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Nous pour toujours
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Livre électronique165 pages1 heure

Nous pour toujours

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À propos de ce livre électronique

Lorsque Ava McKenna a quitté le quartier de son enfance, elle n'avait jamais imaginé revenir en arrière. D'ailleurs, elle ne replongea pas dans le passé pendant dix ans. Pas avant que Mateo Ortega, son beau et charmant voisin, ne vienne toquer à sa porte pour lui demander son aide. Mateo avait une faveur à lui demander : il avait besoin d'une fausse fiancée et il avait pensé qu'Ava serait la femme parfaite pour jouer ce rôle. Ava savait qu'elle avait une dette envers la famille Ortega mais lorsqu'elle regarda les magnifiques yeux marrons de Mateo, elle comprit que le fait de repayer une ancienne dette pourrait bien mettre en danger ses sentiments.

LangueFrançais
Date de sortie29 oct. 2021
ISBN9798201773939
Nous pour toujours

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    Aperçu du livre

    Nous pour toujours - Caroline Mickelson

    Nous pour toujours

    Caroline Mickelson

    Bon Accord Press

    Copyright © 2014 by Caroline Mickelson

    Écrit par Caroline Mickelson

    Traduit par Delphine Ramos

    All rights reserved. Tous droits réservés

    Contents

    1. Chapitre 1

    2. Chapitre 2

    3. Chapitre 3

    4. Chapitre 4

    5. Chapitre 5

    6. Chapitre 6

    7. Chapitre 7

    8. Chapitre 8

    9. Chapitre 9

    10. Chapitre 10

    11. Chapitre 11

    12. Chapitre 12

    13. Chapitre 13

    14. Chapitre 14

    15. Chapitre 15

    16. Chapitre 16

    17. Chapitre 17

    Chapitre 1

    - J’ai une offre à vous faire que vous ne pourrez pas refuser.

    Ava McKenna sourit au ton enjoué de son agent immobilier. Après tout, la maison se trouvait sur le marché depuis peu. En effet, elle avait mis en vente depuis deux semaines le lieu où elle avait grandi. Par conséquent, l’offre devait être proche du prix qu’elle en demandait. Elle essaya, non sans difficulté, d’afficher le même enthousiasme qu’elle avait ressenti dans la voix de l’agent immobilier. Même si elle n’était pas retournée dans la maison de son enfance depuis la mort de sa mère voilà dix ans, prendre la décision de la vendre n’avait pas été facile. Seule au monde, la maison était tout ce qui reliait Ava à son enfance. Les autres avaient des tantes et des oncles, des cousins et de grandes familles. Elle avait une maison.

    - Ava ? Vous m’écoutez ?

    - Oui, je suis là. Ava se gara sur la place de stationnement qui lui était réservée devant son bureau, puis éteignit le moteur de sa décapotable. Vous avez toute mon attention.

    - Bien. J’ai reçu une offre d’achat avec paiement comptant pour le prix que vous vouliez. Et comme vous et moi le savons parfaitement, le prix que vous aviez fixé était nettement supérieur aux prix qui sont pratiqués dans le quartier, donc vous devriez en être satisfaite.

    Satisfaite ? Ava remua dans son siège. Non, elle n’était pas satisfaite. Ni soulagée. Ni heureuse. Bien entendu, elle devait l’être, mais ce n’était pas le cas.

    - Puis-je avoir un peu de temps pour y réfléchir, Jessie ?

    Un silence pensant se fit sentir pendant un long moment au bout du fil avant que l’agent immobilier lui réponde.

    - Mais bien sûr, c’est vous qui décidez, pas moi. Toutefois, je dois vous dire quelque chose.

    - Je vous écoute. Ava glissa les clés de sa voiture dans son sac. Dans un mouvement maîtrisé, elle sortit de la voiture en tenant son sac à main, son porte-documents et sa tasse de café. Elle savoura la brise matinale fraîche alors qu’elle se dirigeait vers son bureau, ravie qu’il dispose d’une fenêtre qu’elle pouvait ouvrir pour profiter de ce matin de printemps idéal de l’Arizona. Les acheteurs ont-ils une liste interminable de modifications qu’ils souhaitent que j’apporte ? Car je vous le dis tout de suite, je ne vais certainement pas m’emballer pour satisfaire un acheteur potentiel exigeant.

    - Non, Ava, ce n’est pas ce que vous pensez. L’acheteur souhaiterait vous rencontrer en personne pour discuter de son offre.

    Étrange. Ava ouvrit la porte de son bureau et appuya sur l’interrupteur avec son coude pour allumer la lampe. Elle remercia le ciel pour son Bluetooth. Son mot préféré était mains libres. Elle posa tout sur son bureau.

    - Je ne sais pas, Jessie. À quoi cela servirait-il ?

