Trois petits bols blancs
11–RÉSUMÉ: Colombe est extrêmement inquiète pour Pauline et Bérénice. Contre toute attente et malgré sa maladie, c’est Liselotte qui l’encourage à rester positive. Finalement, Nigel et Simon partent au Liban pour tenter de retrouver les jeunes filles. Mais alors que Frédérique, à nouveau enceinte, est venue rendre visite à Colombe, une terrible nouvelle leur parvient : un attentat a eu lieu dans un bus où se trouvaient Simon et Nigel, et ce dernier est grièvement blessé. À Beyrouth, Pauline rejoint Souha, qui l’emmène dans une maison inconnue. (Voir Veillées nos 3492 et suivants.)
Souha prit le temps d’ôter le voile qui masquait son visage, invitant la jeune Française à en faire autant. – Nous sommes chez moi, répondit Souha d’un ton bref.
– Je ne comprends pas, dit Pauline. Où nous trouvions-nous, alors, l’autre soir? Je croyais que la maison, dans ce quartier qui a été détruit sur les hauteurs de la ville, était la vôtre ?
– C’est exact. Mais cet appartement l’est aussi. Il appartenait à mes grands-parents maternels, tous deux décédés. Ma sœur Nahima et moi en avions hérité. Puis Nahima est morte, et me voilà seule propriétaire.
– Ce mobilier est-il celui de vos grands-parents ? demanda Pauline avec une pointe de suspicion dans la voix.
L’immeuble semblait relativement cossu. L’appartement lui-même n’avait rien de miteux, en dehors de la pauvreté de son ameublement.
– Ces meubles sont ceux d’Adib, lâcha Souha dans un soupir.
– Adib ! s’écria Pauline. N’est-ce pas ce jeune homme palestinien que Luc et Bérénice devaient rencontrer ?
– C’est lui.
– Alors vous le connaissez très bien !
