maintenant, on parle la même langue, n'est-ce pas ?

    Le sourire qu'Armando lui a retourné a été aussi malicieux que celui de Cosme. Il n'y avait pas besoin d'en dire plus. Uniquement payer un juste prix pour la défaite de Suzanne devant le tribunal.

    C'est ce qui s'est passé. La sentence a été défavorable à Suzanne et Armando a laissé expirer le délai d'appel, même s'il avait dit à la fille qu'ils avaient perdu dans tous les cas.

    - Et maintenant ? - Elle était désespérée. - Que je vais faire ?

    - Il ne reste plus qu'à se conformer et accepter la décision de la Justice.

    - Mais oncle Cosme a vendu ma maison. Où vais-je vivre ?

    - Vous n'avez personne ou rester ?

    - Non. - Elle a commencé à pleurer. - Ma mère a des cousins éloignés, avec qui je n'ai pas aucun contact.

    - Je sais que la situation est difficile, mais je vous ai prévenu.

    - Je ne vous blâme pas, Dr. Armando. Mais ce n'est pas facile. Je ne sais pas quoi faire.

    - Sortez de la maison avant de l'arrive de l'huissier pour vous faire sortir. Ce sera beaucoup plus douloureux.

    Elle a hoché la tête et a éclaté en sanglots :

    - Je ne peux rien emporter ?

    - Uniquement des objets personnels. Le reste, votre oncle l'a vendu avec la maison.

    - J'ai encore mes bijoux. La voiture. Il n'a pas vendu ma voiture.

    - Bien, essayez de le vendre avant il et gardez votre argent.

    Ça a été un conseil inutile et non nécessaire, donné uniquement pour renforcer la confiance de Suzanne en Armando. Cosme l'avait déjà prévenu que la voiture serait la seule chose qu'il laisserait avec elle.

    - Je vais le faire, Dr. Armando. Merci de toute façon. - Suzanne a quitté le bureau d'Armando dévastée. Même s'il a dit que les chances de gagner ce procès étaient minces, il y avait toujours de l'espoir. Mais elle ne pouvait pas sortir de là vaincue comme ça. Elle avait perdu tous ses biens, mais elle ne laisserait pas sa vie derrière sans dire quelques bonnes choses à l'oncle Cosme. Et c'était exactement ce qu'elle ferait. Dès que Suzanne est arrivée chez Cosme, elle est entrée à l'improviste. La servante qui est venue ouvrir la porte l'a laissé passer comme un cyclone, et elle a fait irruption dans la chambre juste avant le dîner. Toute la famille l'a regardé avec étonnement et Suzanne s'est mise à crier :

    - Tellement misérable, canaille, ordinaire ! Comment avez-vous pu trahir votre propre frère ? Voleur ! Vous vivrez toute votre vie avec cette tâche. Voleur ! Voleur !

    Suzanne était tellement en colère et hors d'elle que personne ne pouvait rien dire. Les cousins, inconscients de la réalité de la situation, essayaient de la calmer, mais Cosme a ordonné à tout le monde de sortir et de les laisser seuls.

    - De quel droit vendez-vous chez moi pour m'offenser ?

    - Offenser ? De quel droit vous sentez-vous offensé ? Vous êtes un vagabond et un voleur machiavélique. Vieux sale, canaille et hypocrite ! N'avez-vous pas honte de revoir la mémoire de votre propre frère et de trahir la nièce qui vous faisait aveuglément confiance ?

    - Je ne vous ai pas trompé, Suzanne. Encore moins trahi mon frère.

    - Comment l'appelez-vous alors ?

    - Je défendais mes droits.

    - C'est très bon ! Quels droits avez-vous sur les biens de mes parents ? En tant qu'avocat, vous savez très bien que vous n'avez aucun droit. A tel point que vous avez créé ce petit théâtre pour usurper ce qui m'appartient.

    - Ne parlez pas de ce que vous ne savez pas, fille ! Vous-même n'avez aucun droit.

    - Vous êtes ridicule. Vous savez très bien qu'en tant qu'enfant unique, j'ai tout hérité seule. Et puisque vous ne pouviez mettre la main sur aucun des

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