    Son agent immobilier ne perdit pas un instant.

    - Mais que risquez-vous ?

    - Vous ne regardez pas les infos ? Ava démarra son ordinateur et alluma l’écran. Une femme qui rencontre un homme bizarre dans une maison vide peut risquer pas mal de choses. Elle se rendit dans le couloir pour faire le café. Elle était toujours la première au bureau et elle aimait préparer du café frais pour ses collaborateurs à leur arrivée. Ava lança la cafetière.

    - Eh bien, c’est ce qui est insolite en fait, déclara Jessie. Il dit qu’il n’est pas un étranger. Il dit qu’il vous a connue autrefois et qu’il veut vous rencontrer au Papagayos pour dîner.

    Les sourcils délicatement arqués d’Ava se levèrent. Pas un étranger ? Elle ne devrait même pas poser d’autres questions. Elle ne devrait tout simplement pas relever. Mais sa curiosité l’emporta.

    - Comment se nomme l’acheteur ?

    Jessie lui répondit par une petite toux et un silence avant de reprendre la parole.

    - Il m’a demandé de ne pas vous le révéler. Je pense qu’il souhaite vous faire la surprise.

    - Bon, je suis surprise, dit Ava, troublée au point que ses mains se mirent à trembler alors qu’elle ajoutait des sachets d’édulcorant dans le récipient presque vide de la cafetière. Je ne connais personne de mon ancien quartier. Ce qui n’était pas tout à fait vrai, mais elle ne voulait pas penser au passé. Elle avait fait une croix dessus voilà des années.

    - Donc c’est un oui ou un non ? demanda Jessie.

    Ava marqua une pause. Son cerveau rationnel, cette partie qu’elle utilisait 99 % du temps, lui conseilla de décliner immédiatement cette offre. Elle n’avait pas besoin de vendre la maison tout de suite. Le marché était suffisamment solide et elle n’avait pas besoin d’argent. Toutefois, le dernier pourcentage, celui de son cerveau émotionnel, l’incitait à accepter. Accepter de rencontrer cet homme mystérieux l’attirait, ne serait-ce que pour mettre le passé derrière elle. Pour prouver que tu peux y retourner, que le passé n’a aucune emprise sur toi. Elle soupira.

    Jessie profita de son indécision.

    - Donc c’est oui ? Puis-je appeler son agent immobilier pour confirmer votre présence ?

    Ava avait besoin de temps pour réfléchir.

    - Je vous recontacterai plus tard dans la journée, je vous le promets, dit-elle, éludant soigneusement une confirmation directe. J’apprécie vraiment tout votre engagement dans ce projet, Jessie.

    - C’est mon travail et je suis heureuse de le faire. Mais, Ava, je pense que vous devriez vraiment réfléchir sur les raisons qui vous poussent à la fois à vendre la maison et à vous y accrocher. C’est l’une ou l’autre de ces solutions, pas les deux.

    Elle en était tout à fait consciente, mais elle ne pouvait tout simplement pas expliquer ses sentiments complexes à son agent immobilier quand elle ne les comprenait pas elle-même.

    Ava passa le reste de la matinée en réunion avec ses collaborateurs. Elle adorait son travail de collectrice de fonds professionnelle dans lequel elle excellait. Mettre à contribution son temps, son talent et son énergie dans des causes qui lui étaient chères avait permis de lever des sommes d’argent considérables. Sa vie, c’était sa carrière, et elle savait que ce n’était pas nécessairement une bonne chose. Mais si elle arrêtait de passer chaque instant sur ses clients et ses projets, que ferait-elle pour s’occuper ? Elle était incapable d’affronter ce grand vide.

    Après la réunion, Ava se versa une autre tasse de café et hiberna dans son bureau. Entre deux appels et des courriels à ses clients actuels et potentiels, son esprit continua à tourbillonner entre l’offre d’achat de sa maison et l’offre de dîner avec un homme mystérieux issu de son passé.

    Son passé. Aucun monstre effrayant dans le passé d’Ava, aucun événement à signaler non plus. Juste la grande solitude d’une enfant unique, associée à une quantité démesurée de culpabilité à la vue de sa mère suant sang et eau pour leur assurer un toit au-dessus de la tête. Sans la bonté de leurs voisins, en particulier celle de la famille Ortega, Ava ne savait pas si sa mère aurait pu garder la maison. D’une manière ou d’une autre, lorsque le budget alimentaire des McKenna ne pouvait pas durer jusqu’à la fin du mois, c’était la générosité des Ortega qui s’invitait sur leur table. Le placard d’Ava avait toujours contenu les vêtements déjà portés, mais néanmoins tendance, du placard de l’une des filles Ortega. Et miraculeusement, dès que quelque chose était cassé chez les McKenna, l’un des membres de la famille Ortega savait comment le réparer.

    C’était comme vivre à côté d’une famille magique avec un parrain et une marraine. C’était les meilleurs amis du monde. Ava se mordit la lèvre. Elle ne disait pas entièrement la vérité. Les Ortega étaient plus que cela. Ils étaient la famille dont elle avait toujours rêvé.

    Alors qu’Ava entrait dans sa dernière année de lycée, on diagnostiqua à sa mère un cancer des ovaires à un stade avancé. Trina McKenna s’était progressivement affaiblie avant de dépérir aussi rapidement que la brume matinale. La première surprise fut la vitesse à laquelle la santé de sa mère se détériora. La seconde surprise fut la police d’assurance qu’elle avait contractée, offrant à sa fille plus de choses après sa mort que ce qu’elle avait pu lui offrir de son vivant. Après le choc lié à la disparition de sa mère et au fait de disposer soudainement des fonds nécessaires pour entrer dans l’établissement d’enseignement supérieur de son choix, Ava avait quitté le quartier populaire du sud de Phoenix sans jamais y revenir.

    Ava posa ses coudes sur son bureau et enfonça sa tête dans ses mains. Elle ne voulait pas que ces souvenirs remontent à la surface. Ils appartenaient tous à un passé dont elle avait refermé la porte, laissés là où ils ne pourraient blesser personne. Lorsqu’elle était enfant, elle ne savait pas comment ignorer sa solitude, mais elle la maîtrisait maintenant à la perfection.

    Son téléphone portable sonna et elle s’en saisit, tout en sachant que l’appel provenait de son agent immobilier. Le numéro de l’appelant confirma son intuition.

    - Alors, qu’avez-vous décidé ? demanda Jessie. Verdict ?

    - Je viendrai, s’entendit répondre Ava. Elle devait définitivement rompre avec le passé. Elle avait décidé de vendre la maison une bonne fois pour toutes, et cela faisait partie intégrante de cette décision. Elle y voyait maintenant clair. Je me rendrai au Papagayos après le travail. Savez-vous à quelle heure ce rendez-vous est fixé ?

    - À 18 heures 30. Voulez-vous que je vous y accompagne ? demanda Jessie. En tant que renfort au cas où l’acheteur ne serait pas la personne que vous avez connue ou serait quelqu’un que vous ne souhaitez pas connaître ?

    Ava n’hésita pas un seul instant.

    - Non, merci, Jessie. Je peux m’en charger. Cette personne a-t-elle dit qui je dois demander ?

    - Il a dit qu’il vous reconnaîtrait.

    Le ventre d’Ava se contracta légèrement. Elle jeta un œil à l’horloge. Encore quatre heures.

    image-placeholder

    Mateo Ortega leva un œil vers l’horloge de son bureau. Il était près de 15 heures et la dernière cloche de la journée allait bientôt sonner. Il ferma le dossier qu’il étudiait et éteignit son écran. Lorsqu’il travaillait sur une application de bourse scolaire, il remontait ses manches en les roulant et il desserrait sa cravate, mais il n’aimait pas que les enfants le voient trop décontracté. Son rôle de modèle lui importait considérablement, comme il importait à chacun des élèves de son école. À l’ensemble de ses 249 élèves.

    Il s’engouffra dans le couloir alors que la dernière cloche de la journée retentissait. Comme tous les jours à cette heure, les portes s’ouvrirent d’un seul coup et le flot des élèves commença à se déverser dans le couloir. Le volume sonore monta en flèche et quelques petits pieds oublièrent la règle « Ne pas courir » alors qu’ils rejoignaient, en masse, les bus qui les attendaient. Sa présence devait exercer un effet calmant sur les enfants afin de les ralentir et, espérait-il, de leur montrer qu’il se souciait d’eux.

    Il fit un signe de la main en réponse à chacun des « Bonjour, M. Ortega » et « Au revoir, M. Ortega. » Les souvenirs qu’il avait de son directeur d’école primaire étaient ceux d’un homme sombre qui restait derrière son bureau et ne se préoccupait pas de ses élèves. Mateo avait tout fait pour être différent.

    Une fois les bus partis et le dernier des enfants récupéré par ses parents ou confié aux soins du programme périscolaire, il retourna à son bureau.

    - Un message téléphonique pour vous, Mateo. Son assistante lui remit un morceau de papier.

    Il le regarda et comprit qu’il venait de manquer un appel de sa tante. De retour dans son bureau, il retira sa veste et composa son numéro de téléphone.

    - Bonjour Tia Sylvia, lança-t-il lorsque sa tante répondit. Je viens d’avoir ton message. Comment va Abuelo ?

    - Il fait aller, Mateo.

    C’était là le code pour faire front face à la douleur que devait supporter son grand-père atteint d’un

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